Série sur Jean (ch.7)

« Le Christ qui divise »

Introduction:

Si vous avez une bible, je vous invite à l’ouvrir en Jean 7. Ce chapitre sera celui de notre étude aujourd’hui.

A travers les siècles, de nombreux titres ont été donnés au Christ. Vous en avez probablement entendu certains. J’ai parfois entendu ceux-ci :

Pouvez-vous penser à certains titres que vous auriez lus ou entendus en référence à Jésus ?

Vous savez, de nombreux autres titres pourraient être utilisés pour le désigner. Certains ne sont pas aussi populaires, mais ils représentent néanmoins la réalité. Je parle d’appellations comme :

Ces titres sont justes, même si moins plaisants, parce que dans la bible, là où Jésus allait il finissait presque toujours par produire un débat et une controverse.

Ce n’est pas seulement qu’il se retrouvait pris dans le feu de points de vue contradictoires, sans avoir besoin de rien dire, mais il créait souvent des débats par ses paroles et ses actions.

Je pense qu’il le faisait en partie exprès, parce qu’il ne voulait pas que les gens l’ignorent, que les gens l’écartent sans réaliser qu’il était même là.

Il voulait que ceux qu’il rencontrait se prononcent à son sujet. Il fallait soit que ses auditeurs l’acceptent, soit qu’ils le rejettent, sans trop traîner. Ce désir se voit très clairement dans le chapitre que nous abordons aujourd’hui.

En Jean 7, il va déclarer trois choses qui vont pousser les foules à prendre position. Il va dire :

  1. que ses enseignements viennent de Dieu
  2. qu’il vient du ciel
  3. qu’il est l’Eau de Vie

Regardez dans le texte. Au verset 1, nous lisons tout d’abord ceci : « … » Jésus est donc de retour dans quel coin ? Près de chez lui, près de Nazareth. Nazareth est en Galilée.

Jésus restait là, car son temps n’était pas encore venu de précipiter les choses. Rappelez-vous que quelques chapitres plus tôt, Jésus venait de guérir un malade à Jérusalem, un jour de Sabbat. Pour les juifs c’était un crime et pire encore, Jésus avait osé dire indirectement qu’il était égal à Dieu (Jean 5 :18).

Ne croyez pas que Jésus était une poule mouillée. Ce n’est pas qu’il fuyait par peur. C’est qu’il connaissait le principe énoncé en Ecclésiaste 3. Dans la vie, il y a un temps pour tout : un temps pour rire et un temps pour pleurer, un temps pour semer et un temps pour récolter, un temps pour embrasser et un temps pour s’éloigner, un temps pour naître et un temps pour mourir.

Eccl.3 : 11 dit : « Tout ce que Dieu fait est beau en son temps. »

Tout simplement donc, Jésus ne voulait pas courir au devant de Dieu. Il attendait l’heure prévue par son Père, sans essayer de forcer les choses.

Il y a une leçon que nous pouvons retirer de cela, n’est-ce pas ? Dans notre monde, on est souvent si pressé qu’on oublie d’attendre l’heure de Dieu. On veut tout, tout de suite ! On le veut, comme on le veut ! Ca ne doit pas être ainsi, mais comme ça et maintenant !

Jésus lui n’agissait pas ainsi. Il restait loin de la Judée parce que le Saint-Esprit ne lui avait pas encore révélé que c’était son heure.

Et maintenant, Jean ajoute ceci dans le récit, versets 2 à 5 « … »

Arrive donc le moment de la fête des Huttes. Vous rappelez-vous de quoi il s’agit ?

Il y avait trois grandes fêtes annuelles pour les juifs : la Pâque, la Pentecôte et la fête des Huttes.

Durant la fête des huttes, tous les hommes vivant dans un rayon de 25 km de Jérusalem, avait le devoir de monter à la capitale pour célébrer.

Cette fête tombait le 15 octobre. Elle avait un double but pour les juifs.

En Jean ch.7, les frères physiques de Jésus (remarquez qu’il ne s’agit pas des cousins) le poussent à monter participer à la fête pour se manifester. Mais le verset 5, nous dit qu’ils ne croient pas en lui. Donc je peux conclure qu’ils se moquent de lui. Ils font preuve de sarcasme : « Si tu penses être si important que ça, pourquoi ne te manifestes-tu pas à Jérusalem, là où les juifs s’y connaissent vraiment ! »

Jésus refuse de rentrer dans leur jeu. Il reste derrière, car ce n’est pas son heure et la façon dont Dieu veut que les choses soient faites. Un jour ou deux s’écoule probablement, puis le texte dit ceci au verset 10 « … »

On peut presque l’imaginer en train de monter incognito. Puis nous lisons du verset 11 au verset 13. « … » Les gens se demandent qui il est.

Mais rappelez-vous ce que j’ai dit en commençant, Christ n’aimait pas que les gens restent indécis à son sujet. Il prend donc les devants et sort de l’anonymat. Regardez les versets 14 à 24 « … »

Que pensez-vous de ces paroles ? Peut-on dire que Christ était uniquement un pacificateur avec de telles déclarations ?

Il va droit au devant de ses ennemis avec ce qu’il vient de dire. Premièrement, il déclare : « Mes enseignements ne viennent pas de mes propres pensées. Ils viennent de celui qui m’a envoyé ! » Voila la première phrase qui va créer une controverse.

