Comment trouver la volonté de Dieu pour ma vie ?

Série sur Nombres (ch. 9.15 à 23)

Introduction :

En commençant, je voudrais vous demander si vous passez parfois par des moments où vous vous interrogez ce que le Seigneur attend de votre vie ? Ce n’est pas facile n’est-ce pas ? Dans la partie du Livre des Nombres que nous étudions aujourd’hui, Israël avait un privilège unique. Il pouvait facilement déterminer la direction que Dieu voulait qu’ils suivent. Regardez en Nombres 9, versets 15 à 23 : « … »

Les Juifs avaient un énorme avantage pour déterminer la direction qu’ils devaient prendre, n’est-ce pas ? Ils n’avaient qu’à regarder à la position du pilier de fumée et se laisser conduire. Si le pilier bougeait, ils bougeaient. Si le pilier s’arrêtait, ils s’arrêtaient.

Non seulement ça, mais s’ils désiraient recevoir un jugement sur une affaire ou être informés sur un précepte de la Loi, ils n’avaient qu’à aller voir Moïse qui pouvait directement en parler à Dieu. N’y aurait-il pas eu quantités de choses, pour lesquelles vous auriez demandé une explication dans ce cas là ? Moi si !

Ils étaient bénis. Ils marchaient avec Dieu, en voyant Sa présence de leurs yeux. Ce n’était pas une présence invisible. Leur foi était fondée sur l’observation de faits indiscutables, non sur des théories. L’action du Seigneur était directement visible. Nous n’avons plus cette chance, n’est-ce pas Jean-Claude ? Aujourd’hui comment la bible nous invite-t-elle à marcher ? Par la foi et non par la vue. Regardez en 2 Co 5.7 : « … » Dieu a changé la manière dont nous Il nous fait connaître Ses révélations. Il n’apparaît plus dans un pilier de fumée ou sur une montagne. Il n’envoie plus Ses directives par des prophètes, qui sortent du désert, vêtus des tuniques rugueuses. Et donc, je suis parfois perturbé par cette question : comment puis-je déterminer la volonté de Dieu pour ma vie ? J’y pensais justement cette semaine, suite à un email qui nous demandait d’évaluer notre ministère et notre engagement pour le futur à Strasbourg. Comment puis-je savoir si Dieu me veut ici ou ailleurs, si je fais bien ce qu’il attend de moi ou pas ? Quand on parle de vouloir faire la volonté de Dieu, quatre questions au moins surgissent dans notre esprit :

  1. Que dois-je faire pour trouver la volonté de Dieu ? Comment me faut-il approcher le Seigneur pour obtenir des réponses ?
  2. Lorsque je prie pour connaître la volonté de Dieu, m’envoie-t-il des signes pour me guider ? Et si oui, comment puis-je les reconnaître ?
  3. Est-ce que Dieu a une volonté particulière seulement pour les domaines importants de ma vie (lorsqu’il s’agit de quelque chose qui concerne mon travail, ma famille, mon parcours scolaire, l’endroit où je vis), ou dans tous les domaines de mon existence ?
  4. Quels sont les exemples de la bible qu’il me faut suivre pour déterminer la volonté de Dieu ?
Si vous allez dans les librairies chrétiennes, vous trouverez une quantité de livres sur ce thème. Mais les bouquins sont parfois bizarres dans ce qu’ils nous conseillent. Ils citent de nombreux passages bibliques et des exemples à suivre. Mais tous ces exemples sont-ils valables ? Souvent les auteurs ne font pas bien la différence entre l’ère chrétienne et l’ère patriarcale ou mosaïque. Je vais peut-être je soulever certaines questions pour lesquelles nous ne pourrons trouver des réponses aujourd’hui. Mais je voudrais, à travers cette leçon, répondre au moins à trois choses, pour aider celui qui veut trouver la volonté de Dieu :
  1. Est-ce que tous les exemples bibliques font autorités pour nous aujourd’hui ?
  2. Comment la volonté de Dieu nous affecte-t-elle exactement ?
  3. Comment Dieu désire-t-il que nous recherchions Sa volonté ?

