Quelle valeur ont vos enfants ?

Série sur Nombres (ch. 3.39 à 48)

Introduction :

Nous reprenons aujourd’hui notre étude sur le livre des Nombres. J’espère que vous retirez tout autant de cette série que j’en retire personnellement. C’est riche n’est-ce pas ? La semaine dernière, nous avons parlé de la zone tampon que Dieu créa entre Lui et 11 tribus d’Israël. Vous rappelez-vous pourquoi et quel moyen il utilisa pour la créer ?

Aujourd’hui, je voudrais revenir à ce moment où Dieu adopta la tribu de Lévite pour son service, afin de retirer des leçons sur un tout autre sujet. Si vous avez une bible, je vous invite donc à l’ouvrir en Nombres ch. 3, versets 40 à 48. Lisons le ensemble.

Ce passage montre que Dieu et les juifs firent un échange. Lequel ? Les Lévites contre les premiers nés du reste d’Israël. Pour le surplus, les premiers nés furent échangés contre de l’argent.

Comment Moïse appela-t-il la somme récoltée ? L’argent du rachat. Le rachat est un droit, que possédait une personne juive dans l’Ancien Testament, sur une terre ancestrale ou une personne de sa famille. Quand une personne n’arrivait plus à payer ses dettes à l’époque, elle devait vendre ses terres et si ça ne suffisait pas, elle et sa famille pouvaient devenir des serviteurs. Mais avec le temps, si la chance lui souriait et qu’elle s’enrichissait de nouveau, elle avait le droit selon la loi de Moïse de racheter ce qui lui appartenait auparavant. (Voir Lévitique 25.23 à 28 et 47 à 54) Remarquez que dans les passages que nous avons lu, Dieu disait avoir un droit de rachat sur les juifs parce qu’il avait les avait adopté et fait sortir d’Égypte (Voir aussi De 15.15). Puisqu’Israël lui appartenait, Il pouvait légitimement continuer à travers leur histoire à intervenir pour les racheter lorsqu’ils étaient amenés en exil et se repentaient. Trouve-t-on ce concept du rachat dans le Nouveau Testament ? Oui. Mais il faut comprendre les termes utilisés. Que signifie cette expression : « Jésus notre rédempteur » ?

Regardez en Ep 1.7 et en 1Pi 1.18-19. Jésus notre Rédempteur a obtenu notre libération en s’offrant lui-même en payement à Satan pour nos péchés. Mais revenons au rachat des premiers-nés dans l’Ancien Testament. Selon Exode 34.19-20 Dieu demanda la rédemption (le rachat) de tous les premiers nés qu’il avait fait sortir d’Israël. C’est pour ça qu’Il prit au départ les Lévites pour Lui-même, en substitut d’Israël. Mais à partir de là, les Juifs devraient payer une somme d’argent pour chaque premier-né mâle venant au monde, parce que Dieu les considérait comme lui appartenant.

Les Juifs de notre époque continuent à respecter cette loi. Quand un enfant naît, trente jours plus tard, les parents invitent un supposé descendant d’Aaron, qu’ils appellent un «Kohen», à venir chez eux. Ils lui amènent l’enfant et le père est alors obligé de faire ceci :

  1. d’attester que l’enfant est bien né d’une femme israélite. (Si la mère est aussi de la lignée d’Aaron, il n’est pas nécessaire d’en faire plus pour que le Kohen bénisse le petit).
  2. Sinon, le Kohen demande au père s’il veut offrir son fils ou 5 shekels. Le père répond qu’il désire l’enfant et il paye l’équivalent de 5 shekels.
  3. Lorsque le Kohen reçoit l’argent du rachat, il pose sa main sur la tête du petit et récite la bénédiction d’Aaron (voir Nombres 6.22-27).
Il serait intéressant aujourd’hui de réfléchir sur pourquoi Dieu mis en place tant d’ordonnances concernant des enfants. Avez-vous une idée ? Peut-être était-ce pour montrer toute la valeur qu’il accorde aux enfants. Après tout, un bref regard sur l’histoire nous montre que les hommes ont souvent été inhumains envers les enfants. Une des pratiques les plus répugnantes parmi les voisins païens d’Israël consistait par exemple à jeter les enfants au feu, en offrande à Moloch. Dieu prévint plus tard les Juifs qu’il leur serait interdit d’adopter ces pratiques odieuses. Mais il faut aussi comprendre que les premiers nés depuis Adam lui avait toujours appartenus et qu’il avait le droit de les utiliser ou les reprendre quand il voulait parce qu’Il était le créateur. En Exode 13.15, il expliqua cela. Pour graver cette leçon dans l’esprit des juifs, il ordonna à tout jamais que les Juifs rachètent leurs enfants. C’était un moyen pour eux de ne pas oublier à qui les enfants appartenaient vraiment. Arrêtons-nous ici dans le livre des Nombres et voyons quels principes nous pouvons retirer et appliquer à nos vies, à partir du concept de la rédemption des enfants. Je pense qu’en voyant tout ceci, il faut se demander à qui nos enfants appartiennent vraiment et que nous examinions la valeur que nous leur attribuons. Quelle valeur ont nos enfants ? Ils sont précieux devant Dieu, car :

