Le principe des premiers fruits Leçon sur Jéricho

Introduction :

Nous reprenons aujourd’hui notre étude sur la géographie biblique.

Je vous rappelle que le pays d’Israël est un témoignage de ce que Dieu a fait parmi les hommes, un témoignage qui atteste la véracité des faits que nous rapportent les pages de notre bible.

Israël est un pays au relief très varié. Une grande partie du territoire, je vous le rappelle, est montagneuse. Dû à ce fait, il n’y a pas beaucoup d’endroits par lesquelles une caravane pouvait entrer par l’Est du pays.

Un des rares endroits qui permettait cette entrée est une passe dans les montagnes un peu au nord de la mer Morte. A l’ouverture de cette passe, se trouve le tel d’une vieille ville que nous connaissons sous le nom de Jéricho.

Jéricho est cette ville que les Israélites ont rencontrée en premier, en arrivant en terre promise. Elle se tenait devant eux comme une barrière, qui devait être forcée pour entrer prendre possession de leur nouveau territoire.

I. LE SITE :

A. Le lieu où il est situé :

Pour bien comprendre ce que les Israélites découvrent, il nous faut nous imprégner de ce qu’on ressent en arrivant au tel de Jéricho.

  1. Pour se faire, laissez-moi tout d’abord vous dire que cette ville est la plus basse en altitude au monde. Elle se situe à 304 mètres sous le niveau de la mer (disputer par certains qui estiment plutôt l’ancien site à 250 m). Ce qui en fait une ville unique.
  2. Mais il faut aussi savoir que cette ville respirait l’ancienneté. Savez-vous que selon l’archéologie, Jéricho est la plus ancienne ville connue au monde. Il y a quelques temps, les chercheurs ont trouvé une tour enfuie sous ce tel, qu’ils ont daté au carbone 14, à 8300 ans avant Jésus-Christ. Ca signifie qu’elle existait au neuvième millénaire avant notre ère. Ca signifie qu’Abraham était dans ce coin en Genèse, la tour existait déjà depuis 7000 ans.

    Je peux vous dire quand on arrive dans une ville ancienne, on le ressent. Demandez à nos visiteurs américains aujourd’hui, si pour eux ce n’est pas vrai quand ils visitent l’Europe. Tout ce qui nous entoure, qui ne nous fait même plus tourner la tête, est pour eux un trésor inestimable. Certains seraient prêts à tout donner pour vivre ici, ou ramener ces pierres en Amérique.

    J’imagine que les sentiments des hébreux face à l’ancienne Jéricho ne devaient pas être très différents.

  3. Mais ce n’est pas tout. Si un jour, vous pouvez allez visiter l’endroit, vous verrez que le climat est parfait. Il y a presque toujours du soleil. Et puis, si on a trop chaud, il y a une source d’eau bien fraiche qui coule le long du coté est du tel. Cette source est appelée la fontaine d’Elisée, elle est assez importante que pour donner vie à toute une végétation sur plusieurs km2. Savez-vous comment les gens du pays appellent ce lieu ? L’oasis de Jéricho.

    Or un oasis était un endroit de rêve dans une région désertique pour installer sa tente ou construire sa maison.

  4. Ce n’est pas tout. La ville est aussi sur un grand carrefour. Je vous rappelle à ce sujet ce qu’on a déjà vu.

    A l’est du Jourdain, se trouvaient les montagnes de Moab qui constituent de nos jours la Jordanie. Au pied de ces montagnes, il y avait la voie royale, qui permettait aux caravanes de commerçants de voyager du Nord au Sud.

    A l’ouest de Jéricho, presque parallèlement au chemin des rois, il y avait la route de la mer, la via Maris. C’était cette autre grande voie qui servait aussi de route commerciale entre les grands empires.

Et juste où Jéricho se trouvait était une passe dans les montagnes qui permettait aux deux grandes routes d’être reliées. La ville fut construite à cet endroit d’ailleurs pas seulement à cause de l’oasis, mais aussi à cause du potentiel commercial. On pouvait facilement s’enrichir, en détenant un tel lieu.

