Nous sommes le sel de la terre
(Matthieu 5:13-16) Série: sermon sur la montagne

Introduction:

Je voudrais, pendant que les enfants se rendent à leur classe, que chacun de vous prenne un Bretzel lorsque ______ passera près de vous. Je vous expliquerai pourquoi dans quelques instants.

Cet après-midi, je voudrais que vous imaginiez que vous êtes dans votre jardin, en train de préparer un barbecue. Vous avez mis des steaks « Château Brian » sur le feu, des pommes de terre et des légumes.

Certains de vos amis sont là car vous les avez invités et moi aussi, car j’aime les steaks et vous voulez que je parle de Jésus pendant quelques minutes après le repas.

Le temps que tout soit cuit, il fait maintenant nuit. Alors vous allumez la lumière dans votre living et vous invitez tout le monde à s’asseoir. Vous servez un énorme steak sur chacune des assiettes, deux patates pétées et des légumes. Vous vous asseyez, vous vous apprêtez tous à manger et à ce moment quelqu’un demande : « Pourrais-je avoir le sel ? »

Mais voila, il n’y a pas de sel. C’est un repas sans sel que vous venez d’organiser. D’ailleurs, vous n’avez pas cuit les patates avec du sel, le mais avec du sel et la viande avec du sel.

Vos invités ne s’y attendaient pas. Maintenant leur intérêt pour la nourriture vient de sérieusement diminuer. Mais bon, ils ont faim ! Alors un d’entre eux se lance et il prend sa première bouchée insipide de légumes. Un autre suit et il commence à mâcher un morceau de viande qui manque de goût. Personne n’essaye vraiment les pommes de terre !

Comme si ce n’était pas suffisant, il y a alors une panne d’électricité. Il fait à présent un noir d’encre. Personne ne peut voir son assiette, la table ou sa nourriture. Mais bon, puisque toute la nourriture n’a pas grand goût, ils n’y perdent pas grand chose.

Vous pouvez vous imaginer une telle situation. Comment vos voisins repartiraient-ils à la fin de la soirée ?

Ceci m’amène à présent à la raison pour laquelle je vous ai passé ce Bretzel. Regardez les bien, comment les vend t’on ? Avec des grains de sel.

Je vous ai passé ces Bretzel aujourd’hui, pour illustrer une leçon que Jésus enseigne dans le sermon sur la montagne. Regardez avec moi, si vous le voulez bien en Matthieu 5 :13-14 « … »

Vous pouvez manger votre Bretzel à présent, mais attention ! Si vous le faites, vous risquez d’avoir soif, pourquoi ? Parce que le sel donne soif. Vous préférerez donc peut-être le garder pour après ?

Le fait que le sel donne soif est juste une des choses que nous pouvons dire à son sujet. Il améliore aussi le goût. D’ailleurs dans un traité, on trouve 85 propriétés qui serait attribuées au sel. Les gens de l’époque savaient beaucoup de ces choses. Vous remarquerez que dans ce sermon, Jésus n’a pas donné l’interprétation de cette parabole, comme avec l’histoire du semeur au chapitre 13. Il savait que ceux à qui il parlait, comprendrait de suite son illustration, sur base de ce que le sel représentait dans leur vie.

Alors aujourd’hui, permettez moi de vous montrez ce qu’ils comprirent. Cinq choses vinrent probablement à leur esprit, donc je présenterai 5 points cet après-midi.

I. Le sel est important pour soutenir la vie

Tout d’abord que le peuple de Dieu avait un rôle essentiel, que Dieu avait absolument besoin d’eux pour amener la vie aux autres.

Savez-vous que le sel est un constituant naturel de tout fluide animal ou humain et donc qu’il est absolument nécessaire à la vie ?

Lorsque je vivais près du Canada, les gens renversaient souvent des animaux sur les routes pendant l’hiver. Souvent, ils se retrouvaient avec des élans dans le pare-brise. Savez-vous pourquoi ? Parce qu’en hivers les animaux ont difficile de trouver du sel pour survivre et ils sont donc forcés à descendre là où ils peuvent facilement s’en procurer, c'est-à-dire sur les routes que les humains salent pour faire fondre la neige et le verglas.

Aujourd’hui, nous ne réalisons plus l’importance du sel. Nous pouvons en acheter au kilo dans toutes les grandes surfaces. Quand, nous cuisinons, nous pouvons ouvrir nos armoires et en verser à volonté dans nos plats. Mais à l’époque, le sel n’était pas si facile à se procurer.

Tacite rapporte dans ses écrits que les tribus germaines se livraient furieusement bataille pour obtenir les droits sur une mine de sel. À certains endroits, ils échangeaient même leurs femmes et leurs enfants pour le sel.

Les soldats romains étaient souvent payés avec le sel. D’ailleurs, savez-vous d’où vient le terme « salaire » en français ? Du latin « salarium », c'est-à-dire de cette pratique qu’avaient souvent les dirigeants de payer leurs soldats avec le sel.

Aujourd’hui, il nous faut donc réaliser que nous sommes d’une valeur infinie aux yeux de Dieu.