I. Les enfants sont des créatures façonnées dans l’amour par Dieu.

Depuis longtemps, les scientifiques essayent de discréditer la création et de prouver l’évolution. Ils n’y sont jamais parvenus. Une des raisons majeures est qu’ils ne peuvent pas produire la vie à partir de matières non vivantes. Seul un être supérieur le peut. Nous croyons qu’il s’agit d’une entité divine qu’on appelle Dieu. Ce Dieu est un Dieu personnel qui s’est impliqué avec amour dans notre création. David a d’ailleurs bien compris la participation de Dieu dans l’histoire humaine, car il a dit dans le Ps. 100.3: « Reconnaissez que l'Éternel est Dieu ! C'est lui qui nous a faits, et nous sommes à lui : Son peuple et le troupeau de son pâturage ». C’est Lui qui nous a fait et nous sommes à Lui. Le croyons-nous ? Sommes-nous aussi convaincus que c’est le cas pour nos enfants ? Aujourd’hui, il y a un acte qui va à l’encontre de cette vérité. Il s’oppose violemment à l’action de Dieu dans ce domaine. Pouvez-vous nommer l’acte dont je parle ? Il s’agit de la terrible réalité de l’avortement. Cet acte viole les principes mis en place par Dieu, lors de la création. Pensez à ceci, si nous ne nous sommes pas à l’origine de notre création, qui effectue un travail merveilleux pour donner la vie à un enfant ? Dieu. Et si nous détruisons délibérément ce petit être, alors nous provoquons notre Créateur, n’est-ce pas ? Des Chrétiens n’ont pas l’air de réaliser cela, car ils sont pour l’avortement. Ils ont trop écouté les activistes qui disent que le fœtus est juste un amalgame de tissus. La Bible réfute cette thèse.

Savez-vous que la bible ne connaît pas ce terme le fœtus ou l’embryon. Dans le Nouveau Testament, le Saint-Esprit utilise tout simplement le mot grec « brephos » pour décrire l’être dans le ventre (cf. Luc 1.41, 44). Il signifie « un enfant qui respire et se nourrit ». 8 fois nous retrouvons ce mot dans les écrits de Luc, Pierre et Paul. Et dans les 8 cas, il fait référence soit à un enfant nouveau-né (comme par exemple en 1 Pi 2.2) ou à un enfant, dans le ventre de sa mère. Il n’y a pas de différence. Dans tous les cas, il s’agit d’un être qui respire et se nourrit. Je précise qu’un enfant qui n’a pas encore vu le jour respire et se nourrit, même au stade de fœtus. Un embryon est bien plus qu’un paquet de tissus organiques, c’est un être vivant.

Écoutez-moi bien. Pendant longtemps, le meurtre a été défini dans nos pays comme le fait d’enlever injustement une vie humaine. On dit que commettre un meurtre, c’est empêcher un individu de compléter un cycle naturel de vie. C’est juste n’est-ce pas ? Alors pourquoi n’appelle-t-on pas l’avortement un meurtre, puisqu’un fétus qui se développe sans qu’on lui fasse de mal a l’opportunité de compléter un cycle naturel de vie mis en route par Dieu, mais pas celui qui est avorté ? Nous devrions être honteux que notre société permette de telles pratiques. Surtout au vu du fait que l’avortement a anéanti plus de vies humaines que la somme de toutes les guerres de ce siècle, même si on y ajoute l’holocauste des juifs par les nazis. « Qu’en est-il du droit de la femme de contrôler son corps ? » certains demandent. J’ai même entendu des femmes chrétiennes dire cela. Cette façon de raisonner a causé bien des problèmes. Car, en permettant l’avortement, ce n’est pas le contrôle de la femme sur son corps qu’on favorise, mais un manque de contrôle. C’est une contradiction que de parler du droit de la femme à contrôler son corps. Ce que les gens désirent, c’est que l’avortement soit légal, parce qu’ils veulent le droit de se livrer à la fornication sans conséquences.

II. Les enfants sont précieux parce que Dieu aime leurs qualités.

Jésus aimait les enfants. Il enseigna que ceux qui leur ressemblaient hériteraient du Royaume des cieux (cf. Mt 18.2-5 et 19.13-14). Quelles sont les caractéristiques des enfants, qu’il nous faut adopter pour entrer dans le Royaume de Dieu ?

