Aujourd’hui, je voudrai vous commencer ce sermon en vous demandant de voter sur la justesse d’une expression ; levez la main si vous êtes-vous d’accord avec cette phrase : « les apparences sont trompeuses »
Je pense que les parents parmi nous ont tous voté qu’ils étaient d’accord avec l’expression.
Combien de fois ne pensons-nous pas que tout va bien à la maison, alors que nos enfants font les pires bêtises ?
Je me rappelle quand Marilèna était petite, combien de fois elle a fait de choses auxquelles on ne s’attendait pas. Une fois, je travaillais dans mon bureau, Tammy nettoyait dans une chambre et la maison était toute calme. On pensait que Marilèna jouait tranquillement avec ses poupées. Mais quand on est revenu dans la cuisine, elle avait ses mains dans un gros pot de beurre de cacahouètes, sa figure et ses vêtements en étaient couverts, et sur une hauteur d’un mètre, les murs étaient tapissés d’une pâte brune.
Une autre fois, tout était calme, on pensait qu’elle dormait et puis on a commencé à entendre toc, toc, toc… On est allé voir et son hamster était toujours dans la petite boule transparente qu’on avait achetée, pour qu’il puisse faire de l’exercice hors de sa cage sans s’échapper. Mais Marilèna jouait football avec, puis elle courait après en faisant miam, miam.
Je pourrais encore vous raconter des dizaines d’histoires dans le style. Et croyez-moi, ces histoires ne concernent pas seulement Marilèna ou la tendre enfance de mes filles.
Mais en tant que parent, j’ai appris que les choses sont rarement ce qu’elles en ont l’air.
Les apparences sont souvent trompeuses. Je dis cela, parce que lorsque nous retournons au texte d’Esther aujourd’hui, nous allons voir que c’est encore et encore le cas.
Ouvrez vos bibles si vous le voulez bien en Esther chapitre 5. A ce point de l’histoire, un édit du roi a été publié pour ordonner l’exécution de tous les juifs, le 13ième jour du 12ième mois à venir.
Haman, le premier ministre machiavélique est derrière tout cela.
Il y a l’air que les choses ne pourraient pas être pire pour la reine Esther. Mais comme je ‘ai dit, l’air ne fait pas toujours la chanson.
Nous avons terminé la dernière fois, en lisant le verset 14, qui disait : « … »
Le père adoptif d’Esther était donc sur le point d’être empalé sur un pieu de 25 mètres de haut. Quelle déveine, n’est-ce pas ?
Ça me rappelle le cas de 2 hommes, dont j’ai dernièrement entendu parlé. Ils se sont retrouvés coincé dans un bureau de San Francisco durant un grand tremblement de terre. Par chance, ils ont réussi après quelques temps à en sortir. Mais une fois dehors, ils n’ont pas pu retrouver leur voiture. Ils ont alors sauté dans un bus publique, qui assurait dans l’urgence le transport des rescapés. Le bus était plein. Ils sont finalement parvenus à leur maison. Alors qu’ils pensaient que les choses ne pouvaient pas être pire, ils ont cherché pour leurs portefeuilles, et ils ont réalisé qu’on leur avait fait les poches dans le bus.
Parfois, quand on pense que les choses ne peuvent pas être pires, il arrive que le tableau s’assombrisse encore, n’est-ce pas ?
Mais voila ma première leçon pour aujourd’hui, quand tout semble perdu, ce n’est pas forcément le cas.
Le roi ne s’intéressait pas au Juifs,
Son confident le plus proche haïssait farouchement leur peuple. Il était radicalement anti-sémite, il ne pensait qu’à éliminer les Juifs.
Mais Esther et Mardochée croyaient en Dieu et gardaient espoir même si tout semblait perdu.
A juste titre n’est-ce pas ?
Rappelez-vous les apparences sont trompeuses.