B. Son histoire biblique :

L’histoire de Jéricho est très intéressante. La bible la mentionne, je pense pour nous apprendre plus d’une leçon. D’ailleurs à ce sujet, ne vous inquiétez pas. Je ne vais pas répéter tout ce que j’ai déjà dit par le passé en réétudiant Jéricho. Mais c’est tellement riche d’étudier le récit qui entoure son histoire, qu’il me semble qu’il vaut la peine de nous y attarder encore pour au moins une leçon.

Je vous rappelle qu’avant d’arriver en ce lieu, les israélites avaient erré dans le désert du Néguev, au Sud de Canaan. Lorsqu’ils étaient remontés, c’est par la route des rois qu’ils s’étaient engagés vers la terre promise. Tout cela jusqu’à ce qu’ils arrivent à cette passe.

Nous avons vu, il y a deux semaines le miracle de la traversée du Jourdain qui leur barrait la route. Une fois le fleuve passé, ils se trouvaient face à Jéricho.

La première chose que Josué avait fait dès le départ, c’était bien sûr d’envoyer 2 espions. Il voulait savoir comment il devait s’y prendre pour capturer la ville et continuer son chemin.

Les 2 espions étaient venus voir les lieux. Le soir, ils s’étaient rendus chez la prostituée Rahab pour y dormir. Pourquoi avaient-ils choisi cette maison pour y passer la nuit ? Je ne suis pas sûr, mais peut-être parce que c’était l’endroit qui attirerait le moins l’attention sur eux. Qu’y avait-il de plus logique aux yeux du monde, que pour deux guerriers poussiéreux et épuisés par un très long voyage de se rendre chez les prostituées ?

Lorsque le roi de la ville avait appris que deux espions étaient dans son enceinte, il s’était mis à leur recherche. Mais Rahab les avait cachés sur son toit.

Une fois le danger passé, Rahab était venu leur dire que tout allait bien et un échange intéressant s’était alors passé. Regardez en Josué 2 :9-11 « … »

Pourquoi était-ce intéressant ? Parce que par leur vie, par leurs combats, les israélites avaient rendu témoignage que tout au monde dépendait de Dieu. Et certaines personnes se trouvant là à Jéricho le réalisaient.

De la même façon, notre vie, nos combats, nos victoires, frères et sœurs, doivent rendre témoignage que Dieu est notre force et qu’il est en charge de tout.

Mais tout ceci n’avait pas donné la solution à Josué pour prendre la ville.

Il se trouvait toujours dans l’incertitude sur les moyens de la conquête.

Au chapitre 5 de Josué, nous lisons qu’il se trouvait près de Jéricho, pas loin de là, à réfléchir à la solution quand il eut une apparition. Lisons le passage ensemble, versets 13-15 « … »

Qu’est-ce que cette apparition avec ce message obscur nous apprend ?

Que la bataille que Josué livrait pour clamer le territoire n’était pas la sienne mais celle de Dieu. La terre sur laquelle il se trouvait était au Seigneur. Tous les centimètres de cette terre appartenaient à Jéhovah.

Il y a une leçon secondaire dans l’étude aujourd’hui que je veux retirer ici.

Cette terre, ce monde appartient à Dieu. Il m’appelle à avoir un impact sur l’univers autour de moi, mais c’est son monde. C’est lui qui l’a créé, c’est lui qui a fait tous ce qui y respire, tout ce qui y grandit.

Le monde s’est peut-être écarté de celui qui lui a donné vie, mais il désire reconquérir ce qui est à lui. Or dans cette guerre pour reconquérir l’humanité et influencer le système des valeurs de notre culture, je suis simplement un outil. Ce n’est pas la bataille d’un héros solitaire ou d’un groupe minoritaire, mais c’est celle de Dieu.

