Les chrétiens et l’offrande (ch.16.1-4)

Série: Solutions célestes pour une église (im)parfaite

Introduction:

Avant de débuter notre sermon aujourd’hui, j’aimerais inviter deux personnes ici présentes à venir se tenir debout à côté de moi. La première est Alex, la seconde est Adrien. Alex et Adrien, je veux vous féliciter et vous remercier aujourd’hui pour tout le travail que vous faites pour nous à l’église. Nous avons tous remarqué votre fidélité aux réunions, votre assiduité dans l’étude de votre bible et votre désir de servir. Vous êtes un exemple merveilleux pour chacun de nous. En ce jour, nous tenons donc à vous récompenser et vous montrer tout notre amour avec un petit cadeau que j’ai préparé avec grand soin pour vous. Le voici, vous pouvez l’ouvrir avant de vous rasseoir (Bien écouter leurs commentaires quand ils ouvrent la boîte à bijoux et y trouvent chacun 2 pièces de 1 centime). Vous pouvez vous rasseoir. Je tenais à vous offrir cette pièce aujourd’hui, car nous allons parler dans quelques instants de la collecte. Mais avant ça, je veux vous poser quelques questions. Tout d’abord, avez-vous déjà reçu un cadeau qui ne valait pas grand chose financièrement, mais qui représentait malgré tout beaucoup à vos yeux? Qu’est-ce que c’était? Et pourquoi cela signifiait-il autant pour vous?

Imaginez-vous à présent être au culte le dimanche matin. De votre chaise, vous voyez des gens écrire de gros chèques et tirer de grosses liasses de billets de leurs poches, puis mettre tout cela dans l’offrande quand le panier passe. Tout d’un coup vous entendez cling, cling, cling, à cause de 4 euros qu’une vieille veuve vient de mettre dans le panier, qu’en pensez-vous? Pour beaucoup, cette offrande semblerait méprisable. Nous serions peu impressionnés, parce que nous pensons en terme de montants et pas d’intentions du coeur ou de sacrifice. En Luc 21, Jésus attira l’attention de ses disciples sur ce point. C’était pour lui, une leçon importante à leur enseigner. Pourquoi?

Premièrement, parce qu’un chrétien ne doit pas juger sur les apparences (Jean 7.24, nos jugements doivent être justes). Mais il y a plus. Parce qu’en tant que chrétiens nous sommes appelés à donner, même quand nous avons peu. Nous sommes appelés à ressembler à Dieu et à Jésus (Éphésiens 5.1-2). Et Dieu et Jésus passent leur temps à se sacrifier et à donner aux hommes et aux êtres qu’ils ont créés. Quand Jésus rencontrait des estropiés, il leur rendait la capacité de marcher. Quand il rencontrait des aveugles, il leur rendait la capacité de voir, quand il rencontrait des lépreux, il leur rendait la santé. Le ministère du Christ était caractérisé par la générosité et par la libéralité. Et notre vie doit être caractérisée par les mêmes qualités.

Être chrétien, c’est donner! Quand nous offrons généreusement ce que nous avons pour faire prospérer autrui ou pour concrétiser un projet spirituel, nous devenons à l’image du Christ. Dieu veut que nous donnions généreusement. Mais qu’est-ce que donner généreusement signifie? Les disciples de Jésus avaient besoin de réfléchir à cela et nous aussi. N’oubliez jamais que la manière dont un chrétien dépense son argent manifeste ses priorités et ce qu’il chérit réellement dans la vie. Voilà pourquoi Jésus a dit en Mt 6.19-21: « ... ». Avez-vous aujourd’hui un trésor accumulé dans le ciel ou sur la terre?

Alors est-ce que donner est plus naturel que de recevoir? Dans la vie, êtes-vous plutôt dans la position de celui qui aime recevoir ou de celui qui aime donner? Avant de répondre tout de suite par c’est naturel pour moi. Je vous quelques questions plus précises à ce sujet:

Beaucoup viennent à l’église pour recevoir, pas pour donner (même en ce qui concerne Dieu). Mais Jésus a dit en Actes 20.35 qu’il y a plus de bénédictions à faire quoi? À donner qu’à recevoir. Voilà pourquoi le passage que nous abordons aujourd’hui en 1 Corinthiens 16.1-4 est important. Nous lisons: « ... ». Dans ce passage, Paul donne des instructions sur une aide financière que les chrétiens désiraient apporter à des frères dans le besoin. Nous connaissons bien ces versets, parce que nous les utilisons fréquemment le dimanche quand vient le moment de la collecte. Je l’entends cité régulièrement ici même. Mais pour être honnête, parfois notre manière de l’utiliser me laisse perplexe. Nous avons de la chance de ne pas avoir de personnes qui sont attentives aux détails, parce que les explications que nous donnons sur ce passage sont souvent douteuses. Je me rappelle la première fois qu’Adrien est venu au culte, ce passage a été utilisé avant la collecte et il m’a dit après: « Oui, mais c’était là une collecte pour des frères qui avaient faim uniquement, n’est-ce pas? » « Est-ce qu’ici notre argent est utilisé de la même manière? » On avait lu le passage, mais on n’avait pas expliqué comment il s’appliquait à ce qu’on allait faire. Pareille la semaine dernière. Quelqu’un parmi nous a dit qu’il utilisait 1 Corinthiens 16 pour montrer que les premiers chrétiens prenaient le repas du Seigneur tous les dimanches. Mais si je lis ma bible française, elle dit juste que les chrétiens devaient mettre à part chez eux le dimanche de l’argent pour aider des frères dans le besoin. Qu’est-ce que ce passage à avoir avec le fait de prendre le repas du Seigneur? En citant le passage de 1 Corinthiens 16 durant la Sainte-Scène la semaine dernière, aucune explication valable n’a été donnée. Je me disais que si Princy venait d’une église où on ne prend pas le repas du Seigneur tous les dimanches, il n’aurait pas été convaincu par les versets utilisés. En tout cas mois je ne l’aurais pas été. Même pour justifier une collecte tous les dimanches, nous devons creuser un peu et expliquer d’avantage. Alors j’espère que vous prendrez des notes aujourd’hui.