I. Tous les exemples bibliques sont-ils valables pour nous guider aujourd’hui ?

A. Non, il faut faire attention de bien différentier notre époque et celles où certains miracles se sont passés. Par exemple, le passage de Nombres 9.15 à 23 que nous avons lu s’adresse-t-il à nous ? Non, les instructions de Dieu s’adressaient à Israël et concernaient uniquement la période d’errance dans le désert. Après ces 40 années, Dieu n’a plus utilisé de signes dans le ciel pour les guider. L’usage des miracles était limité dans la bible. Lorsqu’ils se passaient, c’était toujours pour répondre à des situations très spécifiques et temporaires. Ces miracles n’étaient pas écrits pour que tout le monde pense pouvoir être béni de la même façon (cf. Hébreux 1.1-2). J’illustre d’avantage, savez-vous qu’aujourd’hui dans ces livres sur comment trouver la volonté de Dieu pour nos vies, de nombreux auteurs utilisent l’histoire de Gédéon avec sa toison de laine, pour nous instruire comment s’y prendre pour chercher les signes du ciel. Selon eux, cet exemple fait autorité. Certains livres suggèrent donc aux Chrétiens d’étendre une couverture à l’extérieur pendant une nuit comme Gédéon, pour savoir si oui ou non Dieu attend certaines choses de nous. Si au matin, elle est mouillée c’est que je dois acheter une nouvelle TV, sinon ce n’est pas le cas. Cet enseignement est ridicule.

Surtout qu’en étudiant plus profondément la vie de Gédéon, nous voyons qu’il était influencé plus par ce qu’il voyait de ses yeux que par la foi. À deux reprises, Gédéon demanda que Dieu lui donne un signe au moyen de sa toison. Il fit cela parce qu’il manquait de foi et non parce que la volonté de Dieu lui était inconnue. Juges 6 : 36 à 40

B. Bon, mais quelqu’un demande si les exemples du Nouveau Testament sont d’avantage valables pour nous ? Je voudrais dire ceci. Dans le Nouveau Testament, nous trouvons entre 15 et 20 exemples de Chrétiens qui furent guidés par des révélations directes et personnelles de Dieu pour savoir quelle était la volonté de Dieu pour leur futur. En dehors de Paul et Pierre, qui étaient des apôtres du Seigneur, on voit par exemple que Philippe, Ananias et Corneille eurent des révélations directes sur la direction qu’ils devaient suivre. Chacun de ces trois hommes les a eu quand il s’est retrouvé historiquement à un point stratégique pour la propagation du Royaume de Dieu. Philippe est celui qui amena les Samaritains à Christ, suite à quoi il fut envoyé par l´Esprit Saint à l’Éthiopien (Actes 8). Par une révélation personnelle, Ananias fut envoyé à Saul de Tarse, pour le baptiser (Actes 9). Et Corneille fut le premier Romain à se convertir au royaume de Dieu, ce qui fut un événement clé pour l’intégration raciale de l’église. Il prouva que l’évangile était pour tous les hommes (Actes 10). Dans tous ces cas, les révélations étaient pour accomplir certains objectifs pour le Royaume. Elles n’étaient pas données pour aider les Chrétiens à faire les bons choix dans les affaires ordinaires de chaque jour. Je n’ai pas le temps de citer tous les exemples à ce sujet. Mais, les Chrétiens furent directement guidés, seulement pour un petit nombre de décisions, qui devait influencer la propagation de l’évangile de Christ. Je peux donc conclure que Dieu ne choisit pas à l’ordinaire de communiquer par révélations directes et surnaturelles.

II. Comment la volonté de Dieu nous affecte-t-elle exactement ?

Il n’est pas toujours facile d’avoir la bonne attitude vis à vis de la volonté de Dieu, Est-ce que souvent nous n’approchons pas le sujet comme l’a dit un prédicateur : « La volonté de Dieu est comme de l’huile de foie de morue. Sans aucun doute, elle est bonne pour nous, mais elle est vraiment difficile à avaler ! ‘’. D’ailleurs, avez-vous déjà remarqué comment s’intitulent souvent les hymnes, qui parlent de la volonté de Dieu ? « Résignés » ou « éprouvés » et « disciplinés ». Nous avons fini par croire que la volonté du Seigneur représente tout le contraire de ce qui est plaisant et que si nous l’acceptons, alors notre vie va devenir pitoyable. C’est faux. La bible enseigne le contraire. Elle dit que la vraie joie, la paix et l’épanouissement résident non dans l’égoïsme, mais dans l’accomplissement de la volonté de Dieu.

Quand on parle de la volonté du Seigneur, il nous faut comprendre que la bible parle surtout de deux types de volonté divine. Il y a la volonté suprême et la volonté morale.

