Introduction :
Nous reprenons aujourd’hui notre étude sur la géographie biblique en nous concentrant sur une autre ville qui se nomme Har-Méguiddo.
Dans la Palestine ancienne, il y avait 2 grandes voies pour voyager d’un grand empire à l’autre. Ces voies étaient importantes car les grands empires dépendaient l’un de l’autre.
Les Égyptiens, au sud, étaient de grands producteurs de sel et de blé. Ils en avaient en surplus. Le Nord-est quant à lui était connu pour sa soie, ses tissus, ses épices et ses produits exotiques. C’est là que vivaient les Assyriens ou les Babyloniens ou les Perses. Ces deux empires échangeaient donc leurs produits spécifiques et se livraient à un grand commerce. Ils avaient besoin l’un de l’autre pour connaître une vie confortable et épanouie.
Des caravanes de commerçants voyageaient donc régulièrement du Nord au Sud. Et comme je vous l’ai dit précédemment, une des 2 grandes voies qui reliaient ces empires passait par les plaines côtières d’Israël et s’appelait la via Maris.
Par contre, ce que je n’ai pas encore eu le temps de préciser, c’est que le relief était parfois valloneux. Il y avait de temps à autres de petits récits montagneux au travers de la route. Ces récits montagneux, constitués de collines séparaient les plaines côtières, un peu comme les pyrénnées séparent la plaine de la France et la plaine de l’Espagne.
Un de ces récits montagneux qui était celui situé juste avant la plaine de Jezréel. Il tenait une place assez importante pour les peuples de l’époque. Il y avait bien sûr moyen de le traverser, mais il fallait passer par le creux des collines. La via Maris suivait donc ce défilé.
Mais il faut savoir qu’il y avait sur les sommets, une ville qui gardait le passage en contre bas. Cette ville s’appelait Méguiddo. Celui qui détenait cette ville pouvait littéralement contrôler la via Maris et donc le commerce de l’époque. Or celui qui contrôlait le commerce d’alors contrôlait le monde.
Il y a une histoire dans la bible où Dieu apparaît un jour à un roi. Son nom est Salomon. Durant cette apparition, Dieu donne la possibilité à Salomon de demander ce qu’il veut. Parce que Salomon choisit de demander de la sagesse pour bien conduire le peuple plutôt que des requêtes égoïstes, Dieu le félicite et lui promet aussi de le rendre extrêmement riche.
Mais vous êtes vous déjà demandé comment Dieu s’y est pris ? Il a rendu Salomon riche en lui donnant d’abord la capacité de dominer la via Maris, en lui offrant le contrôle de la ville de Méguiddo. En 1 Rois 9 :15-17, nous lisons : « … » Salomon contrôlait le monde parce qu’il possédait Méguiddo.
Donc Méguiddo représentait la richesse.
Vous comprendrez dès lors, qu’il y a eu dans la vallée au pied de ces montagnes, selon l’histoire, plus de guerres recensées qu’à n’importe quel endroit au monde. D’énorme quantité de sang à couler dans ce lieu pour pouvoir posséder le contrôle du monde.
I. La plaine de Méguiddo, un symbole
Cet endroit a donc fini par devenir un symbole pour les juifs.
Savez-vous quel est le surnom de la plaine de Jezréel, au pied de la ville ? La plaine d’Harmaguédon. Pourquoi ce surnom ? Parce qu’en Hébreux « Har » veut dire Mont et « Maguedon » est une autre façon de dire « Méguiddo ». En d’autres termes la vallée de Jezréel était surnommée la vallée du mont de Méguiddo.
Ce nom Harmaguédon vous dit-il quelque chose ? Où entendons-nous parler de ce nom dans les Écritures ? En Apocalypse au chapitre 16 : 13-16 « … »
En utilisant le nom de cette vallée dans le livre de l’Apocalypse, Jésus indiquait l’enjeu du combat qui allait se dérouler trois siècles plus tard entre les forces du bien et du mal. L’enjeu serait majeur. Celui qui ressortirait vainqueur dominerait le monde.
