Si vous avez une bible, je vous invite à la prendre et à l’ouvrir en Jean chapitre 5. Nous continuons notre étude avec un sermon que j’ai intitulé : « Veux-tu guérir ? »
Lisons ensemble : « … »
Le texte nous apprend que le moment, où ce troisième miracle de Jésus va se produire, est un jour de fête. La plupart des commentaires s’accordent pour dire qu’il ne s’agit probablement pas de la Pâque, car le terme fête aurait alors été précédé de l’article défini, la et aurait dit : « Après cela, il y eut LA fête des juifs. »
Ce n’est donc pas la grande fête, mais remarquez que Jésus monte quand même. Qu’est-ce que ça m’indique ? Qu’il n’était pas un adorateur des quatre saisons. Avez-vous déjà entendu l’expression ? On appelle un adorateur des quatre saisons, un croyant qui ne va à l’église que pour les toutes grandes occasions de la vie. Je dis aujourd’hui, personne ne peut ressembler à Jésus s’il ne va pas régulièrement à l’église. Or c’est à lui que nous voulons ressembler, n’est-ce pas ?
Remarquez combien de fois les évangiles mentionnent que Jésus se rendait au temple ou à la Synagogue. Pour lui, ce n’était pas seulement une obligation, il y trouvait du plaisir, il le faisait car il aimait adorer Dieu.
Oh que je voudrais être comme Jésus, pas vous ? Que je veux que ma relation avec Dieu soit toujours vivante et motivante ! Que personne ne puisse nous arrêter d’aller à nos saints rassemblements, que les hypocrites autour de nous ne puissent pas y parvenir ou ceux avec qui nous avons un manque d’affinité dans l’assemblée, ou les faibles ou un mauvais prédicateur !
Jésus, lui, était partant pour l’adoration, toujours !
Donc le texte nous dit qu’il monte à Jérusalem. Habituellement, les juifs d’un certain rang se rendaient au temple, en évitant les bas quartiers. Ils voulaient rester loin des mendiants, des malades, du bas peuple. Et devinez quel chemin, Jésus choisit d’emprunter ? Celui-là même que les autres évitaient. Il prend le chemin qui passe par la piscine de Béthesda.
Les archéologues nous rapporte que cette piscine était couverte et que pour cette raison déjà, les sans domiciles s’y réfugiaient. Parmi eux, on trouvait principalement ceux qui ne pouvaient pas travailler, dû à une maladie ou un handicap. Il y avait donc là, de nombreux boiteux, de nombreux aveugles, de nombreux paralysés, etc.
Ils s’abritaient là aussi, nous dit la bible, car il y avait une vieille croyance qui disait que de temps à autres, un ange venait agiter l’eau pour offrir la guérison divine au premier chanceux qui plongeait dans la piscine.
Ce qu’il faut comprendre, c’est qu’ils sont là principalement parce qu’ils n’ont plus d’autre espoir. Ils sont à la rue, soit parce qu’ils ont été abandonnés par leur famille, qui sans doute voyait en eux, une charge trop lourde à porter, ou soit parce qu’ils n’ont plus de famille pouvant les accueillir.
Avec leur maladie, ils sont devenus un problème et on les a déposé sous cet abri. Puis les familles ou les connaissances sont partis et ne son plus revenus.
Ca me rappelle les chiens abandonnés dans les forêts, qu’on retrouve à chaque début de vacances. Comme eux, ils sont un souci qu’on ne veut plus avoir.
Ces gens sous le portique n’étaient pas mieux que des animaux abandonnés. Cet endroit était la piscine des désespérés !
Pour beaucoup, c’est à cause du péché qu’ils ont contracté une maladie et qu’ils en sont arrivés-là.
C’est certainement le cas pour un paralytique, malade depuis 38 ans. Regardez une fois de plus le verset 14. Ce fait y est confirmé : « … »
Vous vous imaginez 38 ans, sans pouvoir bouger ? Pouvez-vous concevoir 4 décennies dépendant des autres pour tout faire ? 38 ans à mendier, à broyer du noir, à se demander ce que sera le lendemain, tout cela à cause d’un péché sérieux dans sa vie.
Le péché nous mène souvent dans des situations tragiques, n’est-ce pas ?
Ca peut-être l’alcoolisme. On commence quand on est jeune, juste certains week-end pour s’amuser. Et puis très vite, on ne peut plus s’arrêter. On ingurgite de plus en plus de liqueur et on finit par perdre sa motivation, on ne prend plus soin de soi, on perd son emploie, la petite copine finit par nous quitter, nos amis aussi, et on se retrouve au refuge des désespérés.
Pendant combien de temps ? Souvent très longtemps. Je pense par exemple à Renaud, à Patrick Swayze et encore bien d’autres…
Ou le péché peut provenir de l’amour des choses matériels. On achète de plus en plus, on manque de contrôle dans ses dépenses et puis on se retrouve aux nombres des ruinés, au refuge des désespérés…
On pourrait encore parler de l’amour de la chair, du sexe, de l’égoïsme, de tous ces vices qui lorsqu’ils nous rongent, nous amènent tôt ou tard dans un endroit comme la piscine de Béthesda. Et alors on n’a plus l’option que de croire à un miracle, que d’espérer une guérison prodigieuse, une autre chance.
