Série sur Esther

Face aux personnes qui semblent tenir notre futur dans leurs mains.

Introduction :

En commençant aujourd’hui, je voudrais vous demander si vous vous êtes déjà retrouvé dans une situation difficile face à quelqu’un qui tenait votre futur dans ses mains ?

Ce n’est pas tous les jours qu’une situation dans ce style se présente dans notre vie, mais de temps à autres, nous nous retrouvons dans des circonstances conflictuelles avec :

Si nous sommes dans une situation conflictuelle de la sorte et que notre futur tient à un fil, ce n’est pas facile de savoir que dire ou que faire, n’est-ce pas ?

Il est simple de prendre une direction quand on sait qu’on ne risque presque rien ou quand on sait que les conséquences seront minimes si on se trompe.

Mais bien agir ou bien parler alors que notre vie risque d’être profondément bouleversée et qu’on peut tout perdre, c’est autre chose.

Je crois que la difficulté dans de telles circonstances est double.

Je suis admiratif quand je vois des personnes qui garde la tête froide peu importe ce qui est en jeu et qui prennent les bonnes décisions.

Je suis admiratif aussi envers ceux qui font et qui disent ce qui est juste envers et contre tout.

Si je suis admiratif devant ces personnes, c’est parce que je sais combien leurs choix furent difficiles et que je ne sais pas si j’aurais pu ou si je pourrais toujours en faire autant.

Et puis il y a l’histoire d’Esther. La semaine dernière nous avons vu que Mardochée demandait à Esther d’intervenir pour sauver la vie des juifs. Sa requête était un vrai dilemme car nul n’avait le droit d’approcher le roi sans y être d’abord invité, sous peine de mort. Même la reine ne pouvait venir voir son mari sans être appelée.

Esther savait que le roi n’avait pas épargné la dernière reine qui lui avait désobéi.

A la fin du chapitre 4, voici ce qu’Esther avait finalement répondu, verset 16 : « … »

Ainsi un jeûne était donc déclaré. Mais ne perdez pas de vue le pourquoi du jeûne. Pour les juifs, le jeune n’était pas pour apprendre à mieux contrôler la chaire. Ce n’était pas pour vivre dans un corps plus sain. Le jeune était un temps de prière. C’était l’occasion de consacrer les moments que l’on passait normalement à préparer et à consommer de la nourriture, à l’intercession.

Nous ne trouvons pas de détails sur cette période de 3 jours entre les chapitres 4 et 5. Au chapitre 4, la décision de prier est prise car Esther a peur et se sent dépassée, au chapitre 5, verset 1 on lit : « … »

Il y a donc un interlude de 3 jours entre le chapitre 4 et le chapitre 5. Un moment important, où Esther va retourner à la seule source qui peut lui donner la force de faire ce qu’elle doit faire.

J’insiste sur ce point car c’est là que va se porter la plus grande leçon dans notre texte aujourd’hui.

J’insiste car combien il est facile d’oublier cette source qui peut nous procurer la force et la clarté de vision, pour faire les bons choix dans les moments décisifs.

Se confier en l’Eternel est donc vital dans ces instants. J’aime comme Ésaïe nous incite à ne pas oublier ce point. Il nous y encourage ainsi dans son livre au chapitre 40, verset 31 : « … ».

Avez-vous remarquez les 4 choses qui se passent quand un homme s’en remet à Dieu ?

  1. Il trouve des forces nouvelles. Donc il obtient de la force qu’il n’avait pas avant.
  2. Il gagne une meilleure perspective. Comment est-ce que je vois ça ? Parce qu’il est dit que celui qui se confie en lui s’envole comme l’aigle. Or savez-vous qu’une des particularités des aigles, c’est que lorsqu’il vole, il a une vision hors du commun sur les choses. Il peut apercevoir un poisson dans un lac à un ou deux kilomètres de distance.
  3. Il continue à recevoir l’énergie nécessaire pour faire face. Il court et ne se lasse pas.
  4. Il trouve de la résolution pour persévérer jusqu’au bout. Il marche et ne se fatigue point, car le Seigneur le rassure et lui donne des nerfs d’acier. Regardez comme Dieu le dit au chapitre 41, versets 10 et 13 « … ».

Donc Esther pria car elle était dans le désarroi et comme le texte d’Ésaïe le dit, Dieu la saisit par la main, il s’empara des sentiments de son cœur et lui enleva sa peur.

Trois jours sur lesquels peu est dit, mais pendant lesquels Dieu se mit à l’œuvre.

Aujourd’hui êtes-vous dans une situation conflictuelle avec quelqu’un qui affecte grandement votre futur ? Si oui, êtes-vous dans le désarroi ?

