Introduction :
Le livre des Nombres est le quatrième livre dans une série de cinq, que Dieu demanda à Moïse d’écrire, lorsqu’il dirigeait les enfants d’Israël dans le désert.
14 mois plus tôt, Dieu venait d’appeler les Juifs hors d’Égypte. Ils avaient donc vu de grandes choses :
Le peuple resta 11 mois au mont Sinaï. Savez-vous pourquoi ils y restèrent si longtemps ? En lisant Exode et Lévitique, qui accompagnaient le livre des Nombres, nous découvrons que plusieurs tâches importantes devaient être accomplies. Le peuple devait suivre un certain nombre de directives pour devenir à l’image de ce que Dieu voulait de lui. C’était une période nouvelle et excitante pour Israël. C’était le moment où ils vivaient un nouveau départ. Aujourd’hui, pour introduire ce livre, je voudrais vous parler de ce nouveau départ, que Dieu voulut leur faire prendre.
I. Pour la première fois, ils s’unirent pour former une vraie nation
L’identité d’Israël n’était pas encore bien établie. Vous souvenez-vous de la promesse que le Seigneur avait faite dans l’Ancien Testament à Abraham concernant sa descendance ? Genèse 12.1-3 et 15.5-21 « … ». Dieu avait choisi de s’attacher à un peuple qui deviendrait sien. Ce concept fut relégué de génération en génération par tradition orale, jusqu’à ce qu’un jour le Seigneur choisisse de consigner par écrit à tout jamais ses promesses et ses bénédictions les concernant. Joseph, le petit-fils d’Abraham, avait beaucoup réfléchi à pourquoi Dieu avait permis à ses frères de le vendre en esclavage. Vous rappelez-vous à quelle conclusion il était finalement parvenu ? En Genèse 45.7 Il avait dit : « … » Il avait compris que la providence de Dieu avait joué pour préserver sa famille et accomplir un jour ce qu’il avait promis à Abraham. Il savait que Dieu voulait faire de sa famille une nation qui amènerait un jour de grandes bénédictions pour toute la terre. En accord avec les prédictions de Dieu (Genèse 15.13), les descendants d’Abraham ont donc connu une période d’oppression et d’esclavage, après la mort de Joseph. Mais le Seigneur ne les oublia pas. Des générations plus tard, lorsque Moïse, le libérateur, vint sur la scène, il rappela d’ailleurs à son peuple, selon les instructions divines, la promesse faite à Abraham. Exode 6.7-8 « … »
Malheureusement, à ce moment, ses frères, qui avaient servi comme esclaves aux Égyptiens, avaient pratiquement perdu toute leur identité. Mais arrivé, au Sinaï, avant d’aller plus loin, ils devaient se rappeler de leurs racines et redevenir le peuple choisi de Dieu (Deutéronome 4.20 « … »). Quand Moïse écrivit à leur sujet, il les désigna comment ? Comme “Les enfants d’Israël ” ou les “ Israélites ”. Cette appellation venait d’où ? Du patriarche Jacob qui avait lutté avec Dieu (Gen 32.28). Moïse en utilisant ces termes voulait donc leur rappeler ce grand héritage qu’ils avaient en commun. Ils étaient des hommes venant d’une même souche, formant une même nation. Ce nom pouvait leur ramener la dignité et leur donner une certaine valeur, parce qu’il avait une histoire riche.
Je voudrais faire ici un premier parallèle avec nous chrétiens.
En tant que le nouveau peuple de Dieu, depuis la mort de Christ, la bible nous octroie aussi un nom qui nous donne un sens nouveau d’appartenance. Pierre nous rappelle ceci dans sa 1ère épître, ch. 2.9-10 : « Vous, par contre, vous êtes une race élue, un sacerdoce royal, une nation sainte, un peuple racheté, afin d’annoncer les vertus de celui qui vous a appelés des ténèbres à son admirable lumière ; vous qui, autrefois, n’étiez pas un peuple et qui, maintenant, êtes le peuple de Dieu ; vous qui n’aviez pas obtenu miséricorde et qui, maintenant avez obtenu miséricorde. » et au ch. 4, verset 16, nous lisons : « … »
Nous sommes bénis d’avoir reçu un nom aussi grand comme héritage commun. Nous devrions être fiers. Il ne faut pas être gêné d’être identifiés par lui. Ce nom symbolise notre relation avec le Seigneur. Lorsque j’ai adopté nos deux filles et que j’ai épousé ma femme, j’étais fier de leur donner mon nom. Je n’aime pas quand l’administration française force ma femme à reprendre son nom de jeune fille. Quand nous sommes dans un hôpital et qu’elle est opérée, il n’y a alors plus ce symbole d’une relation profonde aux yeux de tous. Ce nouveau nom que nous les croyants portons avec reconnaissance symbolise une relation familiale, me donne des racines communes avec vous et Jésus. Nous ne sommes pas orphelins et seuls, sans famille dans ce monde. Quand je voyage à l’étranger, je ne suis jamais seul. « O, regarde Daniel, le petit belge, il n’a aucun compatriote avec lui. » Non c’est faux ! Peu importe où je vais, j’ai une famille qui porte le même nom. C’est un nom que même le monde a choisi d’utiliser pour nous identifier depuis le premier siècle, car nous lisons en Actes 11.26c : « Ce fut à Antioche que, pour la première fois, les disciples furent appelés chrétiens. »
II. Le Mont Sinaï marqua le début d’une nouvelle relation avec Dieu
Israël devait aussi apprendre l’identité véritable du Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob et comment se conduire avec Lui. Son nom personnel était “ Jéhovah ”. Rappelez-vous que pendant 400 ans, les juifs n’avaient pu se réunir pour adorer Dieu. La seule religion qu’ils avaient vu pratiquée était l’idolâtrie égyptienne. Quand Moïse vint délivrer le peuple de l’esclavage, Dieu lui dévoila donc son nom, afin d’être identifié correctement par Israël. Il voulait que le peuple comprenne exactement qui les aidait (Exode 3.13-14)
Exode révèle l’immaturité des Juifs, en ce qui concerne leur idée d’une relation avec Dieu. Pensez à l’incident du veau d’or qu’ils se firent au Sinaï. Le peuple n’avait pas l’habitude de servir une seul Dieu, invisible et dirigeant tout l’univers. Sa présence sur le Mont Sinaï, manifestée par de la fumée, du feu, un tremblement de terre et du tonnerre, devait démontrer sa puissance. Israël devait apprendre qu’il était un Dieu saint, et qu’il fallait respecter ses lois et ses directives.
