Matthieu 7: 24-28

Construire sa maison sur le roc

Introduction :

Si vous avez une bible, je vous invite à la sortir et à l’ouvrir en Matthieu 7.

Nous arrivons aujourd’hui à la fin de notre étude du sermon sur la montagne et nous nous concentrons sur les versets 24 à 29. Le titre de mon sermon est : « maçon ou bricoleur ? », lisons ensemble : « … ».

Selon ce passage, il y a deux types de constructeurs dans la vie : les vrais maçons et puis les bricoleurs. Tous deux ont le même désir. Ils veulent construire quelque chose.

L’homme est par nature un constructeur. Dès la naissance nous commençons à bâtir des choses. C’est dans le sang. On commence avec des maisons en bloc, puis avec des modèles réduits en Légos, des petits avions en bois et des cabanes. Même les filles construisent. Elles font juste des choses un peu différentes. En général, c’est avec des coquillages ou des perles ou du tissu qu’elles travaillent.

Et cette réflexion nous amène à une leçon que Jésus veut nous enseigner dans ce texte. Tous aujourd’hui, nous sommes en train de construire une maison. La vie que nous nous faisons dans ce monde peut être comparée à un édifice qu’on essaye de bâtir. D’un coté, il y a des murs qu’on essaye de monter pour créer une chambre pour notre vie amoureuse, d’un autre il y a les murs qu’on essaye de bâtir pour notre vie de famille, encore d’un autre coté, il y a les murs pour établir notre vie professionnelle, pour abriter notre vie sociale, pour assurer notre vie financière et ainsi de suite. Notre vie peut donc être comparée à une maison. Chaque jour qui passe, nous ajoutons une nouvelle brique à l’édifice.

Mais le problème, c’est que beaucoup ne prennent pas le temps de considérer qu’ils sont en train de bâtir quelque chose qui doit durer. Ils sont comme cet homme qui bâtit sa maison sur le sable et qui est pressé de trouver un confort immédiat. Ils ne considèrent pas les implications à long termes de leurs choix immédiat. Alors ils font les choses à moitié, comme des bricoleurs, sans vision.

I. Avons-nous une vision à long terme ?

Ceci me rappelle une histoire que j’ai entendue, il y a quelques temps. Elle rapporte les aventures d’un américain qui est parti visiter Londres. Il est arrivé dans la ville au moment où il y avait un énorme chantier de construction. Intrigué par les travaux, il s’est arrêté pour demander aux ouvriers ce qu’ils faisaient. Le premier homme qu’il parvint à arrêter lui dit ceci : « Je pose des briques pour faire un mur. »
Puis avant même que l’américain ne puisse lui poser une autre question, il partir aller fumer une pipe.
Le second ouvrier quand il fut interrogé répondit ceci : « Je gagne mon pain en rapportant chaque jour 10 pounds à la maison. »
Puis, il alla rigoler avec ses amis.
Le troisième ouvrier, qu’il trouva était dur à l’œuvre pour mesurer, couper et poser des poutres. Mais une fois interrogé, il répondit : « J’aide Sir Christopher à bâtir une cathédrale ! Ce sera une église magnifique ! »

Vous voyez la différence entre ces trois hommes, c’est que les deux premiers avaient une vision à court terme. Le troisième voyait les choses à long terme.

Les deux premiers prenaient leur travail à la légère, mais le troisième avait une vision. Il avait clairement en tête le résultat escompté.

Alors à votre avis qui était le meilleur constructeur des trois ouvriers ? Qui faisait le meilleur travail, celui qui était présent pour gagner de l’argent, celui qui voyait juste son mur ou celui qui avait le désir de voir une belle cathédrale ?

Je vous dis aujourd’hui que celui qui a une vision, qui se fixe un certain résultat minimum produit toujours quelque chose de supérieure.

Ceci pour dire que celui ou celle qui ne vit que pour le moment présent, qui ne cherche que le confort immédiat n’obtiendra pas une vie de qualité au final. Alors je vous pose la question, quelles seront les conséquences de vos choix aujourd’hui demain, dans 10 ans, dans 15 ans ou dans 20 ans ?

Selon Jésus nous bâtissons tous une maison. Mais avons-nous tous une vision finale ? C’est la première question qu’il faut se poser aujourd’hui.