La vallée est donc un rappel constant qu’il y a un combat qui existe en permanence entre les forces de Satan et les forces de Dieu. Ce combat vise à savoir qui dominera, non pas un morceau de terre, mais les cœurs, les âmes et la pensée des hommes.
La question qu’il faut se poser au vu de cela, est où nous trouvons-nous dans cette bataille ? De quel coté sommes-nous rangés ? Où est ma loyauté, mon allégeance ?
En regardant cette plaine et en lisant le livre de l’Apocalypse, il faut nous demander ce que représentent les Méguiddo modernes, pour dominer ce combat pour les âmes. Est-ce les cellules familiales, Hollywood, les écoles et les systèmes éducatifs ? Nous nous devons d’essayer de contrôler ces zones d’influence avec notre culture chrétienne. Nous ne sommes pas seulement appeler à contrôler les petites villes dans les plaines. Peut-être vous vous demander comment ca peut-être possible de contrôler les Méguiddo modernes ? Parfois on se voit tout petit et incapable de faire une différence. Mais ca peut-être aussi simple que de résoudre en soi-même de rentrer chez soi et vraiment s’engager dans notre vie de famille. C’est peut-être là que le combat peut commencer de façon signifiante.
Et puis n’oublions pas une chose. C’est qu’un général combat à notre tête sur un cheval blanc. Oh que j’aime le symbole de cette vallée ! Car non loin de là, au Nord de la plaine, juste derrière cette colline, il y a Nazareth. C’est dans cette ville que Jésus a grandi. Il n’avait que quelques pas à faire chaque jour, pour venir contempler cette vallée. De même, dans ce lieu utilisé en Apocalypse, nous ne trouvons donc pas seulement le symbole d’une grande guerre, mais aussi le symbole d’un roi qui veille et arrive pour nous donner la victoire. Quelle belle image, n’est-ce pas ? Ceci doit nous encourager, doit nous pousser à l’action.
II. Lorsque Méguiddo est contrôlée par le mal.
Et si ce point n’est pas convainquant, laissez-moi vous montrer ce qui se passe lorsque les Méguiddo sont contrôlées par les forces du mal.
Les archéologues ont découvert dans la ville un ancien haut lieu, dédié aux idoles que les gens adoraient, lorsqu’ils s’écartaient de la vraie religion.
Pourquoi s’écartaient-ils ? Il est difficile de dire exactement. Mais ce que nous savons c’est qu’après un certain temps dans le pays de Canaan, les israélites se retrouvaient face à des peuples ennemis, comme les Philistins, qui avaient l’air de bien prospérer.
Les Philistins possédaient souvent les bonnes terres fertiles. Ils cultivaient le blé, les olives, les figues et ils adoraient les dieux de la fertilité. Ces dieux étaient nommés Dagon ou Baal ou Moloch.
Peut-être dans un désir de connaître cette même abondance, les israélites ont-ils été attiré par les dieux étrangers. Après tout, d’après les histoires de leurs pères, Yahvé était le Dieu qui les avait conduit dans le désert, dans leur esprit c’était donc probablement plus un dieu des régions hostiles, le dieu des bergers et non pas le dieu des fermiers. Adorer l’Eternel dans un pays fertile n’était donc pas sensé et approprié pour eux. Il valait mieux faire comme les Philistins qui avaient l’air si bénis dans leur croyance.
Peu à peu les juifs s’écartèrent donc et malheureusement ces écarts furent encouragés par certains rois et certaines reines d’Israël. Parmi ceux qui eurent des effets vraiment néfastes, il eut Achab qui maria Jézabel. Nous lisons en 1 Rois 16 :29-33 que Jézabel venait de la Phénicie et que son père était un disciple de Baal. Nous savons aussi de par l’histoire, que les Phéniciens suivaient une forme d’adoration de Baal assez radicale. Apparemment Jézabel amena certaines de ces pratiques avec elle en Israël.
