Votre parole est-elle fiable?

Série sur Nombres (ch. 6.1-8)

Introduction :

Aujourd’hui je voudrais vous parler des promesses et des vœux volontaires. Pour introduire cette leçon, j’aimerai vous raconter un fait concernant la seconde guerre mondiale.

Je ne sais pas si certains d’entre nous ont déjà entendu cette histoire, mais vous savez que durant ce temps, de nombreuses usines furent réquisitionnées pour préparer le ravitaillement des pays alliés. Sachant que les informations concernant les convois partant pouvaient être utilisées par l’ennemi, le gouvernement américain encouragea ses citoyens à la discrétion, en faisant poster un peu partout des affiches qui disaient : « Une langue trop pendue coule les navires ». C’est un dicton qui peut s’appliquer à de nombreux domaines de la vie, quand on parle de tenir sa langue correctement, n’est-ce pas ?

Dieu a toujours été soucieux des mots qui sortent de notre bouche. Vous rappelez-vous de ce que Jésus a dit en Mt 12.34b-36 ? « … »

En lisant la bible, il me semble que Dieu est particulièrement préoccupé par ce qu’un homme ou une femme promet de faire ou de dire devant Lui. La bible appelle cela un serment ou un vœu.

I. Des exemples dans l’Ancien Testament :

A. Le vœu de Naziréat.

En Nombres 6.1-8, Dieu réalisant que certains de ses serviteurs désireraient lui faire des promesses (c’est dans notre nature, d’aimer faire cela pour prouver notre amour ou obtenir des bénédictions particulières… « Dieu, je te promets que… , si… »), fit écrire certaines instructions à Moïse. Il donna la possibilité aux juifs de faire le vœu de Naziréat. Lisons ensemble : « … »

Plusieurs choses sur ce vœu de Naziréat :

Quelles étaient les régulations à suivre, une fois que la promesse était faite ?
  1. Premièrement, la loi demandait un changement de régime alimentaire. Le Nazaréen devait écarter tout ce qui était associé à la vigne et aux raisins. Ainsi, l’homme montrait que rien n’interromprait l’observation de son vœu. Ce devait être assez difficile, contenu du fait que le vin était une boisson assez populaire et appréciée. Imaginez, si vous aimez les pommes de terre, devoir vous en abstenir sous toutes formes pendant un mois. En d’autres termes, vous ne pourriez consommer de la purée, du gratin dauphinois, des pommes au four, des frites ou des croquettes, des chips, de la soupe (puisqu’elle est faite avec des pommes de terre) ou un hachis Parmentier. Pour moi, ce serait un vrai sacrifice !
  2. Deuxièmement, un Nazaréen ne pouvait pas se raser la tête (ou se faire couper les cheveux). Les cheveux étaient un signe de force et de vitalité pour les Juifs. Mais le plus souvent, c’était les femmes qui les portaient longs.
  3. Troisièmement, le Nazaréen ne pouvait rien toucher de profane ou d’impur. Entrer en contact avec de telles choses, était considéré par Dieu durant cette période de consécration, (où un homme désirait se rapprocher de Lui) comme une abomination envers Sa loi et Sa sainteté.
  4. Et finalement, quand ce vœu était pris, Dieu s’attendait à ce qu’un homme l’honore jusqu’au bout (30.3 et Dt 23.21-23). Si le Nazaréen se rendait impure pour quelque raison, même par mégarde, il devait totalement recommencer la période d’abstinence.
Peu de Juifs devinrent des Nazaréens à vie. Mais Samson en fut un dès sa naissance (Jg 13.5), ainsi que Samuel et Jean Baptiste.