II. Quels types de matériaux utilisons-nous ?

La seconde, c’est quel type de matériaux utilisons-nous pour la fondation ? Toutes les maisons ont l’air pareil de l’extérieur. Elles ont toutes un toit, quatre murs, des fenêtres mais il y a des différences fondamentales dans les éléments qu’on ne voit pas du dehors. Et tout vrai mâcon qui s’y connaît, vous dira de considérer prudemment ces différences. Car une fois qu’on prend des raccourcis, on se retrouve coincé avec de mauvais choix pour des années. On échappe difficilement à sa vie.

Une jeune fille rencontre le mauvais garçon, pressée d’être moins seule et de fonder un foyer, elle se met en ménage après quelques semaines ou quelques mois et puis elle tombe enceinte. Son petit ami, commence à boire, à la maltraiter mais elle est coincée car elle n’a pas les moyens financiers de faire grand-chose, ni même de le quitter. Elle n’aura jamais un père qui peut élever dans la foi et les valeurs son enfant.

Un jeune homme fait de mauvais choix dans la gestion de ses finances. Il dépense de l’argent qu’il n’a pas pour des jouets électroniques, pour une nouvelle maison, pour des vacances extravagantes, pour une voiture hors prix. Des années plus tard, il est hanté par les retombées négatives et constantes de ces choix. Les notaires n’arrêtent pas d’appeler son travail pour collecter ses dus.

Un homme marié se lie d’amitié avec de mauvaises personnes. Il sort en boite un weekend et en leur compagnie, il rencontre une jolie femme qui lui fait tourner l’œil. Le matin suivant, il se réveille à coté de l’inconnue et son cœur est emballé. Il ne sait pas encore que pour des années à venir, il devra se battre contre l’hépatite et pour avoir l’opportunité de passer quelques weekends avec ses enfants qui l’auront quitté avec son épouse.

Celui qui utilise des mauvais éléments pour construire sa vie risque de se retrouver coincé de façon permanente dans une maison où il fait mauvais vivre.

Alors, pour avoir une maison solide, il faut d’abord bâtir sur une fondation solide. Il faut bâtir sur le roc et non sur le sable ou l’argile. Ésaïe 28 : 16 dit : « … »

Et je vous demande aujourd’hui, qu’est ce que le roc ? Qu’est-ce que cette pierre sur laquelle nous devons bâtir ? Ésaïe 44 :8 dit : « … » 1 Samuel 2 :2 ajoute : « … »

Nous devons construire notre maison sur la bonne fondation. Il faut faire ce qu’il faut pour qu’il en soit ainsi, même si ce n’est pas toujours facile. Construire avec Dieu est parfois contraignant, n’ayons pas peur de le dire aujourd’hui. Jésus l’admet lui-même. Regardez en Luc 6 :47-48, c’est presque la même histoire mais il y a un détail qu’on ne trouve pas en Matthieu 7. Lisons ensemble : « … »

Bâtir sur la bonne fondation demande du travail. Il faut creuser pour construire quelque chose de plus profond.

Bien sur, on peut construire sans poser une vraie fondation. C’est plus facile, ça demande moins d’énergie, on peut se concentrer d’avantage sur les apparences externes. Mais quelle est à la fin l’avantage d’avoir choisi cette méthode ? Au premier tremblement de terre (cad. période de perte), à la première sécheresse (cad. période de carence…où les besoins seront insatisfaits) ou à la première inondation (cad. période de déprime et de larmes), une telle maison s’écroulera.