Lorsque Jésus ce tournait vers ses disciples et vers ceux qui le suivaient, vers tout se monde, probablement sans grande éducation ou grand moyens financiers et qu’il leur disait : « vous êtes le sel de la terre ! » Quel grand compliment, il leur faisait ! Quelle grande valeur, il attachait à chacun d’entre eux.

Laissez moi vous demandez, vous interrogez-vous parfois sur votre valeur dans ce monde ? Te demandes-tu aujourd’hui si ton existence importe vraiment pour quelqu’un ?

Regardes-tu parfois autour de toi, en te disant que tu n’es pas le tiers de ceux qui t’entourent ?

Si oui, aujourd’hui écoute Christ : « Tu es le sel de la terre ! » « Ta valeur est énorme ! » « Ta présence est absolument nécessaire à ceux qui t’entourent pour amener la vie, la vraie vie ! »

C’est la première chose à retirer.

II. Le sel a un effet préservateur.

Mais à cette époque le sel jouait un autre rôle important. Il jouait le rôle de préservateur.

N’oubliez pas, ils n’avaient pas de réfrigérateur, alors comment faisaient-ils pour conserver la viande ? On la frottait avec du sel, puis on la stockait. Pourquoi ? Parce que le sel ralentissait, arrêtait en grande partie la décomposition.

D’ailleurs les mères frottaient aussi du sel sur les bébés, juste après leurs naissances pour les préserver des infections. (Voir Ez. 16 :4)

Lorsque Jésus regardait le peuple de Dieu devant lui et lui disait : « Vous êtes le sel ! », il indiquait donc que ses disciples avaient la responsabilité de ralentir, d’arrêter en partie la décomposition du monde.

N’avons-nous pas besoin d’arrêter la décadence de nos sociétés ?

Regardez comment la musique évolue depuis les 50 dernières années. Regardez la différence dans les lyriques qu’on entend aujourd’hui parfois sur MTV et celles qu’on entendait au départ. Regardez comment les chanteurs bougent leurs corps et s’habillent aujourd’hui et comparez à ce qui en était il y a 50 ans.

Regardez l’évolution des programmes TV. La première insulte qui parut dans un film fut dans le long métrage « Au temps où on emporte le vent ». Mais de nos jours, on entend des choses bien pires dans certains dessins animés. Tout le monde était choqué quand pour la première fois, on vit un couple dans un lit commun, alors qu’il était marié et habillé. Mais aujourd’hui, que voit-on dans les films ? Pourquoi cet évolution ?

Une chose est sûre, la société et nos mœurs ne s’améliorent pas. Paul prédisait cela en 2 Timothée 3 :1-4. Lorsque Jésus prêchait en Matthieu 5, il le savait aussi.

Mais il regarde ses disciples et dit : « vous êtes ceux qui peuvent faire une différence ! » « Par vos mots, par vos actions, vous pouvez avoir un effet moral antiseptique. »

Peut-être aujourd’hui, je ne peux pas changer toute la France, mais qu’est-ce qu’un peu de sel peut faire au sein de mon foyer, pour préserver la pureté de mes enfants, de ma famille ?

Qu’est-ce qu’un peu de sel peut faire à mon travail, pour préserver de la méchanceté et de la malhonnêteté ou à mon école pour aider le mal à ne pas prévaloir dans ma classe ?

Ephésiens 5 :10-11 dit : « … »

Ceci m’amène à mon troisième point. Comme le sel nous devons non seulement avoir un effet préservateur, mais aussi

III. Nous devons donner soif.

Soif de quoi ? Soif de connaître Dieu et d’être différent.

En nous regardant, ils devraient voir qu’être un chrétien est une chose désirable. Nous devons rendre Christ attirant et désirable.

En Tite 2 :9-10 Paul dit comment il faut qu’un serviteur chrétien agisse. Regardez : « … » J’aime comment la version semeur rend la dernière partie, elle traduit mieux. Elle dit : « Ainsi ils rendront attrayant l’enseignement de Dieu notre Sauveur. »

Le terme grec pour « attrayant » décrivait dans d’autres contextes l’arrangement particulier qu’on donnait à des bijoux pour exposer et mettre en valeur toute leur beauté.

L’idée de ces versets est donc que nous devons vivre avec un comportement exemplaire, qui met en valeur la foi, d’une façon plus que désirable pour ceux qui sont autour de nous.

Quand des chrétiens sont introduits dans de nouveaux milieux sociaux, au travail, à l’école ou dans des clubs sportifs, ils doivent montrer cette différence que Jésus peut faire dans une vie.

Quand les autres nous regardent, ils devraient éventuellement se dire : « Je ne sais pas ce qu’il a exactement pour agir ainsi, mais je le voudrais aussi… »

Alors frères et sœurs, créons cette envie dans les autres. Soyons comme un zèbre parmi un troupeau de cheval. Soyons comme un Bretzel et donnons leur la soif d’aller se désaltérer en Christ.

