Série sur Jean

Le curriculum vitae de Jésus (Chapitre 1: 1-14)

Introduction:

Aujourd’hui nous commençons une nouvelle série. J’ai jugé bon après avoir étudier l’Ancien Testament pendant plusieurs semaines de passer du temps dans les évangiles, afin de remettre Jésus en évidence.

Je vous demande donc d’ouvrir vos bibles au livre de Jean. C’est sur ce livre que nous allons nous concentrer pendant quelques semaines.

Le texte que nous allons voir cette après-midi est au chapitre 1, versets 1 à 14. Le titre de mon sermon est l’incroyable curriculum vitae de Jésus.

Lisons le texte ensemble « … »

Ce passage est vraiment profond et riche, n’est-ce pas ? Nous pourrions passer des semaines à le décortiquer, à creuser toute sa signification. Mais nous n’avons que quelques minutes pour en retirer l’essentiel.

Alors sans traîner, rentrons dans le sujet et laissez-moi vous demander pourquoi Jean commence son récit par ces paroles. Réfléchissez-y !

Il aurait pu débuter comme Matthieu, par une généalogie, puis par quelques lignes sur Marie et joseph.

Il aurait pu commencer comme Luc. Avec quoi Luc commence-t-il ? Avec une mention du but de son évangile, puis par le récit de la naissance de Jean-Baptiste, suivie de celle de Jésus.

Mais Jean, lui, omet l’histoire des naissances et pour introduire son sujet dit : « Au commencement était la Parole et la Parole était Dieu. »

Pourquoi ?

Je suis persuadé qu’il l’a fait pour introduire les lettres de créance de Jésus. Je pense que c’est ainsi qu’il veut s’y prendre pour présenter celui qui donne la vie éternelle à ceux qui décident de croire en son récit.

Dans ces quelques lignes, il résume le thème de son livre. Tout ce qui suit va être le développement de cette proposition.

Dans les chapitres qui se succéderont, l’auteur va choisir avec habilité les faits qu’il faut, pour persuader chacun que Jésus est vraiment Dieu et qu’impérativement, il faut se tourner vers lui pour obtenir une place au paradis.

Jean commence donc en parlant des créances de Jésus. S’il réussit à nous surprendre, alors peut-être nos mentons se lèveront, nous sortirons de nos rêveries et nous inviterons Jésus dans nos vies.

Avant d’aller plus loin, comment conçoit-on un curriculum vitae ?

D’abord on parle de qui on est, puis on décrit ce qu’on a accompli.

Supposez que nous cherchions pour un nouvel évangéliste, un nouveau prédicateur pour notre assemblée, quand des postulants nous écrivent, quelle est la première chose qu’on chercherait à savoir avant de les faire venir pour nous présenter une leçon ?

S’il a un diplôme qui lui confère quelques compétences particulières.

S’il s’avère que oui et si nous nous décidons de l’inviter, avant qu’il ne se lève, c’est probablement une des premières remarques qu’on ferait à son sujet. Pourquoi ? Car ça lui donnerait une certaine crédibilité.

Mais nous savons aussi que son diplôme n’est pas tout. Par ce qu’il nous dirait, par la leçon qu’il nous présenterait, soit il augmenterait sa crédibilité, soit il la diminuerait. Pourquoi ?

Parce que la crédibilité d’une personne dépend de son passé, mais aussi de ses œuvres dans le présent.

Ainsi Jean commence en parlant du passé lointain de Jésus. Il essaye de nous dire que Jésus est digne par ce passé d’être notre nouveau conducteur, qu’il est digne d’être écouté.

Puis il enchaîne en parlant des performances présentes qu’il a vues en Jésus.

Sachant tout ceci, regardons à nouveau au verset 1. Jean dit : « Au commencement »

Où avons-nous déjà entendu ces mêmes mots ? En Genèse 1 :1 où il est écrit : « Au commencement, Dieu créa les cieux et la terre »

La première chose à laquelle les lecteurs de Jean penseraient serait donc le récit de la création. Ce qui pour eux était le commencement de toutes choses.

