Introduction:
Si vous avez une bible, veuillez l’ouvrir en Jean chapitre 11. Aujourd’hui, je voudrais retourner à une des plus grandes déclarations que Jésus fait dans les Ecritures.
Avez-vous remarquez combien de fois dans ce livre, Jésus fait de déclarations extraordinaires sur sa personne ? Elles vaudraient d’ailleurs toutes la peine d’être étudiées diligemment.
Vous souvenez-vous de certaines, où il dit : « Je suis… » ? Lesquelles ?
En Jean 6:35 Jésus a dit : Moi, je suis le pain de vie. (Celui qui vient à moi n’aura jamais faim, et celui qui croit en moi n’aura jamais soif.)
En Jean 8:12 Jésus a dit : Moi, je suis la lumière du monde ; (celui qui me suit ne marchera point dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie). Voir aussi Jean 9:5 : « Pendant que je suis dans le monde, je suis la lumière du monde. »
En Jean 8:58 Jésus a dit : « En vérité, en vérité, je vous le dis, avant qu’Abraham fût, moi, je suis. »
En Jean 10:7 et 10:9 Jésus a encore dit : « Je suis la porte des brebis ». (Si quelqu’un entre par moi, il sera sauvé ; il entrera et sortira et trouvera des pâturages).
En Jean 10:11, il a dit : « Je suis le bon berger. Le bon berger donne sa vie pour ses brebis. »
En Jean 14:6 Jésus dira aussi : « Je suis le chemin, la vérité et la vie. Nul ne vient au Père que par moi. »
Et en Jean 15:5, il ajoutera : « Je suis le cep ; vous, les sarments. » Celui qui demeure en moi, porte beaucoup de fruit… »
Enfin en Jean 18:37, devant Pilate il confessera : « Je suis roi. »
Mais une des plus grandes est celle en Jean 11 : 25, où il dit : « … »
Le contexte de cette déclaration vous le savez est la mort de Lazare. Au début du chapitre, Jésus reçoit un message de ses 2 grandes amies, Marthe et Marie ; leur frère est malade et les capacités miraculeuses de Jésus sont nécessaires pour le guérir. Il y a tellement de choses à dire sur ce qui se passe à ce moment.
La semaine dernière, nous avons survolé certains détails pour avoir le temps de montrer que Dieu se soucie vraiment de nous. Mais il y a des choses supplémentaires à retirer et pour les comprendre, il faut regarder aux détails.
Lorsque Jésus reçoit le message, il dit au verset 4 b,c : « … »
Comment cette histoire va-t-elle finir par glorifier Dieu et son Fils ?
De deux façons :
Jésus savait qu’à partir du moment où il guérissait Lazare, les événements allaient se précipiter et causer sa mort.
C’est remarquable, pourquoi ? Parce que malgré la croix, Jésus prend la décision de monter vers son ami pour l’aider. Il ne recule pas. Il connaissait le prix et il était prêt à le payer. Les disciples eux, ne comprenant pas vraiment toute les implications, disaient ceci, au verset 8 : « … » (voir Jean 10 :31 « moi et le Père nous sommes un »)
Ceci illustre bien le fait que Dieu nous aime au point de toujours se sacrifier pour notre bien.
Quand je l’appelle à l’aide, il vient peu importe le prix! C’est ça un ami, n’est-ce pas ?
Mais attention, Dieu ne vient pas toujours à l’instant que moi je juge être le meilleur. Les versets suivants me le montrent. Regardez au verset 6 : « … »
Pourquoi Jésus attendit-il ? Les raisons ne sont pas toutes données, je vais suggérer certaines possibilités dans quelques minutes.
Mais ce que je sais, c’est que le principe de Jésus qui agit en son temps, se retrouve encore et encore dans le livre de Jean.
Jean nous donne ici un avertissement, car nous voulons souvent que Jésus fasse les choses à notre façon, en notre moment. Mais il faut le laisser faire tout en son temps.
Pour bien renforcer cette vérité, Jésus fait d’ailleurs une déclaration intéressante aux versets 9 et 10, nous lisons : « … » (8-10). Il parle donc de la division du temps par les romains. Pour les gens de l’époque, il y avait douze heures pour le jour et douze heures pour diviser la nuit. Ces heures variaient donc en temps puisque durant l’hiver, il faisait nuit plus longtemps que durant l’été.
Bon, mais que veut dire Jésus par cela?
Tout d’abord qu’un jour ne peut se terminer avant que ses douze heures attitrées ne soient écoulées. Ces douze heures se dérouleront peu importe. La durée du jour est fixée par Dieu et rien de ce qu’un homme peut faire ne la diminuera ou ne l’allongera.
De la même façon, la durée de chacune de nos existences est fixée par Dieu. Et peu importe ce que les juifs voulaient faire, Jésus vivrait ses douze heures. La durée de son jour, qu’il soit long ou court, était fixée par Dieu.
Il irait donc vers son ami, sans crainte d’être mis à mort, avant d’avoir accompli ce que Dieu voulait qu’il accomplisse.
De ceci, il nous faut apprendre que Jésus agit toujours au moment que Dieu juge opportun. Il n’arrive jamais trop tard.
Mais comprenons aussi que nos existences n’ont que douze heures. Elles ne peuvent être allongées et donc, il ne nous faut pas perdre de temps. Nous avons suffisamment de temps pour faire ce qui est juste, mais malgré tout nous n’en avons pas plus que ce qui est nécessaire. Il nous faut donc bien utiliser notre temps. Il faut le faire sagement ! (There is no necessity for haste, but there is no room for waste)
Nous avons un certain capital de temps, mais ne le dissipons pas avec des actes extravagants. Ne remettons pas à demain, les choses importantes que nous devons faire aujourd’hui, comme nous mettre en ordre avec Dieu. Le temps du jour est précieux. Quand le moment arrive, la nuit tombe et alors il est trop tard.
Mais revenons au contexte du verset 25. Dans le texte, au verset 11, Jésus dit ensuite : « … ». Les apôtres sont alors heureux car ils pensent que Lazare va mieux. Après tout, le sommeil est un des meilleurs remèdes contre la maladie. Mais Jésus parlait d’autre chose. Le verset 13 nous indique qu’il parlait en fait de quoi ? De la mort physique.
Le mot sommeil a été utilisé par Jésus pour décrire la mort. (Par ex. en Matth. 9 : 24). Donc les apôtres apprirent par la suite, que c’était un bon moyen de décrire ce qui se passe quand un homme s’éteint physiquement, voir Actes 7 :60 et 1 Thess. 4 :13 ou 1 Cor. 15 :6. Attention Luc 16 : 19-27, comme d’autres passages, nous informe que ce sommeil fait seulement référence au corps et non à l’état de l’âme lorsqu’elle quitte le corps, comme les témoins de Jéhovah le disent.
Lazare venait donc de s’éteindre physiquement. Quand Jésus arrive, cela fait quatre jours que Lazare est déjà mort. La plupart des juifs de l’époque disaient qu’après la mort, l’âme quittait le corps et restaient dans le monde pour trois jours. Durant ce temps, elle pouvait trouver un moyen de revenir dans son ancien habitacle. Mais au bout de trois jours, la décomposition était supposée être si grande qu’une âme ne pouvait plus revenir dans son ancien corps, car elle ne pouvait plus le reconnaître.
Or Jésus arrive selon le verset 17, quatre jours plus tard. L’âme était supposée être bien partie et le corps déjà en état de décomposition. Peut-être c’est pour cela aussi qu’il a attendu deux jours avant de venir. Personne ne pourra dire parmi les juifs, qu’il ne s’agit pas d’un vrai miracle !
Quand il trouve Marthe, elle est effondrée : « Seigneur où étais-tu ? Si seulement tu avais… » v.21
Arrêtons-nous ici pour un instant. La mort, frères et sœurs, est chose inévitable. On essaye parfois de faire des exercices 3 fois par semaine pour la retarder, pour faire diminuer notre taux de cholestérol et de triglycérides.
Mais au bout du compte, on ne peut y échapper. Et elle nous fait souvent peur. On voudrait en connaître la date et le moment, mais Dieu ne nous la donne pas. On meurt quand vient ce moment qui nous est destiné.
Mais dans ce texte, Jésus nous dit et nous montre des choses qui doivent faire notre réconfort. Lesquelles ? Il y en a deux.
I. Il a la puissance de la vie et la mort dans ses mains.
Et il gère tout selon le meilleur moment.
Je me rappelle une petite fille qui une fois est venue me voir pour me dire que je lui avais menti durant mes leçons. Elle m’a dit : « un jour tu as enseigné qu’on pouvait tout demander à Dieu et qu’il nous l’accorderait si c’était vraiment une bonne chose. » Elle a dit : « Ce n’est pas vrai. J’ai prié pour que mon grand-père revienne à la vie et Dieu ne l’a jamais fait ! »
Le problème avec cette petite fille, c’est qu’elle ne pouvait pas vraiment concevoir que son grand-père mort n’était pas nécessairement une mauvaise chose. Et souvent nous sommes assez simplistes dans nos raisonnements comme cette petite fille.
Déjà dans le cas d’une vraie personne baptisée, voudrions-nous vraiment après son décès qu’elle revienne dans ce monde de souffrances et de douleurs ? Voudrions-nous vraiment que nos parents décédés abandonnent leur gloire présente, s’ils étaient fidèles à Dieu, pour retrouver la corruption terrestre ?
