De la maison de prostitution au palais des héros

Série: Panthéon des héros de la foi

Introduction:

Avant de découvrir la foi, Rahab était au plus bas de l’échelle sociale, dans la pire des positions qu’une femme peut avoir dans ce monde. Elle représentait ce qu’il y avait de plus méprisable pour le monde. Et elle était sur un chemin de perdition. Mes amis, le monde ne fait pas de cadeaux. Régulièrement, les blessures que les gens autour de nous nous infligent nous mènent au côté obscur qui est enfuit dans notre coeur. Sans Dieu, ce monde ne nous aide pas à devenir meilleurs, mais il tendance à étouffer nos potentiels. Rahab était devenue une des victimes de cette ville sans Dieu. Je ne pense pas que c’était qu’elle s’était dirigée vers la prostitution volontairement. Aucune petite fille ne grandit en se disant: « Quand je serai grande, je veux être une prostituée! » On le devient quand on tombe dans des circonstances désespérées. On le devient quand on se retrouve à la rue sans ressources, quand on ne sait plus comment faire pour survivre et se sortir de ses dettes. Surtout qu’à l’époque, il n’y avait pas le chômage et des assistantes sociales ou des foyers pour femmes abandonnées. Réfléchissez un instant à tout ce que ça signifiait et que ça signifie de devenir une prostituée. On est forcé d’embrasser de vieux monsieur que personne ne veut plus embrasser. Le corps est abusé des heures durant par des hommes qui vous touchent, que vous méprisez et qui vous dégoûtent. Et puis à l’époque, il n’y avait pas de protection comme aujourd’hui. La pilule n’existait pas, les préservatifs non plus. Une femme savait qu’elle risquait gros si elle faisait un commerce avec son corps. Elle pouvait attraper des maladies incurables et abominables. Elle pouvait se retrouver avec un enfant à élever sans un papa pour l’aider. Il y avait aussi le danger d’être battu ou tuée par les gens de mauvaises compagnies qui venait vous voir. Je dis donc que Rahab était de façon figurative un déchet, un rebus pour les gens de bonne vie, au plus bas de ce que la vie pouvait offrir. Et pourtant… grâce à la foi, elle fut sauvée et transformée.

Et quelle transformation elle eut la chance de vivre! Cette femme, appelée une prostituée, eut le privilège de marier un des grands chefs d’Israël et de devenir l’arrière, arrière grand-mère du roi David. Cette Cananéenne sortit des trottoirs de la prostitution pour trouver une place dans le couloir des héros de Dieu. Elle échappa aussi, selon Hébreux 11:31, à la destruction réservée à ses concitoyens. N’est-ce pas merveilleux de voir comment un enfant de l’enfer peut devenir un citoyen du ciel? N’est-ce pas fantastique de voir qu’un personnage obscur peut se transformer en une étoile, avec l’aide de Dieu? Dans tout cela, il y a de l’espoir pour chacun d’entre nous, n’est-ce pas? Mais voyons comment Rahab se fit remarquer par Dieu. Je veux vous faire voir ce qui lui permit de trouver les faveurs de l’Eternel et de connaître de telles bénédictions.

I. Les convictions qu’elle manifesta:

Premièrement je vois dans ce texte que Rahab était attentive au déroulement des événements autour d’elle, et qu’elle tirait les bonnes conclusions. Sa capacité d’analyse l’amena à des convictions profondes. Pour elle, tout ce qui se passait n’était pas le produit du hasard. Elle admettait que quelqu’un de plus grand qu’un homme était à l’oeuvre. Avez-vous fait attention à ce qu’elle déclara aux espions aux versets 9 à 11: « C’est l’Eternel, votre Dieu, qui est Dieu en haut dans les cieux et en bas sur la terre. » (11c) Pouvez-vous vous imaginer une femme cananéenne parlant ainsi? Pouvez-vous vous imaginer une prostituée qui a grandi avec l’idolâtrie, qui a grandit dans une situation tragique faisant une telle déclaration de foi? Ses yeux s’étaient ouverts sur une réalité que beaucoup n’étaient pas prêts et ne sont toujours pas prêts à accepter. Et elle tremblait à l’idée de cette pensée. Mais je vous demande cet après-midi, comment avait-elle compris cela? Qu’est-ce qui avait travaillé son coeur? Selon le texte, elle avait observé les accomplissements du peuple d’Israël et avait compris que seuls des miracles avaient pu les protéger. Et si miracles il y avait, alors un Dieu était derrière tout cela. Et ce Dieu devait être si puissant qu’il savait contrôler le ciel et la terre. Elle était assez ouverte pour reconnaître l’extraordinaire nature de ce qui était devant ses yeux et assez intelligente pour attribuer les faits à un Dieu merveilleux, et hors du commun.