Mais si une occasion se présentait de tout recommencer, de nous en sortir, aurions-nous la force de la saisir ?
Peut-être certains, parmi nous, se reconnaissent dans cette histoire, aujourd’hui ? Peut-être vous jouez bien le jeu et on ne le voit pas de l’extérieur, mais au fond de vous, il y a le désespoir, vous êtes dans un cul de sac, vous ne savez plus comment en sortir et c’est la déprime ?
Peut-être aujourd’hui vous vous dites que vous êtes un raté à cause de tout cela.
Oh que j’aime l’histoire dans Jean 5, car je vois là un ami qui peut tout changer.
Jésus n’ignore pas celui qui se trouve dans cette situation. Il ne fréquente pas seulement les gens qui vont bien. Il ne change pas de trottoir quand il voit un désespéré. Il agit mieux que ça, il prend carrément le chemin qui le mène par mon refuge. Il vient m’offrir sa présence quand je suis seul dans les larmes. Et, il m’offre son aide.
Regardez à son offre dans le texte. Son aide est tellement supérieur aux remèdes miracles que le monde offre (que les eaux de la piscine de Béthesda).
Jésus, lui, offre vraiment de briser le joug de la servitude, les chaînes que le malin utilise pour nous lier.
Jésus a cette capacité de briser ma façon de penser qui est devenue tordue. Il peut me rendre la vue, l’espoir, réparé mes relations brisées.
Il en parlera d’ailleurs d’une autre façon, en Matth. 11 :28-29 « … »
Voyez-vous comme Jésus offre son aide. Il dit qu’il est doux et humble dans sa manière de reprendre notre vie en main. Il offre la guérison à tous.
Mais attention, il y a une question à laquelle il faut répondre avant de pouvoir bénéficier de son aide. On la retrouve en Jean 5 :6 « Veux-tu être guéri ? »
C’est une question bizarre, n’est-ce pas ?
A première vue, on pourrait dire, qui ne le veut pas quand il est désespéré et coincé au fond de son trou ?
Pourtant Jésus choisit de poser cette question à un homme qui est coincé sur un lit depuis 38 ans et qui dit vouloir un miracle.
Vraiment bizarre, c’est comme si vous trouviez une voiture accidentée, avec un blessé coincé par la carrosserie, et que vous lui disiez : « Veux-tu que j’appelle le Samu ? » alors qu’il saigne abondamment et que la voiture est à moitié en feu.
Si votre mariage est en train de tomber en morceau, si chaque jour vous vous disputez violement avec votre conjoint, et que vous en souffrez, serait-ce sensé de vous demander : « Est-ce que tu veux un mariage heureux ? »
Si vous avez un problème physique, qui vous accable depuis longtemps et que quelqu’un vienne vous dire : « Veux-tu aller mieux ? », que penseriez-vous ?
A première vue, je trouverai que la question est idiote. Mais c’est Jésus qui la pose, et Jésus ne pose pas en vain ses questions.
Alors regardons de plus près, à la personnalité du paralytique. Qu’est-ce qui pourrait motiver cette question ?
1) On sait que c’est à cause d’un péché persistant dans sa vie qu’il est malade.
2) Selon d’autres passages, nous savons que Dieu ne punit que ceux qui refusent de se repentir.
3) Aux versets 10 et 11, lorsque les conducteurs juifs demandent au paralytique pourquoi il porte son lit un jour de sabbat, ce dernier répond : « … ». N’avait-il pas le choix ? Pourquoi ne prend t’il pas sa part de responsabilité et ne dit-il pas : « C’est parce que je voulais guérir. » Il semble plutôt dire que ce n’est pas sa faute.
C’est comme s’il était une victime.
Je ne sais pas si ma déduction est exacte, mais je sais que ceux qui terminent dans le pétrin ont souvent tendance à blâmer les autres. Quand ils se font rattraper par leurs erreurs, ils disent en général que c’est injuste et qu’ils n’ont rien fait de mal pour se retrouver là. C’est toujours la faute de quelqu’un d’autre.
La question de Jésus est donc une remise en question. Avant de nous aider, Jésus dit à ceux qu’il rencontre : « Veux-tu t’en sortir ? »
En d’autres termes, « Je peux t’aider dans ton impasse, mais il faut que tu sois d’abord prêt à changer certaines choses dans ta vie. »
La question du Christ soulève un problème qu’on veut souvent ignorer. Nous autres humains, nous avons souvent le désir de changer, mais sans effort. On veut des résultats, mais on ne veut pas y travailler, on ne veut pas sacrifier certaines choses. On n’aime pas devoir reconnaître ses torts.
Jésus, à travers ce verset, proclame à tous ceux qui veulent bien l’entendre : « Fais face à tes responsabilités Repent-toi et ne pèche plus !
Voyez-vous, il peut guérir notre désespoir, mais sommes-nous prêts à admettre notre faillite et à demander son aide ?
Aujourd’hui, je dis : tant que nous continuons de nous débattre tout seul, rien ne changera.
Alors il faut nous poser cette question difficile : « Voulons-nous guérir ?
Il me le demande. Quelle est ma réponse en ce jour ?