Si vous avez une bible, je vous invite à l’ouvrir en Jean chapitre 3. La section que nous étudierons aujourd’hui va du verset 13 au verset 16. Le titre de mon sermon est « Un amour incroyable »
Avant de lire cette section, laissez-moi remettre les choses dans leur contexte. Jésus vient d’être questionné par Nicodème, un Pharisien, un des grands enseignants d’Israël. Je vous rappelle que Nicodème faisait partie du Sanhédrin, cette cour suprême pour les juifs.
Jésus, voyant une porte ouverte dans le cœur de Nicodème, lui dit alors des choses sur le Royaume de Dieu. Si quelqu’un veut être au coté du Père, ce n’est pas assez qu’il vive de façon respectable pour les autres. Ce n’est pas assez qu’il essaye de garder parfaitement les commandements bibliques. Même, ce n’est pas suffisant de venir écouter l’enseignement de Jésus. Ce qu’un homme a besoin, c’est de naître de nouveau. Jésus dit à Nicodème qu’il devait être radicalement et entièrement changé par Dieu. Pour vivre au coté de Dieu, il avait besoin de recevoir l’eau et l’Esprit.
Mais nous avons vu que Nicodème eut quelques difficultés avec cet enseignement. Ce n’est pas que les paroles de Jésus étaient incompréhensibles ou trop abstraites. Les juifs et les païens avaient des cérémonies qui symbolisaient le même concept. La difficulté de Nicodème provenait probablement d’un blocage psychologique. Il est dur d’être humble et de reconnaître qu’on n’est pas encore en relation Dieu, quand on a vécu toute une vie en faisant son possible pour lui.
Jésus continue donc sur sa lancée et ajoute ceci, lisons ensemble les versets du jour : « … » v.13-15
En d’autres termes, que dit-il ?
« Je viens du ciel et je connais des choses dans le domaine spirituel comme personne d’autre. Je sais des choses que tu as probablement rêvées de savoir. »
Jésus dit : « Je vais être mis sur un bois comme le serpent d’airain le fut mis au jour de Moise. » Ceux qui parmi nous ne connaissent pas l’histoire peuvent la lire en Nombres 21.
Les israélites avaient manqué de reconnaissance et de foi, une fois de plus. Ils s’étaient plaints des soins que l’Eternel jugeait bon de leur apporter. Alors Dieu avait envoyé des vipères pour les punir. Des centaines avaient péri, jusqu’à ce que finalement ils se repentent. Dieu dit alors à Moise d’élever un serpent d’airain sur un bâton. A partir de là, tous ceux qui seraient mordus pouvaient retrouver la santé en venant devant ce bâton. La vie de celui qui venait au serpent était épargnée.
Jésus allait donc faire ce que ce serpent avait fait. Ce serpent dans l’A.T. était un symbole, une image. Jésus allait être élevé sur un bois et donner la vie à tout mourrant, spirituellement parlant, qui viendrait chercher un remède en regardant vers lui sur la croix.
Ceci dit, il ajoute maintenant ces paroles, regardez au verset 16 : « … »
Superbe verset, n’est-ce pas ?
Ceci me rappelle une histoire. Un professeur demanda un jour à un enfant de dessiner Dieu. Le bambin se mit ardemment au travail. Après quelques minutes, il alla trouver son enseignant avec un peu d’hésitation. Il dit : « Monsieur, je ne sais pas si ça va. J’ai dessiné une image de mon papa, car je l’appelle Père dans mes prières et c’est un monsieur qui lui ressemble que je vois à ce moment là. »
Il a été dit qu’un homme ne peut trouver un père en Dieu que s’il a vu quelque chose de Dieu dans son père. Il est vrai que ça aide si on a vu quelque chose de Dieu en notre père, on peut plus facilement comprendre à quoi ressemble Dieu. Mais ce n’est pas une nécessité absolue. Car si c’est le cas, que font ceux qui n’ont pas eu de papa ? Comment ceux qui ont été abusé par un père terrestre peuvent-ils alors comprendre le père céleste ?
Non, il y a d’autres moyen. Un des plus grands moyens de comprendre, c’est de regarder à la croix et d’y voir tout ce qu’elle manifeste concernant le Dieu, le Père que nous servons. Selon ce que Jésus dit ici, la croix représente deux choses. L’amour de Dieu, mais aussi sa justice. Ces deux aspects de sa personnalité sont sur un plan d’égalité. Ils sont également importants. Nous ne pouvons négliger de considérer son amour ou sa justice, si nous voulons vraiment le comprendre.