Vous rappelez-vous de l’ouragan André qui il y a 10 ans frappa la Floride et détruisit des centaines de maisons ? C’était un ouragan immense, d’une force inouïe. Il fit des dégâts incalculables. En quelques heures, les gens perdirent tout, sauf les vêtements sur leur dos.
Une équipe de journalistes partit filmer les familles en train de pleurer sur les ruines de leurs habitations et cherchant quelques objets précieux qu’ils avaient perdu.
Par hasard, ils tombèrent sur une habitation qui avait miraculeusement survécu dans un quartier. C’était la seule. Tout autour était en morceaux.
Intrigués, ils décidèrent de s’arrêter pour recueillir les impressions du chanceux qui habitait là.
Voici ce que cet homme leur répondit, je ne l’ai jamais oublié : « J’ai construit cette maison de mes propres mains. A première vue, elle n’était pas aussi jolie que les autres. Mais je n’avais pas investi de ce coté là. Plutôt je me suis concentré sur la solidité des matériaux de construction. Avant de la bâtir, j’ai fait des recherches et j’ai découvert certaines recommandations de spécialistes de la construction, travaillant pour des compagnies d’assurances maisons. J’ai suivi leurs instructions. Quand je lisais qu’ils conseillaient d’utiliser des poutres d’une certaine taille, j’utilisai ces poutres. Quand ils disaient de creuser à une certaine profondeur pour verser du béton, je creusais à cette profondeur, pas un centimètre de moins. Quand ils disaient d’utiliser certains matériaux, j’utilisais exactement ces matériaux. Ça a mis du temps. Ça a pris de l’énergie. Je n’avais pas l’argent pour tout cela et une piscine, ou un beau jardin avec des arbres exotiques comme mes voisins. Mais aujourd’hui, je suis content d’avoir fait ainsi. Ma maison est toujours là et elle a subsisté comme ils l’avaient promis. Les autres n’ont pas dû faire ainsi. »

Ceci illustre parfaitement ce dont Jésus parle aujourd’hui. Et je vous encourage en ce jour, à faire ce qu’il faut, à payer le prix qu’il faut payer pour construire votre maison sur le roc et utiliser les matériaux corrects. Oui votre maison paraitra différente que celles de vos voisins. Peut-être vous ne marierez pas la fille la plus jolie, peut-être vous n’aurez pas l’air extérieur de vous amuser autant, peut-être vous aurez l’impression d’être bizarre en suivant des normes différentes, mais votre maison subsistera si vous faites ce qui est juste.

De plus, en choisissant la bonne fondation et les bons matériaux, votre maison vous protégera du jour du jugement final. Regardez ce que Paul dit en 1 Corinthiens 3 :10-13 « … »

« Alors comment construire avec les bons matériaux et sur la bonne fondation ? », vous me dites aujourd’hui. Matthieu 7 :24 donne la réponse. Il y a deux choses à faire : Il faut commencer par écouter la parole de Dieu et puis la mettre en pratique.

Écouter la parole car Sa voix est la voix de la raison, écouter la parole, car Sa voix est la voix de la sagesse. Donc les hommes intelligents l’écoutent. D’ailleurs, c’est comme ça qu’ils deviennent encore plus intelligents. Proverbes 3 : 5-6 « … » et 21à 26 « … »

Entendez-moi bien aujourd’hui, ce qui rend sage, ce n’est pas autant l’expérience que l’écoute de la bible.

Cicéron le disait ainsi : « Les hommes sages sont instruits par la Parole, les hommes de moindre intelligence sont instruits par leurs expériences, les ignorants sont instruits uniquement par le plus nécessaire et les mufles par les rigueurs de la nature. »

Qu’est-ce qui vous instruit aujourd’hui, la Parole de Dieu, les mauvaises expériences, la nécessité ou les rigueurs de la nature ?

Un homme sage est quelqu’un qui écoute les instructions de Dieu et qui les méditent. Alors réfléchissons-nous à ses conseils ?

Comme l’a dit l’auteur Drumond : « celui qui n’accepte pas de raisonner est un esprit borné, celui qui incapable de raisonner est comme le fou, celui qui n’ose pas raisonner est un esclave ».

Osez-vous raisonner sur la parole aujourd’hui ou alors êtes-vous parmi les esclaves, les bornés ou les idiots ?

Un homme sage écoute, raisonne, puis il met en pratique, car il réalise que Dieu sait des choses que nous ne comprendrons jamais. Job le dit ainsi, en Job 37 :16 « … ».

Il met en pratique, car il réalise que Jésus a paru avec les tentations en tous points semblables aux nôtres et pourtant il a vaincu le malin. Il met en pratique car il réalise que Jésus est un ami, un chemin vers la vie, alors que sa propre chair est un mauvais guide, voir Jérémie 10 : 23 « … »

Un homme sage applique la Parole de Dieu et alors quand la tempête vient, il peut trouver refuge dans sa maison. Ce qui m’amène à mon dernier point.