I. Ses enseignements viennent de Dieu

Pensons à cette déclaration quelques instants. Christ ajoute, vous ne comprenez pas que c’est vrai, parce que vous n’essayez pas de vivre selon ces paroles. V.17

Je pense que ce qu’il dit est applicable pour beaucoup de non chrétiens aujourd’hui. Ils rejettent Christ parce qu’ils n’ont jamais essayé de vivre selon ses enseignements.

Celui qui vit ses enseignements a très dur ensuite de le rejeter, car il voit la valeur et l’incroyable sagesse de Dieu.

Celui qui vit l’enseignement, des choses incroyables commencent à se passer dans sa vie. La nuit, il dort bien tout d’un coup. Il ne passe plus du temps à se retourner sans trouver le sommeil parce qu’il s’inquiète ou qu’il est pris de remords. Quand il se lève le matin, il n’a plus mal à la tête à cause d’une cuite qu’il a prise la veille. Les vieilles habitudes désagréables, qui nous enchaînent, commencent à disparaître.

Je peux vous dire que ma vie a drastiquement changé depuis que j’ai commencé à faire sa volonté. Et aujourd’hui, je sais que Jésus vient de Dieu, parce que ce qu’il a dit s’est avéré juste dans ma vie et je vois qu’il avait la recette que seul le créateur peut avoir.

II. Il vient lui-même du ciel.

Mais Christ ajoute une deuxième déclaration à cette première. Il dit aux versets 25 à 29 « … ». Remarquez que les gens ont encore des questions à son sujet. Mais Jésus lui veut voir non des questions, mais des convictions. Il fait donc une deuxième déclaration importante en disant : « Je viens de Dieu, c’est lui qui m’a envoyé. »

III. Il est source de vie.

Mais ce n’est pas tout. Jésus ajoute une troisième chose à ses déclarations. Regardez aux versets 37 et 38, n’oubliez pas qu’à ce moment un prêtre officiant verse de l’eau sur l’autel dans le temple pour rappeler aux juifs le rocher duquel Moise fit jaillir une source. A ce moment, Jésus dit : « … »

En ce jour-là, père et fils furent divisés, mère et fille…, frères et sœurs…, maître et serviteurs le furent aussi. Même les conducteurs adoptèrent des convictions divergentes (Jean 7 :48-52).

Je le dis, Christ peut parfaitement porter le titre de séparateur. Voir Luc 12 :51-53.

Mais attention de ne pas mal me comprendre ou de mal juger ce titre.

La plupart des personnes, qui divisent les foules ou les familles de nos jours, le font par malveillance, à cause d’une mauvaise fierté, de l’entêtement ou d’un esprit obtus. Christ lui ne polarisait pas à cause de ces choses. Il polarisait parce qu’il enseignait la vérité et simplement en offrant le salut à ses auditeurs.

Conclusion :

Aujourd’hui Christ nous invite aussi à prendre position. Il ne veut pas rester sur le coté, rangé dans une armoire avec de vieilles choses oubliées. Il nous appelle soit à croire, soit à le rejeter. On ne peut pas le considérer simplement comme un grand homme. Soit, c’était un mythomane ou un fou ou alors vraiment le Christ.

Si vous pensez qu’il était juste un mythomane ou un fou, il faut trouver une bonne explication alternative à ses miracles. Mais si vous n’y parvenez pas, alors la logique demande que vous veniez vous agenouiller devant lui pour choisir de vivre selon ses enseignements.

Si vous le faites, alors vous saurez qu’il est vraiment de Dieu.

Je termine avec cette histoire. En 1836, un groupe de 200 hommes furent appelés à créer une ligne de défense, dans une petite mission de San Antonio, au Texas. 6000 mexicains marchaient vers eux pour venir conquérir leur territoire. Le général Santa Anna était à leur tête. Les 200 hommes savaient que ce général les anéantirait, mais les autres combattants avaient besoin de temps pour s’organiser et repousser l’armée mexicaine.

La nuit avant l’assaut de la mission, le commandant William Barret Travis rassembla ces 200 hommes et avec son épée, il traça devant eux une ligne au sol. Il présenta clairement la situation, et avec des mots bien pesés il invita tout ceux qui voulaient rester, combattre et probablement mourir à franchir la ligne au sol.

Un après l’autre, les hommes choisirent d’enjamber la ligne. Même Jim Bowie, qui était malade et alité, ordonna que ses proches le portent et le mènent au-delà de la ligne.

Au bout du compte, un seul homme resta de l’autre coté et il les quitta ce soir-là.

Le jour suivant, ces hommes combattirent en héros et donnèrent leurs vies pour le pays qu’ils aimaient tant. Ils moururent tous, sans exception pour sauver le Texas.

Pourquoi vous raconter cette histoire ? Parce qu’en ce jour, personne ne pouvait rester sur la ligne, c’était soit d’un coté ou de l’autre. Une décision devait être prise.

De la même façon, Jésus trace aujourd’hui une ligne. D’un coté, vous pouvez choisir de le rejeter, de l’autre vous pouvez choisir de l’accepter et d’être baptisé pour la rémission des péchés, puis de vivre pour lui.

Quelle sera votre décision ?