Introduction :
Si vous avez une bible, veuillez l’ouvrir en Jean chapitre 14. Nous avons finalement vu tout ce que je voulais vous montrer en Jean 13 et aujourd’hui, nous abordons cette nouvelle partie de l’évangile de Jean. Avant de lire le passage concerné, je voudrais remettre les choses dans leur contexte. C’est la Pâque juste avant la mort de Jésus. Beaucoup d’évènements et d’échanges importants ont eu lieux ces derniers moments. Pour commencer, Jésus est entré triomphalement dans Jérusalem sur le dos d’un âne. Le peuple s’est amassé le long des routes avec des branches de palmier et lorsqu’il est passé, les gens ont crié : « Hosanna, béni sois le roi qui vient au nom du Seigneur ! ». Ils ont jeté devant lui leurs vêtements pour en quelque sorte lui déroulé le tapis rouge (Matthieu 21 :1-15). A ce point, les chefs juifs ont commencé à s’inquiéter et à comploter sérieusement contre lui. Que pouvaient-ils faire, tout le monde le louait et voulait le faire roi ! Mais Jésus n’est pas venu pour établir un royaume terrestre et il refuse de devenir leur conducteur politique. Superficielles et déçues, les foules commencent alors à se retourner contre lui et les chefs juifs ont une fois de plus l’avantage. Alors quand vient la Pâque, en Jean chapitre 13, Jésus et les douze sont discrètement en train de célébrer dans une chambre haute. L’ambiance qui au départ est joyeuse, devient vite lourde. D’abord Jésus leur annonce que l’un d’eux va le livrer. Puis Juda quitte la pièce. Ensuite Jésus dit qu’il va les quitter et qu’ils ne peuvent aller là où il va (ch.13 :33). J’imagine que ça doit les secouer. Rappelez-vous qu’ils ont tout quitté pour le suivre ! Tous ne sont pas dans le cas de Pierre, d’André, de Jean et de Jacques. Ces derniers peuvent retrouver une place comme pêcheurs, mais pas Thomas et certains autres. Certains parmi eux ont scellé leur destin en suivant Jésus. Et puis comme si ces révélations n’étaient pas suffisamment troublantes, Jésus ajoute une pierre au sac qui pèse déjà très lourd sur leur dos. Il dit que Simon Pierre, un des plus forts parmi eux, va le renier. Regardez versets 36 à 38 du chapitre 13 « … » Ce que je veux montrer avant de lire le chapitre 14, c’est que du point de vue des apôtres à ce moment là, les choses n’ont pas l’air très prometteuses ni encourageantes. On pourrait même dire que le futur doit sembler très sombre. Ils doivent ressentir une certaine détresse. Je pense cela car voici ce que Jésus va dire dans le chapitre qui suit, Jean 14 : 1a « … » Quelles belles paroles ! Je pense que ce passage est probablement un des passages les plus facilement applicable dans notre vie, car qui ici n’a pas de temps à autres un cœur troublé ? Nous utilisons peut-être un autre vocabulaire pour exprimer cette condition du cœur, mais ça revient au même. De quoi parle-t-on ? De détresse, d’inquiétude, d’angoisse, de peur.
Et dans quels domaines ressent-on souvent un cœur troublé ?
Pour les 11 ce soir là, les événements à venir affectaient le centre de leur existence et causaient une grande angoisse. Et il y a 2 vérités que je voudrais dire à ce sujet en voyant ceci :
