Introduction:
Charles Swindoll dans un de ses livres sur Joseph dit ceci:
“La souffrance correctement gérée peut former une vie pour des choses plus grandes. L’histoire regorge d’exemples d’hommes ou de femmes qui se sont servis de leurs blessures pour réaliser des exploits. Leur vécu tragique est devenu le fondement sur lequel ils ont acquis leur grandeur”
Pouvez-vous penser à certains noms de personnes qui incarnent cette vérité ? Je pense à Ingrid Betancourt, à Gandhi, à Fadela Amara (de l’organisation « ni pute, ni soumise » nommée au gouvernement de François Fillon, comme ministre des affaires urbaines), à Corrie Ann Tenboom. Tous des gens qui ont énormément souffert, mais qui ont appris de cette souffrance et grâce à leur vécu ont fait ou font de grandes choses.
Ça me rappelle l’histoire d’une jeune femme, qui un jour chantait devant un vaste auditoire. Son compositeur était dans la salle, alors qu’elle donnait sa représentation. Sa technique vocale était impeccable, son intonation excellent, son registre riche. Quant elle termina le spectacle et que les gens commencèrent à l’applaudir, un ami se pencha vers le compositeur et lui demanda : « Qu’en avez-vous pensé ? » Le compositeur y réfléchit un moment, puis répondit : « Elle sera vraiment fantastique, le jour où quelque chose lui aura brisé le cœur ! » Qu’auriez-vous pensé d’une telle réponse ? A-t-on besoin de souffrir pour obtenir certains bénéfices ? AW Tozer semblait le penser. Il a dit un jour : « Dieu ne peut pas bénir puissamment un homme sans l’avoir d’abord profondément blessé. » Joseph dans la Bible serait-il d’accord avec ça ? Nous avons vu jusqu’ici combien les événements de sa vie ont été sombres, n’est-ce pas ? Oui au départ, tout semblait être bien. Il était le fils préféré de Jacob, mais même là ses frères le haïssaient. Ils l’ont abandonné, vendus, il a subit de mauvais traitements, du rejet, de fausses accusations, l’esclavage et l’abandon. Lors de notre dernière leçon, il était en prison demandant à l’échanson de se souvenir de lui quand il ressortirait. Mais deux ans passèrent, sans que ce dernier ne se soucie de lui.
Pourquoi Dieu permettait-il cela ? La réponse, c’est que Dieu était toujours à l’œuvre et préparait des événements dans lesquels Joseph ne pouvait intervenir qu’au bon moment, de la façon la plus expéditive.
Mais Dieu ne l’avait pas oublié. C’était comme dans l’histoire d’un autre homme particulièrement éprouvé dans la bible, Job. Vous rappelez-vous de Job ? Ce bon vieux Job, frappé par des calamités inouïes (la mort de ses 10 enfants, la destruction de sa maison, la perte de toutes ses possessions et finalement de la dégradation infernale de sa santé). Il ne possédait plus rien. Il ne comprenait plus rien. En méditant sur sa condition et son état critique, il voulait trouver les réponses de Dieu, regardez en Job 23 : 3-9 « … »
Job dit : « Je voudrais bien trouver Dieu. Je voudrais que nous puissions nous asseoir ensemble pour parler franchement de ma situation. Ainsi, je pourrais lui demander pourquoi je dois endurer tout ce qui m’arrive. J’aurais les réponses à tous mes « pourquoi ? » et « pour combien de temps ? » Job ne comprenait pas, il ne pouvait pas voir ce que Dieu voyait, mais parce qu’il vécut cette expérience, il ressortit raffiné comme de l’or. Dieu est le grand raffineur et lui seul décide quand et comment nous devons être passés par le feu pour ressortir meilleur, pour que nous soyons capables au final de le servir là où et quand il le veut. Par l’épreuve, il nous apprend à rester droit.
En prison, Joseph se trouvait encore pour un peu de temps dans le creuset de Dieu. Son or devait encore être raffiné pour un peu de temps, il devait être encore un peu brisé par l’affliction et l’abandon, afin de pouvoir vraiment tenir la place que Dieu lui préparait. J’imagine que les deux dernières années dans la prison furent longues, mornes, monotones et interminables pour Joseph. Les mois passèrent, passèrent, passèrent… sans que rien ne change. Ce fut une période d’attente et vous savez qu’une longue attente n’est pas facile (pensez aux moments où vous attendez quand vous êtes au médecin : rien n’arrive vraiment. On attend, on attend...). Mais d’un côté, ce n’est qu’une apparence ----- En réalité, des choses se produisent,
Nous n’en avons peut-être pas conscience.
Nous sommes fortifiés, perfectionnés, raffinés.
