En vérité, ce n’est pas donné d’avoir une vie de famille heureuse. Si vous pensez que c’est simple, soit vous êtes célibataires et sans enfants, soit vous avez encore de tous petits enfants. J’espère donc durant cette série d’études vous apporter quelques conseils qui pourront vous aider. Pas parce que je suis un super papa, pas parce que j’ai une grande sagesse. Mais parce que nous avons aujourd’hui dans nos mains un livre qui vient de Dieu et qui peut nous aider à mettre toutes les chances de notre côté pour avoir une vie de famille heureuse. Dans les semaines qui vont suivre, je vais vous présenter 6 astuces pour vous aider dans l’éducation des petits enfants. Si ce thème vous passionne nous parlerons ensuite de quelques astuces pour l’éducation des adolescents.
Je sais que certains d’entre vous ne sont pas encore parents ou l’ont été et pourraient à présent se demander ce qu’ils pourront bien retirer d’une telle série. La réponse est simple. Si vous êtes parents, vous serez peut-être grands-parents et vous aurez besoin de bons conseils à donner à vos enfants qui éduqueront vos petits-enfants. Et si vous êtes célibataires, vous pouvez prendre des notes pour pouvoir un jour élever vos enfants correctement et parler à celle ou celui que vous marierez de vos idéaux. Revenons à présent aux 6 points que nous traiterons. Le premier sera ce qu’il faut réaliser à la naissance d’un enfant. Le second sera sur les pièges sournois qu’il nous faut éviter. Le troisième sera sur la communication. Le 4e sur la discipline, le 5e sur l’évaluation et le 6e aura pour sujet comment élever nos enfants dans la crainte du Seigneur.
Vous rappelez vous de ce moment où pour la toute première fois vous avez tenu votre premier-né dans vos bras? Candice est l’aînée dans notre famille, mais elle nous est arrivée à l’âge de 3 ans, juste quelques mois avant l’arrivée de Marilèna. Je me rappelle la toute première fois quand l’infirmière a voulu me la donner. Je n’étais vraiment pas rassuré. Je voulais vraiment la prendre en mains, mais j’avais peur. Elle avait l’air d’un tout petit être fragile qui casserait tout de suite si je la laissais tomber par mégarde et dont la tête n’avait pas l’air bien fixée sur les épaules. Elle s’affaissait toute seule et j’avais peur de lui briser la nuque si je faisais un geste brusque. J’étais perdu. On réalise à ce moment là qu’on ne sait pas grand chose, n’est-ce pas? Que faut-il faire quand ils pleurent? Pourquoi pleurent-ils? Ils ne peuvent pas parler. Faut-il les recouvrir de plusieurs couvertures même quand il fait bon dehors, faut-il les laver souvent ou pas quand le cordon ombilical est coupé, mais quand le bout au niveau du nombril n’est pas encore tombé? Peut-on leur donner autre chose que du lait maternel, comme par exemple de l’eau ou du jus de fruit? On comprend très vite en ayant un nouveau né dans les bras qu’on ne sait vraiment pas grand chose. Vous avez besoin de conseils pronto-presto! Et vous êtes à l’écoute. Une erreur peut coûter cher pour le futur de l’enfant et vous ramener à toute allure à l’hôpital. Le problème avec le fait d’avoir des enfants, c’est qu’on s’interroge sur leurs besoins physiques et nos responsabilités à ce niveau, mais pas nécessairement sur la dimension spirituelle de cette nouvelle charge. Voici ce qu’il faut se demander: qu’est-ce qu’un enfant à vos yeux? La réponse à cette question va déterminer votre attitude et votre conduite en tant que parent pour de nombreuses années. Pour l’auteur John Gray, celui qui a écrit les hommes viennent de Mars et les femmes de Vénus, les enfants sont des anges! Il conseille donc dans ses bouquins de rarement les réprimander, mais plutôt de les consulter pour tout et de vous adapter à leurs envies. Pour certains couples de la jet-set, un enfant est comme un animal de compagnie, qu’ils veulent avoir, mais pas avant qu’ils n’aient réussi leur carrière et acquis une grande et belle maison avec beaucoup de serviteurs. L’enfant est un peu pour eux aussi, une vitrine de leur réussite, un objet de luxe à la mode qu’ils habillent avec de grands vêtements de marque et sur lequel ils accrochent des gadgets de haute technologie. Mais qu’est-ce que Dieu lui pense de cet enfant que nous tenons dans nos bras? Que veut-il que nous réalisions en le tenant pour la 1ère fois dans nos bras?