Vous rappelez-vous quand Mardochée avait dénoncé courageusement une tentative d’assassinat contre le roi ? Il avait répété à sa fille ce qu’il avait entendu et Esther l’avait dit au roi, lui évitant ainsi d’être tué.
Les comploteurs Bigthan et Téresch avaient été mis à mort. Mais qui avait récompensé Mardochée ?
Personne ne semblait l’avoir remarqué, ni s’en souvenir. Mardochée avait continué sa vie sans le moindre honneur… jusqu’à la nuit avant son exécution probable. Regardez en Esther 6 :1-3 : « … »
J’aime beaucoup les 3 premiers mots du chapitre 6, qui disent : « Cette nuit-là », car c’est ainsi que cela se passe souvent avec le Seigneur. Au dernier moment, il choisit souvent d’intervenir. A la 11ième heure, quand on ne s’attend plus à une solution, quand plus personne ne semble attentif à notre destin, Dieu lui est toujours présent.
C’est à ce moment là qu’il a touché le cœur du roi.
Subitement Assuérus a réalisé qu’il devait la vie et le trône à un juif inconnu, à un homme qui jusque là ne signifiait rien pour lui ! Et il a été saisit de reconnaissance.
Je dis donc, quand personne ne semble remarquer nos bonnes actions, ne nous décourageons pas. Les apparences sont parfois trompeuses. Elles ne sont pas perdues pour autant !
Y a-t-il ici quelqu’un qui a pris une décision ou fait quelque chose qui a profité à un autre ?
Peut-être cet autre s’en est approprié la gloire, le statut, le salaire ou la reconnaissance alors que vous, vous n’avez pas été récompensé, ni remercié, ni remarqué ?
Avez-vous accompli un exploit, tout du moins à vos yeux, quelque chose qui a demandé du temps, du courage ou de l’énergie, dont un autre s’est attribué le mérite ?
Quelqu’un a-t-il pris pour lui la gloire qui vous revenait ?
C’est dur quand ça ce passe. On a difficile d’avaler la pilule !
Mais laissez-moi vous encourager si c’est le cas, regardez en Hébreux 6 :10 « … »
C’est un beau passage, n’est-ce pas ? « Dieu n’est pas injuste pour oublier ! »
Lorsque personne d’autre ne remarque ton travail, Dieu le voit.
Lorsque tout le monde oublie ce que j’ai fait, le Seigneur lui s’en souvient !
En Psaume 56 :9, la bible nous dit que Dieu va même jusqu’à recueillir nos larmes dans son outre afin de ne pas oublier notre peine.
Je dis aujourd’hui, Dieu récompense toujours ceux qui agissent en son nom, même si la récompense ne vient pas toujours tout de suite. S’il le faut nous attendrons le ciel pour être récompensé, mais récompense il y aura !
Pourquoi ? Car Dieu n’est pas injuste pour oublier travail, la peine que nous prenons parfois, toutes nos actions silencieuses. Ce n’est donc pas important si les autres ne voient pas ce que l’on a fait. Restons juste confiant que tôt ou tard, Dieu manifestera vraiment qui nous sommes.
Tout comme Dieu remarque toujours ceux qui font le bien et finit toujours par les récompenser, il finit toujours par punir ceux qui font le mal.
Je dis donc si vous êtes dans le péché et que tout semble rose, Dieu vous attend au prochain tournant.
Haman aurait mieux fait de le savoir ou de s’en rappeler !
Pensez au texte. Le roi est en train de penser comment il pourrait récompenser Mardochée, versets 4-5 : « … »
Le soleil est à peine levé et le premier ministre est déjà aux portes du palais pour obtenir la tête de son ennemi juré, celle de Mardochée.
Il a probablement un rictus féroce au visage, il doit se pavaner comme un paon ! Il pense qu’il a trouvé un bon plan ! Avant même qu’il ait le temps d’ouvrir sa bouche, le roi lui pose une question, verset 6 : « … »
Il est quand même imbus de lui-même, n’est-ce pas ? N’oubliez pas, c’était un homme qui aimait parler à ces amis qui le connaissait déjà du grand nombre de ses fils et de toutes ses richesses.