B. Le vœu de Jephté.

Dans l’Ancien Testament, il y a un autre exemple que le Saint Esprit nous a donné pour nous montrer l’importance des vœux et la prudence avec laquelle ils devraient être faits. Vous rappelez-vous du serment idiot, que fit Jephté ? Regardez en Juges 11.30-31 : « … » Jephté avait des intentions nobles. Il désirait l’aide du Seigneur pour vaincre les ennemis de Dieu et de son peuple, les Ammonites. Mais l’offre qu’il fit à Dieu en contre partie pour son assistance fut stupide, n’est-ce pas ? Dieu fit sa part et aida Jephté à battre ses ennemis. Mais qui fut la première personne à sortir à sa rencontre après la bataille ? Sa fille. Vous vous imaginez ce le choc qu’il dut avoir ? Était-ce vraiment le hasard ? En tout cas, puisque Dieu avait rempli son contrat, Jephté fut obligé d’honorer le sien. Après une période de lamentation, il offrit son enfant à Dieu.

Cet exemple seul devrait nous mettre en garde contre les vœux pris trop rapidement.

C. Le vœu d’Anne.

Heureusement, il y a un autre exemple dans l’Ancien Testament, qui nous aide à voir les serments d’un meilleur œil. Il s’agit de celui d’Anne qui était stérile. Que fit-elle pour changer sa situation et trouver les bénédictions de l’enfantement ? Elle promit de donner son fils au Seigneur s’il enlevait sa stérilité. Dieu l’aida à concevoir et après avoir sevré l’enfant, Anne l’amena dans la maison de Dieu et le laissa au sacrificateur Éli (1 Samuel 2.11). Ce fils devint un grand prophète, nommé Samuel. Et parce qu’Anne avait gardé son vœu, le Seigneur la bénit avec d’autres enfants (1 Samuel 2.21). Si nous n’avions pas de tels exemples, en voyant juste le cas de Jephté, nous serions tenté de ne jamais rien promettre à Dieu. Mais le cas d’Anne, nous montre qu’il peut valoir la peine de prendre des engagements envers Dieu. Mais j’aime comment Salomon nous encourage à le faire. Regardez ses bons conseils, en Ec 5.1-6 : « … »

II. Des exemples dans le Nouveau Testament.

Regardons à présent le sujet des serments dans le Nouveau Testament. En Mt 5.33-37, Jésus va corriger les Pharisiens à ce sujet, pourquoi ? Parce qu’ils faisaient leurs serments à la légère devant Dieu. L’Éternel considérait que leur indifférence à cet égard était une affaire grave. Plus tard, Paul dût corriger un problème avec certains couples à Corinthe faisaient vœu d’abstinence pour bien trop longtemps (1 Co 7.1-5) Des problèmes maritaux en découlaient Jacques résume bien l’attitude de Dieu envers les serments. Les promesses que nous lui faisons doivent être simples, Jacques 5.12. Il dit que ton oui soit oui et que ton non soit non.

Avez-vous envie aujourd’hui de promettre des choses au Seigneur, pour obtenir une bénédiction particulière ? Si oui, alors quel genre de promesses pouvons-nous lui faire ?

A. Le meilleur moyen d’y répondre est peut-être de regarder ce qui serait insensé de promettre à Dieu. Qu’est-ce qui serait stupide de lui promettre ? Des choses que nous ne pourrons pas tenir. Il serait stupide, par exemple, de promettre que nous ne pécherons plus jamais après notre baptême ou après la dernière prière dans laquelle nous lui avons demandé pardon. N’oublions pas que sommes humains, que la chaire est faible et que le diable est persistent. Certains serments sont impossibles à garder, peu importe notre désir de faire le bien.

B. Nous pouvons promettre ce que nous sommes capables de tenir jusqu’au bout. Une fois que notre parole est donnée, elle est donnée. Avez-vous déjà fait marche arrière dans un engagement pris envers Dieu ? J’ai lu l’histoire d’un homme qui fit un jour un voyage en avion. Il se retrouve dans des turbulences importantes et il commence à prier. Un prédicateur, qui était assis à côté de lui se met à écouter. Le passager dit : ‘’ Si tu nous amènes saint et sauf à destination, je te promets, moi qui suis un homme d’affaire, de te donner la moitié de tout ce que je possède. ‘’ Peu de temps après, l’avion quitte la zone de mauvais temps et atterrit. Le prédicateur décide de rappeler à l’homme sa promesse. Il se penche, lui dit : « J’ai tout entendu, il ne faudra pas oublier votre engagement. » Mais l’autre lui répond : ‘’ je viens de remplacer ce vœu avec un autre qui est bien meilleur pour Dieu ! Si je retourne un jour sur un avion, je lui donne tout ce qui m’appartient. » C’est peut-être une histoire humoristique, mais des chrétiens agissent ainsi, lorsqu’ils réalisent que ce qu’ils ont promis est trop coûteux, ils essayent alors de le remplacer par quelque chose d’autre. Mais ce n’est pas acceptable. Dans la gérance de nos biens, avons-nous promis de lui offrir une certaine somme ou une possession particulière, pour ensuite lui donner moins ? Il ne faut pas.