Mais avec cette phrase, Jean voulait ramener ses lecteurs avant le début de notre univers, pour parler d’un autre commencement.

Il voulait parler de celui qui précédait toutes choses. Avant le commencement de l’univers, il y avait Jésus.

C’est un peu comme s’il disait : « Vous pensez que la création de la terre et des cieux était quelque chose de fameux, mais laissez-moi vous parler de Jésus. Lui c’est vraiment quelqu’un ! Il est bien plus important que la création. Il remonte au-delà. Sa nature est plus bouleversante que toutes les choses incroyables que vous avez apprises jusque là ! »

Puis il dit trois choses. Jésus est la Parole, Jésus est la vie, Jésus est la Lumière.

Je veux utiliser ces trois points aujourd’hui pour structurer mon sermon.
Regardons-y de plus près, une description à la fois.

I. Il est la Parole.

Littéralement, il est le « logos ».

  1. À l’époque, pour les Grecs ce mot faisait référence à la pensée derrière les mots d’une personne. Il décrivait ce qui était dans l’esprit avant que la chose soit exprimée.

    Ce que Jean voulait donc dire, c’est que Jésus était l’ensemble des choses que Dieu voulait communiquer aux hommes.

    Dieu avait bien essayé de parler aux hommes, il avait donné des instructions sur sa personne. Mais les juifs n’avaient pas compris. Ils étaient comme aveugles.

    Alors il a dû trouver une meilleure façon de se révéler.

    À quoi pourrait-on le comparer ? C’est comme un homme qui voudrait communiquer ce qu’il a vu, ce qu’il ressent, les expériences qui le définissent, mais personne ne parvient à le comprendre. Alors il rentre dans sa chambre. Il commence à peindre. Il peint ce qui est au fond de son âme, ce que son cœur renferme et que lui seul arrive à conceptualiser. Il peint tout ce qu’il veut exprimer. À chaque coup de pinceau, il révèle une autre part de lui-même. Et quand il ressort, alors les autres sont finalement capables de le comprendre.

    C’est ce que Dieu a fait. Sa peinture c’est Jésus ! Il représente tout ce que le Père ressent, tout ce qu’il pense, tout ce qu’il est. Regardez aux versets 17 et 18 « … »

    Voulez-vous vraiment apprendre qui est Dieu ? Regardez à Jésus !

    Vous ne comprenez pas à quoi il peut ressembler ? Regardez à Jésus !

    Tout en Jésus met en lumière la nature du Père.

    C’est important de comprendre ça, car parfois des Chrétiens mal guidés pensent que Jésus est le gentil héro de la trinité, tandis qu’il voit le Père comme le maître réprobateur qui châtient les fautes.

    Mais la bible dit qu’ils sont les mêmes.

    La grâce du Fils, nous la trouvons dans le Père. La gentillesse du Fils est celle du Père. La sévérité occasionnelle du Père est celle du Fils. Les attentes de l’un sont aussi les attentes de l’autre.

    Il n’y a pas de différence dans leur personnalité.

    Si les musulmans ou les juifs comprenaient ce point, leur vue de Dieu serait bien meilleure et plus complète. Si nous gravons ces choses dans nos cœurs, notre relation avec Dieu s’en trouvera améliorée !

    Voilà ce que ce verset m’apprend tout d’abord.

    Et maintenant que je sais ces choses, je vois que je peux parler au Père comme je parlerais au Fils. Je peux ressentir envers le Père, ce que je ressens pour le Fils.

  2. Mais il y a une autre implication dans cette description de Jésus. En parlant du logos, les lecteurs juifs du livre de Jean auraient établi un autre lien dans leur esprit.

    Regardez au Psaume 33 : 4-9 « … »

    Jean lui le dit ainsi : « Toutes choses ont été faites par lui, et rien de ce qui a été fait n’a été fait sans lui »

    Réalisons-nous que selon la bible, Jésus est tout-puissant ? Si oui, concrètement, qu’est-ce que ca signifie pour toi Jean-Claude ? Et pour toi Alex ?

    Tu vois quand le soleil a été mis dans le ciel, Jésus était là. Mieux, c’est lui qu’il l’a fait !