Pour bien comprendre, laissez-moi vous expliquer comment Baal était supposé fonctionner. En hivers, selon la mythologie, Baal s’en allait séjourner dans les profondeurs de la terre, dans les Abysses. Le sol perdait donc sa fertilité. Mais au printemps, pour que la terre retrouve son abondance et sa richesse, il fallait premièrement que Baal décide de quitter son monde souterrain et qu’il remonte à la surface. Pour l’encourager à quitter son hibernation, les gens pensaient donc qu’il fallait lui faire des offrandes. Le sang était particulièrement supposé être attirant pour lui.
Durant la plus grande partie de l’histoire, des animaux furent offerts pour réveiller Baal. Mais il y eut des périodes où les gens pensèrent que le sang d’animaux n’était pas adéquat. Ils se mirent alors à offrir des sacrifices d’êtres humains.
Ces pratiques se répandirent en Samarie, à Dan, à Béthel et même à Jérusalem.
Les sacrifices se passaient ainsi. Les juifs construisaient des hauts-lieus comme ceux que vous voyez sur ces images. C’était en général des plates formes faites de pierres, recouverte de gravillons ou de terre battue, qu’ils établissaient sur le point géographique le plus haut de la ville.
Au milieu des plates-formes, ils plaçaient une idole creuse dans laquelle ils pouvaient mettre des charbons et créer une fournaise. Le nom de cette idole dans la bible est Topheth ou Moloch. Et puis quand l’idole était chauffée à rouge, les mères s’approchaient et offraient leurs nourrissons aux prêtres. Les prêtes montaient les marches et s’avançaient vers la statue en suivant le rituel de leur adoration, puis posaient le bébé sur les mains brûlantes de la statue. Les bébés criaient alors qu’instantanément leur peau s’enflait et se décollaient, puis qu’ils roulaient à l’intérieur de la bouche béante et rugissante.
Regardez en Jérémie 32 :30-32, où nous trouvons un de ces passages où la bible parle de ces pratiques «… »
Dieu dit, il ne m’était point venu à l’esprit qu’ils commettraient de telles horreurs ! C’est en effet une horreur que ces gens commettaient. Parmi ceux qui livrèrent leur fils et leurs filles au feu, nous trouvons le roi Achaz (en 2 Rois 16 :3), le roi Manassé (en 2 Rois 21 : 6) et encore bien d’autres.
Il est dur de décrire ce qu’ils firent. Et pourquoi ? Parce qu’ils voulaient tellement les bénédictions de Baal, la fertilité pour leurs champs, de bonnes récoltes et l’abondance physique. Ils étaient prêts à sacrifier la vie de leurs enfants pour le succès financier et matériel.
Les archéologues ont retrouvé dans la ville de Carthage, qui faisait partie de la Phénicie, quelque chose d’intéressant. La Phénicie était cet endroit d’où Jézabel venait et où on pratiquait également le culte radical de Baal. Ils ont retrouvé un cimetière de plusieurs centaines de mètres carrés, contenant sur plusieurs niveaux des urnes. Ces urnes étaient toutes remplies de cendres d’enfants qui avaient été sacrifiés à Moloch. Imaginez-vous combien d’enfants sacrifiés cet endroit représente.
Peut-être aujourd’hui, vous êtes choqués par cette barbarie, tout comme je le suis. Et peut-être vous pensez, comment est-il possible d’en arriver là ? C’est une bonne question. La réponse se voit facilement, ils abandonnèrent Dieu pour poursuivre égoïstement leurs bien être matériel. Méguiddo fut dominé par le mal, parce que le bien, la culture de Dieu n’était pas assez présente.
Et aujourd’hui, je voudrais dire que nous ne sommes pas très loin de ce qu’ils faisaient. Nous sommes même presque identiques dans nos pratiques. Considérez pendant un instant l’avortement que nous pratiquons sur tous ces enfants qui ne sont pas encore nés. Comment pourrait-on dire que notre société accorde plus d’importance à la vie humaine quand on sait que des millions d’enfants sont tués chaque année de par le monde, dans le ventre des mères. Et pour quelles raisons ? 9 fois sur 10 pour des raisons financières et matérielles. Nos motivations sont exactement les mêmes que chez les juifs.