Nous devenons comme de l’or pur.
Ce processus met du temps, pensez à Abraham, qui dût attendre la naissance d’Isaac. À Moïse qui n’a conduit le peuple qu’à 80 ans. À Noé, qui a patienté une centaine d’années pour la pluie.
Mais pendant que ses serviteurs attendent, Dieu agit. Joseph était en train d’être formé pour un avenir extraordinaire. Et puis un beau jour vint un changement ---- probablement un jour semblable aux autres au départ.
Encore une journée de prisonnier, mis à part un petit détail dont il ne savait encore rien : la nuit précédente, Pharaon avait fait un mauvais rêve.
Lire Genèse 41 : 1-7 « … » (Après le premier, Pharaon se demanda-t-il si c’était une conséquence du repas copieux qu’il venait de faire ? Mais après s’être rendormi et revu un autre songe presque semblable, il savait que ce n’était pas un hasard).
La bible dit alors au v. 8 « … » (entre parenthèses, le terme magicien est intéressant. Quand ce mot a été traduit la 1ère fois de l’hébreu en grec, les érudits ont employé un terme qui signifie « des hommes versés dans les textes sacrés ». Ceci montre que ces hommes étaient très intelligents, ils étaient considérés comme les plus sages du pays. Mais ils n’avaient aucune réponse pour Pharaon).
Continuons à lire, v. 9 à 14 « … » Souvenez-vous que Joseph ignorait tout de ce qui s’était
passé dans le palais. Il n’avait pas la moindre idée de ce qui allait se produire. Tout d’un coup, les portes grincèrent, on lui amena des vêtements propres et un rasoir. Puis il fut conduit au roi.
Versets 15 à 16 « … » Remarquez que Joseph avait là l’occasion d’impressionner Pharaon
et de plaider sa cause. Mais quand Pharaon lui demanda s’il pouvait interpréter les rêves, que dit Joseph ? « Non, personnellement je ne détiens aucune réponse. Mais je sers un Dieu qui sait tout ! » Ça c’est de l’humilité ! Je vois ici une intégrité totale. Comment Joseph parvenait-il à être si fort, si humble, si ouvert avec sa foi ? Parce qu’il avait été éprouvé toutes ces années dans la fournaise de l’affliction, par des épreuves et qu’à travers celles-ci, il était devenu intérieurement pur comme de l’or. Pharaon accepta les paroles du jeune homme et il attendit pour la réponse. Le texte dit aux versets 25 jusqu’à 33 « … » (constamment dans son explication Joseph se réfère à Dieu.
Dieu… Dieu…. Dieu… ! Au lieu d’attirer l’attention sur lui, il montre l’Éternel à Pharaon. Il dit bien que Pharaon aura besoin de quelqu’un de discipliné, d’avisé, de confiance pour mener à bien les préparations, mais pas une seule fois, il ne se met en avant. Il ne dit pas non plus : « Pharaon, j’aimerais que tu me donnes ce poste ! » Il aurait été normal qu’il se soit porté volontaire, mais il s’est retenu. Il n’a pas profité de l’occasion pour manipuler le roi. Il s’est simplement tenu devant lui et a attendu.
Comment a–t-il trouvé la force d’attendre ainsi sans manipuler les choses ? En prison, au cours des années de solitude, alors qu’il était abandonné et oublié, il avait appris à laisser le Seigneur accomplir ses plans, en son temps).
Qu’en est-il de nous ? Et nous savons-nous attendre que Dieu fasse les choses en son temps ou manœuvrons-nous et faisons-nous des intrigues pour obtenir ce que nous voulons ? Quand nous nous acharnons à jouer de notre influence pour acquérir une chose que Dieu n’est pas prêt à nous donner, alors nous finissons par le regretter amèrement. Pharaon vit par lui-même que Joseph était l’homme idéal. V. 39 à 43 dit « … » Savez-vous pourquoi Pharaon sélectionna Joseph ? Parce qu’il vit en lui de l’or pur ! Il était apparent que Joseph avait du discernement (la capacité de voir clair dans une situation donnée et d’agir de façon constructive en cas de besoin). Il lui donna donc sa bague. Vous savez ce que ça signifie, n’est-ce pas ? C’était l’anneau qui permettait d’apposer la signature du roi sur une lettre ou un décret. En d’autres termes, Joseph recevait la l’autorité de conduire toutes les affaires du pays au nom du roi. Cette bague fonctionnerait aussi comme une carte de crédit presque sans limite.
La promotion de Joseph fait penser à l’histoire de Cendrillon, n’est-ce pas ? Mais quand Dieu décide que le temps est venu, c’est ainsi qu’il agit. Je me demande ce que Joseph a pensé à ce moment là ? Je crois qu’il devait se répéter : « Béni soit le Seigneur ! »
Alors quelles sont les leçons que j’apprends à travers tout ceci ?
