Introduction : Bonjour, si vous avez une bible, je vous invite à l’ouvrir en Hébreux chapitre 11. Nous étudierons aujourd’hui le verset 4. J’ai intitulé mon sermon: « le cadeau idéal ». Dans un instant vous allez voir pourquoi, mais si vous voulez bien, lisez avec moi: «...»
Selon ce passage, le premier homme qui reçut un bon témoignage pour sa foi fut Abel. Tout le monde ici connaît probablement Abel. Mais je vous propose aujourd’hui de retourner en Genèse chapitre 4 pour nous rafraîchir la mémoire à son sujet. Aux versets 1 et 2 nous lisons ceci: «...» Bien sûr, ces deux hommes ne sont pas les seuls à être né de l’union d’Adam et Eve. Il a fallu encore bien des enfants pour pouvoir peupler la terre et que chacun puisse avoir une femme. Mais une chose que j’aimerais faire remarquer dès le départ, c’est qu’Adam et Eve furent plus ou moins de bons parents. Sans avoir de modèles pour savoir comment ils devaient élever leurs enfants, sans avoir de livres de psychopédagogie pour leur enseigner des choses, ils réussirent tout de même à apprendre à leurs fils à être des hommes religieux. Dans le récit qui suit, les deux frères croient en Dieu. Ils connaissent tous deux qui est le vrai Dieu, ce n’est pas Mammon pour l’un et Yahvé pour l’autre. Et aussi, ils cherchent tous deux à s’attirer les faveurs de l’Eternel. Pour se faire, ils vont chercher à faire ce qu’un homme veut faire quand il veut conquérir le coeur d’une femme. Comment faites-vous messieurs pour capturer le coeur d’une jeune dame qui vous intéresse? Je me rappelle comment mes amis draguaient les demoiselles → Robert avec la fille qu’il avait vu dans un magazine de vêtements (fleurs, grandes roses). Quand on cherche à conquérir quelqu’un, on cherche à lui donner le cadeau idéal! N’est-ce pas vrai, pour nous aussi qui sommes mariés? Quand nous voulons montrer à notre époux ou épouse que nous l’aimons, ne recherchons-nous pas toujours le cadeau idéal? Je parie que certains d’entre vous pensent déjà à ce qu’ils vont offrir à leurs bien-aimés pour Noël, parce que c’est tellement important. Avec un cadeau, on dit: « je t’aime! » et avec un cadeau on dit: « il y a peu de choses plus importantes au monde que toi! »
Ce que je veux que vous voyiez aujourd’hui, c’est que Caïn et Abel voulaient conquérir le coeur de Dieu. Et donc ils cherchaient à lui offrir le cadeau idéal. Ce n’était pas facile ; que peut-on offrir à celui qui possède déjà tout? Voir Psaumes 50: 10-12 «...». C’est Dieu qui a fait le monde, c’est lui qui a fait les arbres, les métaux précieux, les animaux, alors que peut-on lui donner qu’il n’a déjà pas pour lui dire « je t’aime! »? Comment dites-vous je t’aime à Dieu? Que pouvez-vous lui donner pour montrer toute votre affection et votre gratitude? Caïn et Abel pensèrent à cela, et voici ce qu’ils firent selon ce que nous dit la bible, Gen. 4.4-5 «...»
Tous deux présentèrent à Dieu des cadeaux bien différents. Un fut acceptable, mais pas l’autre. Un plut à Dieu, mais pas le second. Selon Hébreux 11.4, Abel offrit un sacrifice plus excellent. En d’autres termes, c’est lui qui présenta le cadeau idéal. Laissez-moi vous demandez, voulez-vous aujourd’hui offrir le cadeau idéal à Dieu? Voulez-vous conquérir son coeur? Alors il y a des choses à apprendre avec cette histoire. Il faut lui donner le sacrifice plus excellent.