III. Les tempêtes viendront à coup sûr.

Tôt ou tard, les vents s’abattront sur votre maison. Remarquez qu’en Matthieu 7, dans l’histoire de Jésus, même l’homme qui a bâtit sa maison sur la Parole de Dieu fait face au déchainement de la nature.

Il y a la pluie qui tombe, ceci représente probablement les épreuves que Dieu nous envoie.
Il y a les torrents qui montent de leur lit, ceci représente probablement les attaques du malin Et il y a les vents qui soufflent, ces derniers pourraient représenter les déchirures infligées par ceux qui nous entourent.

L’être humain fait face à de nombreuses épreuves. Comme l’a dit un prédicateur, il y a 3 types de personnes dans ce monde : Ceux qui viennent de sortir de la tempête, ceux qui sont au milieu de la tempête et enfin ceux qui s’apprêtent à rentrer dans la tempête.

Tous, chrétiens ou non font face aux problèmes un jour ou l’autre. Et lorsque viennent ces tempêtes, notre vie révèle si elle a des fondations ou pas. Notre couple manifeste s’il est encré en Christ pour survivre, nos amitiés, nos caractères… C’est là qu’on voit qui est un vrai maçon ou un bricoleur, qui est un homme sage ou un fou.

Ces tempêtes manifestent si vous êtes un chrétien du type dispril ou pas. Vous savez ce qu’est un dispril, n’est-ce pas ? C’est un médicament, une petite pilule qui lorsqu’on la laisse tomber dans un verre d’eau, fait quelques bulles puis finit par se dissoudre. Les chrétiens dispril sont les chrétiens superficiels qui se dissolvent quand viennent les problèmes parce qu’ils n’ont pas de racines, de fondations.

Mais pour celui qui a construit sa maison sur Jésus et sa parole, il y a une grande promesse dans notre texte aujourd’hui. Ne la ratez pas. Parce que Jésus dit : peu importe ce qui survient dans sa vie, ce chrétien résistera. Peu importe il sera plus que vainqueur.

Conclusion :

Savez-vous que le jour où Jésus prêcha ce sermon, il y avait 2 bâtisseurs différents parmi ses disciples : Pierre et Juda. Tous les deux étaient en train de construire une maison.

Si vous aviez regardez à leur édifice ce jour là, vous auriez probablement envié celui de Juda. De l’extérieur, il avait l’air meilleur maçon que Pierre. Il était plus raffiné. Pierre était plus simple, plus plat. Juda inspirait confiance, il tenait la bourse des disciples. Pierre était un pêcheur, un marin au visage creusé par la mer, il avait l’apparence dure. Quand Jésus dit aux 12 dans la chambre haute, l’un de vous me trahira, personne ne suspecta Juda. Les 11 se demandaient si c’était d’eux que Jésus parlait. Juda leur avait jeté de la poudre aux yeux. Après deux ans de vols et de mensonges, personne ne le soupçonnait. Il avait construit une maison avec une belle façade.

Mais Pierre avait bâtit une maison solide. Il croyait vraiment que Jésus était le fils de Dieu, il l’écoutait attentivement et tachait de suivre l’enseignement. Il mettait en place des fondations profondes. Il changeait un pas à la fois ses vieilles habitudes.

Puis vint le vent, la tempête souffla dans la vie de Pierre et dans la vie de Juda. La pluie tomba et la rivière monta. Et quand elle rentra enfin dans son lit, la maison de Juda était soufflée, emportée, il ne restait rien. Elle ne pouvait pas résister parce qu’elle n’avait pas de fondations et donc Juda n’avait aucun espoir. Il n’entrevoyait qu’une solution : le suicide.

Mais quand la tempête quitta Pierre, sa maison tenait toujours debout. Quelques tuiles manquaient, quelques fenêtres étaient cassées, mais sa maison était toujours là. Tous les flots de l’enfer n’avaient pas réussi à l’emporter. Pourquoi ? Parce que Pierre avait le secret, il possédait Jésus et il était à l’écoute. Et la promesse que Jésus avait fait en Matthieu 7 était sienne.

Alors aujourd’hui, sur quoi bâtissez-vous ? Christ est-il votre fondation ? Êtes-vous un vrai maçon ou un bricoleur ?