  1. Qu’est-ce que je veux dire, lorsque je parle de la volonté suprême de Dieu ? C’est ce que le Seigneur désire fermement accomplir et qu’il mettra en place peu importe ce que nous en pensons. C’est grâce à elle qu’il accomplit Ses plans ultimes et éternels. Par exemple, Dieu a décrété qu’il y aura un jour un jugement et rien ne changera cela. Autre exemple, quand le déluge submergea ce monde, Dieu ne permit pas à Satan de détruire complètement l’humanité pécheresse. Il préserva la descendance de la femme pour accomplir ses plans ultimes et amener le Christ. Nous savons aussi que la crucifixion de Jésus n’était pas l’œuvre du peuple, même si les Juifs avait planifié son meurtre depuis des mois. Dieu avait prédéterminé et concrétisé la mort de Jésus, sans violer le libre choix des protagonistes. Plus tard, comment Paul appela-t-il cette crucifixion ? Ephésiens 3.10-11, le dessein éternel de Dieu.
  2. Dieu a également une volonté morale. Je veux dire par là qu’Il désire que nous reflétions son caractère dans nos comportements. Par exemple, Il déclare en 1 Pierre 1.16 : « Soyez saints, comme Je suis saint. » (idem dans l’A. T., voir Lv 11.44-45). Je suppose que vous êtes conscient du fait que Dieu nous a donné le choix soit de copier le Créateur ou la création. Mais sa volonté morale, c’est que nous le suivions lui. Malheureusement la plupart ont choisi d’imiter la création (Romains 1.18 à 27). Il exprime aussi clairement son désir pour que tous nous soyons sauvés (1Ti 2.4). Mais il laisse chacun libre de choisir la voie qu’il suivra (Ac 14.16). Quelqu’un dit, oui mais Dieu n’a-t-il pas une volonté plus précise pour ma vie, que simplement la moralité. C’est une bonne question. Je voudrais y répondre en vous lisant une petite histoire.

Le tout premier repas (de Moise Ben Amram)

Adam avait faim. Il avait passé une journée extraordinaire en ce premier jour de son existence. Non seulement Dieu lui avait donné une compagne pour le compléter et le réjouir, mais il avait vu des centaines d’animaux tous plus beaux les uns que les autres. Adam les avait tous nommés, mais maintenant il était épuisé. Alors que le soleil se couchait, Adam réalisa qu’il avait une grande faim. Il alla trouver la femme et lui dit : « Je pense que nous devrions manger. » Éve lui répondit : « je suis d’accord. Tout l’enthousiasme, que j’ai ressenti depuis ma création, m’a également ouvert l’appétit. »
Ils discutèrent pour déterminer quelle responsabilité chacun prendrait. Ils décidèrent qu’Adam cueillerait les fruits du jardin et qu’Ève les préparerait. Adam s’en alla donc accomplir sa tâche. Il revint bientôt avec un panier rempli de fruits juteux. Il les donna à Ève et partit plonger ses pieds dans l’eau apaisante de la rivière Pischon, pendant que sa femme préparait le repas. Il repensait aux noms qu’il avait donnés aux animaux, quand il entendit la voix troublée de sa femme : « Adam, pourrais-tu m’aider quelques instants ? « Quel est ton problème chérie ? » « Je n’arrive pas à décider, lesquels de ces beaux fruits, je devrais préparer pour souper. J’ai prié pour que le Seigneur me guide, mais je ne suis pas sûr de ce qu’Il voudrait que je fasse. Je ne voudrais vraiment accomplir Sa volonté, surtout cette toute première fois où je fais un travail. Pourrais-tu aller parler au Seigneur pour voir ce que je dois préparer pour notre premier repas ?‘’
La faim d’Adam s’intensifiait, mais il comprenait le dilemme d’Ève. Il partit pour aller exposer le problème au Seigneur. Il revint assez vite, une expression perplexe sur le visage. Ève lui demanda : « Chéri, qu’a-t-il dit ? » « Il n’a pas vraiment répondu à ta question » dit Adam. « Il ne t’a rien dit ? » « Ô si ! Il m’a répété ce qu’il avait dit plus tôt, en me présentant le jardin : ‘’ Tu pourras manger de tous les arbres du jardin, mais tu ne mangeras pas de l’arbre de la connaissance du bien et du mal. ‘’ Et je t’assure que je ne me suis pas approché de cet arbre, Ève ! » « Mais ça ne résout pas mon problème ! » lui dit Ève. « Qu’est-ce que je dois préparer ce soir ? »
Adam découvrit, en entendant son estomac gargouiller, que les lions et les tigres n’étaient pas les seuls à pouvoir grogner. Il dit alors : « je n’ai jamais vu de pommes si croquantes et si juteuses. Je ressens de la paix en pensant à elles. Pourquoi ne pas les préparer pour notre souper ? Si tu les découpes, tu ressentiras peut-être la même paix que moi. »
« D’accord, Adam, je suppose que tu es plus à même que moi à prendre des décisions. J’apprécie tes conseils. Tu peux retourner à la rivière, je t’appellerai quand le repas sera prêt. »
« Ok » lui dit Adam, soulagé. « Je retourne sur la berge de la rivière. » Il fit la moitié du chemin, lorsqu’il entendit sa femme l’appeler. Il avait si faim qu’il courut presque, jusqu’à la clairière où elle travaillait. Mais son enthousiasme disparut quand il vit le visage effondré de son épouse. « Un autre problème ? » lui demanda-t-il.
« Adam, je ne parviens pas à décider ce que je devrais faire avec ces pommes. Vaut-il mieux les couper en tranches, en dés, les écraser, en faire de la compote, une tarte ou des beignets ? Nous pourrions aussi les frotter pour les faire reluire, puis tout simplement les manger crues. Je veux vraiment te servir, mais en étant certaine d’exécuter la volonté de Dieu dans tout ceci. Sois un chou et va encore parler de mon dilemme au Seigneur ? »
N’ayant pas de meilleure solution à offrir, Adam alla trouver Dieu. Quand il revint il dit : « j’ai reçu la même réponse qu’avant Ève. Il m’a dit : ‘’Tu peux manger de tous les arbres du jardin, mais tu ne mangeras pas de l’arbre de la connaissance du bien et du mal.‘’
Pendant un moment Adam et Ève gardèrent le silence. Puis Adam dit : ‘’ Tu sais, Ève, le Seigneur m’a fait cette déclaration, comme si elle répondait entièrement à ma question. Je suis certain qu’Il aurait pu me suggérer ce que nous devrions manger d’abord et comment le préparer, mais je pense qu’Il veut que nous prenions ce genre de décisions par nous-mêmes. Ça me rappelle ce qui s’est passé avec les animaux aujourd’hui. Il voulait que je choisisse leurs noms, alors qu’il aurait pu les nommer lui-même. ‘’
Ève y pensa, puis dit : « Tu veux dire que ça n’importe pas ce que nous mangeons ce soir pour souper ? Es-tu en train de me dire que Dieu n’a pas de volonté particulière dans ce domaine ? »
« Oui, c’est ce que je pense, le seul moyen de faillir à la volonté du Seigneur dans ce cas serait de prendre des fruits de l’arbre interdit. Mais tous les autres peuvent être consommés. J’en déduis donc que nous pouvons manger tout ce qui se trouve dans ce panier. » Adam claqua des doigts et s’exclama : « C’est d’ailleurs une bonne idée ! Faisons une salade de fruits pour notre souper ! »
Ève hésita. « C’est quoi une salade de fruits ? »