Et quand le roi mentionne quelqu’un qu’il veut récompenser, il commence à penser à toutes les marques de gloire qu’il rêve de recevoir. Voici donc ce qu’il répond, versets 7-9 « … » et 10-11 « … »
J’imagine, qu’Haman ne doit pas en croire ses oreilles, surtout quand le roi lui dit que c’est lui qui va devoir promener Mardochée. Quel choc ça doit être !
Pouvez-vous vous imaginer pire humiliation pour Haman ? Les mots ont du être comme du sel dans sa bouche quand il criait : « C’est ainsi que le roi fait à l’homme qu’il veut honorer ! »
J’imagine que nul ne devait être plus surpris que Mardochée. Il n’avait jamais pensé se retrouver sur le cheval du roi avec une couronne et un habit royal et Haman comme serviteur.
Ce que j’aime aussi dans l’histoire, c’est de voir l’humilité que Mardochée sembla garder à travers tout cela.
Pourquoi est-ce que je parle d’humilité ? Parce qu’il fait marqué au verset 12 que Mardochée retourna ensuite à ses fonctions, à la porte du palais. Je me serais plutôt attendu à voir, « alors Mardochée décida qu’il était temps de venir demander une promotion au roi ! »
Sa promenade sur le cheval du roi ne lui avait pas donné la folie des grandeurs !
Dans un vieux livre publié en 1880, Alexandre Raleigh écrit ceci concernant ce verset : « Un homme fier et ambitieux aurait décrété : « Plus de porte du palais pour moi ! Je vais m’infiltrer dans le palais et tenter de m’attirer les honneurs, qui doivent sûrement être à ma portée maintenant ! » Mais Mardochée semblait s’être dit : « Si ces choses me sont destinées par la providence divine, je les obtiendrai, mais je ne vais pas courir après. Ceux qui me les ont accordées connaissent mon adresse. Moi, je préfère retourner à ma place habituelle, à la Porte du Roi ! » »
Je voudrais que nous réfléchissions à cela.
Ces derniers temps, ai-je obtenu une promotion ? La providence divine m’a-t-elle souri et mon nom est-il maintenant honoré dans des endroits où je n’étais pas connu avant ?
Suis-je tout à coup devenu prospère, populaire ?
Les autres m’estiment-ils alors qu’ils ne le faisaient pas hier ?
Si oui, alors ai-je gardé mon humilité ? Suis toujours à l’aise à la porte du palais ou la position honorifique est-elle la seule que je daigne prendre aujourd’hui ?
Est-ce que je n’accepte plus d’être traité sans respect, sans qu’on me rende mille égards ?
Est-ce que je refuse que les autres viennent m’ennuyer comme avant avec leurs petits problèmes quotidiens ?
Quand les gens réussissent, rares sont ceux qui restent vraiment humbles. Pensez aux stars, aux people, aux athlètes ! Mardochée lui a dit en haussant les épaules : « Ramenez-moi simplement où tout a commencé, à la porte du palais ! »
Alors je dis, quoi qu’il advienne, rappelons-nous toujours de l’endroit d’où nous venons.
La meilleure place de la terre est souvent celle qui est toute proche de nos racines.
Comme le dit la chanson, « Regarde combien de km j’ai parcouru, pour finir par revenir à mon point de départ. »
Mais revenons à la troisième leçon, méfions-nous quand tout semble bien aller et que nous faisons le mal, car la justice finit toujours par triompher et celui qui vit par l’épée périt par l’épée.
Regardez en Esther 6 : 12b-13a « … »
Suite aux événements, Haman rentre chez lui en pleurnichant.
Avez-vous déjà remarqué comment les hommes tels qu’Haman blâment toujours les autres pour leur malheur ?
