Je voudrais que vous pensiez aujourd’hui à combien la vie est pleine de grandes dames. Il suffit de regarder l’histoire pour en être convaincu. Je voudrais d’ailleurs vous donner quelques secondes cet après-midi, pour écrire le nom de certaines de ces grandes dames sur un papier. Qui vous vient à l’esprit ?
J’ai fait cet exercice hier en écrivant ce sermon et voici certains noms que j’ai noté sur ma feuille. Jeanne d’Arc, Madame Curies, Mère Thérèse, …
Je pourrais encore en citer bien d’autres. Parmi elles, il y en aurait que vous connaissez et d’autres pas. Je sais que pour vous ce serait pareil. Il y aurait peut-être le nom de votre mère, que personne ici ne connaît ou le nom de certaines de vos sœurs.
Abraham Lincoln avait l’habitude de dire, « nul n’est un homme pauvre, s’il a une mère pieuse ! » Il liait comme bien d’autres, une grande partie de son succès à l’œuvre de sa mère.
Comme lui, des héros militaires, des hommes politiques, des évangélistes, des athlètes, des génies littéraires ou musicaux ont souvent attribué l’épanouissement de leurs talents à des mères ou des épouses extraordinaires.
A travers l’histoire de l’humanité, nous trouvons toute une succession de femmes pleines de courage, de vertus et de sensibilité.
La bible parle de certaines d’entres elles. Hier, j’ai également marqué le nom de grandes dames de la bible sur mon papier.
Il y a eu Jochebed, la mère de Moise, qui cacha son enfant jusqu’à ce qu’il fut sevré. Il y a eu Hannah, la mère dévouée de Samuel. Il y a eu Déborah qui fut juge en Israël et Abigaïl qui sauva son mari Nabal, en apaisant la colère de David. La bible nous parle aussi de Ruth qui prit soin de sa belle-mère malgré la disette. Puis le Nouveau Testament nous parle aussi d’Elizabeth, de Marie, d’Eunice et de Lois, de Priscille, de Lydie et encore de Phoebé. Toutes contribuèrent d’une façon ou d’une autre à changer un petit peu le monde qui aujourd’hui est le notre.
Au nombre de ces dernières, il nous faut bien sûr ajouter le nom d’Esther, cette héroïne que nous sommes en train d’étudier.
Je vous invite aujourd’hui à reprendre vos bibles et à les ouvrir à ce livre.
Vous vous rappelez probablement que la dernière fois, nous avons terminé notre récit en voyant que Dieu préparait un futur grandiose pour cette fille.
Mais Esther vit à ce moment dans le quotidien le plus banal, loin de penser qu’elle fera un jour partie de la cour du roi.
Le roi quant à lui vient de revenir d’une guerre importante qu’il a perdue. Son moral est au plus bas. Il déprime, il est en manque d’affection et il se sent seul. Il réalise qu’il a fait une erreur en renvoyant sa reine Vasthi. Ses conseillers lui disent donc de se trouver les plus belles filles du pays et de prendre une nouvelle femme parmi elles.
Ce qu’ils suggèrent donc en d’autres termes, c’est d’organiser un concours de beauté.
L’historien de l’antiquité, Josèphe Flavius dit que 400 femmes furent présentées à cette compétition. La bible nous rapporte aussi qu’elles eurent toutes droit à une année de préparation dans le palais du roi. Elles étaient massées avec de l’huile, elles pouvaient prendre des bains aux aromates et elles recevaient toutes sortes de soins cosmétiques (ch2 :12)
A la fin de cette période, il fallait que chacune soit la plus élégante possible, la plus charmante, la plus jolie et la plus séduisante, érotiquement parlant. Pourquoi ? Parce que chacune venait passer une nuit avec le roi et c’est ainsi qu’il choisissait qui deviendrait sa reine.
Ce concours était en quelque sorte celui de miss Perse et de miss monde, tout en un, avec à la clé un prix plus attirant que n’importe lequel offert aujourd’hui. Celle qui gagnait n’obtenait pas un titre honorifique pour une année, mais devenait pour la vie la riche reine d’un empire immense.
Je parie qu’il y avait des femmes partout dans le pays qui rêvaient de participer à ce concours. Je parie qu’il y en avait partout qui venaient se présenter pour faire partie des élues.
Il y a toujours eu des femmes pleines de vanité et superficielles. Mais Esther n’était pas l’une d’elle.
Comment est-ce que je sais ça ? Parce qu’en Esther 2 : 8, le texte hébreu indique quelque chose que le texte français n’indique pas. Voici ce que nous lisons : « …Esther fut aussi emmenée au palais impérial… », mais en réalité il faudrait comprendre « fut prise par force, fut obligée contre son grés ». D’autres passages où ces mêmes mots sont utilisés dans l’Ancien Testament sont d’ailleurs traduits ainsi.
Apparemment Esther ne voulait pas quitter son oncle. Elle aimait et respectait Mardochée qui était sa seule famille.