Et quand je montre à ce monde ce que signifie de vivre avec le Tout Puissant, quand je montre l’alternative à une vie guidée uniquement par l’égoïsme et l’hédonisme, il est utile que je me rappelle qu’un général plus grand que moi combat pour la cause.

Enfin pour gagner, je ne suis pas mon plan, mais son plan. J’aide ses projets, c’est tout.

C’est ce que Josué apprit à travers tout ceci. Et Dieu lui révéla son plan. Je ne le répète pas, vous savez qu’il s’agissait de marcher plusieurs fois autour de la ville, en suivant des critères bien précis. Ensuite les murs s’écrouleraient et les juifs pourraient prendre d’assaut ce qui restait.

Josué répéta ce plan aux israélites et je voudrais lire une section bien précise dans le suivi de ces instructions. Regardez au chapitre 6 : 16-19 « … »

La ville fut donc dévouée à Dieu par interdit.

C. La malédiction attachée à la ville

Enfin avant de terminer cette section, il y a une chose de plus que je veux mentionner.

Lorsque la ville fut prise, Josué inspiré par Dieu déclara une chose très importante. Il prononça une malédiction sur les ruines du site. Regardez au chapitre 6 :26 « … »

La ville devait rester en ruine. Celui donc qui oserait la rebâtir perdrait ses fils. Il commencerait en perdant son ainé et il terminerait en perdant son plus jeune. L’idée c’est que durant le processus de reconstruction, tous les enfants qu’il avait mouraient un après l’autre.

C’est important de se rappeler ce point. Je vais reprendre cette pensée dans quelques instants.

Mais arrêtons-nous ici et retirons les leçons de Jéricho pour nous, des milliers d’années plus tard.

II. LES LEÇONS QUE NOUS EN RETIRONS :

A. Le principe des premiers fruits

La leçon principale que je vois dans ce texte vient de l’offrande de la ville que les israélites firent à Dieu.

Pourquoi firent-ils cela ?

Pour respecter le principe de l’offrande des premiers fruits ou des prémices que nous trouvons dans la bible.

Le principe est le suivant : quand Dieu donne à quelqu’un quelque chose, une façon de dire à Dieu : « Je sais que cette chose vient de toi » et « J’ai confiance que ce n’est que le début, qu’une petite partie, … que le reste de ce que tu veux me donner vient », c’est de montrer qu’on croit vraiment cela en lui rendant cette première partie.

Dans le calendrier juif, il y avait une fête rien que dans ce but là. Chaque année d’abord ils célébraient la Pâque, puis quelques temps plus tard, ils célébraient la fête des prémices.

En se préparant, ils se disaient : « Je sais que pour l’instant, je n’ai que quelques vignes qui ont produit des raisins dans ce vignoble, je sais que je n’ai que les premières olives sur mes arbres, mais je les cueille pour les offrir à Dieu. »

Et en venant les offrir au temple, je suis sûr qu’ils devaient penser : « Dieu, c’est tout ce que j’ai, si une tempête ou de la grêle s’abat sur mes champs la semaine prochaine, je perdrais tout. Mais pour te montrer Dieu que je sais que c’est toi qui pourvoit toutes choses et que je te fais confiance pour me donner encore bien plus, je t’offre à présent tout ce que j’ai. »

Revenons-en à Jéricho, quand dix tribus israélites arrivent devant cette ville, ils n’ont rien, pas un mètre carré de propriété, pas un champ, pas une maison, pas une ville. Ils commencent à peine leur nouvelle vie.

La première chose qu’ils réussissent à conquérir de ce côté du Jourdain, c’est ce merveilleux oasis. Cette ville qui est un endroit de rêve, cette ville qui a un potentiel incroyable pour enrichir ceux qui s’y établissent, cette ville ancienne qui est un trésor.

Mais Dieu dit : « NON, c’est à MOI ! » « Je veux que vous me montriez que vous savez qui vous l’a donnée et que vous me faites confiance pour vous donner bien plus. »

C’est un principe très, très important !