Jésus commence au verset 16 en soulignant l’amour du Père, puis il continue dans les versets qui suivent en parlant de sa justice.
Je vous propose donc d’étudier ces 2 aspects de la personnalité du Père. A cause du temps qui est limité, je vous propose de parler aujourd’hui de l’amour de Dieu, puis la semaine prochaine de sa justice.
Que peut-on dire sur l’amour de Dieu ?
Quelqu’un a dit que son amour ressemble à un diamant taillé. À chaque fois qu’on y regarde sur un nouvel angle, on découvre de nouvelles facettes de beauté.
L’amour de Dieu est incroyable, en quelque sorte même incompréhensible.
Dans ce verset, il y a 5 caractéristiques propres à son amour. Je vous propose de les voir une à la fois pour vous encourager, puis de voir comment on peut essayer d’appliquer dans nos vies, dans notre façon d’aimer chacune de ces caractéristiques.
Car il est écrit : « Dieu a tant aimé le monde »
Que comprend le monde selon les Ecritures ? Pas seulement les croyants ou les bonnes personnes. Ce terme inclut aussi tous ceux qui vivent sous l’influence de Satan. 1 Jean 2 :2 dit ceci : « … »
Ce qui veut dire que personne sur la surface de notre globe n’est hors de portée de l’amour de notre Père.
Ces paroles ont dû avoir un impact pour Nicodème. Les juifs, surtout les pharisiens pensaient que l’amour de Dieu était réservé spécialement pour Israël. Ils voyaient les païens comme étant réservé dans l’entièreté pour la destruction éternelle. Jésus leur envoyait donc dans les dents le concept que Dieu aimait tout le monde, sa création tout entière.
Dieu aime peu importe la couleur, peu importe les vêtements, peu importe la langue ou la condition financière, peu importe les habitudes de propreté. Il aime peu importe aussi si la personne vit moralement ou pas, si l’âme est propre ou pas.
C’est un défi pour nous, il me semble. La bible nous appelle à en faire autant, si nous voulons être fils de notre Père.
Quelle différence ça ferait si les juifs comprenaient que Dieu aime les Palestiniens autant qu’eux ! Quelle différence ça ferait si les gens du Ku-Klux clan comprenaient que Dieu aime les noirs tout autant qu’eux ! Mais il ne faut pas seulement penser à combien ces derniers seraient changés s’ils comprenaient vraiment cela. Il faut se demander comment moi aussi je peux en être changé.
Est-ce que ca peut faire une différence dans ma façon de traiter les autres si je réalise que chaque personne dans cette communauté est l’objet de l’amour de Dieu, comme moi ? Je pense que oui.
Si je comprends que Dieu aime chaque petite fille comme j’aime ma petite fille, si je comprends que Dieu aime chaque petit garçon comme j’aime mon petit garçon, alors je n’agis plus de la même façon envers les autres. Mon respect pour chacun en est accru. Mon attention, mes soins pour chacun en sont augmentés.
Ce n’est pas la seule chose que je vois dans cette phrase. Augustin a dit ceci dans un de ces commentaires sur Jean 3 :16 « Dieu aime chaque être humain, oui ! Mais il aime chacun comme s’il était le seul ou la seule à être aimé(e). »
C’est la deuxième caractéristique concernant l’amour de Dieu. Son amour est incroyable, car il est personnel.
Avez-vous déjà eu la chance de monter tout au dessus de la tout Eiffel ou de l’empire state building à N-Y. ? Je l’ai eu il y a quelques années.
Quand vous êtes là-haut et que c’est l’heure de pointe, vous regardez en bas et vous voyez des milliers de personnes de la taille d’une fourmi qui se baladent dans les rues. Il y a des centaines de voitures, presque toutes jaunes d’ailleurs. C’est amusant de voir combien ils ont de taxis. Mais cet endroit au bas ressemble à une fourmilière. De là-haut, tout le monde se ressemble. Quand on voit tout ce monde, on se dit que les New-yorkais pourraient marcher des jours entiers sans jamais rencontrer quelqu’un qu’ils connaissent. Ce n’est pas comme la ville où j’ai grandi.