Nous sommes-nous engagés à mener à bien un projet dans l’église, pour ensuite le laisser tomber ? C ‘est mal ! Les circonstances changent parfois et peuvent perturber ou entraver temporairement nos plans. Mais ça ne veut pas dire qu’on peut laisser tomber. Dieu ne désire pas que nous reniions nos promesses ! Laissez-moi vous demander aujourd’hui, quelle valeur a notre parole ?

Pourquoi nous est-il si difficile de garder les promesses que nous faisons à Dieu ? Voici une liste de raisons que nous pourrions donner :

  1. Premièrement, parce que nous ne nous consacrons pas entièrement à la tâche. Trop souvent, nous ne simplifions pas notre emploie du temps pour accomplir ce que nous avons promis de faire. D’autres préoccupations luttent en nous pour obtenir notre temps et notre attention, et nous n’accordons plus la priorité aux projets spirituels.
  2. Deuxièmement, parce que Satan essaye de nous freiner. En 1 Thessaloniciens 2.18 Paul dit que le diable l’avait entravé à plusieurs occasions. Satan fait tout ce qu’il peut pour nous écarter de la volonté de Dieu. J’ai conduit des études bibliques durant lesquels le téléphone sonnait au moment crucial et interrompait tout le fil de la pensée. J’ai parfois été tenté de décrocher et de dire : ‘’ Bonjour Satan. Que veux-tu encore ? ‘’
  3. Mais le diable peut aussi travailler sur nos dispositions pour nous décourager. Quand il y parvient, nous n’arrivons plus à accomplir nos engagements. Il essaye de réveiller notre égoïsme, pour que nous pensions à nos désirs plutôt qu’aux œuvres de Dieu.
C. Voici trois autres petits conseils pour savoir quel genre de vœu volontaire nous pouvons faire envers Dieu.
  1. Premièrement, nous pourrions faire une liste de ce que nous pourrions lui offrir.
  2. Deuxièmement, comme lors d’un régime ou avec l’exercice physique, il vaut mieux s’engager par petit segment de temps. Ne promettons pas de lire la Bible chaque jour pendant un an si nous ne l’avons jamais lue. Comme pour les Nazaréens, essayons de le faire pour 30 jours. Puis à la fin des 30 jours, si l’expérience nous a plu, essayons de le faire un mois de plus. En continuant ainsi, très vite nous pouvons réussir à la lire la Bible toute une année. Prenez de petits pas et réjouissez-vous des petites victoires. Les petits pas se changent rapidement en de plus grands.
  3. Troisièmement, évaluez correctement le coût de vos promesses. Quel prix faudra-t-il payer pour accomplir chaque vœu ? Savoir quels obstacles se cachent devant nous et ce que nous devrons faire pour les surmonter donne déjà à moitié la victoire pour aller jusqu’au bout de nos promesses.

Conclusion :

Le Seigneur prend au sérieux les serments que nous lui faisons. Il serait impossible de nommer une seule promesse ou bénédiction qu’il ne tient pas, si nous faisons notre part. Alors aujourd’hui quel fiabilité à notre parole, lorsqu’il s’agit d’accomplir ce qu’on Lui a promis? Considérant tout ce qu’Il a déjà fait pour nous, n’y a-t-il pas quelque chose que nous pouvons promettre de faire pour lui ?