« Je fais une fugue » répondit-il.
« D’accord, mais alors pourquoi est-ce que tu fais le tour du bloc incessamment? »
« Parce que papa et maman ne veulent pas que je traverse la rue tout seul! »
C’est une histoire mignonne et un peu comique. Mais elle illustre qu’il y a des moments dans la vie où nous aimerions pouvoir nous enfuir, pas vrai?
Ça m’est arrivé plusieurs fois au cours de ma carrière de prédicateur. Il y a eu des situations difficiles auxquelles j’ai dû faire face. Elles m’ont profondément découragées. Je pense que ça nous arrive à tous au moins une fois ou l’autre. Il y a des tempêtes que l’on voudrait fuir et pouvoir éviter. Notre monde est constamment frappé par des tempêtes:
Jonas ne fut pas le seul à être pris dans la tempête. Toutes les personnes de son bateau le furent aussi, à cause de sa désobéissance. Et les marins perdirent toutes leurs marchandises, les fruits de leur dur labeur. À cause de lui, ils rentrèrent les mains vides au port et il s’en fallut de peu pour qu’ils perdent aussi la vie.
Il est intéressant de noter que notre désobéissance coûte toujours cher aux autres aussi. Par exemple un homme qui commet l’adultère détruit sa famille.
Un parent qui choisit de ne pas aller à l’église et de ne pas mettre Dieu en premier finit souvent par perdre l’âme de ses enfants à cause de sa mauvaise influence. Imaginez vous quand ces enfants arriveront au jugement, les mains vides devant Jésus.
Parfois on a beau ramer de toutes nos forces mais l’argent manque toujours et on ne parvient pas à payer toutes les factures.
Parfois on a beau ramer de toutes nos forces mais on ne parvient toujours pas à retrouver l’harmonie dans nos couples et nos foyers
Parfois on a beau ramer de toutes nos forces mais on ne parvient toujours pas à garder son emploi, réussir ses études ou retrouver le bonheur.
La raison est simple. C’est parce qu’on est en rébellion contre Dieu. Les marins avaient posé la bonne question au verset 11: « Que ferons-nous pour que la mer se calme? » Jonas leur avait donné la bonne réponse, mais ils hésitaient. Eux aussi devaient apprendre qu’on ne peut pas ignorer la volonté de Dieu. Ils avaient beau ramer et jeter toutes leurs marchandises par dessus bord, ça ne servait à rien.
Que vous faut-il jeter par dessus bord aujourd’hui?
Y a-t-il quelque chose qui vous empêche de venir aux cultes le dimanche? Qu’allez-vous faire? Jetez l’obstacle, le sport, la personne par dessus bord!
Y a-t-il quelque chose qui vous empêche de venir aux classes bibliques durant la semaine? Jetez la bonne chose par dessus bord.
Y a-t-il quelque chose qui vous empêche de dire bonjour à un frère ou une soeur? Débarrassez-vous de l’obstacle.
Y a-t-il quelque chose qui vous empêche d’être poli et gentil avec les autres aujourd’hui? Faites le ménage!
Y a-t-il quelque chose qui vous empêche d’accomplir d’une manière ou d’une autre la volonté de Dieu? Faites le ménage!
I. L’amour de Dieu est énorme! Sa grâce est fabuleuse!
Il y a une belle leçon ici. Dieu écoute celui qui fait appel à lui, même si pour en arriver il faut qu’un homme se retrouve au bout du rouleau et que sa vie ne tienne plus qu’à un fil. Et il pardonne. Nous lisons au chapitre 2, verset 11, que l’Éternel parla au poisson et que le poisson vomit Jonas sur le rivage. Jonas se leva et partit vers Ninive selon la Parole du Seigneur. Une fois arrivé, voici ce qu’il se mit à prêcher selon le chapitre 3 verset 4: « ... ».
Ce n’était pas un sermon très complexe. Il répétait juste 7 mots: « Encore 40 jours et Ninive sera détruite! » En hébreux, c’était 5 mots. En essence il disait aux gens: « Changez ou brulez! » Sans le savoir, il déclencha un réveil spirituel dans la ville. Selon le chapitre 3, versets 6 à 8, le roi et tous les nobles délaissèrent leurs beaux vêtements pour se vêtir de sac en signe de repentance. Le roi fit proclamer que tous les habitants devaient implorer Dieu pour leur pardon et se repentir de leur mauvaise voie et de leurs actes de violence. Quand Dieu vit cela, il décida de lever sa sanction et de pardonner. Ce qui dans l’histoire irrite Jonas. Imaginez cela. Un prédicateur qui se frustre de son succès, d’avoir sauvé des gens. Un prédicateur qui ne veut pas que son message produise du fruit, des résultats! C’est qu’il n’aimait vraiment pas les Assyriens.
Selon le chapitre 4, verset 5. Il s’installa sur une colline avoisinante, avec une vue en première loge sur la ville, dans l’espoir de voir sa destruction. Peut-être le Seigneur allait changer d’avis! Il se réjouissait de pouvoir admirer un beau spectacle, un divertissement avec sons et lumières, accompagné d’un feu d’artifices géant. Il espérait sentir la viande rôtie, cuite au feu de bois dans la ville. En réponse, Dieu décide de donner une leçon à son prophète qui n’a aucune pitié, aucune compassion. Nous lisons ceci au chapitre 4, verset 6: « ... ».