Peut-être c’est le moment de prier et de jeûner, et d’appeler quelques bons amis pour qu’ils prient et jeûnent pour vous.

Peut-être c’est le moment de vous dire qu’il ne faut pas se précipiter tête baissée dans la confrontation, sans une idée claire du chemin à suivre, mais plutôt le moment de se mettre à genoux et de se confier à Dieu.

Cela me rappelle les paroles du psalmiste au chapitre 32 : 6-7 « … » où Dieu répond, au verset 38 « … »

Dieu finit toujours par nous montrer la voie. Parfois, la voie qu’il veut qu’on prenne n’est pas nécessairement celle qu’on aurait prise. Mais en priant et en lisant sa parole, tôt ou tard il nous dirige.

Il me suffit d’être attentif à sa présence et sa direction. Comme Esther il me faut attendre, rester recueilli, dans le jeûne à réfléchir et à écouter mon âme.

Regardez dans l’histoire les résultats de ce temps de prière pour Esther. Au chapitre 5 :2-3, nous lisons : « … »

Grâce à son interlude avec Dieu, Esther se présenta devant le roi avec calme, sagesse et confiance. Elle ne savait pas ce qui se passerait au final, mais elle s’en remettait au Seigneur. Et comme le dit Proverbes 21 :1, Dieu inclina le cœur du roi en faveur de sa reine.

Que j’aime ce passage. Le roi ne se contenta pas seulement de dire : « Qu’as-tu Esther ? ». Il alla beaucoup plus loin et dit : « Que puis-je faire pour toi ? Tu n’as qu’un mot à dire, je ferais tout pour toi ! »

Remarquez la sérénité d’Esther. A ce moment de l’histoire, elle pourrait se presser et tout révéler au roi. Si elle n’avait pas une confiance solide en Dieu, elle pourrait croire que ça sera sa seule occasion et qu’il faut donc sauter dessus.

Mais elle est sereine.

Ceci me rappelle que lorsqu’on ne marche pas en harmonie avec Dieu, c’est le contraire qu’on trouve souvent. On agit trop vite, on parle trop tôt, on dit des choses qu’on regrette plus tard.

Mais si par la prière on s’est bien préparé, alors il prend contrôle de notre esprit. On devient comme un gant. ?

Pensez au gant, qu’a-t-il de particulier ? Il est vide et attend la main qui viendra lui faire faire ce qu’elle veut. Prier correctement et se confier à Dieu, c’est se vider de sa volonté pour permettre à la main de Dieu de venir nous diriger.

Rien n’est comparable au bonheur qu’on ressent lorsque ceci se passe dans nos vies. C’est merveilleux !

Retournons au texte, regardez ce que dit ensuite Esther au roi, ch. 5 :4 « … »

Remarquez qu’avant de venir parler au roi, Esther a préparé un festin. Probablement parce que pendant qu’elle priait, Dieu a mis dans son esprit un plan, un banquet, le désir de le faire d’une certaine façon, une invitation pour le roi Assuérus et son premier ministre Haman, …

Ceci me rappelle que se confier à Dieu, ce n’est pas se sentir obliger de s’asseoir dans un coin pour regarder son nombril ou pour fredonner dans un coin perdu « moment béni de prière ». Ce n’est pas être obligé de monter sur une colline ou de passer un mois en pèlerinage loin du monde réel. La solitude et le silence sont parfois bénéfiques, mais la plupart du temps il nous faut tout de même continuer à fonctionner.

Le chapitre 5 :5 dit ensuite ceci : « … »

Je pense qu’à ce point, Esther devait probablement se dire que Dieu était extraordinaire. Elle était en vie parce qu’il l’avait protégée et le roi avait accepté son invitation. Tous ses plans fonctionnaient parce qu’elle avait pris le temps de s’en remettre à Dieu.

Pour elle, la foi était plus qu’un sujet de discussion pour faire bien. Vous savez de quoi je parle, n’est-ce pas ?

Il y a beaucoup de chrétiens qui ont le nom de Dieu à leur bouche, mais qui ne vivent pas vraiment pour lui dans leurs cœurs. J’ai lu cette semaine une anecdote qui illustre ce point.

Savez-vous que le président Théodore Roosevelt détestait les réceptions. Il trouvait que les gens étaient faux, qu’ils avaient tous le même sourire, les mêmes paroles, les mêmes platitudes, qu’ils se serraient tous la main sans vraiment s’écouter et qu’ils répondaient tous les mêmes formalités sans y penser.
Convaincu de ses impressions, il a commencé à accueillir le reste de ses invités en s’exclamant : « J’ai tué ma grand-mère ce matin ! »
Savez-vous que tous lui ont répondu : « Merveilleux, Admirable, continuez ainsi ! » Seul un diplomate s’est penché et à répondu : « Je suis sûr que cela va lui revenir aux oreilles ! »

Il y a beaucoup de croyants qui mentionnent le nom de Dieu de temps à autres, mais leur croyance reste superficielle, elle n’affecte jamais leur cœur pour la prière, pour chercher la direction divine. Qu’en est-il de notre foi ?

