Pour répondre à ces critiques, à ces jugements sévères et injustes, Jésus commença à raconter 3 histoires que les chrétiens ont intitulées:
Je n’ai pas le temps d’étudier en profondeur les 3 histoires aujourd’hui (si elles vous intéressent venez jeudi prochain), je vous propose donc de nous concentrer sur la dernière et d’analyser chaque personnage séparément sur deux semaines. Nous allons regarder aujourd’hui au fils prodigue, puis la prochaine fois au fils aîné et au Père. Lisons les versets 11 à 24: « ... » Concentrons-nous donc d’abord sur le fils prodigue. Ce jeune homme dans l’histoire nous apprend beaucoup sur le péché et la repentance. Des choses qu’il nous faut apprendre, car il y aura inévitablement des moments dans nos vies où nous allons nous rebeller et pécher. Comme ce jeune homme, nous aurons parfois la tentation de quitter Dieu. Peut-être aujourd’hui, vous êtes dans l’une de ces périodes, où vous avez commencé à prendre vos distances avec Dieu. Peut-être comme ce fils, qui partit dans un pays lointain et pas dans une contrée voisine, mais aussi loin qu’il le pouvait, vous êtes aujourd’hui prêt à mettre autant de distance possible entre vous et la religion. La première chose que je vois dans cette histoire, c’est que pour le fils prodigue, c’était un choix de quitter Dieu.
I. Quitter Dieu résulte parfois d’un choix délibéré:
La pièce dans l’histoire précédente n’en pouvait rien d’être perdue. Le mouton ne réalise pas quand il s’éloigne. Mais le fils, lui, choisit volontairement, délibérément de se perdre dans la foule. Il ne voulait plus des enseignements et des règles de vie de son père. Il voulait être libre, ne rendre de comptes à personne. Mais regardez dans quelles conditions, il choisit de partir. Il ne voulait pas quitter la maison les mains vides, sans argent en poche. Il alla vers son père et, de manière très insensible, lui dit au verset 12: « Papa, avant que je ne parte, donne-moi ma part d’héritage »
Ça sous-entend plusieurs choses. Normalement on attend la mort d’une personne avant d’obtenir un héritage. Le fils ne voulait pas s’embêter à attendre aussi longtemps ou s’embêter à revenir pour l’enterrement et régler la succession. De manière très culotée, il dit donc: « je ne vais pas attendre ta mort avant de me servir dans tes possessions. Ouvre-moi tes coffres et donne-moi maintenant une bonne part de ce que tu as. Normalement son père n’était pas tenu. Le fils n’avait aucun droit sur cet argent. Pourtant, il avait l’air de penser que ça lui était dû. Il ne dit pas à son père de décompter tout ce ses parents avaient dépensé pour l’éduquer… Quel égoïste! Ce fils ne pensait pas non plus que des problèmes financiers aurait pu advenir à son père, qui aurait demandé toutes les ressources familiales pour s’en sortir. Ce qui est ironique ici, c’est que le fils voulait l’argent de son père, mais pas son père. N’est-ce pas triste? Il voulait l’argent de son père, mais pas son père et ses règles. Combien de fois ne sommes-nous pas ainsi? Nous voulons les bénédictions du Père céleste, mais pas du Père. Le fils rebelle pensait que la vie hors des confins du domaine de son père serait plus agréable, lui apporterait plus! C’est pour cette raison aussi que beaucoup quittent Dieu, il me semble. Ils se disent: « Ma vie sera plus comblée si… » ou ils disent: « J’ai besoin de faire le vide autour de moi, et de trouver qui je suis. » Laissez-moi vous dire aujourd’hui, que si vous avez besoin de quitter Dieu pour vous trouver, vous allez dans la mauvaise direction pour des réponses. Vous allez vous perdre et non pas vous trouver. Le plus gros péché, la plus grosse erreur au monde, c’est de penser qu’on peut être heureux loin de Dieu, de sa sagesse, de son expérience. C’est ma seconde leçon pour aujourd’hui
II. C’est une erreur de penser qu’on peut être heureux loin de Dieu:
Dieu sait que nous faisons preuve de stupidité lorsque nous pensons ainsi. C’est pour cette raison que Jésus dit que le père dans l’histoire permet au fils de partir. Il sait qu’il va dégringoler au bas de l’échelle et se briser le nez. Dieu ne veut pas que nous détruisions nos vies, mais il autorise notre chute si nous nous entêtons. Il l’autorise parce qu’il sait que ce n’est qu’à cette condition qu’on réalise notre folie. Regardez ce qui arrive dans l’histoire, le jeune homme, après avoir vécu dans la débauche et dépensé tout son argent, termine dans l’enclos des pourceaux. Lui, un Juif. Peut-il y avoir pire humiliation pour un Israélite? Et il a tellement faim, il envie la gamelle des cochons (les carouges ou caroubes sont les fruits du caroubier. Il s’agit de gousses pendantes de dix à trente centimètres de long sur un et demi à trois centimètres de largeur, d'abord vertes, elles deviennent brun foncé à maturité, en juillet de l'année suivante. Elles sont coriaces et épaisses. La pulpe jaune pâle contenue dans les gousses est farineuse et sucrée à maturité. Comestible, au goût chocolaté, elle est parfois consommée dans les pays pauvres). Là, il se met alors à penser à la maison de son père. Il revoit comment son père traitait les serviteurs qui travaillaient pour lui.