Pour le prophète, ce ricin est un énorme soulagement. C’est comme quand on entre s’abriter dans une chambre climatisée à l’hôtel Hilton, alors que dehors il fait 40 degrés. Mais le lendemain, Dieu envoie un vers pour manger la plante. Et quand la plante meurt le crâne de Jonas rougit une fois de plus sous le soleil de plomb. Le prophète se plaint à Dieu de sa condition. Et voici ce que Dieu lui répond pour le secouer et arrêter son amertume. Chapitre 4, verset 10 et 11: « ... ». Avec ces mots Dieu espérait que le prophète réaliserait qu’il était plus soucieux de son propre confort que des âmes de milliers d’hommes, femmes et enfants.
Cette colline était une salle de classe où Jonas pouvait: apprendre la grande compassion de Dieu et découvrir l’amour infini qu’il ressent pour tous les pécheurs. Il n’y a pas un seul alcoolique, un seul drogué, un seul criminel, un seul délinquant, un seul athée, un seul bouddhiste ou un seul indou, un seul communiste ou un seul capitaliste, un seul Juif, un seul Grec, un seul européen ou un seul Africain que Dieu ne veuille sauver et qu’il n’aime pas de tout son coeur. L’amour de Dieu est énorme! Sa grâce est fabuleuse. Il éprouve de la compassion pour chaque homme qu’il a créé. C’est la seconde chose que nous découvrons dans cette histoire. Ce qui m’amène à une troisième leçon.
II. Serons-nous animés par les mêmes sentiments que Dieu?
Malheureusement nous n’éprouvons pas toujours la même compassion que Dieu envers notre prochain, particulièrement quand il diffère de nous. Et si nous sommes un temps soit peu honnêtes aujourd’hui, il y a en chacun de nous des traces de l’attitude de Jonas. Nous aussi souvent nous accordons plus de valeur à nos conforts et nos commodités qu’à la proclamation du message de rédemption qu’il nous a confié. Nous avons parfois un aussi petit coeur que lui. Combien de chrétiens ne sont pas dérangés quand leur église grandit et tout d’un coup ils ont difficile de trouver une bonne place de parking près de l’entrée de la salle de réunion? Combien de chrétiens ne sont pas dérangés quand ils viennent à l’église et qu’ils trouvent un visiteur assis à leurs places préférées? Nous sommes parfois tellement enchaînés à nos petits conforts que nous choisissons d’ignorer ceux qui ont besoin d’entendre l’Évangile. Voici une bonne question: « Est-ce que je suis animé du même esprit que celui de Dieu pour aller vers ceux qui sont différents de moi, qui sont perdus dans leurs mauvaises habitudes? »
Malheureusement, nous ne savons pas comment l’histoire de Jonas se finit. La bible ne nous dit pas s’il s’est repenti et a changé d’attitude. Nous ne savons pas si Jonas a renoncé à son chauvinisme, à son dédain des étrangers, s’il a reconnu sa petitesse d’esprit. La fin de son histoire n’est pas écrite, et la nôtre non plus. Nous pouvons aujourd’hui décider de rejoindre Dieu et de devenir partenaire avec lui.
III. Dieu veut un partenariat avec vous:
Il le désire réellement. C’est frappant dans toute la bible peu importe l’histoire que nous lisons, que ce soit celle de Jonas, de Moïse, de Jean Baptiste ou de Paul. Dieu n’opère pas de préférence avec des anges pour proclamer son évangile. Il choisit des hommes. Il nous invite à un partenariat. Paul dit d’ailleurs ceci en 1 Corinthiens 3.9: « Car nous sommes ouvriers avec Dieu! » Dieu veut que nous soyons des compagnons d’oeuvre avec lui. Il nous invite à être partenaires avec lui dans son travail de rédemption. Le créateur de l’univers vous invite aujourd’hui à travailler côte à côte avec lui pour le bien de son royaume. Peu lui importe si vous avez fait l’université ou pas. Peu lui importe si vous êtes pauvre ou riche, si vous êtes américain ou français. Il vous invite à un partage. Il veut que vous le rejoigniez pour annoncer son amour à un monde qui est brisé. Si vous pensez être un pitoyable candidat aujourd’hui, regardez Jonas dans cette histoire. N’était-il pas pitoyable lui aussi? Pourtant il eut du succès dans sa mission. Savez-vous pourquoi? Parce que son accomplissement ne dépendait pas de ses propres qualités, mais de celles de Dieu qui l’appelait à travailler avec Lui.
Avez-vous remarquez combien de fois le mot grand revient dans ce livre?
Conclusion:
Savez-vous ce qui est merveilleux dans cette histoire? C’est qu’elle a servi d’illustration à Jésus pour sa mort, son ensevelissement et sa résurrection. En Mt 12.40 nous lisons ceci: « Car de même que Jonas fut 3 jours et 3 nuits dans le ventre d’un grand poisson, de même le fils de l’homme sera 3 jours et 3 nuits dans le sein de la terre. » Jonas et le poisson préfiguraient donc une autre histoire encore plus grande. Celle de Dieu qui allait un jour envoyer Jésus et ouvrir ses bras pour inviter tous les hommes à revenir à lui. Jésus est le messager qui est venu nous proclamer une fois de plus la grande compassion de Dieu. Mais contrairement à Jonas, lui se réjouit de toute personne qui revient à son bon sens.
Etes-vous revenu à Lui aujourd’hui? Et avez-vous autant à coeur de réconcilier le monde au Père céleste? Si oui, ne fuyez pas votre mission!