Mais ce qui est impressionnant, c’est que Dieu lui connaît chacune de ces personnes qui ressemblent à des fourmis.
Matthieu nous dit qu’il sait combien il y a de cheveux sur chacune de leur tête. Il sait ce que chaque cœur renferme. Il sait l’histoire de chacun. Il aime chaque personne individuellement.
Personne à ses yeux n’est perdu dans la foule.
Il a fait chacun des hommes qui marchent dans la rue et il les a fait uniques. Il a béni chaque personne individuellement avec des talents et des capacités uniques.
Comment illustrer cet amour individuel ?
Ceux d’entre vous qui sont parents peuvent comprendre quand on fait une analogie avec vos enfants. Quand vos petits enfants sont dans la foule, est-ce qu’en général vous savez où ils sont ?
Oui, presque à tout moment. L’enfant ne sait peut-être pas où il est, mais vous vous le savez. Quand je suis au magasin ou dans un endroit public, je garde mes yeux sur mes filles, car j’ai peur que quelque chose leur arrive. Je veux pouvoir les protéger car je me soucie d’elles comme un papa le fait.
Et bien Dieu aussi est un papa, notre papa. Et à tout moment, il se soucie pour nous et il veille sur nous. Il sait ce qu’on fait, ce qu’on pense, ce qu’on vit. Ses yeux ne nous quittent jamais.
Et dans ce monde, nous sommes tous ses enfants. Il veille donc sur nous, mais aussi sur nos voisins et sur les habitants de tous les pays au monde.
Quand il regarde de là-haut, il ne voit pas une masse d’êtres humains, mais il voit des individus.
Dieu nous aime comme nous aimons nos enfants, et même plus.
Christ n’a-t-il pas montrer une preuve de cela ? La croix est la meilleure des preuves.
Et comme l’a dit une fois un de mes professeurs, si j’avais été le seul être vivant sur cette planète, pour me sauver Christ aurait tout de même dû mourir au bois. Et Dieu l’aurait envoyé car son amour est personnel.
Et le mien, l’est-il ? Est-ce que j’aime les autres de façon individuelle ?
Il y a quelques années, un petit garçon alla trouver le grand prédicateur noir, Marshal Keeble. Il lui demanda : « Monsieur Keeble, est-ce que vous vous souvenez de moi ? » Marshal Keeble lui répondit : « non, désolé ! A mes yeux tous les petits garçons blancs se ressemblent. »
Il blaguait bien sûr, mais je me demande combien de fois j’ai pensé ainsi sans blaguer.
Quand je suis avec les gens au travail, à l’école, qu’est-ce que je vois ? Une foule impersonnelle qui ne me touche pas ou des individus que je cherche à aimer ?
Chaque personne mérite d’être aimée individuellement, parce que Dieu aime chaque homme et chaque femme.
La troisième caractéristique que je vois ici, c’est que l’amour de Dieu est sacrificiel. Regardez à nouveau le verset, il est écrit : « Car Dieu a tant aimé le monde, qu’il a donné… »
Jésus dira aussi ceci un peu plus tard, en Jean 15 :13 « … »
Vous voyez, Dieu n’est pas comme nous. Pensez-y ! Comment sommes-nous habituellement ?
Egoïstes et faux. On dit qu’on aime avec la langue, mais nos actions montrent le contraire.
Souvent on est comme dans l’histoire vraie que j’ai entendue il n’y a pas longtemps. Une femme vivait avec un mari qui la maltraitait verbalement et physiquement. Presque chaque jour, quand il rentrait du travail, il se mettait en colère pour les choses qu’elles n’avaient pas faites.
Il ne mentionnait jamais celles qu’elle avait faites. Il ne lui disait jamais : « Merci chérie pour tout le travail que tu as fait. »
Ses reproches finissaient presque toujours par devenir des insultes personnelles. Et puis quand il devenait vraiment excité, il la frappait. Puis il partait au café du coin en claquant la porte.
Une fois au bar avec ses amis, il décolérait. Il pensait à ses actions et il était pris par le remords. Alors pour se faire pardonner, il allait au magasin du coin et il achetait des fleurs.
En rentrant, il allait à son épouse, il lui offrait le bouquet et lui disait : « Je suis désolé chérie. Me pardonneras-tu ? Je t’aime ! »
Des années, ce cinéma dura. Des années, elle le pardonna.
