Christ, notre Pâque

Série sur Nombres (ch. 9.1-5)

Introduction :

Les jours de fêtes représentent beaucoup de choses n’est-ce pas ? Que signifient-ils pour vous ?

De la joie, des bons moments en famille, du repos, des moments de réflexions sur la vie. Ils sont importants car ils permettent de souder notre famille et de passer un certains nombre de valeurs importantes à nos enfants, de transmettre une culture, une identité, des croyances… (ex., la Noël pour certains, la Saint-Nicolas en Belgique)

Ceci dit, nous devons réaliser que les jours de fête n’ont pas la même valeur pour tous (par exemple la Noël ou la Pâque). Pour les musulmans, c’est la fête du Ramadan qui importe ou celle du mouton. Pour le Chinois, c’est la nouvelle année en février (?). La culture de notre nation n’est pas aussi homogène que certains pourraient le souhaiter. C’était probablement le cas pour les Juifs. Mais Dieu voulait les harmoniser, leur donner une identité culturelle qui tournerait autour de Lui. Il instaura donc en certains nombres de fêtes, qui devraient rythmer le calendrier juif. Dans le livre des Nombres, nous retrouvons ces fêtes. Connaissez-vous les plus grandes ? Aujourd’hui nous je voudrais que nous regardions à l’une des plus grandes que Moïse dut instituer, c’est à dire à la Pâque. Quel autre nom cette fête avait-elle aussi ? La fête des pains sans levain, car durant cette période, tout le levain en Israël devait disparaître. Le levain était souvent un symbole du mal (pas toujours, mais souvent), mais il était aussi un symbole de l’attente, car il faut un certain temps pour qu’une pâte puisse monter quand on y ajoute du levain.

Ainsi Paul va dire en 1 Corinthiens 5.7 et 8 « … ». Ceci c’est bien sûr dans le Nouveau Testament, mais pour voir que c’était bien aussi le cas dans l’Ancien Testament, il nous faut remonter aux événements à l’origine de cette fête.

I. La Pâque pour l’ancienne Israël

Quels événements donnèrent cours à cette célébration ?

Quatre passages parlent en détails de la Pâque dans l’Ancien Testament (Ex 12, Nb 9, Lv 23 et Dt 16). C’est en Exode 12.1-13, 21-27 et 42-51, qu’on trouve son origine : « … ».

Pharaon avait obstinément refusé de laisser partir le peuple de Dieu hors d’Égypte, même après 9 plaies. Il disait que les Juifs resteraient ses esclaves. Dieu préparait donc une dixième et dernière plaie. Elle serait si sévère que Pharaon ne pourrait refuser de rendre la liberté aux Israélites. Tous les premiers-nés d’Égypte périraient, même ceux de leurs animaux (Exode 11.5). Mais Dieu ne rentrerait pas dans les maisons juives où il y avait du sang sur la porte. Ainsi, leurs demeures seraient épargnées même au beau milieu des égyptiens (Ex 12. 12-13). À l’origine, dix instructions spécifiques furent données pour trouver la protection contre l’ange de Dieu. Les avez-vous remarquées en Exode 12 ? Quelles étaient-elles ?

  1. Ex 12.3-5, premièrement le dixième jour du mois de Nisan, chaque famille juive devait se choisir un agneau mâle de l’âge d’un an, sans défaut, assez gros pour nourrir une famille. Les familles les plus pauvres pouvaient sélectionner un chevreau. Si une famille était trop petite pour manger toute une bête, elle pouvait s’associer à une autre.
  2. Ex 12.6, deuxièmement, les familles devaient garder l’animal qu’elles avaient sélectionné jusqu’au 14ième jour du mois.
  3. Ex 12.6, troisièmement, le 14ième jour, au coucher du soleil ou peu après, les familles sacrifiaient l’animal qu’elles avaient sélectionné.
  4. Ex 12.7, chaque famille remplissait un bol avec du sang de l’animal et en mettait sur le cadre de la porte de l’entrée principale de la maison, où le repas serait pris. Le sang était répandu sur les montants et le linteau du cadre de porte.
  5. Ex 12.9 et 46. Cinquièmement, l’animal ne pouvait pas être mis en morceaux et ses os ne pouvaient pas être brisés. On devait malgré tout l’écorché.
  6. Ex 12.10 et 4. Sixièmement, l’agneau devait être rôti en entier, ayant toujours sa tête et ses entrailles, puis mangé. Mais rien ne devait être préservé, autant que possible la bête devait être mangée.
  7. Ex 12.8. Septièmement, on devait servir du pain sans levain et des herbes amères avec l’agneau ou le chevreau rôti. Le pain était fait le jour même. Les herbes, prises avec le repas, symbolisaient les années amères d’esclavage, qu’Israël avait du endurer. En faisant de plus amples recherches sur leur signification, les scientifiques ont découvert qu’elles jouaient aussi un rôle laxatif. Donc le repas purifiait et sauvait les israélites, mais il les purgeait aussi.
  8. Ex 12.11, les participants devaient être habillés, comme s’ils s’apprêtaient à partir en voyage. Ils devaient porter des souliers et avoir le bâton à la main.
  9. Ex 12.12 et 22. Neuvièmement, il fallait rester à l’intérieur de la maison toute la soirée. Personne ne devait s’aventurer à l’extérieur, une fois la fête commencée.
  10. Ex 12.10. S’il restait malgré tout de la nourriture après la fête, il fallait la brûler le lendemain, au matin. Rien ne pouvait être conservé pour un autre repas.
À partir de là, les Juifs devaient commémorer chaque année avec joie, cette nuit qui avait précédé le départ d’Israël hors d’Égypte et marqué la fin de son esclavage. Ils devaient se souvenir du moment quand ils avaient laissé le mal derrière eux et s’étaient empressés de partir pour le Mont Sinaï. (Faire remarquer la présence des deux symboles du levain qui sont trouvés ici : le mal et l’attente).