    Quand les eaux ont été séparées et ont formé la terre sèche, c’est Jésus qui l’a fait.

    Toute la végétation, tous les animaux, tout ce qui vole, qui se meut ou qui vit, c’est son œuvre !

    La poussière qui a été prise pour former tendrement notre arrière, arrière grand-père, c’est Jésus qui l’a prise du sol.

    Si Jésus peut vraiment faire tout cela, alors il peut tellement plus qu’on le pense pour nous aider avec nos habitudes de vie corrompues et nos péchés. Il peut faire ce qu’il veut avec la mort qui nous attend.

    Jésus est quelqu’un de crédible selon Jean, qui l’a vu et entendu.

Mais il ne s’arrête pas là avec sa description. Il dit aussi :

II. Jésus est la vie.

Car il est l’essence de ce qui peut nous faire exister.

Laissez-moi vous poser une question. Quelle est la chose la plus désirée par les mourants ? La vie.

Nous voulons tous exister plus longtemps. Pas dans n’importe quelle condition bien sûr, mais en menant une bonne vie.

Nous désirons tous un lendemain meilleur que l’aujourd’hui. Il n’y a aucune honte à ressentir, en pensant à cela.

Tous nous devrions aller nous coucher avec un tel espoir, car cette vie n’est pas parfaite, même pour celui qui la trouve occasionnellement bonne.

Ce n’est pas une question d’être satisfait de son lot, d’un manque de contentement. Mais il est normal de vouloir améliorer sa condition, car Dieu nous a ainsi créé. C’est quand on devient amer qu’on commence à avoir tort, quand on en arrive au point de ne plus pouvoir accepter son présent et d’y trouver des bénédictions.

Donc vouloir la vie, c’est bien. Même la vie abondante. Et Jean nous informe que ce genre de vie se trouve en Jésus !

Vous sentez-vous morts à l’intérieur ? Est-ce que ce monde vous a crucifié ? Si oui, devinez de qui vous avez besoin ! De Jésus.

Nous reviendrons à ce point encore et encore durant notre série, donc je ne développe pas plus ce sujet.

III. Et enfin Jésus est la lumière.

Ce qualificatif implique quelque chose pour le reste de l’humanité. Pour que quelqu’un puisse être lumière, il faut qu’il soit entouré par une relative obscurité.

Jean introduit donc le concept que le monde est dans l’obscurité.

Nous pouvons regarder vers autrui, mais nous ne trouverons pas la lumière chez notre voisin. La vie, la Vérité ultime est en Christ et non en nous.

L’homme ne peut diriger ses pas dans le bon chemin par sa propre sagesse. Seule la lumière de Dieu peut nous guider correctement.

Mais tristement, quelque chose a fait défaut. Regardez ce que dit Jean au chapitre 1, verset 10, puis verset 5 « … »

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Ça donne envie de crier, n’est-ce pas ? Jean devait avoir envie de crier au monde et de dire : « Attention ! Non ! Jésus est la lumière et vous allez le rater, si vous n’y prêtez pas garde ! »

Conclusion :

Laissez-moi vous dire qu’il y a des nations entières dans ce monde qui recherchent la bonne direction, mais qui refusent la vraie lumière.

Oh que je voudrais qu’elles réalisent leur erreur.

Avez-vous entendu parler d’Ali Haffard ? Dans un sens, son histoire illustre parfaitement ce principe.

Ali Haffard était un propriétaire perse assez riche. Il avait bien réussi avec sa vie. Il avait acquis de bonnes terres, il avait marié une jolie femme et avait conçu et élevé de gentils enfants. Il était vraiment béni.

Mais un jour, un voyageur est passé près de chez lui au moment du soir. Comme la culture est assez accueillante, Ali a invité le voyageur à venir passer la nuit dans sa ferme.

Le soir, en mangeant avec la famille d’Ali, le voyageur a commencé à raconter tous ses voyages. Il a parlé de ses exploits, et pour impressionner tout le monde, il a tiré d’un de ses sacs une pierre brillante comme personne ne l’avait jamais vu. C’était un diamant.