Quel parallèle y a-t-il ici pour nous ? C’est difficile d’en établir parfaitement un car vivant dans une société judéo-Chrétienne, nous n’avons jamais été confrontés par un paganisme comme le fut Israël. Mais il y a toujours beaucoup de “ dieux ” qui cherchent à régner dans nos vies. Il y a par exemple nos envies charnelles qui essayent de dominer nos cœurs et de prendre la place de Dieu. Le monde nous encourage à servir nos intérêts comme s’ils étaient divins. L’égoïsme et l’égocentrisme prennent trop souvent une place qu’ils ne devraient pas avoir. Dieu a dû enseigner à Israël d’enlever les pensées idolâtres de son cœur et il essaye aujourd’hui de faire pareille avec nous. Il veut nous apprendre à oublier nos propres volontés et à faire de Christ, le roi de nos vies. Frères, notre objectif quotidien doit être de plaire à Dieu. Paul a écrit en Colossiens 1.10: « Marchez d’une manière digne du Seigneur pour lui plaire à tous points de vue ; portez des fruits en toute sorte d’œuvres bonnes et croissez dans la connaissance de Dieu »
III. Au mont Sinaï, ils reçurent une nouvelle loi.
Sous quel régime avaient vécu les Juifs en Égypte ? Sous la loi du fouet. Ils avaient été continuellement surveillés, battus et surchargés de travail. Quand on évolue dans un tel milieu, savez-vous ce qui se passe avec les années ? La rancœur grandit dans le cœur, on devient amer contre ceux qui font la loi et résistant à leurs obligations. Les Juifs étaient devenus têtus, suite à l’esclavage égyptien. Ils avaient tendance à être rebelles. Mais Dieu avait des lois et des ordonnances qu’ils devaient accepter et apprendre à suivre pour leur bien. Sa loi avait deux buts. Un but final pour mener ses enfants au Messie (Galates 3.24) et un but immédiat pour les empêcher d’être détruits par la décadence comme les nations qu’ils allaient rencontrer. Israël devait apprendre l’obéissance. Ce ne fut pas facile lors des épreuves coûteuses dans le désert (14.22-23). Mais l’Éternel fut malgré tout miséricordieux, bon et patient avec eux. Il leur offrit même par Sa loi, un jour d’expiation national. Ainsi chaque année, Israël pouvait jouir d’un nouveau départ et laisser derrière leurs péchés.
Qui peut dire qu’aujourd’hui, nous autres français n’avons pas un esprit un peu trop indépendant. Nous sommes fiers. Nous ne voulons pas de contraintes. Nous désirons être autonome. Les autres n’ont rien à dire sur nos choix. Nous nous plaignons lorsque notre liberté est restreinte. Nous testons presque toutes les limites qui nous sont imposées. Si nous voyons, par exemple, un écriteau qui dit : “ Peinture fraîche ”, nous devons toucher l’objet concerné pour voir si la peinture est sèche ou pas. En Christ, nous sommes maintenant libres (Gal 5.1). Mais, ne devenons pas des personnes qui sont rebelles aux lois. Le Saint-Esprit a dit en 1 Pierre 2 : 13-16 « … »
Il faut trouver un équilibre. Nous devons viser à marcher de mieux en mieux en Jésus. Mais lorsque nous péchons, prions Dieu pour qu’il nous accorde le pardon. Il nous donnera alors comme à Israël, un nouveau départ avec lui, que ce soit une ou dix fois par jour (1 Jean 1.7-8).
Oui, nous pouvons être reconnaissants pour la miséricorde et la patience de Dieu, alors que nous prenons de la maturité.
IV. Le Sinaï leur donna un nouveau type de vie dans 4 autres domaines.
Le peuple d’Israël devait apprendre à poursuivre de nouveaux buts, à vivre avec de nouvelles valeurs, dans une nouvelle direction. Leur existence avait consisté jusque là à faire un certain nombre de briques chaque jour. Les Juifs avaient vécu en esclavage. L’expérience du Mont Sinaï avait pour but de leur procurer un nouveau départ. Le Livre des Nombres nous montre qu’ils bénéficièrent d’un nouveau type de vie dans 4 domaines :
Conclusion :
Comme Israël par le passé, nous sommes aussi appelés à un nouveau départ en Christ. Chaque jour, nous pouvons rencontrer Dieu par la prière et renouveler notre relation avec Lui. Nous pouvons décider de surmonter le péché et la tentation que Satan nous envoie quotidiennement. Nous pouvons utiliser chaque journée, pour trouver de nouvelles opportunités afin de servir et bénir les autres, alors que Dieu nous guide vers Sa Terre Promise. Êtes-vous prêts à faire face au défit de ces nouveaux départs que Dieu désire nous faire connaître ?