Mais un jour, après qu’il lui ait dit : « je t’aime, excuse-moi ! », elle finit par lui répondre ceci : « si c’est à ça que ressemble ton amour, alors je préfère vivre sans jamais être aimée. » Et elle le quitta.
On ressemble si souvent à ce mari, n’est-ce pas ? Notre langue dit : « Je t’aime », mais nos actions disent autre chose.
Ecoutez-moi bien. Dieu lui dit : « Je t’aime ! » et il nous en donne la meilleure démonstration qui existe. Il dit « regarde à la croix et tu verras ! »
Un prédicateur était en retard pour aller au travail, il y a quelques années.
Il recula sa voiture un peu trop vite. Il entendit un bruit sourd et sa voiture se souleva un peu en roulant en arrière.
Tout d’un coup il freina et il fut pris de panique. Il avait un soupçon, mais il pria pour qu’il se trompe et que ce ne soit qu’un animal. Il sortit au plus vite et regarda sous le chassi. Il s’évanouit presque en découvrant qu’il venait d’écraser son fils de quelques années. Il prit le petit corps tout déformé dans ses bras et en criant, il partit en quatrième vitesse pour l’hôpital. Mais les docteurs ne purent rien faire pour le sauver. Il était décédé au moment même.
Le prédicateur raconta des années plus tard son histoire à un autre évangéliste. Des larmes coulaient abondamment sur ses joues quand il disait ce qu’il lui était arrivé et il répétait ceci : « Bob, je ne l’aurais pas sacrifié pour sauver le monde, je n’aurais pas pu. »
Le feriez-vous ? Dieu lui l’a fait.
Réalisez-vous qu’il nous aime tellement qu’il a donné son fils pour qu’il meure dans l’agonie sur une croix ?
Il y a une question suite à cela, que nous n’aurons jamais besoin de demander. Celle-ci : « Est-ce que Dieu m’aime vraiment ? »
Même quand les choses ne sont pas au mieux, vous savez qu’il vous aime, parce qu’il a donné la plus grande preuve de cela.
Son amour est sacrificiel.
Est-ce que le mien l’est aussi ? Se manifeste-t-il dans mes actions ?
Car il veut prendre soin de nous pour l’éternité. Jean 3 :16.
Ça veut aussi dire que son amour dure toujours.
« Veux-tu dire Daniel, même quand je pèche ? » Oui même quand tu pèches.
« Même quand j’agis mal ? » Oui, même quand tu agis mal. Regarde en Romains 5 :8. Il est écrit : « … »
Même quand je lève mon poing en rébellion contre Dieu, son amour pour moi n’est pas altéré.
Il ne veut pas me voir pécher, il ne peut pas nous forcer à l’aimer si nous ne voulons pas de lui. Mais même si on se détourne de sa présence, il continue à nous aimer.
Comment le comprendre ? Laissez-moi vous demander, jetez-vous vos enfants hors de la maison quand ils sont désobéissants ? Non et bien Dieu non plus. Vous ne leur dites pas non plus, « à partir de maintenant, je ne t’aime plus. Je ne fais plus rien pour toi. » Dieu ne le dit pas non plus.
Quand on fait une erreur, Dieu se penche vers nous et il essaye de nous remettre sur nos pieds, car son amour est éternel.
Ce qui m’amène a mon dernier point. L’amour de Dieu est métamorphosant.
Il transforme. Il répare, il guérit, il inspire !
Je crois sérieusement que rien ne peut nous changer ou nous inspirer, nous impacter autant que l’amour de Dieu.
« Car Dieu a tant aimé le monde, qu’il a donné son fils unique afin que quiconque croit en lui ait la vie éternelle et ne périsse point. »
Pensez à combien cet amour a fait pour déjà vous transformer. Moi je sais que je suis passé de l’état de ver, à l’état de papillon, de l’état de voyou à l’état de quelqu’un de plus ou moins correct. Que Dieu soit loué pour son amour qui nous refait à l’image du Fils. Conclusion :
Alors êtes-vous prêt a vous rendre a la croix et à vous agenouiller devant elle ? Etes-vous prêt à laisser l’amour de Dieu couler dans vos veines ?
Si oui, il vous changera, votre attitude envers les autres en sera modifiée, votre compassion, votre souci pour les autres augmentera. Votre vie s’améliorera.
L’amour de Dieu est fantastique, il vous changera. Car Dieu a tant aimé X … afin qu’X ne...