Cette ville devait rester en ruine à travers les siècles pour que son peuple se rappelle que tout ce qu’il avait était de lui et qu’il fallait lui faire confiance en lui rendant la première partie pour recevoir d’avantage.

B. Le premier fruit de notre jeunesse :

Je vois ici un enseignement que je peux appliquer d’abord aux jeunes gens parmi nous.

Je dis, réalisez que Dieu vous demande : « Donne moi du temps tout au départ de ta vie. Si tu le fais, alors je prendrais soin du reste. Je prendrais soin de te trouver un travail, je prendrais soin de te donner de l’argent, je prendrais soin de tes dettes et de tous ce qui peut être un souci. Mets ta destinée entre mes mains. »

C. Le danger de s’approprier le premier fruit :

Dans le livre des rois, en 1 Rois 16 pour être exact, nous trouvons des centaines d’années plus tard, qu’un homme du nom d’Hiel arrive sur la scène. Il habite dans les montagnes pas loin de là, à Béthel. Et il se met à reconstruire la ville de Jéricho.

Il prend ce qui appartient à Dieu. En quelque sorte, il dit : « Non Dieu, cet endroit n’est pas à toi. C’est à moi. Je prends ce qui appartient au Seigneur et je l’utilise pour mon profit. » Regardez ce qui se passa au chapitre 16, v. 34 : « … »

Je pense que ce ne sera pas une surprise pour vous, si je vous dis que le roi qui cautionna une telle œuvre fut Achab. Apparemment cette histoire est citée pour illustrer la méchanceté de ce régent.

Mais ceci illustre aussi mes frères le danger de prendre pour son usage personnel, ce qui appartient à Dieu.

Il y a tellement de façon de commettre cette faute. Aujourd’hui, nous avons le commandement de mettre de coté le premier jour de la semaine pour le Seigneur. Jean-Claude utilise-t-on parfois ce jour pour nos propres loisirs ?

Qu’est-ce que Dieu en pense ?

Aujourd’hui, nous avons l’instruction de mettre à part, la première partie de nos revenus pour l’œuvre de Dieu. Avez-vous vu le budget qui se trouve de l’autre coté de notre bulletin ? Jetez-y un coup d’œil. Nous en parlerons bientôt, j’ai trouvé 50 centimes seulement la semaine dernière dans le panier.

Ca vous fait rire ? Qui y a mit 50 centimes ? Une personne qui a mis plus que sa première partie, que ses prémices, ma petite fille de 6 ans.

Comprenons-nous le principe des premiers fruits, voulons-nous être bénis ? Lui faisons-nous vraiment confiance de nous donner le reste ? Alors notre argent se trouve-t-il où notre bouche est ?

Ce n’est pas une question de savoir combien nous devons donner à Dieu, mais de combien nous allons garder pour notre usage personnel de ce qui appartient à Dieu.

Si vous êtes à Christ aujourd’hui, le Nouveau Testament dit encore : « Vous êtes un peuple saint ». Le terme saint veut dire « Mis à part pour l’œuvre de Dieu » Si nous sommes mis à part pour que Dieu utilise ce que nous sommes, mais si nous utilisons seulement nos vies et nos talents pour nous-mêmes, alors il me semble que nous enfreignons le principe du premier fruit.

Conclusion :

En conclusion, je dis nous n’avons pas été bénis et doués seulement pour nous-mêmes. Nous avons tout reçu pour que nous puissions utiliser ce que nous avons pour l’œuvre de Dieu.

Si nous prenons ce que nous recevons en disant, c’est « mon argent », c’est « mon temps », ce sont « mes talents », alors nous ressemblons à Hiel qui dans son péché et son arrogance qui disait : « Dieu voulait cela pour lui, mais je le veux pour moi ! »

Dieu nous appelle à être un peuple différent aujourd’hui. Nous pouvons lui montrer que nous sommes heureux de l’être en nous mettant à son service.

Voila les leçons que je retire de Jéricho.

Prions