Le sacrifice excellent a trois caractéristiques:
I. Le cadeau idéal, c’est le cadeau d’un coeur obéissant.
Etudions d’abord ce premier point. Pourquoi le sacrifice d’Abel était-il plus excellent que celui de Caïn? Y a-t-il des indications ici? Oui, mais avant de les relever, laissez-moi vous dire qu’il y a eu autant de devinettes là-dessus qu’il y a eu de commentaires écrits. Prenez-en 2, 3 et lisez-les et vous verrez. Il y a autant d’opinions à ce sujet que vous avez de chemises dans votre armoire. Ce qui est triste, c’est que la plupart des opinions ne sont même pas soutenues par des indices provenant du texte. Certains vous diront, c’est parce qu’Abel offrit un animal plutôt qu’un fruit sans vie et sans âme. Comme si Dieu aimait d’avantage l’odeur du bacon frit que des légumes cuits, c’est ridicule! Vous et moi, on fonctionne peut-être comme ça, mais pas Lui. Allez voir en Lévitique 2.1-10, vous saurez alors que cette idée est saugrenue, car Dieu désirait qu’on lui offre aussi le produit de la terre. Il aimait les offrandes de céréales, de pain, etc. ! La réponse n’est pas aussi simple que ça. Je pense que son cadeau fut meilleur plutôt parce qu’il manifesta la disposition de son coeur. En offrant son sacrifice, Abel manifesta qu’il avait un coeur obéissant, un coeur plein de soumission, alors que ce ne fut pas le cas de son frère. Ce qu’il offrit à Dieu, c’est son obéissance. Son sacrifice n’était pas autant le mouton, que l’obéissance. Comment est-ce que je sais cela? Bonne question. Regardez en Genèse 4 à nouveau, au verset 2. Nous lisons: « Abel donna des brebis premiers-nés et leur graisse. » 2 indications à ne pas rater:
Un, il donna hors des premiers-nés. Deux, il donna leur graisse. Est-ce que l’offrande de Caïn était des premiers fruits? Non! Vous voyez, Dieu n’a jamais refusé l’offrande du fruit de la terre, mais il a toujours, toujours demandé l’offrande du premier fruit. Pas n’importe laquelle! Regardez en Exode 22.29-30 «...»
Secondo, il a toujours demandé la graisse. Si vous lisez plus tard, il dira ceci en Lévitique 3.3-16 «...». Les juifs ne pouvaient pas offrir n’importe quelle partie de l’animal, selon leur bon vouloir. Non il devait donner la graisse à Dieu. Laissez-moi vous demander, comment Abel savait-il cela? Comment savait-il qu’il fallait donner son premier né et la graisse? C’est beaucoup pour être une coïncidence. Il y avait tellement de choses qu’Abel aurait pu donner, tellement de bêtes différentes dans son troupeau qu’il aurait pu offrir, tellement de parties différentes dans le mouton qu’il aurait pu brûler, c’est beaucoup trop pour être une coïncidence. Ajoutez à cela le fait que son père était prophète (selon Jésus en Luc 11:50-51), et vous avez la réponse toute trouvée. L’Eternel devait avoir révélé sa volonté sur comment l’adorer.
