Introduction:
Si vous avez une bible, je vous invite à la prendre et à l’ouvrir en Nombres 11. Nous retournons aujourd’hui à cette histoire où les Juifs se plaignent. Je vous ai dit la semaine passée qu’une telle attitude n’est pas la spécificité de notre époque. Les plaintes et les murmures ont fait leur apparition bien avant nous, bien avant le temps de Moïse, probablement dès le commencement de la création. Lorsque des circonstances externes amènent des changements indésirés, nous avons difficile de l’accepter. Nous réagissions négativement, en nous plaignant de nos nouvelles conditions. Le problème avec un tel comportement, c’est que nous nous fermons à ce que Dieu peut essayer d’accomplir dans nos vies par ces changements. Nous manifestons un manque de foi et une attitude inconvenable pour un Chrétien. Et surtout, si nous faisons partie d’un groupe, alors nous pouvons devenir la source du découragement d’autrui et d’une rébellion contre Dieu.
Il ne faut jamais oublier que dans un groupe, comme en témoigne l’histoire des Israélites dans le désert, les plaintes sont reprises par d’autres et amplifiées pour causer bien des tourments.
Laissez-moi vous rappelez ce que nous avons vu dans l’histoire de Nombres 11, jusqu’à présent. Le peuple était dans le désert depuis un an et demi, et Dieu avait fait pleuvoir ses bénédictions sur eux :
Il envoya un incendie dans le camp au point que ses enfants commencèrent à tout perdre. L’effet fut immédiat. Les Juifs, en pleurs, revinrent vite demander de l’aide à Dieu. Moise pria pour eux et le feu s’arrêta. Mais après une repentance bien passagère, ils recommencèrent à se plaindre pour de nouvelles raisons. Cette fois, le camp fut mis sans dessus dessous, ce fut à cause d’une minorité peu investie, qui était là seulement pour bénéficier des bienfaits que les Juifs recevaient. Leurs plaintes finirent par affecter le cœur des enfants de Dieu. Tous se mirent à réclamer de la viande et à mépriser la manne que Dieu leur accordait quotidiennement. Au lieu de conserver leurs yeux sur les bénédictions de Dieu et de fermer leurs oreilles aux plaintes de la minorité, ils se laissèrent gagner et les plaintes firent écho, pour devenir un murmure contre l’Éternel. Il est facile d’en arriver là, même dans nos églises. Il suffit de quelques rouspéteurs, peu investis, et si les chrétiens plus mûrs ne s’éloignent pas ou ne reprennent pas ses gens, alors l’atmosphère entière de l’église devient négative. Et Dieu peut le prendre très personnellement. Dieu voulait que les Juifs se rappellent qu’ils étaient appelés à voyager vers un but et que la vie passée, loin de son assemblée était bien pire que les difficultés du voyage en équipe. L’Égypte n’était pas le bon vieux temps. Dans notre cas, la vie hors de l’Église n’était pas la belle époque.
Satan est à la base d’une telle pensée et il faut la refuser ou il finira par nous faire tomber, comme il fit tomber les Israélites. Satan est à la base des plaintes et il les utilise pour nous diviser et nous éloigner de la conduite de Dieu.
Les Israélites ne comprirent pas ce mécanisme. Dans l’ingratitude et l’avidité, ils se mirent à réclamer d’avantage et à même se plaindre de Moïse. Leur conducteur fut la cible de leur critique. Après tout, s’ils ne parvenaient pas à être heureux et à obtenir ce qu’ils voulaient, Moïse devait être partiellement fautif. Ce mécanisme arrive aussi dans nos églises. Quand surviennent les mécontentements, souvent les prédicateurs ou les anciens deviennent les boucs émissaires. Au final, c’est la vie que Dieu nous donne qu’on n’aime pas, qu’on rejette, mais le prédicateur et l’ancien sont ceux qui sur terre représentent Dieu et la vie qu’il veut pour nous. Alors c’est contre eux aussi qu’on se retourne. On se met à les critiquer, au point que parfois ils en viennent à désirer mourir ou abandonner la conduite qui s’avère trop lourde. Regardez la réaction de Moïse en Nombres 11.11-15 : « … »
I. La réponse de Dieu (11.18-20)
Comment Dieu répondit-il aux plaintes d’Israël et au découragement de Moïse ? Je vois qu’il fit deux choses au moins. Avez-vous remarqué les deux solutions qu’il adopta ? Lisons les versets 16 à 25, puis 31 à 34 « … »
Il se pourrait aujourd’hui, que cette personne que l’Éternel désirera utiliser soit vous. Gardez le cœur ouvert à cette possibilité. Prier sans être prêt à vous rendre utile, n’est pas vraiment juste. Si je prie pour que Dieu utilise quelqu’un pour aider le prédicateur, et puis que je refuse d’être cette aide, si on fait appel à moi sera hypocrite.