I. Soyez confiants dans ma présence.
Dans la seconde partie du verset 1, Jésus leur dit d’être confiant en Dieu et en lui. Pourquoi dit-il cela ? Rappelez-vous qu’il allait bientôt mourir et que les apôtres ne le verraient plus physiquement. Or, souvent nous nous confions surtout dans les choses que nous pouvons voir et toucher physiquement. En chacun de nous, il y a un peu de la personnalité de Thomas, n’est-ce pas ? Thomas qui a dit quoi à Jésus ? « A moins que je ne vois dans ses mains les marques des clous et que je n’y mette mon doigt,… je ne croirai pas ! » (Jean 20 :25) Donc faire confiance alors que physiquement il n’y a rien de tangible auquel s’accrocher c’est dur. C’est beaucoup plus difficile que de faire confiance à un ami ou un partenaire, ou à un compte épargne. Mais la bible nous enseigne que les choses physiques que nous pouvons voir et toucher sont temporaires et très éphémères. La voiture dans laquelle je suis venue à l’église aujourd’hui et qui est parquée là devant disparaîtra bientôt. Ce bâtiment dans lequel nous trouvons refuge pour notre culte ne sera pas toujours là. Notre corps ne sera pas toujours jeune et capable. C’est les choses que nous ne pouvons pas voir qui en fait sont éternelles et fiables. Et Jésus dit en quelque sorte ici, mettez votre confiance en moi et en Dieu. Je serai présent même si vous ne me verrez plus, même quand les choses auront l’air d’être au plus mal. Ce ne sera pas la fin. Je resterai là, victorieux derrière la scène. Peut-être c’est pour un pour cela que Dieu s’est fait chair aussi, pour nous montrer physiquement et tangiblement à travers la vie et le sacrifice de Jésus tout son amour, ses soins, sa volonté d’être toujours là dans nos difficultés. C’est une leçon importante mais difficile à intérioriser. Pourtant quand les problèmes surviennent, il faut que nous nous rappelions que Jésus nous a promis en Hébreux 13 : 5 « … » C’est pourquoi David a dit au chapitre 141, verset 8 : « … » Nous pouvons être confiant dans sa présence à nos côtés et sa puissance victorieuse quand nous passons par les problèmes.
II. Soyez confiants dans mes promesses.
Ensuite Jésus dit ceci, aux versets 2-3 : « … » En quelque sorte Jésus leur dit ici de rester confiant dans ses promesses. Dieu a donné de nombreuses promesses dans le Nouveau et l’Ancien Testament. Il avait promis aux juifs, un pays où couleraient le lait et le miel. Il a fallu un certain temps pour que les enfants d’Israël ne reçoivent ce pays, mais ils le reçurent, n’est-ce pas ? Il avait promis un messie aux hommes, et cela aussi a mis un certain temps. Mais il a accompli sa promesse et Jésus est né et est mort pour tous. Aujourd’hui Dieu nous a promis que Christ reviendra un jour pour nous. Bientôt, nous serons à tout jamais avec lui. Parfois on commence à être impatient, surtout quand les problèmes viennent, mais la bible nous enseigne que je peux faire confiance à sa Parole. Cette promesse trouvera tôt ou tard son accomplissement ! La bible utilise beaucoup de termes différents pour décrire le paradis. A certains endroits, les prophètes en parlent comme un pays, ce qui indique l’ampleur de son territoire. A certains endroits, les écritures en parlent comme d’une ville, ce qui est une référence au nombre de ses occupants. Parfois le paradis est appelé le royaume des cieux, pour indiquer indirectement qu’il y a une structure qui assure la gérance et la direction là haut. Le terme paradis fait référence à la beauté de l’endroit. Mais ici, Jésus appelle le ciel, la maison de mon Père. C’est une autre façon de dire qu’il s’agissait de son foyer. Et par extension, il disait qu’un jour ça deviendrait notre foyer. Voyez-vous dans la culture de l’époque, c’était la coutume lorsqu’un fils se fiançait, de rentrer à la maison de ses parents pour aller faire une ajoute à la ferme de son père. C’est ajoute était soit une nouvelle aile au bâtiment, soit une nouvelle chambre. Puis quand la chambre était finie, il allait chercher sa fiancée pour l’emmener chez lui et faire sa vie dans le domaine familial. Ainsi les familles grandissait et restait unie près du père. En utilisant cette image, Jésus annonçait aux disciples, que son départ était temporaire et pour leur bien, mais qu’un jour il reviendrait les chercher. Il annonçait aussi que nous avons une famille là-haut, un foyer auquel nous appartenons. En d’autres termes, « quand tu te décourages Pierre, ne jette pas l’éponge, car le jour est presque là où ça va devenir plus facile, où tu vas pouvoir tirer tes chaussures et te relaxer, où tu vas retrouver un père et un mari intentionné qui prend soin de tout pour toi. » Nous sommes presque là ! Notre nom y est déjà inscrit, ma citoyenneté est déjà acquise, mon Dieu y est, mon héritage aussi, une partie de mes amis y sont aussi. Moi je suis juste à la porte. Ne perdons pas courage ! Faisons confiance à sa promesse.