Laissez-moi vous dire, Dieu a toujours eu pour habitude de dire comment il voulait être adoré. Dans l’Ancien Testament, tout était dit. Tout jusque dans les moindres détails était régulé. Ceci était vrai pour la période pré-mosaïque et pour la période mosaïque. En va-t-il différemment pour l’ère chrétienne ? Non ! Il nous a aussi dit le type d’adoration qu’il recherchait. Pourquoi? Pour nous embêter? Non, parce que ce qu’il recherche, c’est le parfum, l’offrande d’un cœur obéissant. Dans l’histoire de Gen. 4, un des frères a dit: « J’offrirai un cadeau à Dieu selon ce qu’il me demande » ; l’autre a dit: « Je donnerai à Dieu ce que je pense qu’il devrait accepter! »
Il y a beaucoup d’applications pour ce point aujourd’hui, n’est-ce pas? Certains auteurs religieux voient là un autre argument pour soutenir qu’il ne faut pas s’approcher de Dieu avec des cadeaux qu’Il ne nous a pas demandés, avec de l’encens, des bougies, des instruments de musiques, des clapets,... Je pense qu’il y a là un argument valable, un argument plus que solide dans ces principes. Comme quelqu’un me l’a si bien dit, il n’y a pas longtemps, pourquoi Dieu veut-il des prières de notre part, de l’argent dans les collectes, des chants le dimanche? Ne sait-il pas ce que nous pensons? Si, bien sûr. Mais l’adoration, c’est pour moi plus que pour lui. C’est pour me rappeler de certaines vérités. C’est pour aider mon coeur à être et rester dans les bonnes dispositions vis-à-vis de Dieu. C’est pour me rappeler que je suis la créature et qu'il est le Créateur. Je suis l’adorateur, il est l’Adoré. Je suis l’homme, il est le Seigneur. Il parle et j’obéis. Mon adoration doit toujours me rappeler ceci. Et dans le cas de Caïn et Abel, un s’en rappelait, l’autre l’oubliait. Un avait le coeur rebelle, l’autre avait une attitude de soumission. Un cherchait à plaire à Dieu peu importe le prix à payer, en oubliant ses propres doutes, ses propres désirs ; l’autre cherchait à plaire en faisant ce qui était bien à ses propres yeux. N’est-ce pas le problème dans beaucoup de religions? Combien aujourd’hui n’essayent pas de plaire à Dieu en faisant ce qui est bien et chouette à leurs propres yeux? Un instrument par ici, une bougie par là, une statue ici, de l’eau bénite par là. Et puis, ils rationalisent la chose.
Laissez-moi vous demander, quand vous offrez un sacrifice au Père, cherchez-vous vraiment à lui plaire? Si oui comment savez-vous ce qu’il faut lui donner? Seul la bible peut vous le dire. Si je dévie des révélations écrites, je ne peux pas lui donner un cadeau agréable. Seul ce que je lis dans la bible peut guider mon coeur pour lui offrir un sacrifice d’obéissance! Alors je vous le demande à nouveau, ce que vous lui offrez chaque semaine, chaque jour est-il demandé dans la Bible, ou est-ce votre invention comme celle de Caïn? Un cadeau idéal pour Dieu, c’est le cadeau provenant du cœur recherchant l’obéissance. C’est donc mon premier point.
II. Mais, le cadeau idéal, c’est aussi le cadeau de la confiance.
Comment est-ce que je vois cela? Le sacrifice plus excellent était celui du premier-né! Proverbes 3.9 dit: «...» Le premier fruit ou le premier né était un signe que l’on reconnaissait que tout ce qu’on avait venait du bon vouloir de Dieu. C’était le signe qu’on reconnaissait que tout ce qu’on obtenait était un cadeau de sa part. Et donc tout lui appartenait. Petite illustration pour vous aider à comprendre. Quand mes parents viennent me visiter de Belgique, ils m’amènent souvent du chocolat de chez Léonidas. Quand j’ouvre la boîte devant eux, je meurs d’envie de me ruer sur les chocolats et de tous les gober en une fois. Mais je leur offre toujours une praline avant de prendre la mienne. Pourquoi? Parce que premièrement, je sais que je n’ai ces pralines que grâce à eux. De toute façon, je ne les ai pas payée, alors même s'ils les mangeaient toutes, je ne pourrais pas me plaindre. Mais c’est ma façon de leur dire, c’est votre argent qui a donné ces chocolats, n’hésitez pas à prendre ce qui est à vous de droit. Je veux les honorer. Et deuxièmement j’offre aussi ces pralines, parce que je sais dans le fond, qu’ils n’en prendront qu’une ou deux et puis me rendront la boîte tout de suite. Je fais confiance qu’ils m’en laisseront quand ils auront pris ce qu’ils voudront. C’est ça que l’offrande des prémices montrait à Dieu : c’est que tout venait de lui et qu’on lui faisait confiance qu’il donnerait d’avantage après qu’il ait pris une petite partie. C’était un signe de confiance. Abel faisait confiance à Dieu en offrant ses premiers nés. Caïn ne donna aucun signe de confiance. Laissez-moi vous demander, vos cadeaux à l’Éternel manifestent-ils de la confiance en la provision divine?