  1. La confiance ou la foi qu’ils manifestent. Je me rappelle lorsque j’ai été skié quand Marilèna avait trois ans. Je lui ai demandé si elle voulait descendre une petite colline sur le devant de nos skis. Elle n’a pas hésité. Tammy n’aurait jamais osé, mais bien Marilèna. Ma fille avait une foi totale en moi. Notre promesse de faire confiance à Jésus doit être aussi totale que celle d’un enfant.
  2. L’obéissance. Les jeunes enfants, qui ont le cœur ouvert, suivent les instructions de leurs parents. Ils ne comprennent pas toujours ils doivent faire certaines choses, mais ils le font. Nous ne devrions pas avoir besoin de comprendre toutes les raisons de Dieu, avant d’obéir à ce qu’Il demande. Notre devoir est d’obéir.
  3. L’honnêteté. Quelqu’un a dit un jour : « Si tu veux savoir d’avantage sur tes voisins, pose des questions à leurs enfants ! » Les enfants sont honnêtes et diront tout ce qui se passe autour d’eux. Nous devons avoir la même honnêteté, non seulement avec Dieu parce qu’il sait déjà ce qui est dans nos cœurs, mais aussi les uns avec les autres (Col 3.8-10).
  4. La gentillesse. Avez-vous déjà remarqué combien de bonnes actions et d’actes non égoïstes les enfants font envers leurs parents et leurs compagnons ? Vous qui êtes maman, n’avez-vous pas vécu des journées où vos enfants ont fait le maximum pour vous honorer ? Ne vous ont-ils jamais amené le petit déjeuner au lit, une assiette avec des œufs mal cuits, du bacon brûlé, du pain grillé trop mou et du café trop fort ? Et pourtant, c’était un des meilleurs petits déjeunés, n’est-ce pas ? De la même manière, les Chrétiens doivent s’encourager, se motiver et s’aider les uns les autres par des gestes intentionnés (cf. Col 3.12-15).
  5. Un amour indéniable. Lorsqu’ils jouent ensemble, les enfants se disputent parfois. Mais cinq minutes après, ils se réconcilient et ils reparlent comme si de rien n’était. De même, Jésus a dit à ses disciples qu’ils devaient être connu pour l’amour qu’ils se portent les uns les autres (Jean 13.34-35). Le monde n’essayera jamais de trouver Jésus, dans une église où les membres ne manifestent pas cette qualité. La trouve-t-on là où vous adorez ?

III. Il faut tout faire pour offrir nos enfants à Dieu.

Les enfants suivent généralement les traces de leurs parents. L’éducation qu’on leur donne consiste d’ailleurs à permettre cela. Dans sa loi, en De 6.6-9, savez-vous ce que Dieu ordonna aux juifs ? « … » Ils devaient transmettre leur foi à leurs enfants. Ils l’ont fait tout un temps, puis ils se sont arrêtés. Juges 2.10 nous apprend ainsi : « … » C’est un des commentaires les plus tristes de l’Ancien Testament, n’est-ce pas ? Nous avons tous de grands espoirs et rêves pour nos enfants, pour ce qu’on voudrait qu’ils deviennent en grandissant. Mais en oubliant qu’ils appartiennent à Dieu, nous pouvons faire de mauvais choix. Certains parents peuvent essayer de vivre leurs rêves inaccomplis à travers leur progéniture. Ils choisissent pour eux la carrière ou les activités qu’ils auraient voulu poursuivre, sans jamais les consulter sur leurs propres envies et espoirs. C’est mal.

Et puis, d’autres manquent à leur devoir de transmettre la foi en Dieu à leurs enfants. Combien de fois n’entendons-nous pas dire qu’il ne faut pas forcer nos gamins à aller à l’église, qu’il vaut mieux les laisser grandir sans les influencer et puis leur laisser faire leurs propres choix. Cette façon de faire est atypique, quand on compare les autres domaines de leur éducation. Par exemple, ne les forçons-nous pas à manger correctement ou à aller à l’école ? Nous obligeons généralement à faire les choses bénéfiques pour leur vie. Alors n’est-il pas tout aussi important et indispensable de leur enseigner Dieu pour les aider à acquérir une existence heureuse ? Peut-être c’est une question de valeurs. Quel prix donnons-nous à l’âme de nos enfants ? N’oublions pas les paroles de Deut. 6.6-9.

Conclusion :

Dieu a toujours eu à l’esprit la rédemption des hommes dans l’Ancien et le Nouveau Testament. Il veut que nous devenions Sa possession, Sa fierté et Sa joie et que nous lui offrions nos enfants. Dieu a tellement donné de valeur à ce désir, qu’Il a donné Son Fils unique afin de nous racheter. Puisque Dieu nous accorde tellement de valeur, ferons-nous le choix de lui offrir nos vies et celles de nos enfants ?