III. Soyez confiants dans le chemin que je fournis.
Il y a encore bien des consolations dans ce chapitre, mais nous ne pouvons pas toutes les voir en 30 minutes.Mais Jésus dit aux verset 4 à 6, nous lisons : « … » Une des choses les plus difficiles à faire lorsque viennent les problèmes, c’est de trouver la bonne direction dans laquelle aller. Quand les choses vont mal, on est souvent perdu. On ne sait plus comment réagir, comment faire face. On se demande quel chemin adopter. Les apôtres étaient perdus, désorientés, confus et découragés quand Jésus a été arrêté et crucifié. Mais Dieu, anticipant ce problème, a fourni dans sa bonté des solutions pour ne pas que le cœur de ses disciples soit troublé et découragé à outrance. Il a clairement défini un chemin, une voie à suivre pour que nous parvenions à lui. Quel est ce chemin ? Jésus ! Il suffit de suivre ses traces. 1 Pierre 3 : 20-23 « … » Nous ne sommes pas sans directives pour savoir comment survivre face aux problèmes. Nous ne sommes pas sans directive pour connaître la voie du ciel. Jésus est le chemin pour parvenir de l’autre côté, sur l’autre bord.
Conclusion :
Avez-vous des soucis aujourd’hui que vous pensez ne plus pouvoir supporter ? Votre cœur est-il troublé ? Etes-vous anxieux ou plus encore, dans la détresse ?Vous sentez-vous vide ? Seul ? Perdu ? Confus ? Ecoutez bien cette comparaison. Un soldat est revenu du Vietnam vers la Noël en 1970. Il était d’une famille aisée et bien connue aux Etats-Unis. Ses parents étaient des gens sociables et actifs dans leur communauté. Ce Noël là, ils organisaient une petite fête pour le club dont ils faisaient partie. C’est à ce moment que le fils les a appelés pour leur annoncer qu’il venait d’être rapatrié. Au téléphone il a dit : « Maman, c’est moi. Je suis de retour au pays. » Sa mère a commencé a pleurer et à dire : « Merveilleux, quand rentres-tu chez nous ? Seras-tu là pour Noël ? » Il a répondu : « Je pourrais, mais je veux te demander quelque chose. J’ai un ami qui est revenu en même temps que moi, puis-je le ramener aussi ? » « Bien sûr ! » a dit la maman, « il pourra profiter de notre fête ! » « Attends maman ! Je dois te dire quelque chose de plus à son sujet. Il a été terriblement blessé, il a perdu ses jambes, une main et il a été laidement brûlé au visage. » Sa maman a hésité quelques instants, puis contre cœur a dit : « Bon, mais attention de ne pas t’engager trop lourdement. Ramène-le pour quelques jours ! » « Mais maman, tu ne comprends pas. Il n’a nulle part d’autre où il peut vivre. Il n’a personne pour prendre soin de lui. Je voudrais le ramener à la maison et que notre foyer devienne le sien aussi. » La mère fut silencieuse pendant 15 à 30 secondes. Puis elle a commencé à dire : « Mais fils, ce serait très difficile. Ce ne serait pas vraiment juste pour nous autres. Ca demanderait presque tout notre temps et notre énergie pour prendre soin de lui, quelle charge ce serait. Ton père et moi sommes vieux maintenant, nous voulons vivre un peu. Je suis sûr qu’il y a des programmes gouvernementaux, des endroits d’accueil pour de telles personnes qui seraient heureux de l’accueillir et de le prendre à charge. Rentre plutôt seul et dis lui que tu le visiteras de temps à autres ! » « Fils, il faut que j’y aille. J’ai du travail pour cette fête. Dépêche-toi de rentrer ! Allez, à bientôt ». Plus tard ce soir là, les parents ont reçu un appel urgent de la police de Californie. Au téléphone, il y avait un agent qui a dit à la maman : « Madame,… Je suis vraiment désolé de devoir vous appeler aujourd’hui. J’ai une mauvaise nouvelle à vous annoncer. Nous venons de trouver dans une chambre d’hôtel, un jeune soldat qui s’est suicidé. Il est défiguré, il lui manque une main et il n’a plus de jambes et d’après les papiers sur lui, il semblerait qu’il s’agisse de votre fils. »Le jeune soldat s’est donc donné la mort parce qu’il ne sentait pas qu’il y avait encore un endroit vers où se tourner. Mais en Jésus nous avons un réconfort éternel. Ce réconfort est l’assurance qu’il reste à nos côtés, peu importe. C’est l’assurance qu’il y aura un lendemain meilleur en accord avec ses promesses, c’est l’assurance que nous pouvons trouver la bonne direction à suivre quand tout va mal, simplement en regardant à lui.
Alors regarderez-vous dans sa direction aujourd’hui ? Voila la question !