Ils ne disent jamais: « Dieu vient de me donner une leçon. Ça m’a bien humilié, le Seigneur m’a brisé, mais maintenant je vais changer ! »
Haman était plutôt du style à dire, « Si elle n’avait pas dit,… », « S’il n’avait pas fait… », « Si les autres n’avaient pas… »
Dans le texte il ressassait tout ce qu’on lui avait fait d’horrible, mais il ne disait rien sur ses propres torts.
Donc ses proches lui dirent, verset 13b : « … »
Leurs paroles me rappellent un passage de la Genèse. Regardez en Gen. 12 : 2-3 « … »
Autrement dit, cette promesse stipulait : « Mon peuple est sous ma protection et celui qui le maudit en payera le prix fort. »
Vous voyez, alors qu’Haman se pavanait et mettait sur pied son infâme plan, le Seigneur écoutait tout. Rien n’était ignoré, aucune de ses paroles, ni son cœur, ni son orgueil, si ses motivations. Dieu était invisible, mais il n’était pas passif. Il avait fait une promesse à son peuple et il la tiendrait. Aussi nous lisons en Esther 6 :14 : « … »
Et c’est la dernière fois qu’Haman verra sa maison.
Ceci m’amène à mon dernier point, lorsque Dieu semble absent, il ne l’est pas vraiment.
Même quand on croit avoir tout perdu, le Seigneur est toujours là et il peut profiter de l’occasion pour nous faire comprendre :
Le comprenons-nous bien ?
Je termine avec une petite histoire pour illustrer.
Un homme fait un jour naufrage sur une île déserte. Il se met à construire une petite hutte pour s’abriter et pour ranger les quelques affaires qu’il a sauvées. Il y met beaucoup de soins.
Pendant des semaines, il survit sous le soleil brûlant, dans des nuits fraîches et malgré les tempêtes tropicales.
Il prie, il scrute l’horizon pour apercevoir un navire, mais il ne voit rien !
Un soir, alors qu’il revient d’avoir cherché de la nourriture, il voit de loin que sa petite hutte est en flammes. Il commence à courir, mais il arrive trop tard. Il est abattu ! Comment va-t-il survivre, tous ses affaires sont parties en fumée ! Il se couche sur ces cendres et totalement désespéré il décide d’attendre la mort.
Mais le lendemain, un cri le réveille en sursaut. Il se relève et au loin, il voit un petit bateau avec des matelots qui lui font des signes. Quand ils arrivent, devinez ce qu’ils lui disent ? « Hier nous avons aperçu votre signal de détresse. Nous avons changé de cap pour venir à votre secours ! »
Tout ce que ce pauvre naufragé possédait avait du être détruit avant qu’il ne puisse être découvert et sauvé. Dieu semblait bien loin pour lui la veille. Mais il oeuvrait derrière la scène. Il avait amené un bateau par là au bon moment et il avait réduit à néant les ressources du pauvre homme pour pouvoir le sauver.
Aujourd’hui, il faut nous demander où nous situons-nous comparé à ces histoires.
Avons-nous bâti notre propre royaume, notre hutte et amassé de la fortune ? Nous sommes-nous arrangés pour que notre nom soit reconnu ? Peut-être par des moyens douteux ? Si c’est le cas Dieu n’ignore rien de l’impureté cachée de nos motivations, il voit la noirceur de notre âme. Il n’a jamais cessé d’être à nos côtés.
Mais il n’est pas impressionné par les tours personnelles que nous bâtissons, ni par l’orgueil ou le prestige, ou les richesses et la renommée. Ce qui le touche, c’est un cœur humble qui vient à lui dans la soumission. Il essaye de nous le montrer parfois en permettant que tout ait mal dans notre vie. C’est ça façon de dire, si tu acceptes de tout abandonner et de te confier à moi, alors je viendrais te sauver.
Haman ne l’a jamais écouté. Il a vécu par l’épée et péri par l’épée. Mais Mardochée et Esther ont survécut et furent béni. Qu’en sera-t-il de nous ?