Comment savoir si un jour vous êtes appelés à cette position ? Il faudra regarder si le prédicateur ou l’ancien fait appel à vous, si vous êtes un homme de prière et lisant régulièrement la bible, et puis si oui ou non vous avez à cœur de faire stopper les critiques et de mener au ciel l’assemblée. Si ce n’est pas le cas et que vous commencez à vous faire influencer négativement par les plaintes, alors le travail n’est probablement pas pour vous.
Il faut dans ce cas faire attention à ce que je vais dire maintenant.
Il leur donna donc une surabondance d’oiseaux pour leur apprendre une leçon. Ils devaient réaliser que l’avidité mène au dégoût (idem pour nous). Ils allaient manger tellement de viande et si fréquemment (11.20), qu’ils en seraient malades. Les versets finaux du chapitre (33-34), nous laisse savoir que ce fut effectivement le cas. Il ne fallut pas plus de trois jours pour que le peuple ne commence à se sentir mal et à mourir.
Quelles leçons pouvons-nous apprendre des cailles ?
II. Les leçons :
Premièrement, nous voyons que nous devons être prudents avec ce que nous demandons à Dieu, parce que nous pourrions bien recevoir l’objet de notre convoitise (11.20) et découvrir que ce n’était pas ce que nous voulions vraiment. Mais il est alors très difficile de faire marche arrière.
Je pense à l’exemple d’un Chrétien ou d’une Chrétienne qui voudrait un conjoint qui n’est pas nécessairement idéal pour lui ou pour elle, ou d’un travail, ou d’une chose matérielle. Quand nous allons contre Dieu et qu’il nous laisse finalement obtenir l’objet de notre convoitise, tôt ou tard on se rend compte qu’on aurait dû écouter, mais comment faire alors pour se débarrasser des payements, d’une personne avec qui on est marié ou pour subsister matériellement en abandonnant son travail ? Tout ceci doit nous rendre plus sages et plus prudents lorsque nous faisons des requêtes à Dieu. En priant, n’oublions pas d’inclure cette phrase : ‘’Mais Dieu, seulement en accord avec ta volonté. ‘’
Deuxièmement, soyons précautionneux de ne pas nous plaindre à Dieu trop rapidement. Autrement il pourrait bien nous réserver des surprises. Je me souviens d’un épisode de la ‘’Quatrième Dimension’’ dans lequel un comptable, dans une agence d’assurance, était dégoûté avec tous les gens au monde, sauf avec lui-même. Il alla au lit en souhaitant que tous les hommes finissent par lui ressembler. Quand il se réveilla et alla au travail le lendemain, tout le monde se comportait exactement comme lui. Les gens étaient brutaux et odieux. Son rêve se transforma en vrai cauchemar. Son souhait fut accompli et son existence fut déplorable. Les plaintes aboutissent rarement à un résultat positif avec le Seigneur.
Alors, apprenons à être reconnaissants envers le Seigneur pour ce qu’il nous a déjà donné (Ep 5.20 et Col 4.2). Si nous nous souvenons avec gratitude des bénédictions de Dieu, nous ne nous plaindrons pas facilement et nous ne deviendrons pas amers.
Conclusion :
Souvenons-nous que l’esprit plaintif caractérise l’esprit du monde et représente un manque de maturité pour un Chrétien. À notre époque où l’égoïsme et le matérialisme prévalent, les Chrétiens doivent lutter avec diligence pour acquérir l’attitude de Jésus et éviter l’esprit d’insatisfaction.
Voici donc quelques leçons importantes. J’espère que nous nous en souviendrons. Puisse Dieu nous aider à faire ce qui est juste. Nous terminerons ici avec une prière.