Série sur Jean (Jean 4: 43-54)

Rencontre avec un officier royal

Introduction:

Si vous avez une bible, je vous invite à la prendre et à l’ouvrir en Jean ch. 4: 46. La section, que nous allons étudier aujourd’hui, commence là et va jusqu’au verset 53.

Le titre de ma leçon est : rencontre avec un officier royal.

Lisons ensemble : « … »

Très beau passage, n’est-ce pas ? Il y a deux leçons que je voudrais en retirer aujourd’hui :

Regardons de plus près à cette histoire. Nous avons ici le récit d’un homme désespéré. Pour l’œil mal averti, cet homme semblait être extrêmement béni, n’est-ce pas ? Pourquoi ?

Mais peu importe tout son argent et toute ses relations, le texte dit au verset 47 que le fils de cet homme se mourait. Il avait beau être riche et puissant, rien n’y faisait.

Je voudrais insister pendant un instant sur la condition de son fils, parce que c’est clé pour comprendre la réaction de cet officier dans l’histoire.

L’enfant n’était pas atteint seulement d’une petite grippe. Le verset 47 dit que le petit était près de la mort. En d’autres termes, il s’éteignait sous les yeux de son père. Ce petit qui normalement devait être plein de vie et d’énergie était à présent une poupée de chiffon sur un lit de malade.

Parents, dites-moi, comment réagissez-vous quand votre enfant pleure parce que quelque chose ne va pas ? On s’inquiète énormément, n’est-ce pas ? Encore plus quand on pense que c’est sérieux.

Je me rappelle lorsque Candice était plus jeune qu’elle faisait parfois des crises nocturnes de laryngite aigüe. Durant ces crises, elle n’arrivait presque plus à respirer. Je peux vous dire que lorsque cela arrivait, en 2 secondes on était debout et on courait pour résoudre le problème. Au début, même Tammy, qui était puéricultrice et qui durant les journées donnait des conseils aux parents pour soigner leurs enfants en perdait le Nord.

Quand c’est son enfant qui souffre, qui est gravement atteint, on a beau connaître toutes les ramifications d’une maladie, le pourquoi, le comment, la durée, on perd un peu la tête, on s’inquiète.

Et bien, ça devait être ainsi pour cet officier, qui avant tout était papa. Je dirai même que ça devait être encore plus terrible, car il savait que son enfant mourrait.

Voulez-vous savoir comment il devait se sentir ? Alors allez vous promener aux soins intensifs à l’hôpital d’Haute-Pierre, dans la section pédiatrie. Vous verrez les parents qui pleurent dans les couloirs et vous comprendrez.

Dans ces instants, on regrette tous les moments perdus, toutes les fois où on a mis la priorité sur des choses finalement peu importantes, comparé à la famille. On regrette tous ses manques de tendresse, de douceur…

Le père dans le récit de Jean 4 est un papa désespéré. La vie de son fils s’éteignait devant ses yeux et il ne pouvait rien faire.

C’est dans ces cas qu’on réalise que l’argent et que les relations ne sont pas tout, n’est-ce pas ?

On a beau connaître tout le monde d’important, quand la maladie frappe, on réalise qu’ils sont limités dans leur capacité à aider. On a beau également avoir tout l’argent au monde, ça ne sert à rien quand on a déjà acheté et épuisé tous les remèdes humains.

Ce père ne pense plus qu’à ce petit garçon qu’il n’aura bientôt plus la chance de coucher le soir, qu’à ces petites jambes qui ne le porteront plus, qu’à ce petit estomac qu’il ne pourra plus chatouiller, qu’à ces petites oreilles auxquelles il ne pourra plus chuchoter des histoires. Comment la vie pourra-t-elle encore lui amener de la joie, quand il ne pourra plus mettre un couvert à table pour leur fils, quand il n’entendra plus les petits pieds courir dans toute la maison ou qu’il ne trébuchera plus sur les petits jouets laissés derrière ?

L’officier royal réalisa ce jour-là que tout ce qu’il avait acquis était bien futile.

Aujourd’hui, plaçons-nous notre confiance dans nos moyens financiers ou dans les relations que nous avons formées ? Est-ce que ces choses vous aident à vous sentir en sécurité ?

Trouvons-nous notre sécurité dans le fait d’avoir une famille qui est proche de nous, qui nous réjouit et nous comble ? Pensez-vous que c’est suffisant pour être heureux ?