Etes-vous aussi ouverts et aussi intelligents aujourd’hui? Vous me dites: « Dieu n’a pas séparé les eaux de la mer Rouge devant moi! » Non, c’est vrai. Mais il ne l’avait pas fait devant Rahab, non plus. Verset 10 dit: « nous avons appris comment… » Ceci m’indique qu’elle ne l’avait pas vu de ses propres yeux. Mais, elle avait assez de bon sens pour reconnaître la véracité de certains faits. Et aujourd’hui, si nous n’avons pas de témoins oculaires à qui véritablement parler (bien que nous ayons la bible qui est le rapport de témoins oculaires), nous avons un autre témoignage indéniable devant nos yeux: l’univers et la vie autour de nous. D’où l’univers vient-il? Est-ce vraiment sage de croire que c’est le fruit du hasard? Que la vie soit le résultat d’une explosion accidentelle est aussi probable que l’encyclopédie Britannica soit le résultat de l’explosion d’une imprimerie. Des mathématiciens ont calculé cela. Le saviez-vous? Avez-vous déjà lu Shakespeare? Les spécialistes anglais se demandent parfois si ses écrits sont l’œuvre d’un seul homme qui s’appelait Shakespeare ou s’ils sont l’œuvre de plusieurs écrivains qui utilisèrent ce pseudonyme. Mais une chose est sûre, personne ne doute jamais qu’il y a eu un auteur derrière la composition de ces pièces. Qui choisirait de croire qu’un jour, un aviateur est monté dans son avion, a survolé le désert, puis a lâché de là haut, des millions de petits papiers avec des lettres et a écrit sans le vouloir, quand ils sont tombés sur le sol: « Etre ou ne pas être, là est la question! » ou encore « Je pense donc je suis! » Il serait ridicule de croire à cela. Mais combien ne pensent pas que la vie est le fruit du hasard, que l’ADN est le résultat d’une explosion? Il est tout aussi ridicule de croire que 2 amibes se sont rencontrées un jour, se sont faites la cour et puis on finit par produire tout ce qui se meut sur terre, y compris vous et vos enfants. Je vous le dis aujourd’hui, regardons aux évidences et laissons nous convaincre comme Rahab. N’oublions pas les paroles de Paul en Romains 1:19-20: « ... » Personne ne peut s’attirer les faveurs de Dieu, s’il nie les évidences de la création et ne montre pas de fortes convictions quand à son existence.

II. Les actes de foi qu’elle fit:

1. Elle a accueilli les serviteurs de Dieu et a fait un serment avec eux
   
2. Elle les a aidé et a travaillé pour qu’ils puissent conquérir Canaan
   
3. Et trois, elle a attaché une corde rouge autour de sa maison

• Si nous voulons trouver le salut, nous devons tout d’abord accueillir celui qui est venu sur terre avec un message de Dieu, à savoir Jésus Christ.
  
• Mais le Nouveau Testament dit aussi que nous devons faire un serment envers lui. Une promesse de fidélité, un engagement à le suivre, à devenir un membre de son peuple. Et si nous faisons ce serment, comme les messagers au verset 14a qui dirent « ... », Christ nous répond: « Je suis prêt à mourir pour toi! » N’est-ce pas beau?
  