I. Réalisons ces choses sur nos enfants:
Regardez en Psaumes 139.13: « … ». Une chose qu’on voit très vite en travaillant avec des enfants c’est que chaque enfant est unique et a sa propre personnalité. Ça fait leur charme et ça donne à chaque enfant une importance immense, peu importe son apparence ou ses réalisations. Chaque enfant a une valeur énorme parce qu’il ou elle est créée de manière unique par Dieu. Chacun a sourire qui lui est propre, son agilité, son imagination, son sens de l’humour, sa voix, sa dextérité, son intellect… Je lisais hier un livre que Candice a du écrire pour des enfants et que des enfants ont ensuite évalué à l’école. Ils ont mis des petits papiers avec quelques remarques. Demandez à Candice, chaque enfant en lisant le même livre est marqué par des choses différentes et exprime différemment ses sentiments.
Pourquoi ce point est-il important? Parce qu’il va vous falloir lutter contre un travers qui apparaîtra très vite en vous dans les années qui suivront: la tendance à faire des comparaisons. Cette tentation survient très vite. Dès les premiers mois, quand les parents se retrouvent avec d’autres parents et parlent de leurs enfants, devinez ce qu’ils commencent à faire, des comparaisons! Candice dort toutes ses nuits et Caleb? Marilèna ne porte plus de lange. Elle a appris à aller dans son pot en 2 jours, et Brian? Eddie a lu tous les livres de cette collection en trois mois et Nicolas? Les comparaisons ne cessent jamais et elles deviennent souvent pénibles, sauf pour ceux qui ont mis au monde de petits génies bien sûr. Pour éviter ce travers, il faut comme David se remémorer avec gratitude que chaque enfant est la création unique et merveilleuse de Dieu.
Deuxième chose dont il faut se souvenir, ils sont faibles et pécheurs. Regardez en Psaume 51.7. David y dit ceci: « ... ». Dans ce passage David ne justifie pas le péché originel (autrement il y aurait contradiction avec d’autres passages). Il explique tout simplement que lorsqu’il a été conçu sa mère était une pécheresse et qu’il est né dans un monde dominé par le péché. La bible amplifiée le traduit d’ailleurs ainsi en anglais. Quelles sont les conséquences de venir au monde dans un monde dominé par le péché? Selon 1 Pierre 1.18, nous sommes influencés par la vaine manière de vivre de nos pères et nous commençons très tôt à imiter leur comportement. Voilà pourquoi David ajoute dans le Psaume 58 au verset 4: « ... ». Bien sûr nos enfants sont innocents au départ. Ils sont incapables de comprendre comment fonctionne ce monde et ils ont besoin d’être protégés et enseignés à cause de leur vulnérabilité. Mais dès les premières années, ils imitent. Je me rappelle quand Marilèna est allée à l’école pour la première fois. Elle avait l’habitude de partager et d’être respectée. Arrivée en classe elle est allée prendre une voiture dans la boîte à jouets. Un autre enfant l’a vu, est arrivé, l’a violemment poussée et elle s’est retrouvée sur le derrière puis a commencé à pleurer. Que pensez-vous que cela lui a enseigné?
Très tôt donc vous allez voir une tendance à désobéir, à tromper, à se rebeller. Ça la conséquence d’un monde déchu. Dès qu’un enfant réalise que derrière le coin du mur ses parents ne peuvent pas le voir, il va essayer de tirer profit de cet avantage. Comprendre dès le départ que votre enfant sera un pécheur, malgré son charme et ses côtés adorables, parce que nous sommes tous des pécheurs, vous épargnera d’être choqué plus tard ou d’être paniquée en apprenant certaines choses qu’il a faits. Ça vous permettra d’être un parent averti, sur ses gardes et attentif aussi.
Regardez ce que David dit dans le Psaume 127.4: « ... ». Les médias parlent beaucoup de l’influence des gènes dans notre développement. Certaines choses à ce sujet sont exagérées, mais d’autres sont vraies. Les gènes déterminent peut-être nos capacités sportives ou intellectuelles, mais elles n’écrivent pas toute notre histoire à l’avance. La bible nous enseigne que notre influence en tant que parents est capitale, qu’elle a des conséquences à très long terme. Peu importe les gènes de nos enfants que Dieu leur donne, notre responsabilité en tant que parent est de les diriger dans la bonne direction. Nous avons un devoir pour le futur de notre planète qui dépasse de loin le fait de juste sauver la forêt équatorienne ou les ours polaires.
Notre monde va mal. C’est une conséquence du fait que beaucoup de gens n’ont pas compris l’importance de leur devoir d’élever leurs enfants. Ils laissent les autres s’en charger pour eux. Être un parent, ce n’est pas uniquement s’assurer que quelqu’un est là pour veiller sur nos enfants quand nous sommes au travail. Ce n’est pas uniquement les amener à Disney World ou Europapark durant les vacances. C’est prendre le temps d’affiner la flèche, de renforcer les plumes, de régler l’arc et de bien identifier la cible. Nous reviendrons sur ce point dans les prochaines semaines.
