Emprisonné et oublié, mais pas de Dieu

Série sur Joseph - Genèse 39 :20 à 40 : 23


Introduction:

En débutant, je voudrais vous parler d’un programme radio que j’ai dernièrement entendu dans la voiture.

Il y a des événements qui sont parfois difficiles à comprendre, du moins de l’extérieur. Mais ce monde est rempli de personnes qui sont victimes de circonstances dramatiques. On se dit souvent : « C’est injuste ! Cette personne n’a rien fait pour mériter ca Seigneur. » Alors pourquoi ? Pourquoi Dieu permet-il cela ? À cette question, Dieu pourrait répondre par les paroles d’Esaïe, chapitre 55 : 8-9 « … » Nos pensées et celles de l’Éternel ne sont pas les mêmes. Les siennes sont plus hautes, plus profondes, plus intenses, plus mystérieuses et souvent aussi plus surprenantes. Dans nos limitations humaines, nous pensons que lorsque quelqu’un fait le bien, directement les récompenses et les bénédictions de l’Éternel doivent pleuvoir sur lui. Et quand on se conduit mal, alors tout de suite il doit y avoir une punition. Mais notre conception des choses n’est pas celle de Dieu. Il permet parfois que des personnes totalement innocentes soient traitées injustement, pour des raisons beaucoup plus profondes que nous pourrions l’imaginer. Mais ô combien parfois, son intervention semble tarder ! Si quelqu’un a bien appris ce que signifient l’injustice et les mauvais traitements infligés à une personne innocente, c’est Joseph. Comme nous l’avons vu, il fut tout d’abord maltraité injustement par ses frères. Ils le haïssaient, ils voulaient le tuer et finalement ils le vendirent en esclavage. Puis à 17 ans, il entra au service du chef des gardes de Pharaon. Là, il fut tenté par la femme de Potiphar, mais il refusa de céder à ses avances. En conséquence, que fit-elle ? Elle déclara : « Joseph a essayé de me violer ! » Et il fut injustement jeté en prison. Je suis sûr qu’il devait se demander si ses malheurs finiraient un jour. Il devait avoir des moments de découragement, mais ce que je vois avec lui, c’est qu’il ne permit jamais à ses problèmes de produire en lui de l’amertume. En toute chose, il fut un exemple de l’attitude positive face aux souffrances, que Christ encouragerait des centaines d’années plus tard.

Nous lisons ceci au chapitre 39, verset 21 « … » Plusieurs choses concernant ceci. D’abord, regardez en Psaumes 105 : 18, nous trouvons des informations supplémentaires sur cet emprisonnement. Le Saint-Esprit nous apprend que ces pieds furent enchaînés, ou plus littéralement il fut contusionné par les fers aux chevilles et on lui mit un collier d’acier au cou. Rien ne nous est dit sur la durée de sa détention première dans ses conditions. J’imagine que peu importe le nombre de jours, ca ne dût pas être facile. Imaginez-vous Joseph, enchaîné dans l’obscurité d’un cachot, se demandant pourquoi son maître ne l’avait pas cru et se sentant abandonné par tous, seul dans l’obscurité. Toutefois, la bible nous dit que Dieu ne le délaissa pas. Dans les versets finaux du chapitre 39, il y a un parallèle étonnant avec son arrivée en Egypte, au début du chapitre.

Le texte nous dit ensuite ceci. Lisons ensemble le chapitre 40. « … »
Quelques détails à mentionner :

En tout cas, dans la même situation, notre nature humaine aurait eu tendance à gémir et à demander : « Est-ce que ca va toujours durer, Seigneur ? » « Est-ce que toi aussi tu m’as oublié ? Je n’ai pas mérité d’être ici, je ne me suis jamais plaint, je n’ai jamais essayé de m’évader. J’ai montré de la gentillesse envers tous, j’ai interprété les rêves que tu as donnés, j’ai marché dans tes voies et je t’ai fidèlement servi. Alors combien de temps encore ? » Mais Joseph n’a pas réagi ainsi. Cet homme exceptionnel, injustement traité maintes fois, a continué à attendre, à croire, à espérer, à s’appuyer sur Dieu.

Quelles leçons retirons-nous de tout ceci ?

I. Dieu permet les traitements injustes pour mieux communiquer avec nous

L’histoire des mauvais traitements, des déceptions, des fausses accusations et de l’abandon de Joseph trouve un écho en de nombreuses personnes aujourd’hui. Qui ne s’est jamais retrouvé, au moins temporairement seul et abandonné par le passé ? Qui peut dire que ca ne lui arrivera plus jamais ?

Les traitements injustes et les sévices que nous pouvons subir viennent en général de 4 domaines.