Regardons le reste de l’histoire. Esther 5 :6-8 « … ». Remarquez que le roi savait que quelque chose n’allait pas pour Esther ! Elle n’aurait jamais osé venir en sa présence, sans avoir une bonne raison. Donc il lui demanda ce qu’elle voulait.

Esther de nouveau répondit de façon détournée. Elle aurait pu une fois de plus sauter sur l’occasion. Mais Dieu avait besoin d’un jour de plus pour que ses plans soient comme il le voulait. Esther étant comme un gant attendit un jour de plus.

Aux versets 9-14, nous lisons ensuite : « … (v.11 Haman avait 10 fils légitimes et 208 illégitimes. Ses paroles étaient un ramassis de vantardises. Ses invités devaient s’ennuyer en entendant tout cela. Puisqu’ils étaient des amis, ils savaient ces choses.) »

Et nous nous arrêtons ici en remarquant que Mardochée se trouvait comme par hasard une fois de plus sur le chemin d’Haman à la sortie du palais. Nous verrons plus tard, c’est ce qui va sceller les événements du lendemain.

Comment les événements que nous venons de considérer se rattachent-ils à notre vie de tous les jours ?

Je vois 3 principes qu’il nous faut suivre quand nous sommes dans une situation conflictuelle avec des personnes qui semblent tenir notre futur dans leurs mains.

I. Lorsque nous nous préparons à affronter ces situations, remettons-nous au Seigneur par la prière.

Faisons le avant quoi que ce soit.

N’oublions pas que le temps, que nous prendrons pour nous en remettre à Dieu, est nécessaire, non seulement pour que Dieu prépare le terrain à l’extérieur, mais aussi pour qu’il prépare le terrain a l’intérieur dans mon esprit et dans mon cœur.

Dans l’interlude, il travaille sur mon courage, sur ma patience aussi bien que sur les circonstances externes.

Si nous nous lançons trop vite, nous risquons de ne pas travailler dans le cadre de ses plans et nous ferrons du gâchis.

Donc même si nous n’avons besoin que de sagesse pour savoir la meilleure direction à prendre, prions. Ne fonçons pas !

II. Lorsque nous faisons face à quelqu’un aux réactions imprévisibles, comptons sur le Seigneur pour ouvrir son cœur.

Rappelons-nous du Proverbes 16 :7 « … » Nous pouvons avoir confiance à l’œuvre salutaire de Dieu. Sa présence peut changer une impasse en une voie royale pour notre bien.

III. Lorsque nous sommes face à une situation pénible, comptons sur Dieu pour nous donner de la patience.

Gravons dans nos mémoires comment Dieu donna à Esther la patience nécessaire pour ne pas se précipiter et ruiner les plans de Dieu avant qu’ils ne soient prêts.

D’un point de vue humain, elle avait Haman à sa merci. Mais l’heure propice n’était pas encore venue pour que Dieu ne résolve totalement la situation.

Conclusion :

En conclusion que puis-je dire ? Peut-être la meilleure des choses se serait de vous lire en petit poème que j’ai trouvé. Il est écrit sous forme de prière. Voila ce qu’il dit :

« Père, merci de nous avoir donné le courage de continuer à attendre, en même temps que la détermination de tenir bon, même s’il nous faut pour cela endurer les pertes personnelles et les incompréhensions publiques. Merci pour les Esther d’aujourd’hui, pour tous ceux qui ont le courage de se lever et qui nous montrent ce que doit être la vie chrétienne.

Père sois avec tous ceux qui sont dans des situations critiques, ceux qui peut-être connaissent un Haman qui les oppresse et les accable. De même que tu as aidé Esther à avoir de la sagesse, du calme et de la confiance, encourage-les à s’attendre à toi pour prendre la situation en mains. Au sein de leur chaos actuel, redonne-leur espoir.

Puisque tu as donné à Esther son heure de gloire au sein des pires difficultés, fais de même avec nos vies lorsque tout va mal. Manifeste toi, change les cœurs de pierre en cœur de chair. Donne-nous l’assurance calme et tranquille que toutes choses sont dans tes mains, donc sous ton contrôle. Aide-nous à attendre patiemment ton intervention.

Dans le précieux nom de Christ,
Amen »