Quand vous lui offrez quelque chose, est-ce que votre offrande l’honore par votre foi? Quand Dieu demande notre premier jour de la semaine, est-ce que nous lui dédions le dimanche par la foi, parce que nous croyons qu’il nous donnera d’autres moments pour nous amuser et nous reposer durant la semaine? Lorsqu’il nous demande la première part de nos revenus, est-ce que nous lui montrons lorsque nous faisons nos enveloppes pour le mois que nous croyons que c’est lui qui nous nourrit, qui nous blanchit et qu’il nous donnera ce qu’il faut pour vivre. Lorsque nous lui offrons la première partie de chaque jour, la première pensée pour le remercier de ce qu’il nous permet de sortir du lit, est-ce que nous montrons notre foi qu’il nous permettra d’accomplir ce qui est important pour le reste de la journée? Lorsque nous lui offrons nos chants sans ajouts, est-ce que nous lui montrons que nous faisons confiance en ses instructions seules pour nous donner de la joie?
Un cadeau idéal est un cadeau révélant un coeur obéissant, un coeur rempli de confiance et finalement:
III. Le cadeau idéal est celui qui coûte quelque chose.
Donnez cette première grappe de raisins qu’on avait récolté dans son champ, ce n’était pas facile. Donnez ses moutons nouveaux-nés, ce n’était pas facile! Comment le futur serait-il assuré si les choses tournaient mal par la suite? Le cadeau d’Abel coûta quelque chose. Il sacrifia son assurance tangible pour le futur. Caïn ne sacrifia pas grand-chose. Ceci me rappelle une déclaration que fit David en 1 Chroniques 21.22-24 «...» Qu’est-ce que vos cadeaux pour Dieu coûtent aujourd’hui? Est-ce que vous voudriez d’un cadeau qui ne coûte rien de la part de votre mari ou petit ami? C’est votre anniversaire de mariage, il va dans sa cave, il en sort un de ses vieux pulls et puis il vous l’amène et dit: «Bonne anniversaire chérie! Je t’aime!»
Je ne crois pas! Ce n’est pas nécessairement que la valeur monétaire doit être immense. Ce matin, alors que je terminais ce sermon, Marilèna est rentrée dans le living et m’a dit: « papa, va voir dans ta chambre ce que j’ai fait pour toi! » → sur ma table de nuit, il y avait 6 petites pièces (40 centimes). Mais ça m’a touché car elle essaye d’économiser pour un chien. Elle n’a que deux, trois euros. C’était donc un gros sacrifice. Parfois un poème écrit par son bien-aimé est précieux, parfois un dessein donné par un enfant vaut plus qu’un chèque de mille euros. Mais c’est le fait qu’une personne donne quelque chose dans lequel il s’est investi. Et c’est ça que David voulait montrer à Dieu. Idem pour Abel. Ils ont tous deux donné des sacrifices dans lesquels ils s’étaient investis.
Est-ce qu’aujourd’hui vos sacrifices pour Dieu sont des offrandes dans lesquels vous vous investissez? Chantez-vous en y mettant votre coeur? Priez-vous en y mettant toute votre âme? Donnez-vous à la collecte ce que vous avez amassé en travaillant dur? Dieu veut des cadeaux qui coûtent quelque chose!
Conclusion:
Alors si je donne des sacrifices comme ça, je lui offrirai le cadeau idéal, je capturerai son cœur, je lui dirai je t’aime. Regardez à nouveau en Hébreux 11 :4. Alors je donnerai le sacrifice excellent, et comme Abel, je serai déclaré juste, Dieu approuvera mon offrande au point que même lorsque je serai mort, mon cadeau parlera encore de la tombe. Il témoignera que je fus un homme ou une femme qui aimait Dieu de tout son coeur, que je vivais pour lui offrir mon obéissance, ma confiance et ma propre personne. Etes-vous cet homme ou cette femme aujourd’hui ?