On sait qu’au départ, pendant un certain temps, Israël n’eut pas vraiment l’occasion de célébrer cette fête. C’est quand on arrive en Nombres 9.1-5, que Moïse va annoncer au peuple qu’il est temps de célébrer pour la première fois la Pâque.

Dans les années qui suivirent, les Pâques furent célébrées dans la joie, en souvenir de la liberté qu’Israël avait acquise. Mais les rituels originaux subirent quelques changements.

Aujourd’hui, lorsque les Juifs orthodoxes célèbrent la Pâque, nous remarquons d’autres changements importants.

II. Le lien avec La Pâque pour l’Israël spirituelle

Je voudrais parler des parallèles que nous pouvons faire entre cette fête de la Pâque et le christianisme. Quels sont-ils ?

1. En 1 Corinthiens 5.7-8 Paul déclare que Christ est notre Pâque. Dans quel sens ?

a. D’abord et avant tout, grâce au sang répandu sur les cadres de ses portes. Lorsque Dieu regarda du haut des cieux, il vit ce sang et les épargna. En 1 Jean 1.7, l’apôtre déclare que si nous demeurons en Christ, Dieu ne voit plus nos péchés, mais seulement le sang de son Fils.

b. Deuxièmement, grâce au fait qu’ils restèrent comme indiqué, à l’intérieur de leur maison. Comme eux, nous devons demeurer dans notre maison. Vous êtes-vous déjà demandés ce qui se serait passé si un juif s’était aventuré à l’extérieur ce soir là ? Le lendemain, sa famille l’aurait retrouvé mort, parce qu’il aurait désobéit. De la même façon, frères, nous sommes supposés être dans l’église, qui est la maison de Dieu, acquise par le sang du Christ et sous sa protection (Actes 20.28). À votre avis, que se passera-t-il pour quelqu’un qui s’aventure en dehors de la protection de cette maison et du sang qui s’y trouve ? Comme pour Israël, il trouve de nouveau la mort dans ses péchés et il redevient sujet à la colère de Dieu, au même titre que les “ fils de la rébellion ”.

2. Remarquons aussi dans le passage de 1 Corinthiens 5, l’expression qu’il utilise au verset 8 : « célébrons ». Le terme grec nous laisse entendre qu’il s’agit de participer à une fête. Lorsque nous observons notre fête de la Pâque, nous devons donc ressentir de la joie. Malgré le côté saint, solennelle et révérencieux du Repas du Seigneur, nous devons ressentir à ce moment de la joie parce que Christ nous a offert la liberté.

3. Il nous faut réaliser aussi que les éléments du Repas ont une signification profonde et spirituelle, comme ce fut le cas pour Israël. Les expressions, utilisées par Jésus lorsqu’il instaura le Repas, montrent que les éléments utilisés sont étroitement liés à sa personne (Mt 26.26 et 1 Co 11.23). Ne dit-il pas : « Ceci représente mon corps », « Ceci représente mon sang » ?

Conclusion :

En conclusion, que dire ? Qu’il faut continuer à célébrer la libération que Christ nous a offerte. Il continue aujourd’hui d’être notre Pâque. Et donc demandons-nous ceci :