Elle avait été élevée dans les valeurs du peuple juif. Normalement un juif n’avait pas le droit de marier un infidèle pour ne pas tomber dans l’idolâtrie et dans une vie de débauche.
C’est donc avec réticence qu’elle fut emmenée pour faire partie de ce concours de beauté.
Il faut bien comprendre ce contexte afin de pouvoir retirer la leçon majeure de notre texte aujourd’hui.
Esther ne voulait pas être aspirée dans cet événement mondain. Ca ne demande pas d’être un génie pour savoir qu’il y aurait des dizaines de femmes à l’esprit compétitif s’opposant dans ce jeu. Ce qu’elle essayerait de développer, ce n’est pas une belle personnalité.
Pouvez-vous vous imaginez le harem ? Un cortège de litières voilées. Sur presque chaque litière, il y avait une jeune femme, belle et attirante, espérant de tout son cœur se faire une place au soleil. J’imagine que les rivalités, les jalousies et les disputes devaient être fréquentes.
Si vous voulez avoir une idée de ce que ça pouvait être, il suffit de regarder l’émission Greg le millionnaire. Et puis multipliez par vingt le nombre de femmes se battant pour gagner et le nombre de disputes qu’il devait y avoir.
Imaginez combien ça devait être dur dans cet atmosphère de maintenir un équilibre spirituel.
Tout l’important dans le harem était mis sur quoi ? Sur le physique, sur la beauté du corps, sur l’apparence extérieure. Dans ce lieu la séduction était l’outil pour obtenir des faveurs. C’était un monde superficiel et plein de vanité.
Mais grâce à l’aide de Dieu, Esther émerge du lot. Le reste de l’histoire montre qu’elle réussit à conserver ses valeurs. Et grâce à cela, cette étoile va briller plus fort que toutes les autres. Elle va d’ailleurs conquérir le cœur du chef du Harem. Regardez au chapitre 2, verset 9 : « … »
En d’autres termes, elle devint la favorite et le chef des eunuques prit bien soin d’elle. Comme le dit le proverbe, « ce que Lola voulait, Lola l’obtenait. »
Et elle finit par conquérir le roi. Esther 2 : 17 « … »
Alors posons-nous la question, pourquoi ? Pourquoi Esther finit-elle par conquérir le cœur de tous. A cause de Dieu ? Oui, mais comment Dieu s’y prit-il ?
Il me semble qu’elle exhiba de la beauté de caractère. Elle manifesta des qualités internes que personne ne put ignorer. Elle plaça de l’importance sur le développement de sa personnalité.
Dans le texte, je vois d’ailleurs 6 qualités que Dieu développa en elle.
Nous vivons dans un monde où tenir sa langue en bride est devenu une vertu oubliée. Il suffit de lire les magazines sur les étagères du libraire ou de regarder les talk show à la TV pour le réaliser. Plus rien n’est secret et on parle sur tous et chacun sans honte. Et combien de vies ne sont pas ruinées ou en tout cas considérablement endommagée par un manque de restreinte dans les paroles d’un proche.
Et donc nous trouvons des conseils au sujet de la façon dont nous gérons notre bouche en Jacques 3, le prophète nous dit de chercher à contrôler nos paroles. Proverbes 18 :6-8 ajoute « … » les médisances sont comme des friandises, mais à la fin, regardez ce qu’est leur conséquence, aux versets 20-21 « … »
Esther contrôlait sa bouche. Et c’est quelque chose qui l’élevait au dessus de bien d’autres jeunes filles.
Je dis aujourd’hui qu’une femme qui sait garder les confidences, particulièrement celles de son mari, de sa famille et de ses amis est une perle.
Demoiselles, apprenez à développer cette qualité, car aux yeux de Dieu, c’est quelque chose qui marque votre dignité et votre valeur.
C’était probablement une façon de tester son cœur, de voir à quoi elle accordait de la valeur.
Esther choisit la bonne chose. Pourquoi ? Parce qu’elle écouta les conseils Au chapitre 2, verset 15 nous lisons « … »
L’image qui nous est donnée d’Esther est celle d’une jeune fille qui avait l’esprit ouvert. Elle était humble.
Hégué continuait probablement à la conseiller, parce qu’elle avait tendance à écouter.
Même quand elle devint reine, elle continua à accepter d’être conseillée. Sa position ne lui monta pas à la tête. Elle écoutait aussi les conseils de son père, alors qu’elle était adulte.
Laissez-moi vous dire, de nos jours des femmes ont pu devenir des enseignantes exceptionnelles.
Certaines ici ont peut-être ce don de captiver des audiences et d’enseigner des choses pertinentes, de façon extraordinaire.
D’autres se sont distinguées dans le service public en tenant des rôles difficiles, mais en les accomplissant brillamment. Peut-être aujourd’hui certaines parmi nous ont ce don qui leur permettra un jour de rentrer dans les cercles très fermés de la politique et d’appeler par leur prénom de très grands hommes.
Si cela arrive, ne perdez jamais votre esprit malléable et ouvert aux conseils d’autrui.