• Et enfin nous devons protéger notre maison, afin d’éviter la destruction et la colère de Dieu, afin de trouver le pardon, par quelque chose de rouge aussi. Pouvez-vous devinez de quoi il s’agit?

III. La lumière qu’elle apporta:

Nous pourrions dire beaucoup sur l’influence d’une femme spirituelle auprès de ses biens aimés. Je n’ai pas le temps de développer comme je le voudrais le sujet. Mais je veux quand même dire ceci: nos enfants auront du mal à grandir fidèle dans la foi, avec une corde rouge autour de leur propre maison, s’il ne voit pas d’abord un exemple en nous. Nous devons nous montrer comme des Rahabs ou des Josués à leurs yeux. Nous devons tout faire pour que notre foi soit une affaire de famille.

J’ai mis la main sur des statistiques intéressantes, il y a cinq ans. Un chercheur du nom de Flavius Yakley a conduit des études à travers les Etats-Unis pour savoir ce qui arrivait quand les enfants grandissaient dans la foi. Voici ce qu’il a trouvé: Quand les parents vont régulièrement à l’église le dimanche et aux études le mercredi soir, dans 85% des cas les enfants grandissent et choisissent de devenir aussi des chrétiens fidèles. Quand les parents ne vont pas à l’église toutes les semaines, 50% des enfants abandonnent la foi lorsqu’ils sont livrés à eux-mêmes. Laissez-moi vous demander aujourd’hui, dans quel groupe de parents vous trouvez-vous? Ce que vous faites maintenant, va influencer vos enfants plus tard. Que voient-ils en vous? Des Rahabs ou des chrétiens tièdes qui ne pensent pas que Dieu est très important? Si vous regardez en Josué 6:23, vous voyez que toute la famille de Rahab fut sauvée grâce à son témoignage. Qu’en est-il du vôtre?

Un prédicateur ambulant alla voir un jour un membre qui lui avait demandé de passer. Il fut reçu sur la terrasse d’une maison très, très luxueuse. Durant le partage qui suivit, l’homme riche commença à parler de sa fille qui ne venait plus à l’église. Il avait le cœur abattu. Il ne savait plus quoi faire pour l’aider à être une meilleure chrétienne. Le prédicateur proposa alors de parler à la jeune femme. Il alla la voir et il lui demanda: « Céline, as-tu déjà songé à devenir une chrétienne? » Tout de suite, la jeune fille lui dit: « Oui, mais ça ne m’intéresse pas! » Le prédicateur, étonné, lui demanda pourquoi ; Jésus n’était-il pas venu mourir pour elle, ne la touchait-il pas? Voici ce qu’elle lui répondit: « Ce n’est pas que j’en veux à Jésus, mais je déteste les chrétiens et la religion! » Le prédicateur lui demanda pourquoi. Et elle lui confia: « J’ai vu ce que c’est d’être un croyant à travers mes parents, et c’est de l’hypocrisie. Je vis avec eux et je sais qu’ils font semblant. D’ailleurs ceux que je connais aussi. Je ne sais peut-être pas grand-chose sur la bible, mais si le christianisme c’est ça, je n’en veux pas. » L’évangéliste retourna alors vers l’homme riche pour lui dire qu’il n’avait rien pu changer. Lorsque l’homme entendit cela, il lui dit: « Frère, vois-tu toute cette propriété? Je possède tout cela et encore tous les terrains 1 km à la ronde. Je ne dois pas un centime sur toutes ces choses. Mais je serais prêt à abandonner tout cela, à donner ma maison aux pauvres si ça pouvait ramener ma fille à l’église et l’aider à se convertir. » Alors l’évangéliste le regarda droit dans les yeux et lui dit: « Peut-être ce n’est pas tes terres ou ta maison que tu devrais être prêt à donner à Dieu pour ta fille, mais ta vie. Mets de coté ta tiédeur!» Aujourd’hui sommes-nous tièdes pour Jésus ou notre foi brûle-t-elle et a-t-elle un impact sur notre famille?

Conclusion: