Introduction :
Bonjour, si vous avez une bible je vous invite à l’ouvrir en Jean chapitre 20. Nous arrivons aujourd’hui à l’histoire de la résurrection de Jésus. J’ai beaucoup réfléchis sur comment vous présenter cette section. Il y a des leçons d’ordre pratique qu’il nous faut voir dans ce récit, mais je ne veux pas être tellement pressé de vous les présenter, que j’en oublie de bien expliquer le texte.
Or il me semble que cette section a besoin d’être creusée et réconciliée avec les autres évangiles, parce que lorsqu’on rassemble tous les témoignages, un chrétien pourrait ne pas comprendre et voir comment les événements s’enchaînent. Il s’en suivrait que cette personne serait secouée et remettrait peut-être en question l’inspiration divine du récit biblique. D’ailleurs certains détracteurs de la foi ont utilisé ces récits pour essayer de détruire la foi de milliers de chrétiens. Laissez-moi vous montrer ce que je veux dire.
Matthieu 28 : 1-8 dit ceci : « … »
Notons ces points :
Maintenant regardez en Marc 16 : 1-10 dit ceci : « … »
Ensuite, allez en Luc 24 : 1-10 « … »
Maintenant allez en Jean 20 : 1 à 11. On y lit : « … »
Alors comment réconcilie-t-on tout ceci ?
D’abord faisait-il obscure ou était-ce en plein soleil ? Et bien, si on comprend qu’elles sont parties lorsqu’il faisait encore sombre et elles sont arrivées quand le soleil s’était levé, il n’y a pas de contradiction. Ensuite, on sait que certains évangiles sont plus détaillés que d’autres dans leur récit. On peut le voir par exemple dans le récit de l’entrée triomphale sur l’âne (il y avait en fait un âne et son petit), mais tous les évangiles ne prennent pas le temps de le dire. Voir aussi le récit de l’exorcisme de Légion. Il y avait deux possédés qui coururent à Jésus ce jour-là, mais certains évangiles ne se concentrent que sur le plus important des deux. De la même manière, Jean ne parle que de Marie, tandis que les autres parlent d’autres femmes. Mais est-ce que ça signifie que Jean nie le témoignage des autres ? Non, regardez les propos de Marie au verset 2. Ne dit-elle pas : « Nous ne savons où ils ont mis le corps de Jésus. » ? Le nous indique qu’il y avait plus que Marie présente près du tombeau.
Alors si c’est vrai, comment se fait-il que Marie disait ne pas savoir ce qui était arrivé au corps de Jésus ? N’avait-elle pas entendu l’ange en dehors dire qu’il était ressuscité, puis les deux anges le confirmer à l’intérieur du tombeau ?
Je pense que logiquement la réponse est non. On peut sans grand problème admettre qu’en voyant la pierre roulée, les femmes se sont arrêtées et se sont inquiétées et que l’une d’elle, Marie a couru vers Pierre et Jean pour aller chercher de l’aide et expliquer leur découverte. Les autres auraient donc continué doucement et puis trouvé l’ange devant le tombeau et ensuite les deux autres dans le tombeau. Marie n’aurait donc pas eu la nouvelle de la résurrection du Christ, jusqu’à après son retour à la tombe avec Pierre et Jean. Quand les trois seraient arrivés, les autres femmes étaient probablement déjà parties pour aller annoncer la nouvelle aux autres disciples éparpillés dans la ville. Pierre et Jean aurait vu, serait reparti, Marie aurait eu sa vision, puis ensuite Jésus serait apparu aux autres femmes qui étaient reparties.
Le verset de Marc 16 :8 serait alors comprit tout simplement par le fait qu’ensuite, elles ne dirent rien à personne, sauf bien sûr aux apôtres. Et ainsi, on n’a plus de contradictions.
En fait c’est simple, mais il faut parfois se rappeler que tout n’est pas dit et qu’une chronologie doit s’établir doucement pour ne pas s’embrouiller. Seul ceux qui veulent vraiment trouver des contradictions trouvent ici des contradictions.
Tout ceci étant dit, que pouvons-nous maintenant tirer comme leçons pratiques du récit de la résurrection ?
Un homme de Strasbourg quitta un jour la ville pour se rendre à Nice, afin d’y passer des vacances. Sa femme qui était en voyage d’affaire devait l’y rejoindre le lendemain. Quand il arriva à son hôtel, il voulut envoyer un petit email à sa femme pour la prévenir qu’il était bien arrivé. Ne parvenant pas à trouver le papier sur lequel il avait inscrit l’adresse email de son épouse, il l’écrivit dans la barre d’adresse de mémoire espérant que c’était le bon. Malheureusement, il fit une toute petite erreur et son email fut envoyé à la place à la vieille épouse d’un prédicateur qui venait de perdre son mari le jour plus tôt. Quand la vieille femme consultât sa messagerie, elle poussa un cri et tomba raide morte sur le sol. Au bruit, sa famille accourut et trouva ce message sur son écran : « Ma chère épouse, je viens juste d’être accueilli et enregistré. Tout est prêt pour ton arrivée demain ! Ton mari qui t’aime. PS. Il fait tellement chaud ici-bas ! »
Pouvez-vous vous imaginer recevoir un tel message ou même n’importe quel message d’un mort qui vous était proche ?
Qu’est-ce qui peut être plus fort qu’un message qui vient de l’au-delà ? Et bien, la résurrection de Jésus nous amène un message de l’au-delà. Ce n’est pas un message email, ce n’est pas un message simplement d’un homme, c’est le message de Dieu et c’est un message rempli de bonnes nouvelles. Car si la crucifixion était la fin du récit de Jésus, alors il n’y aurait pas de quoi se réjouir aujourd’hui.
Que nous dit ce message divin ? Il y a au moins 3 choses que j’y vois.
I. La tombe vide me dit que je suis pardonné et me donne de l’espoir.
N’est-ce pas puissant ? Par la résurrection, Dieu me montre que Satan ne peut pas nous retenir dans les liens de la mort. Nos péchés sont pardonnés.
N’avons-nous pas besoin d’entendre cela aujourd’hui ?
Un prédicateur aux Etats-Unis a raconté ceci par le passé. Un père et son fils vivaient à Mexico city. Un jour ils se disputèrent et le jeune homme de 16 ans qui s’appelait Paco, insulta son père et puis quitta la maison en claquant la porte. Ce soir-là, il ne revint pas, ni le jour suivant, ni celui d’après, ni la semaine qui suivit ou celle d’après. Bientôt les semaines se transformèrent en mois et le père n’eut plus de nouvelles de lui.
Pris d’inquiétude et de remords, le père commença à chercher la ville. Finalement, voyant qu’il ne parvenait à rien, il fit paraître un article qui disait ceci dans la presse locale : « Paco, si tu lis ceci, je veux que tu saches que tu es pardonné. Je t’aime et je t’attendrais ce dimanche à l’entrée du parc municipal. J’espère de tout mon cœur que tu viendras. Ton papa qui t’aime toujours. »
Il est allé au parc plein d’espoir ce dimanche là et savez-vous ce qui c’est passé ? 200 Paco sont venus à l’entrée du parc, pensant trouver le pardon.
C’est triste, n’est-ce pas ? Mais c’est vrai. Il y a tellement de personnes dans ce monde qui ont besoin d’espoir, de pardon, d’un nouveau départ. Et la tombe vide il y a deux mille ans a montré qu’un nouveau départ est possible, que le pardon est disponible pour chacun d’entre nous.
Matthieu 12 : 20-21 nous dit qu’il ne brisera pas le roseau cassé et qu’il n’éteindra pas la mèche qui fume. En son nom, les nations espéreront.
Un roseau endommagé et une mèche qui fume, ça décrit beaucoup d’entre nous ici présents aujourd’hui, n’est-ce pas ? Peut-être vous avez été endommagés par la vie et ses épreuves ? Peut-être vous avez été endommagés par des mots durs qui vous ont été dits ou par la colère d’autrui ou par un conjoint qui vous a trahi ? Peut-être vous êtes endommagés par la faute de défaites que vous avez essuyés ?
Ou alors vous êtes peut-être plus comme une mèche qui fume et qui est à deux doigts de s’éteindre. Pendant un temps, votre passion pour Dieu et son ministère vous enflammait, mais les vents de la vie ont soufflé et maintenant il n’y a presque plus rien. Il y avait beaucoup de roseaux endommagés et de mèches fumantes au temps de Jésus : des lépreux à la porte de la ville, des paralytiques au bord des rues, des femmes prises en adultère et traînées pour être lapidée. Et le monde est si doué pour briser les roseaux cassés et pour éteindre les mèches qui fument. Mais Dieu est différent. En lui je trouve le pardon et l’espoir.
On ne voit pas toujours dès le début comment les choses vont tourner quand on est avec lui. Pensez comment ces femmes se sentaient ce vendredi et ce samedi-là quand Jésus venait d’être crucifié. Mais pensez à ce qu’elles ont compris quand est venu le dimanche.
En un jour tout s’est arrangé. Ca me rappelle l’histoire du soldat qui a disparu, il n’y a pas longtemps en Irak. Le 1er avril on annonçait a ses parents que son régiment était tombé dans une embuscade et qu’il était porté disparu. Pouvez-vous vous imaginer l’angoisse de sa mère et de son père ? Mais le 2 avril, ils apprenaient que leur fils venait d’être libéré et rapatrié vers son foyer. Quelques heures plus tard, il rentrait triomphalement chez lui.
Quelle différence un seul jour peut faire !
Il y a en a beaucoup ici qui vivent la journée du vendredi. C’est le jour de l’épreuve. Vous êtes meurtris de tous côtés. Ca tombe dans tous les sens. Mon encouragement est ne perdez pas espoir !
Il y en a probablement ici qui vivent la journée du samedi. Comme pour les disciples, le gros de l’épreuve est passé, la tempête est derrière vous, mais vous êtes maintenant dans la confusion. Vous êtes frustré et découragé sans voir comment tout va redevenir normal. Votre foi est faible car le futur semble si brumeux. Mon encouragement est maintenez votre foi !
Parce qu’après le vendredi et le samedi, il y a le dimanche. Et la résurrection de Jésus, la tombe vide m’annonce qu’il y a une fin à tout et une victoire pour celui qui s’en remet à Dieu.
Si aujourd’hui le soleil n’est pas encore levé, soyez assuré qu’il se lèvera, car Christ a vaincut Satan pour nous. Il était assez puissant pour bouger la grande pierre qui l’enfermait dans le tombeau et il est assez puissant pour enlever toutes les pierres qui se dressent devant nous sur notre route et bloquent nos vies.
La résurrection nous donne de l’espoir face à ce monde injuste. Elle nous donne du courage et de la force pour faire face à toute situation. J’ai besoin de cet espoir et vous aussi !
II. La tombe vide donne des preuves pour solidifier ma foi.
Matthieu nous dit que l’ange en dehors de la tombe invita les femmes à voir l’intérieur du sépulcre. « Venez et voyez l’endroit où il était couché ! » a-t-il dit en Matthieu 28 : 6.
Comme Pierre et Jean et ses femmes, nous pouvons aujourd’hui encore regardez à ce qui se trouvait dans ce tombeau. Jean et Luc nous peignent la scène. Il y avait des bandelettes déroulées et la serviette qu’on mettait sur le visage du mort était pliée et mise sur le côté.
Comment expliquer cela, s’il s’agissait de voleurs ? Comment expliquer cela si les chefs juifs avaient scellé la tombe et posté des gardes ? Et puis la bible nous dit que 515 personnes virent Christ ressuscité de leurs propres yeux.
Réalisez-vous que si on attribuait à chacun de ces témoins 15 minutes pour parler de leur expérience en ce temps là, il faudrait que nous les écoutions pour toute la journée aujourd’hui, toute la nuit, puis toute la journée demain et toute la nuit et puis mardi, mercredi, jeudi et que vendredi matin seulement, on arriverait à la fin de tous ces témoignages ? Pas pour rien qu’en 2 Timothée 1 : 12, Paul s’écrie : « Je sais en qui j’ai cru et je suis persuadé qu’il a la puissance de garder ce que je lui confie jusqu’à ce jour-là ! »
Remarquez qu’il ne dit pas : « je sais en quoi j’ai cru. Mais en qui j’ai cru ! » Il savait que Christ était ressuscité des morts et qu’il pouvait maintenant faire une différence dans nos vies.
Venez et voyez l’endroit où il était couché, je vous dis aujourd’hui. Et vous trouverez des preuves pour développer votre foi.
III. Finalement la croix me donne un message à proclamer.
Après que les anges leur aient révélé que Jésus était ressuscité, ils les invitèrent à aller partager avec tous la bonne nouvelle : « allez promptement dire qu’il est ressuscité ! »
Aujourd’hui, ce même ordre m’a été donné par Jésus : « allez de par le monde et prêchez la bonne nouvelle à toute la création ! » Marc 16 : 15
Si souvent nous choisissons d’ignorer ce commandement. Les opportunités se présentent, se multiplient et nous les laissons passer sans les saisir.
Pourtant savez-vous comment la plupart des gens en arrivent à connaître Christ ? Savez-vous quelle est la méthode d’évangélisation la plus efficace ? C’est avec une personne qui invite une autre personne à venir à l’église avec elle.
90 à 95 % des personnes qui se sont engagées à suivre Jésus l’ont fait après avoir été invité à venir à l’église ou à une étude biblique par un ami déjà converti. Nous devons donc être comme cette femme Samaritaine qui retourna à la ville pour dire, venez voir celui que j’ai trouvé !
Christ est vivant et il se manifeste souvent dans son église.
Conclusion :
En conclusion, que puis-je dire ? Peut-être ce qu’une petite fille a dit un jour lors d’une classe biblique. L’enseignante du dimanche demanda aux enfants : « Selon vous, quels sont les premiers mots que Jésus a probablement dit en sortant de la tombe ? »
La petite fille leva sa main et dit en sautant de sa chaise : « Je sais, je sais ! » « Bien » dit la maîtresse, « alors qu’a-t-il probablement dit ? »
En mettant une main sur sa hanche et en étendant l’autre en l’air, la petite fille a répondu : « Ta-daaaa ! »
Et bien oui, la résurrection de Jésus est l’événement central de notre foi, c’est le ta-daaa du Christianisme ! Grâce à elle, nous savons que Christ est notre Seigneur et qu’il est plus puissant que n’importe quoi ou n’importe qui au monde, y compris Satan et la mort.
Grâce à elle nous savons aussi que nous pouvons aujourd’hui recevoir le pardon, retrouver l’espoir, être convaincu de l’espérance qui est en nous. Et nous avons un message fantastique à annoncer au monde.
Aujourd’hui, croyez-vous en la résurrection ? Venez et voyez là où il était et allez dire au monde qu’il est ressuscité. Mais n’oubliez pas, tout commence en recevant le pardon par la repentance et l’invitation de Jésus dans nos cœurs au travers des eaux du baptême. Si vous devez répondre à Jésus, faites-le avant ce jour où vous le verrez face à face.