Enrôlé pour se battre

Série sur Nombres (ch 1.1-4, 17-19 et 45-46)

Introduction :

Pourriez-vous réfléchir à certaines illustrations de la vie professionnelle, utilisées dans le Nouveau Testament pour qualifier notre devoir envers Dieu ? Quels sont les métiers qu’ils utilisent ? Nous sommes comme des… laboureurs (2 Ti 2.6), des moissonneurs (Ma 9.37-38), des ouvriers (1 Co 3.10), des athlètes (2 ti 2.5 – 1 Co 9.24), des esclaves (Ro 6.18) ou des soldats. Vous êtes-vous déjà demandé pourquoi nous sommes appelés des soldats dans la Parole de Dieu ? Je voudrais remonter le temps avec vous et vous faire penser à ce concept en regardant bizarrement au livre des Nombres.

Qu’est-ce que le livre des Nombres qui se concentrent sur la réorganisation d’Israël peut bien nous apprendre sur le sujet de servir comme un soldat dans le Royaume de Dieu ? Vous allez voir. Si vous avez une bible, ouvrez là en Nombres 1. Au début du livre des Nombres, puisqu’Israël avait accepté d’entrer dans une alliance avec Dieu, ils durent prendre de nouvelles habitudes. Le Seigneur ordonna entre autres à Moïse de faire le recensement du peuple. Il devait compter tous les hommes au-dessus de 20 ans. Lisez avec moi les versets 1 à 4 « … » et 17 à 19 « … ».

Pourquoi un tel recensement était-il vraiment nécessaire ? Dieu, dans son omniscience, ne connaissait-il pas déjà leur nombre ? Si, mais c’était plus qu’un simple calcul pour connaître savoir si oui ou non Israël était une nation impressionnante. Dieu voulait que son conducteur Moïse lève une armée. Dieu leur demanderait bientôt de faire la guerre, il fallait donc qu’ils s’y préparent. N’oubliez pas que le voyage devant eux serait difficile. Israël n’avait jamais livré bataille et n’avait jamais eu de soldats. Ils avaient été des esclaves qui fabriquaient des briques. Le problème c’est que les nations devant eux vivaient dans des villes fortifiées et n’allaient pas quitter volontairement leurs maisons ou leurs terres, pour les offrir à des étrangers. Les Juifs allaient devoir les déposséder par la force. D’où le besoin d’une armée servant Dieu.

Les registres établis durant le recensement allaient donc aider Moïse et Josué à rassembler tous ceux éligibles pour combattre. C’est pour ça que nous lisons en Nombres 1.45 à 46 « … ». Selon ce que nous lisons donc, Israël totalisait 603.550 hommes, lorsque Dieu leur donna sa loi au Mont Sinaï. (Sachez que les Lévites n’étaient pas comptés, car ils étaient mis à part à cause de leurs responsabilités de prêtres. Nous y reviendrons plus tard.) Je vous ai déjà dit que deux recensements furent effectués, pendant les 40 ans couverts dans le livre des Nombres. Dieu ordonna le premier au chapitre 1 et 2, l’autre aux chapitres 25 à 27, à la fin de l’errance dans le désert. Pourquoi y avait-il besoin d’un second recensement ? Parce que le nombre de personnes dans chaque tribu avait bien changé. N’oubliez pas que toute une génération était décédée, à cause de leur désobéissance et que tous ceux qui allaient rentrer en terre promise étaient leurs descendants. Hébreux 3.17-18 dit ceci à ce sujet : « … »

En comparant les chiffres, nous voyons que ces tribus connurent une augmentation :

Et celles-ci une diminution : Josué avait besoin de savoir ça pour envoyer les hommes de chaque tribu combattre au bon endroit, en accord avec leur force. Mais avec les recensements que Dieu avait ordonnés, Israël était d’avantage prêt pour la bataille. Avec Josué comme commandant de l’armée, les hommes pouvait facilement marcher sur le champ de bataille, avec des capitaines de 10, de 50, de 100 et de 1000. Entre parenthèses, de nos jours, les armées modernes sont encore plus ou moins organisées ainsi. Par exemple, aux Etats-Unis, un bataillon comprend 1000 hommes, une compagnie 100 hommes, un peloton 50 hommes et une brigade 10 hommes.