Parce que lorsqu’on comme à se prendre pour une autorité infaillible dans une matière de prédilection, on va droit vers la chute. Que Dieu nous aide donc toujours à réaliser le peu que nous savons vraiment au vu de tout ce qu’il nous reste à apprendre.
Comme quelqu’un l’a dit : « Etre éduqué, c’est être conscient de tout ce qu’on ignore vraiment ».
Il en va de même avec la sagesse. Il est donc nécessaire de rester ouvert à l’enseignement d’autrui, d’être humble, d’être prêt à toujours apprendre, que ce soit par l’enseignement de nos amis ou de nos enfants ou même de nos ennemis.
Qu’il est beau de voir un cœur malléable et un esprit ouvert parmi ceux qui occupent des positions élevées.
De toutes les qualités, pour ceux qui veulent entrer dans une école de prédicateur, je pense que c’est une des plus importantes.
Lorsqu’elle arrive au pouvoir, Esther n’oublie pas son oncle. S’il parvient à une position dans le palais, c’est probablement à cause d’elle.
De nos jours, beaucoup une fois qu’ils obtiennent ce qu’ils veulent, oublient ceux qui les ont aidé à parvenir là où ils sont. Ils utilisent les autres comme des pions sur un échéquier et puis ils jettent quand ils n’en n’ont plus besoin.
Je n’ai plus beaucoup de temps pour montrer tout cela, mais elle n’était pas une jolie fille avec rien dans la tête. Si vous vous souvenez du plan qu’elle mis en action pour réduire à néant les projets de Haman, sous savez qu’Esther avait une bonne tête.
N’oubliez pas qu’elle fut amenée contre son gré au harem du roi. Là, elle aurait pu faire preuve de mauvaise volonté et montrer de l’amertume envers les sujets du roi.
Mais le texte nous dit au chapitre 2 :15c qu’elle gagnait la faveur de tous.
Laissez moi vous dire aujourd’hui, on ne gagne pas la faveur des gens avec un esprit amer et plein de venin. On la gagne par sa bonté, quand on fait contre fortune bon cœur, quand on manifeste une attitude positive.
Alors pourquoi Esther pouvait-elle accepter gracieusement ses circonstances ? La seule réponse qui surgit du texte, c’est parce qu’elle avait la foi. La foi qui lui avait été enseignée par son oncle, que Dieu était à l’œuvre derrière tous les événements (Esther 4 :15-16).
Sa foi était probablement la plus grande de toutes ses qualités. Elle était probablement ce qui l’aida à développer tous ses autres beaux traits de caractère.
Il faut apprendre à nos filles ce qui est vraiment important dans ce monde où l’importance est placée dans la beauté physique, dans l’apparence extérieure.
Le passage que j’aime le plus, à ce sujet est Proverbes 31 : 10-12 « … »
Peut-être vous vous dites aujourd’hui, « comment pourrais-je parvenir à être comme Esther ? C’est presque de l’utopie ! »
Voici deux conseils, d’abord demande de l’aide à Dieu. Demande lui de cultiver un caractère comme celui d’Esther en toi. Demande lui de ne pas être comblée par le superficiel et de créer en toi un désir plus profond pour les choses spirituelles.
Demande lui de l’aide pour te fixer des buts dans ta vie qui ne sont pas irréels. Ecris les dans un livre et médite ce que tu veux de temps à autre. Compare avec ce que le Père dit dans sa Parole.
Demande à Dieu de faire de toi quelqu’un d’authentique, qui place de l’importance sur ce qui se passe au fond du cœur plutôt que sur l’apparence externe et temporaire.
Puis deuxièmement fais lui confiance. Il contrôle les circonstances autour de toi. Il dirige même les circonstances que peut-être tu utilises comme une excuse pour ne pas être la femme qu’il voudrait que tu sois.
Lorsque tu désires faire ce qui est juste, n’attends donc pas que les circonstances soient parfaites. Tu sais de toute façon qu’elles ne le seront jamais.
Rappelle-toi qu’Esther, au plus fort de la compétition, alors qu’elle était entourée par des femmes superficielles et calculatrices, réussit à faire ce qui était juste. Dieu lui en donna la force parce qu’elle ne s’excusa pas par ses circonstances.
Et à la fin, Dieu modela en elle, le charme, la beauté, la dignité et l’élégance d’un esprit unique, même par son expérience dans ce harem. Et l’esprit d’Esther finit par attirer l’attention de tous autour d’elle.
Alors aujourd’hui, mesdames, je dis demandez et faites confiance.
Et en terminant, je voudrais prendre quelques instants pour m’adresser aux hommes dans cette salle.
Mes frères, Dieu vous a-t-il donné une femme qui veut être comme Esther aujourd’hui, une femme belle de caractère et vertueuse ? Si oui, alors l’encouragez-vous dans la poursuite de ces qualités ?
Pour y répondre honnêtement, considérez ces 3 questions :
Elle en vaut la peine. Et elle a besoin que vous la choyez comme une personne de caractère.