Mais pire que les phéniciens, nous nous justifions en faisant semblant que ces bébés ne sont pas vraiment des êtres humains. Au moins eux avaient la décence de les enterrer, nous ne l’avons même pas. Et souvent les chrétiens restent des spectateurs dans l’apathie.
Mais revenons à ces pratiques concernant le culte de Baal. Les sacrifices n’étaient que la première partie du rituel. Lorsque Baal était réveillé, il fallait encore qu’il choisisse de s’accoupler avec sa contre partie féminine, dénommée Astarté. C’est seulement s’il y avait cet accouplement que la terre donnerait son fruit.
Donc lorsque les prêtres avaient fini leurs offrandes humaines, ils faisaient monter sur la plate forme des femmes qu’ils avaient choisies. Pour encourager leur idole à passer à l’action, ils couchaient alors devant tous avec ces femmes. Et après quelques minutes, tous les adorateurs étaient encouragés à partir sur le coté avec un partenaire de leur choix et à faire la même chose.
Ce n’est donc pas une perversion qu’ils commettaient durant ces moments là, mais au moins deux. Ils pervertissaient deux des plus grands cadeaux de Dieu aux hommes, la vie humaine et le mariage. Voir Ez. 16 :20-22
Voyez-vous pourquoi lorsque Jésus viendra dans le Nouveau Testament, il appellera Baal, Belzébub ou le prince des poubelles ? Ces pratiques étaient une honte. Et en associant le nom de Baal au nom de Satan (Matth. 10 : 25 et 12 :24), ce que Jésus fit aussi comprendre aux juifs, c’est que l’adoration de Baal, qui se passait dans l’Ancien Testament, dans des endroits comme Méguiddo, était une forme de satanisme.
Ceci montre ce qui arrive quand Satan prend le dessus sur la pensée d’une culture. La vie humaine perd sa valeur et le sexe devient une perversion.
Et enfin, s’il reste un temps soit peu de pensée pour la vraie religion, ca devient une farce.
Pourquoi est-ce que je dis cela ? Car nous lisons en Ézéchiel 23 : 37-39: « … » Voyez-vous ce que les juifs avaient le culot, l’audace de faire ? Ils sacrifiaient leurs enfants et le même jour se rendaient au temple pour adorer Dieu.
La religion n’était plus qu’une farce pour eux. Qu’en est-il pour nous ?
Conclusion :
Laissez-moi terminer à présent en vous montrant tout d’abord comment Dieu voyait leurs actions. En Jérémie 7 : 31-33 nous lisons « … »
Dieu avait été patient, mais sa patience avait des limites. En Jérémie, Dieu envoie donc le prophète pour dire au peuple : « Je voulais vous aimer, mais je ne peux absolument pas tolérer ce que vous faites en ces lieux. Ces meurtres envers tous ces enfants innocents, c’est la dernière goutte qui fait déborder le vase. Je vais arrêter tout cela. » Et il décrète qu’il va faire de toute la ville de Jérusalem et du reste du pays, une fournaise gigantesque. C’est à ce point qu’ils avaient fâché Dieu.
Mes amis, faire couler le sang de l’innocent pour le gain personnel est au-delà de ce que Dieu peut supporter. Dieu aime les enfants. Jésus ne dit-il pas en Matthieu 18 :5-6 « … » Tôt ou tard, marquez mes mots, il punit la nation qui accepte des pratiques qui enlève la vie à ses enfants. Ceci ne veut pas dire qu’il ne peut pas pardonner la femme qui a commis cette erreur dans sa jeunesse. Le péché impardonnable n’est pas celui là. Dieu peut tout pardonner pour celui qui accepte ses erreurs et se repent. Mais une nation qui ne se repent pas, va à sa perte (2 Rois 17 :7-21).
Je termine donc en disant que la bataille dans laquelle nous sommes impliqués est réelle. Le bien et le mal s’opposent et nous nous devons de conquérir nos Méguiddo. Si nous ne parvenons pas, les conséquences seront tragiques ! Alors fixons nos yeux sur le général et suivons le dans la mêlée !