Tous les hommes conscrits, au dessus de l’âge de 20 ans, étaient supposés se présenter lors de l’appel de Josué. Mais il y avait certaines exceptions. Cinq cas sont mentionnés dans les Écritures où les soldats pouvaient être excusés. Était exempt :

  1. Deutéronome 20.5 : « … » celui qui venait de construire une nouvelle maison et n’avait pas encore eu la chance d’y vivre,
  2. Deutéronome 20.6 : « … » celui qui venait de planter une vigne et n’en avait pas encore joui,
  3. Deutéronome 20.7 : « … » celui qui venait de se fiancer,
  4. Deutéronome 20.8 : « … » celui qui par un manque de bravoure pouvait décourager les autres lors d’une bataille et
  5. Deutéronome 24.5 : « … » celui qui venait de se marier. Un an de congé lui était accordé.
Je me souviens du jour où j’ai été appelé à m’enregistrer sur les listes de l’armée belge pour faire mon service militaire. Je n’en avais pas du tout envie. J’ai donc fait tout ce que j’ai pu pour le reporter. Mais il fallait remplir des papiers à n’en pas finir. Le ministère des forces armées m’obligeait à signaler chaque année mon statut. Je devais les avertir de chaque changement. Finalement j’ai cru y avoir échapper lorsque la loi a changé (j’avais 25 ans à l’époque et je faisais mes études de théologie aux USA). J’ai sauté de joie. Mais 4 mois plus tard, devinez ce que j’ai reçu au courrier. Un papier du gouvernement américain pour me forcer à m’inscrire sur leur liste pour servir sous leur drapeau en cas de guerre. Là aussi il fallait les notifier de tout changement de domicile ou de statut familial. Le gouvernement voulait savoir à tous moments où me trouver. J’imagine que certains juifs se sont un peu sentis ainsi, car Dieu avait décrété que faire partie de l’armée était obligatoire. Il n’y avait pas l’excuse des pieds plats avec Lui.

Qu’est-ce que tous ces faits m’apprennent aujourd’hui pour le service dans le royaume de Dieu ?

Dans le Nouveau Testament, Paul déclare indirectement que nous avons été enrôlés dans Son armée. Je vois par exemple cela en 2 Timothée 2.3-7 « … ».

I. Les Chrétiens doivent réaliser qu’ils sont aussi dans une bataille.

Il y a une guerre que Satan mène contre nos âmes et celles des personnes dans ce monde. Nous sommes en zone de combats. Il est clair que de nombreux frères ne réalisent pas cette Vérité, parce qu’ils se prélassent dans le confort de leur tente, plutôt que de se battre en première ligne. Durant la Guerre de Sécession, un jeune soldat fut séparé de son unité. Après avoir retrouvé son chemin vers les forces alliées, il se présenta au commandant pour recevoir des instructions. Il demanda où il devait aller. L’officier lui répondit : « Joins-toi à n’importe quelle section, jeune homme ! La bataille se déroule sur toute la ligne où nous nous trouvons. » En Éphésiens 6.10-18, Paul dit ceci : « … » Il nous exhorte donc ici à revêtir l’armure de Dieu et à livrer personnellement combat, avec le Malin. Le diable amènera la bataille à nous si nous essayons de tenir ferme. Mais comme dans l’image glorieuse qui nous est donnée en Apocalypse, les soldats de la croix finissent par gagner la guerre, même s’ils ne gagnent pas toutes les batailles au départ. Et ils rentrent à la maison et sont jugés dignes de laver leurs robes dans le sang de Jésus (Apocalypse 7.13-15). Il nous faut donc livrer bataille pour remporter la victoire et recevoir le prix.

II. Puisque nous sommes des soldats, nous devons nous présenter au rapport pour être utile à Dieu.

Chaque exemple d’assemblée de Dieu dans le Nouveau Testament indique qu’il y avait une organisation dans les Églises locales. Que les membres se rencontrent dans les maisons ou dans des salles louées, l’Église était organisée. Quand les membres du Corps du Christ arrivaient dans un nouvel endroit, ils cherchaient à se joindre à l’église de ce lieu. Ils se présentaient au groupe et annonçaient qu’ils étaient des saints (cf. Actes 11.26). Souvent, ils avaient des lettres de recommandation, qu’ils produisaient pour être connu à leur arrivée (Actes 18.27 – 2 Co 3.1-3). Ils ne voulaient pas perdre de temps à rester inutiles, parce que l’église locale se demandait si oui ou non, ils étaient de bons et de vrais disciples.