I. Croyons en Dieu sans céder à la panique, durant les périodes où nous sommes appelés à attendre.
Comptons sur Dieu. Il va s’occuper des échansons de notre vie, de ceux qui nous oublient et qui rompent leurs promesses. Il nous suffit d’être le genre de serviteur qu’il veut que nous soyons. Durant les périodes d’attente, restons simplement fidèles. Le Seigneur ne nous oubliera pas et ne nous abandonnera pas.
II. Quand nous sommes récompensé à la fin, alors remercions Dieu sans faire preuve d’orgueil.
Dieu récompense toujours tôt ou tard la fidélité. Au bout d’un temps, il nous fait toujours sortir de la prison.
Mais lorsque la libération vient, ne nous trompons pas sur ses raisons. Quand on s’en sort, c’est grâce à Dieu, c’est parce que lui détermine que c’est le moment. Alors ne soyons pas imbus de nous-mêmes. Souvenons-nous humblement que c’est Dieu qui nous met là où nous arrivons.
Certains d’entre nous aurons un jour une promotion. Ils ne le savent pas encore, car Dieu n’annonce pas tous ses rendez-vous à l’avance. Comment réagirez-vous en ce moment ? Serez-vous humbles ? Serez-vous reconnaissant ?
Proverbes 6 : 16-19 « … »
Conclusion :
En conclusion, lorsque vous pensez à votre vie aujourd’hui, la ressentez-vous comme une prison ? Si oui, ne perdez pas courage. Il y a un jour pour chacun d’entre nous où Dieu fait briller sur la lumière d’une aube nouvelle. Durant l’hiver du découragement, croyons qu’il y aura un jour de printemps.
Je voudrais terminer avec un texte concernant cette pensée, que j’ai trouvé dans un livre. Il est écrit par un homme appelé Joe Bayly.
Il écrit :
« Un samedi matin de janvier, je vis la camionnette du postier s’arrêter près de notre boîte aux lettres. Sans à autre chose qu’à aller chercher mon courrier, je courus hors de la maison en bras de chemise. Le froid était mordant – la température était en dessous de 0 – il y avait un vent du nord glacial et le sol était couvert de plus de 30 cm de neige. J’ouvris la boîte, pris mon courrier et m’apprêtai à me précipiter à l’intérieur lorsque je vis, en dessous des lettres, un catalogue de semences. La couverture présentait des zinnias aux couleurs chatoyantes, et à la dernière page d’énormes tomates. Aussitôt, j’oubliais le froid. Je n’y pensais plus. Je feuilletai le catalogue et je savourai d’avance le maïs et les concombres. Je crus humer le parfum des roses. Je vis la terre fraîchement retournée, la sentis et la lissai s’écouler entre mes doigts.
Pendant quelques instants, je fus au printemps et en été, et l’hiver fut du passé.
Puis je fus de nouveau envahi par le froid et je rentrai chez moi. Lorsque je refermai la porte et me réchauffai, je me dis que les moments passés près de la boîte aux lettres ressemblaient à notre expérience chrétienne.
Nous nous sentons gelés, comme ceux qui n’ont pas d’espérance. La morsure du froid nous glace, comme eux. Mais au cours de ces instants, nous avons un catalogue de semences. Nous l’ouvrons et nous sentons l’éternel printemps qui nous attend. Nous fixons nos regards sur Jésus-Christ qui est ressuscité d’entre les morts et qui a quitté la terre glacée pour la gloire éternelle. »
Il écrivit ceci entre parenthèses, après avoir perdu ses 3 enfants (dont un à l’âge de 5 ans, à cause d’une leucémie). Voyez-vous, Dieu ne nous oublie pas. Il reste présent durant les rafales de l’hiver, il est là dans la nuit la plus noire, et il nous soutient jusqu’à l’aube. C’est pour cela qu’il a donné tant de promesses dans la bible. Savez-vous que si vous deviez les totaliser, vous en trouveriez très exactement 7.474 ? Tout cela pour dire : « Crois en moi ! Accepte-moi ! Compte sur moi ! » De toutes les promesses de la bible, les plus populaires sont celles qui nous permettent d’espérer la fin des épreuves. Elles nous disent : « Ça en vaut la peine. Marche avec le Seigneur, crois en lui et attends patiemment sa délivrance ! » Si nous le faisons nous en serons récompensés. Rappelons-nous, dans ces moments d’épreuve il nous raffine comme de l’or ! 1 Pierre 1 : 7 et Romains 5 : 3-4.