Il s’est empressé de dire que rien de ce qu’il avait trouvé durant tous ses voyages n’était aussi précieux que ce diamant.

Ali était émerveillé et hypnotisé par la beauté de cette pierre. Il proposa donc de donner les trois quarts de ses biens pour l’acquérir.

Mais le voyageur a refusé. Il a dit à Ali que s’il voulait, il pouvait lui-même partir en chercher un. Puis il lui donna le secret pour en trouver. Selon lui, il fallait chercher pour des endroits où il y avait du sable blanc et de petites rivières qui coulait au milieu. C’est dans de tels lieux qu’il y avait en général des mines de diamants.

Quelques jours plus tard, Ali était décidé à en trouver un et ses sacs étaient faits. Il envoya sa famille chez ses beaux-parents et partit sur son chameau afin de trouver des diamants.

Sa quête dura pendant bien des jours, à tel point qu’il finit par utiliser tout son argent. Il fit donc des échanges pour avoir les moyens de continuer. Toujours sans succès, mais dans sa lancée, il vendit ses terres, puis ses meubles, puis sa maison par papier.

Il alla si loin pour tellement de temps, que sa femme finit par tomber amoureuse d’un autre homme avec qui elle partit vivre en compagnie de ses enfants.

Finalement Ali se retrouva près de la baie de Barcelone. Là, il tomba dans le désespoir. Il n’avait plus d’argent, il avait vendu presque tous ses vêtements, il ne restait que quelques haillons sur lui. Sa monture venait de mourir et il avait perdu sa famille.

Alors Ali marcha jusqu’au sommet des falaises espagnoles et il se jeta dans le vide pour mettre fin à ses misérables jours.

Quelle tragédie ! Chercher pour quelque chose jour après jour, tout sacrifier pour atteindre son but et ne jamais trouver ce qui pouvait le satisfaire.

Cette histoire en quelque sorte est la même que celle que Jean raconte. C’est peut-être la nôtre aujourd’hui.

Mais savez-vous le pire ? C’est la fin de l’histoire d’Ali.

Peu après, un autre homme perse s’est établi dans la ferme d’Ali. Un jour, ce nouveau propriétaire alla à une de ses rivières pour abreuver son chameau.

Quand l’animal mis son museau dans l’eau, quelque chose attira l’attention du fermier. C’était une petite pierre brillante dans le sable noir. Impressionné, il la ramena chez lui et la mis sur sa cheminée.

Quelques semaines plus tard, un voyageur vint frapper à sa porte. Il voulait voir Ali. C’était le même voyageur qui lui avait montré le diamant.

Alors que le nouveau fermier lui ouvrit, le voyageur vit la pierre sur la cheminée. Il sourit de toutes ses dents et dit, Ali a trouvé un diamant, n’est-ce pas ?

« Oh non, Ali est mort » lui dit le fermier.

« Mais alors d’où vient ce diamant ? » « C’est à moi ! Je l’ai trouvé non loin d’ici. »

Ils allèrent donc ensemble à l’endroit où le fermier avait découvert la pierre. Le voyageur s’agenouilla, il commença à creuser un peu avec ses mains et quelques secondes plus tard, il souleva une poignée de poussière avec quelques diamants.

C’est ainsi que fut découverte la Galcanda, la plus grosse mine de diamants jamais trouvée par l’homme sur la surface de la terre.

Quelle tragédie pour Ali ! C’était juste là derrière sa maison, pratiquement dans son jardin. Et Ali chercha le monde, et les mers sans jamais trouver de diamant.

Aujourd’hui ce que Jean nous dit, c’est que si nous cherchons la vie, la lumière, la solution à nos problèmes, nous n’avons pas besoin de voyager le monde. Nous n’avons pas besoin d’aller bien loin.

Les réponses sont juste devant nous. Elles sont en Jésus.

Jésus n’est pas loin de nous, il est à la porte de nos cœurs et il frappe. Il est crédible. Regardez encore une fois au verset 12 « … »

Il est la Parole, la Vie et la Lumière du monde. Ne le rejetons pas, plus que quiconque il mérite de devenir notre conducteur. PAGE PAGE 1