N’est-il pas triste que, de nos jours, certains membres du Corps de Christ déménagent dans d’autres villes et ne viennent pas se présenter au rapport ? Ils ne ressentent pas le devoir de s’identifier avec l’Église, ni de faire connaître aux autres autour d’eux, qu’ils sont membres du Corps. Pourtant ils n’auraient pas osé agir ainsi au temps de Moïse ou avec l’armée de leur pays. Ils auraient eu bien trop peur d’être appelé des déserteurs. Avons-nous cette crainte aujourd’hui d’être vu par Dieu comme un déserteur ?

III. Un manque de motivation ou d’obéissance nous empêchera de remporter les victoires qu’il nous faut remporter.

Israël connut l’échec et erra pendant 40 ans dans le désert à cause de sa peur. Son manque de confiance en Dieu et sa crainte, face à un ennemi plus nombreux, leur apporta encore et encore la défaite. D’ailleurs, lorsque Moïse envoya les douze espions reconnaître la terre promise devant eux, dix revinrent avec ce rapport : « N’y montons pas nous ne parviendrons pas à conquérir le pays. » Au fond, le problème c’est qu’ils ne désiraient pas assez le pays pour être prêts à y livrer bataille. Dieu dut constamment les encourager et leur remonter le moral, afin de les convaincre qu’ils pouvaient triompher. Le Seigneur avait promis de chasser leurs ennemis devant eux. Mais le plan de Dieu demandait plus que Sa puissance, il demandait leur participation. La victoire ne viendrait pas sans qu’ils ne s’impliquent. Aujourd’hui je voudrais vous demander de penser à ce que Dieu nous appelle à conquérir ? Que veut-il que nous prenions en combattant ?

Le paradis, mais aussi les villes et les hommes que Satan a réduits en esclavage (Mat 10. 24-36 ; 16.18-19). Mais ne nous trompons pas, nous ne convertirons jamais personne, si nous ne sommes pas prêts à combattre et à voir couler le sang (symboliquement), soit dans nos rangs, soit dans notre entourage.

Beaucoup d’Israélites choisirent d’être infidèles à Dieu dans un manque de motivation pour ce qui était juste. Mais rappelez-vous ce qui leur arriva. Ils moururent à cause de leur désobéissance à la volonté divine (Hébreux 3.16-19). En considérant le premier et le second recensement d’Israël, nous réalisons à quel point leurs pertes furent importantes. Si nous faisions un recensement dans l’Église, nous serions probablement choqués de voir combien Satan est déjà parvenu à affiner nos rangs. De nombreux Chrétiens ont déserté le Corps du Christ. Ils sont retournés au monde. Ils ne viennent plus aux assemblées des Saints et ne sont plus fidèles. Ils ont déposé leur armure et ne résistent plus à Satan. Alors n’abandonnons pas, mais combattons en tenant ferme. Les bénédictions de Dieu sont à notre porte, mais il faut sortir pour aller les saisir.

Conclusion :

Connaissez-vous ce petit hymne, que les enfants chantent souvent dans les classes bibliques, intitulé : « Je suis un soldat dans l’armée du Seigneur » ? Le concept de servir dans l’armée de Dieu y est bien souligné. Nous devons y penser car il a des lourdes implications pour celui qui veut servir fidèlement la cause de Dieu. Puisqu’il nous a appelé à son service, nous devons le suivre avec une dévotion totale et un engagement inébranlable. N’oublions pas qu’il a préparé pour nous aussi une terre promise pleine de bénédictions. La bataille ne vaut-elle pas la peine d’être livrée ? Alors êtes-vous prêt à être un soldat pour sa cause ? Évangéliserez-vous cette semaine ? Combattrez- vous Satan lorsqu’il viendra vous tenter pour désobéir à Dieu ? Serez-vous encore là la semaine prochaine pour vous présenter au rapport dans votre unité et voir où vous pouvez vous rendre utile dans le combat de groupe ? Je vous laisse y réfléchir.