L’officier royal réalisa en ce moment dans un moment de claire voyance, que tout autour de lui était un château de cartes et il se tourna vers une solution potentielle, vers un homme différent dont il avait entendu dire de grandes choses, vers Jésus.

Jésus est le seul qui peut vraiment rendre l’espoir et le bonheur quand tout va mal. Alors l’officier accourut vers cette flamme d’espoir qui venait de s’illuminer dans sa sombre nuit. Peut-être il pouvait ramener ce charpentier et trouver la guérison pour son fils ?

Ce qui nous amène à notre premier point pour cette leçon :

I. Comment faire pour trouver les faveurs du Seigneur ?

Ceci dit, je voudrais que vous regardiez un instant la réponse de Jésus. Elle est intéressante. Au verset 48, le Christ s’enflamme « … »

Pourquoi répond-il ainsi ? D’habitude, il fait juste preuve de compassion, n’est-ce pas ? Ici, il reprend presque l’officier. Qu’essaye-t-il de dire ?

Tout simplement, qu’il est fatigué d’être comme un spectacle de cirque. Il ne veut pas être comme une crème glace qui attire quand on a faim, qui fond avec douceur dans la bouche et puis qui disparaît aussitôt, pour simplement laisser la place à de bons souvenirs.

Il ne veut pas que les gens viennent à lui, juste dans le désespoir et que lorsque tout va bien, il soit ignoré.

C’est ce que nous faisons trop souvent, n’est-ce pas ? On devient religieux et des grands hommes de prières quand quelque chose de vraiment grave se passe dans notre vie : la maladie d’un enfant, la faillite financière, l’éclatement d’un mariage, la possibilité prochaine d’une condamnation et d’un temps en prison… Alors là on sait prier !

Trop souvent, on l’invite juste juste à cause et pour la durée des problèmes.

Jésus remet ici en question ses interlocuteurs. Il dit : « je veux plus que ça ! Ne venez pas à moi, seulement quand tout va mal, mais aussi quand tout est au beau fixe dans votre vie. » La foi, c’est pour quand tout va bien et quand tout va mal.

Je ne peux pas attendre que mon fils meure et que la tragédie frappe à ma porte avant de croire. Je devrais vouloir être proche de lui quand ma vie est belle aussi fort que lorsque ma vie est orageuse.

Alors demandons-nous aujourd’hui : « Quand manifestons-nous vraiment un désir d’être proche de Dieu ? »

Le vouloir à moitié ne suffit pas ! Il faut le rechercher avec humilité, avec urgence et avec tout notre cœur dans les bons et les mauvais moments.

Passons maintenant à mon second point.

II. La façon de traiter les autres.

Je le vois surtout dans l’attitude de Jésus, plus que dans celle de l’officier. J’aime comment notre Sauveur réagit. Il sait que le cœur du commandant n’est pas tout à fait juste. Mais quand l’homme fait ce qu’il peut, il choisit malgré tout d’aider.

Pourquoi ? Se rappelle-t-il les yeux de son propre père lorsqu’il a quitté le ciel ? L’amour de Dieu, les émotions qui étaient présentes ?

Jésus lui dit alors : « Va ton fils vit ! »

Et quand l’officier rentre chez lui, il trouve son enfant plein de vie. Il peut s’asseoir de nouveau sur sa terrasse et sentir les fleurs qui fleurissent. Il peut voir de nouveau les couleurs du ciel qui flamboie.

Il y a une joie intense qui s’imprègne en eux, parce que Jésus a choisi d’agir et de soucier de leur problème.

Oh Dieu, aide-moi à être comme Jésus !

Aide-moi à voir au-delà de mes propres besoins, de mes propres douleurs, de mes propres désirs, aide-moi à reconnaître la voie difficile que certains sont appelés à voyager !

Aide-moi à me soucier de leur sort, de leur condition, de leurs besoins, parce que Jésus était ainsi, parce qu’être son disciple, c’est se soucier du besoin des autres plus que des nôtres ! Phil. 2 :4

Conclusion :

En conclusion, cette histoire nous apprend qu’il n’y a rien de plus important que le ciel et ses faveurs.

Le comprenons-nous ? Si oui, alors cherchons le de tout notre cœur, avec urgence et humilité, dans les bons et les mauvais moments, et ainsi notre foi finira plus forte que tout, comme celle de l’officier, en Jean 4 :53