Parfois nous sommes égoïstes, n’est-ce pas ? Nous ne pensons qu’à notre solitude ! Et dans notre pensée charnelle, nous priverions les saints de leur couronne, nous les enlèverions de la présence du Seigneur et de ses anges, pour notre bonheur personnel.
Oui, c’est un réconfort de savoir que Jésus n’écoute pas toujours nos prières idiotes et aveugles, au moment où nous le voulons !
C’est un réconfort de savoir que c’est lui qui tient les clés de la mort et de la vie !
C’est bien parce que si j’avais ce pouvoir, dans mon manque de sagesse je pourrais être tenté de changer ce qui me parait comme un événement noir, mais qui finalement est pour le meilleur.
Il sait combien de temps mon jour doit durer et il sait quand ma nuit doit venir. Il a tout organisé pour qu’il en soit pour le mieux.
Si aujourd’hui donc tu cries à Dieu : « Seigneur, rend-moi mon épouse, rend moi mon père, rend moi mon ami ! » Tu ne sais pas ce que tu demandes ! Si tu pouvais vraiment les faire revenir, alors chaque jour tu te dirais : « Mon bien-aimé, je t’ai fait revenir du ciel dans mon égoïsme et je réalise maintenant combien je t’ai privé de la joie infinie du Père pour juste gratifier ma personne ! »
N’est-ce pas réconfortant de savoir que lui a les clés de la mort et la vie et qu’il est impartial et qu’il agit au bon moment ?
Nous pouvons lui faire confiance et dire comme le prédicateur Spurgeon le disait : « Seigneur, ne les réveille pas, j’irai à eux, qu’ils ne reviennent pas à moi ! Ce n’est pas mon désir qu’ils te quittent. Mieux vaut qu’ils soient dans ta présence et qu’ils contemplent ta gloire ! »
II. Celui qui croit en Lui, passe en cet instant de la vie en la vie
La seconde chose que j’apprends ici, c’est à ne pas m’inquiéter lorsque vient l’heure de ma mort,… si je suis aimé de Jésus.
Jésus dit que c’est juste un sommeil pour mon corps, car il est la résurrection. Regardez au verset 26 de Jean 11 « … » Et donc quand vient ce sommeil, je sais que mon âme ne meurt pas. Je passe de la vie à la vie !
Ca me rappelle un parallèle. Savez-vous qu’elle est souvent le moment le plus difficile pour un prisonnier ? Le moment où il va être relâché. Alors que le moment arrive, il se demande s’il va pouvoir trouver la force d’y faire face. Il n’en dort presque pas. Mais quand le jour vient, il n’y a pas un seul qui ne tend pas ses mains enchaînées pour que ses menottes soient enlevées.
La peur quand on passe d’un état à un autre est naturelle. Mais tous nous y faisons face le moment venu si nous croyons en Jésus, parce que nous savons que nous passons de la vie à la vie.
Alors notre âme s’envole à lui et nous attendons ce moment final de la résurrection de notre corps dont parle 1 Thess. 4 : 16 « … » et nous savons que comme le dit 1 Cor. 15 : 24-26 et 51-52, un jour nous aurons notre nouveau corps.
Comme Lazare, nous entendrons la voix de notre Seigneur qui criera d’une voix forte : « Lazare, sors de là ! » (v.43) Et voici le mort sortira du tombeau.
Nous recevrons alors la liberté parce qu’il est la Résurrection et la Vie.
Conclusion :
Mais pour cela, il y a une question à laquelle nous devons répondre aujourd’hui. C’est à celle que Jésus pose à Marthe au verset 26 : « Tout homme qui vit et croit en moi ne mourra jamais, Crois-tu cela ? »
Attention, il ne suffit pas de dire oui ! J’espère que notre réponse est comme celle de Marthe au verset 27, regardez « … »
Mais Marthe doit aller plus loin et prouver cela. Regardez aux versets 38-41 « … » Marthe dût accepter de rouvrir le tombeau. Elle dût prouver sa foi en obéissant au désir de son Seigneur.
Aujourd’hui, croyez-vous qu’il est la Résurrection et la Vie ? Est-ce au point de lui obéir et de faire ce qui paraît fou ? Au point par exemple de prendre le baptême ?
La mort en Christ est douce pour l’homme qui met totalement sa confiance en lui. Elle est juste un sommeil du corps et l’éveil de l’âme. Mais pour l’homme qui n’a pas fait sa volonté, il ne reste qu’un jugement sévère et une punition éternelle.
Alors quelle sera votre décision aujourd’hui ?
Le temps est compté. Utilisons-le sagement !