  1. De notre famille. Parfois les enfants maltraitent leurs parents, ou les parents qui maltraitent les enfants. Parfois les abus peuvent venir de frères ou de sœurs ou d’un des conjoints dans le couple. Les maltraitances familiales peuvent prendre de nombreuses formes et laisser de douloureuses cicatrices.
  2. Parfois les sévices peuvent venir d’une détérioration de nos circonstances. Nous pouvons subir la perte d’un travail ou devenir la victime d’une maladie particulière. Être chrétien ne nous met pas à l’abris de ces choses et ce genre d’épreuve peut facilement nous laisser avec un sentiment d’être démuni et terriblement seul.
  3. Puis, il y a les traitements injustes qui résultent des fausses accusations. Je pense que vous serez d’accord si je dis qu’il ne faut pas vivre longtemps sur cette terre pour connaître ce genre de traitement. Dès l’école maternelle, il y a des enfants qui se mettent à accuser à tort les autres. Puis ca continue. Et ce qui devient dur dans le monde adulte, c’est qu’on voit toujours énormément de gens croire aux racontars et propager les mensonges. Parfois, c’est au point qu’on a envie de baisser les bras écœurés et de dire : « Comment pourrais-je jamais parvenir à rétablir la vérité ? »
  4. Et puis il y a la 4ième et dernière catégorie, celle des abandons injustes. Beaucoup de femmes ont subi cette épreuve. Elles ont suivi leur fiancé dans ses rêves, elles ont cru en lui, elles l’ont marié, lui ont été fidèle, ont sacrifié leur carrière pour élever ses enfants, lui faire son ménage, prendre soin de ses besoins. De son côté, il s’est fait un nom, il s’est décroché un bon emploi, s’est fait beaucoup de relations au travail, puis il l’a quitté pour la jeune secrétaire. Elles lui ont beaucoup donné et elles ont peu reçu. Aujourd’hui, elles sont abandonnées.
    Il y a encore bien des façons de se retrouver abandonner. Que ce soit par des amis, par un partenaire dans une affaire ou par une église.

Mais je voudrais vous dire que si vous êtes dans ce genre de situation, c’est dans ces instants que le Seigneur délivre ses meilleurs messages. Ps.119 :71

II. Ne devenons pas amers

Et puis si ca arrive, nous avons le choix entre deux attitudes :

Attention ! Les désillusions sont une pente dangereuse et glissante. Tout d’abord, nous avons tendance à perdre confiance dans les autres, puis nous devenons cyniques, et très rapidement on finit par ne plus faire confiance même à Dieu. Puisque tout le monde s’est joué de nous (dans nos esprits), a profité de nous, nous a maltraité, alors on est déçu et on en arrive même à en vouloir à Dieu d’avoir fait les gens ainsi.
Frères et sœurs, nous ne pouvons pas permettre aux événements de la vie de nous tourner contre Dieu. Il faut absolument que ce soit le contraire, que les déceptions nous tournent encore plus vers lui. Pensez à Joseph un instant. Croyez-vous qu’il a parfois été tenté de blâmer l’Éternel pour ce qui lui est advenu ? Je le crois ! Mais il n’a pas permis à ses sentiments de dégénérer et de l’influencer à pécher dans ses actions ou attitudes. Plutôt, à travers tout ce qu’il a vécu, il a grandi dans sa relation avec le Seigneur. Il a fait d’avantage confiance à Dieu et ca l’a aidé à endurer et à surmonter. Se retourner contre Dieu ne peut qu’aggraver le problème. Il nous faut donc prendre des mesures pour faire de Lui notre source de force et de courage.

III. Puis il nous faut attendre patiemment que Dieu nous rende justice.

Romains 12 : 19-21

Conclusion :

En conclusion, vous qui êtes peut-être victimes de mauvais traitements, écoutez-moi. Prêtez vos oreilles à la voix de Dieu. Dieu nous parle lorsque nous nous retrouvons prisonniers de mauvaises circonstances. Il y a des dizaines de messages qu’il peut nous envoyer. Mais il faut de notre côté, pour bien comprendre ces messages, avoir un cœur sensible, obéissant et confiant.

Si nous entretenons en nous des désirs de vengeance, d’amertume, d’hostilité, alors nous ne comprendrons pas les leçons qu’il essaye de nous apprendre, les bénédictions uniques qu’il essaye de faire ressortir par ces circonstances. Ayons donc ce cœur, qui prie pour de l’aide (Seigneur, oui aide-moi aujourd’hui !), demandons lui de sentir sa main nous relever et nous guider et qu’il nous permette de le voir au sein de l’abandon et du rejet. Qu’il transforme notre épreuve en foi et qu’il nous permette de voir comme Joseph comment il utilise notre prison pour accomplir ses plans.

Si Joseph a pu survivre à des années de mauvais traitements, de solitude et de pertes, alors nous le pouvons aussi ! Mais soyons alors convaincu que Dieu ne nous abandonne et ne nous oublie jamais.
Puisse-t-il nous donner la force de tenir bon !