Cette histoire est humoristique, mais elle illustre bien qu’il nous faut être prudents de ne pas devenir extrémistes quand on recherche la volonté de Dieu pour nos vies. Certaines choses ne sont pas importantes, nous sommes libres de faire nos choix. Ne demandons pas à Dieu de savoir quelle couleur nous devons teindre nos cheveux, si oui ou non nous devons porter des chaussures de tennis pour aller en ville… Ces choses n’importent que si nous ne risquons de ne pas respecter la volonté morale de Dieu. La volonté de Dieu nous impose des limites, mais pour autant que nous restons dans ces limites, il nous laisse une certaine liberté de mouvement.

Ce qui m’amène à mon dernier point.

III. Comment trouver la volonté du Seigneur pour ma vie ?

A. Premièrement en consultant la Bible. C’est en elle que nous découvrons la volonté morale de Dieu, et si nos décisions vont aller à l’encontre des principes qu’Il veut que nous suivions. 2 Timothée 3.16-17 dit : « … » Ça signifie que toutes les décisions majeures que nous prenons dans nos vies, comme par exemple le choix de la personne que nous allons marier, le travail que nous allons faire ou la façon dont nous allons nous divertir, ne peuvent enfreindre les limites morales que Dieu nous a fixées dans les Saintes Écritures.

B. Il nous faut également manifester de la sagesse lorsque nous essayons de déterminer ce que Dieu désire de nous. Un grand nombre de passages déclarent que nous devrions demander et utiliser la sagesse qui vient d’en haut (Ep 5.15-17 ; Ja 1.5-6 ; 3.13-18).

C. Enfin, il nous faut prier. Quelqu’un a dit un jour : « La prière est comme un par brise bien propre, pour celui qui recherche la Volonté de Dieu. Elle permet de voir, sans distorsion ou distraction, la route et les panneaux d’avertissement qui se trouvent devant nous. »

Conclusion :

Voilà ce que je peux vous dire dans la limite de temps qui m’est imposée sur ce sujet. Bien sûr, ça ne répond pas à toutes les questions, mais ça nous donne déjà une base pour savoir comment rechercher la volonté de Dieu. Aujourd’hui, en terminant, il faut souligner que Dieu nous invite avec instance, à obéir à sa volonté souveraine et morale. Si nous le faisons, alors il travaillera dans nos vies, en respectant notre liberté de choix, mais aussi en nous guidant sur les meilleurs chemins à prendre. Avec votre liberté de choix, comment répondez-vous aujourd’hui à la volonté de Dieu ?