Allez en Matthieu 19.14. Voici ce que nous y lisons: « ... ». Nous sommes passionnés par ce qui concerne nos enfants, n’est-ce pas? C’est comme si dans les premières semaines, de petites mains parvenaient à agripper nos coeurs et comme si ce petit être parvenait à capturer l’attention de nos yeux. Nous sommes vite en contemplation devant lui. Mais il va y avoir des moments où cet enfant en qui nous plaçons toute notre affection va rencontrer des problèmes qui vont nous inquiéter, parfois déclencher de la panique en nous. Pour survivre à ces moments, il est bon de nous rappeler dès le départ que nos enfants sont encore plus précieux aux yeux de Dieu qu’aux nôtres. Et Dieu sait tout sur être un père. Il le sait bien mieux que nous. Il y beaucoup de réconfort dans cette idée, il nous demande juste d’apprendre à prier.
L’autre implication de ce verset est que nous devrons rendre des comptes à Dieu sur la manière dont nous élevons nos enfants. Puisque nos enfants lui sont tellement précieux, Jésus nous met en garde contre le fait de faire chuter un petit enfant en Matthieu 18.5-6.
II. Réalisons ces choses sur nous mêmes en tant que parents:
En étant amenés à conduire et à corriger, nous pouvons l’oublier. Mais sur toutes nos portes nous pourrions y suspendre un panneau qui dit: « Pécheur ». Nous devons diriger nos enfants dans la bonne voie, mais nous sommes enclin nous aussi à chuter. Nous faisons des erreurs et nos motifs sont parfois impurs. Qu’est-ce que cette vérité doit nous faire réaliser? Que nous avons nous même besoin d’aide dans notre tâche. J’aime la requête que le père de Samson fit à l’ange de l’Éternel après avoir appris qu’il allait avoir un enfant. Il dit en Juges 13.12: « ... ». Son attitude reflétait beaucoup d’humilité. C’est une telle attitude qu’il nous faut avoir concernant l’éducation de nos enfants, car notre capacité à faire des bêtises et à tout rater est énorme. Encore bien que Dieu est gracieux et que nous pouvons nous tourner vers Lui.
Même si nous lisons des tas de bouquins sur comment être un bon parent, ce qui nous affectera probablement le plus sur nos idées de ce qu’il faut faire avec nos enfants sera ce que nous avons vécu, ce que nos propres parents ont fait avec nous. Il est donc utile de méditer sur la manière dont nous avons été élevés et sur ce que ça a produit en nous. Un mari et une femme amènent avec eux dans le mariage des conceptions potentiellement divergentes de ce que ça signifie d’être un parent. Les points de vue sur la manière de punir et de discipliner les enfants seront parfois diamétralement opposés. Le père et la mère ne penseront pas toujours la même chose sur ce qu’on doit donner à manger à un enfant, sur la manière dont l’enfant doit se comporter à table ou à quelle heure on doit le coucher. Certaines de ces divergences n’apparaissent qu’au moment des crises familiales, rendant la tâche difficile. Peut-être vos parents ont été si brutaux avec vous qu’aujourd’hui vous pensez qu’il ne faut jamais levé un doigt contre un enfant. Peut–être vous pensez qu’ils ont été si permissifs, qu’il faut presque tout contrôler dans la vie d’un adolescent. Peut–être vous voulez suivre leur exemple à la lettre parce qu’ils étaient exemplaires et vous avez eu une enfance heureuse. Peu importe votre vécu, il est important à la naissance de l’enfant d’examiner votre enfance en compagnie de votre époux ou épouse, et de comparer ce que vous pensez à la lumière des Saintes Écritures.
Rappelez vous toujours qu’en tant que parent chrétien, Dieu a un but suprême pour vous et vos enfants. Il veut que votre postérité marche avec Lui. Dieu ne vous accorde pas d’être parent juste pour notre gratification personnelle ou pour nous réjouir dans le succès mondain de votre progéniture. Dieu veut que nous soyons plus intéressés par leur sainteté que par leurs accomplissements dans notre société. Notre but est de leur faire comprendre que pour être heureux, ils doivent marcher avec Lui. Ça ne veut pas dire qu’il nous faudra mettre un revolver derrière la tête de nos enfants pour les forcer à marcher avec Dieu. Mais ça signifie que nous devons prendre au sérieux les commandements de la bible qui nous ordonnent de les instruire dans la foi et de les corriger lorsque c’est nécessaire. Ça veut dire aussi que nous devons faire les bons choix spirituels pour nos vies afin de leur transmettre les bonnes valeurs et de leur donner un exemple valable à imiter (afin d’être des modèles).
Conclusion:
Que nos prières reflètent cet espoir, frères et sœurs, pour que nous soyons capables de dire un jour ce qu’Ésaïe dit en Ésaïe 8.18: « ... ».
Prions ensemble: « ... »