J’aime comment Jésus explique ce qui se passe ensuite. Au verset 17, il dit: « étant rentré en lui-même... ». Ça signifie que le fils prodigue revint à lui-même, il retrouva son bon sens. On dit souvent en français: « tu as perdu la tête! » Le fils prodigue avait perdu la tête en quittant son père pour se trouver. Mais les événements lui ramenèrent les pieds sur terre. Et il se dit: « C’est fou! Même les esclaves chez mon père sont beaucoup mieux que moi. Moi, j’ai faim! J’envie des pourceaux. » Il aurait volontiers mangé les caroubes des porcs, mais personne ne lui en donnait. Quelle disgrâce, quelle détresse!
Écoutez moi bien. La vie loin de Dieu est dure! On se casse les dents sans lui. Mais ce n’est qu’en vivant les conséquences du péché, que nous revenons éventuellement à Lui. Mes amis, Dieu ne nous force jamais à revenir. Il ne nous ramène pas si ce n’est pas notre volonté. C’est à nous à décider quand on ne veut plus vivre avec les cochons, quand on ne veut plus souffrir de la faim. Dieu respecte toujours nos choix. Mais il y a une troisième leçon que je vois aussi dans cette histoire.
III. La repentance vient souvent du désespoir, non d’un amour profond pour Dieu:
En fait c’est certains commentaires qui me l’ont fait découvrir. Elle est relative aux motifs du fils prodigue quand il décide de rentrer à la maison. Pourquoi retourne-t-il chez lui? Ce n’est pas parce que la relation avec son père lui manque. Ce n’est pas parce qu’il réalise qu’il aime tellement son père et que son père l’aimer énormément non plus. Ce n’est pas parce qu’il veut corriger ses erreurs et s’excuser pour la manière dont il a pris l’héritage et à quitté la maison. Non! Il retourne parce qu’il a faim. Il n’a pas assez de nourriture et d’argent pour manger correctement. Mais chez papa, c’est différent! Il retourne pour des motifs qui ne sont pas nécessairement admirables. Ça fait réfléchir. Combien d’entre nous ne retourne pas à Dieu, après l’avoir abandonné, uniquement parce que les conséquences du péché sont trop lourdes?
Quand nous nous revenons à Dieu, c’est parfois pour des raisons égoïstes. Nous ne retournons pas à lui, parce qu’il nous manque, parce que nous l’aimons plus que tout, mais parce que nous sommes complètement enlisés dans nos problèmes et que c’est le seul moyen de trouver un remède pour nous en sortir. Oui, bien souvent nos motifs ne sont pas purs. Mais Dieu se contente dans un premier temps de cela. Pour lui l’important, c’est notre retour vers lui. Ce qui m’amène à ma 4e et dernière leçon pour aujourd’hui
IV. Faisons ce qui est juste peu importe si les motifs sont totalement purs ou pas:
Parfois il nous faut faire ce qui est juste, peu importe si nos motifs sont totalement purs ou pas. Laissons Dieu s’occuper du coeur. Le plus important au début, c’est déjà de se mettre en chemin pour revenir à la maison. Regardez maintenant ce que le fils prodigue dit à son père aux versets 18 et 19: « ... ». Remarquez l’humilité qu’il manifesta malgré le fait que ses motifs n’étaient pas parfaits. Il chercha à revenir comme serviteur et pas comme héritier. Il n’eut pas le culot de demander à être traité comme un fils. Savez-vous ce que j’aime dans son discours? C’est qu’il admit ses torts et fit preuve d’humilité. Il ne dit pas: « Papa, je reviens si tu acceptes de me rendre mon ancienne position! » Il ne dit pas: « Papa, tu sais que tu as fait ta part d’erreurs et moi aussi j’ai fait les miennes. Oublions l’histoire et n’en parlons plus! » Non, il rentre et dit: « Père, j’ai péché, je ne suis plus digne, traite-moi comme un de tes esclaves. Il ne rejette pas sa faute sur son père. Il ne donne pas de fausses excuses. Il reconnaît plutôt qu’il a fait une grosse erreur, qu’il a péché, pas juste qu’il s’est trompé. Et ça c’est beau! Il est prêt à ne plus jamais être appelé un fils.
Ce passage dans l’histoire que Jésus raconte est très important. Il révèle une autre vérité. Nous ne sommes pas aptes à recevoir la grâce de Dieu jusqu’au moment où nous réalisons que nous ne méritons rien de lui. Alors laissez moi vous demander aujourd’hui: « Que méritez-vous? Que pensez-vous être en droit de recevoir de la part de Dieu? » Et pourquoi aurait-il l’obligation de vous le donner? Vous ne le méritez pas. Moi, non plus. Mais si vous revenez à Lui avec la bonne attitude, avec un coeur repentant, alors il vous accueillera et peut-être il vous le donnera.
Conclusion:
Alors en terminant, prenons quelques instants pour examiner nos vies à la lumière de cette histoire. Comment est votre relation avec Dieu aujourd’hui? Êtes-vous en train de faire vos valises comme le fils prodigue les fit? Y pensez-vous depuis un certain temps? Ou essayez-vous déjà depuis un certain temps de trouver le bonheur loin de Lui, en vivant dans la débauche et la joie? Êtes-vous pour l’instant en train de vivre les conséquences d’une existence loin du Père céleste? Êtes-vous dans l’enclos avec les cochons, tiraillé par la faim? Aujourd’hui, si c’est le cas, je vous invite à revenir à Dieu, même si votre cœur n’est pas encore parfait, car Dieu est le secret d’une vie réussie et épanouie.