IV. Et puis je dirais, assaisonnons la vie de ceux qui nous entourent

Comme le sel assaisonne ce Bretzel et le rend agréable à mon palais, rendons les choses meilleures autour de nous.

La nature du sel, c’est de changer le goût des choses. Et il en suffit de peu pour se faire. Ainsi il suffit d’une pincée pour rendre un grand plat de haricots verts plus digestif.

De la même manière, il suffit d’un peu de sel pour rendre une communauté, un quartier meilleur, une famille meilleure.

Aujourd’hui, je ne parle pas de faire de grandes choses, pour améliorer la vie des autres. Ca peut être tout aussi simples que de bien utiliser notre langue. Peut-être est-ce pour cela que Paul dira en Colossiens 4 : 6 « … »

En Nombres 18 :15, nous voyons aussi que le sel représente l’amitié inaltérable. Les Arabes utilisent d’ailleurs une expression qui fait référence à cela. Ils disent quand ils parlent de leurs amis : « Il y a du sel entre nous ! » Assaisonner la vie de quelqu’un peut-être aussi simple que de devenir son ami, tel que Jésus le serait et de rester là en lui témoignant l’amour de Dieu quand tout les autres le quittent.

Mais remarquez que toutes ces choses que je vous dis aujourd’hui, l’assaisonnement, la préservation, la soif ne se passeront jamais si deux conditions ne sont pas remplies. Lesquelles ?

V. le sel qui ne remplit plus sa fonction

  1. Si le sel n’est pas mis en contact avec ce qu’il est supposé assaisonner. Comme l’a dit un prédicateur : « A quoi sert le sel, s’il ne quitte jamais la salière ? Il devient juste un autre objet décoratif sur la table de son propriétaire » Nous nions notre fonction de sel, si nous commettons l’erreur de ne plus nous associer avec ceux qui sont perdus. Nous nions notre fonction de sel, si nous ne sommes plus au contact des vies qui se décomposent autour de nous. Si nous ne sommes plus là pour amener la vie, alors qui le fera ?
  2. Et enfin l’assaisonnement, la préservation, la soif et la vie ne viendront jamais si le sel connaît la corruption et que sa nature s’en voit changée. C’est ce que Jésus disait au verset 13 du chapitre 5 de Matthieu : « si le sel perd sa saveur… »

Peut-être vous vous demandez aujourd’hui comment le sel pourrait perdre de sa saveur. Mais n’oubliez pas que notre sel aujourd’hui est purifié. Nous avons des méthodes pour l’extraire de façon très pur, ce qui n’était pas le cas à l’époque.

Les gens de la Palestine récoltaient leur sel près de la mer morte, et souvent ce dernier était mélangé avec d’autres minéraux et des impuretés. Quand il pleuvait, si le sel n’était pas à l’abri, le chlorite de Sodium se dissolvait presque entièrement, disparaissait et ça laissait presque seulement les autres métaux et impuretés qui n’avaient pas de goût. Ca ressemblait toujours à des cristaux de sel, mais ça n’avait plus les mêmes propriétés.

De la même façon, lorsqu’un chrétien se laisse imprégner par les valeurs du monde, s’il perd son comportement qui le différencie, et sa relation privilégiée avec Christ, alors il perd toute influence bénéfique potentielle qu’il pourrait avoir.

Même plus, il devient un danger et un mauvais témoignage pour le royaume de Christ. Il a alors un potentiel destructif énorme.

Savez-vous ce que Mahatma Ghandi a dit, quand un missionnaire lui a un jour demandé quel était le plus grand obstacle pour le christianisme en Inde ? Il a répondu « Les chrétiens ! »

La réponse de Ghandi, illustre ce que Jésus dit en Matthieu 5 :14. Pourquoi ? Parce que lorsque Jésus dit que tout ce à quoi le sel est bon s’il perd sa valeur, c’est d’être jeté aux pieds, il se référait à ce que tous les juifs savaient, à savoir que les cristaux de sel dans cette condition devenaient dangereux. Ils pouvaient détruire les plantes et la végétation, si déversés au mauvais endroit, à cause de leur composition chimique. Comme le chrétien qui perd son engagement envers Christ et qui finit par devenir un motif de découragement pour les autres croyants ou non croyants. On ne pouvait donc que jeter dans les rues ou les sentiers, où on voulait que rien ne pousse, ces dangereux cristaux. Ce sel n’était plus bon qu’à être ignoré.

En conclusion :

Sachons donc que nous pouvons perdre notre utilité. Mais aujourd’hui, que nos cœurs puissent se décider à ne jamais en arriver là.

Et que toujours nous puissions nous rappeler ces paroles de Jésus.

Frères et sœurs, nous et nous seuls (selon le grec dans les mots de Jésus) sommes le sel de la terre. À cause de cela nous avons une immense valeur. C’est intrinsèque.

Pour être le sel, nous n’avons pas besoin d’être spectaculaire,
Pour être le sel, nous n’avons pas besoin d’être sensationnel
Pour être le sel, nous n’avons pas besoin d’être un succès.

Pour être le sel, il faut juste être un disciple du Christ et affecter notre petit coin de terre.