I. Le plan parfait de Dieu: est-il nécessaire de faire des collectes?

La première chose que je voudrais faire remarquer dans ce passage concerne la manière dont les chrétiens devaient s’y prendre pour accomplir de bonnes oeuvres. Vous remarquerez au verset 1 que Paul avait donné des ordres à ce sujet. Il n’est pas écrit des conseils, mais bien des ordres. Ces ordres étaient semblables dans toutes les assemblées qu’il visitait ou auxquelles il écrivait. « Agissez vous aussi comme je l’ai ordonné aux Églises de la Galatie. » En Romains 15.25-26, nous voyons qu’en Macédoine aussi, il donnait les mêmes instructions. C’est parce que le christianisme et le fonctionnement des églises ne sont pas déterminés dans les choses « essentielles » par la culture ou l’opinion des hommes, mais par la volonté de Dieu. Et Dieu a révélé un plan, un modèle, un patron que les corinthiens avaient parfois difficile de suivre (comme vous vous le rappelez probablement suite à notre étude de 1 Corinthiens 14.36). Soutenir de bonnes actions de manière commune ne devait pas se faire grâce à des bingos, à des subventions de la mairie, à des ventes de calendrier, des lavages de voiture ou à une buvette qu’on tient dans une foire. J’ai souvent entendu des chrétiens qui me suggéraient cela pour récolter des fonds. Non, non! Les premiers chrétiens avaient reçu l’ordre de faire de bonnes oeuvres à travers des collectes, des offrandes volontaires. Pourquoi?
  1. Parce que le but de l’église n’est pas de faire du commerce. Nous n’avons pas le temps pour cela.

  2. Parce que Hébreux 13.16 nous dit: « ... ». En d’autres mots nos collectes sont une occasion d’offrir des sacrifices plaisants à Dieu.

    En Philippiens 4.13-19, Paul évoque cette idée. Il dit (paraphrase): « j’ai tout reçu de vous. Vous avez bien fait de prendre part à ma détresse et à mon oeuvre dans la prédication de l’évangile. J’ai reçu vos dons qui sont un sacrifice d’une odeur agréable à Dieu. » Nos collectes sont une occasion de présenter un parfum agréable à Dieu, le parfum de notre foi, de notre dévotion, de notre amour. Elles démontrent que nous avons nos priorités en ordre, que notre trésor se trouve au ciel et pas vraiment accumulés dans nos maisons. Elles nous rappellent que l’argent que nous ramenons à la maison tous les jours n’est pas vraiment à nous, qu’il appartient à Dieu et doit être utilisé, comme le reste de nos possessions, pour son royaume. Jamais nous ne trouvons dans la bible de chrétiens subventionnant l’oeuvre de Dieu par d’autres moyens.

II. Le plan parfait de Dieu: dans quel but devons-nous faire des offrandes financières?

Mais comme je vous l’ai fait remarqué, les offrandes volontaires des premiers chrétiens subventionnaient des besoins très précis. Dans le cas de 1 Corinthiens 16, l’argent était donné dans quel but? En faveur des saints. Nous trouvons plus de détails à ce sujet en Romains 15.25-27: « ... ». La Judée connaissait une période difficile. Les assemblées se devaient d’aider les frères et soeurs à Jérusalem, pour quelles raisons, outre le fait d’aimer comme Dieu? Par solidarité, mais aussi parce qu’ils devaient beaucoup à ceux qui leur avait permis d’entendre la Parole de Dieu. Nous trouvons partout dans la bible ce principe de partager nos bienfaits avec ceux qui nous permettent de connaître la volonté de Dieu. Paul dit nous sommes redevables, regardez en Galates 6.6-10: « ... ». Si nous prenons le Nouveau Testament dans son ensemble, les collectes servaient donc à aider financièrement non seulement les frères et les soeurs dans la foi, mais aussi ceux qui prêchaient l’évangile (comme Paul). Vous remarquerez qu’elles avaient toujours pour objet principal des croyants baptisés, mais Paul dit aussi en Galates que nous devons faire le bien envers tous.

La collecte de 1 Corinthiens 16 était-elle aussi pour les non croyants? Pour le savoir il faut aller en 2 Corinthiens 9.13. Là, nous voyons que l’argent que l’assemblée de Jérusalem recevait permettait de faire du bien aussi envers les gens de l’extérieur: « ... » (ou envers tous). Deux, trois pensées à ce sujet. L’argent de nos collectes peut-il être utilisé pour financer des projets sociaux? Dans certaines assemblées aux USA, on donne des milliers de dollars pour acheter des fournitures scolaires aux enfants défavorisés. Est-ce juste? On ne peut pas dire que c’est mal, mais le problème que j’ai avec cela, c’est que ces projets ne sont souvent pas inscrits dans un plan d’évangélisation. C’est juste faire du bien pour faire du bien. Mais nous avons d’autres organismes pour cela. C’est faire ce que l’armée du salut ou le gouvernement font. Et quand on compare l’argent que ces églises dédient à la mission, à la prédication de l’évangile, c’est déséquilibré. Ce n’est pas qu’en soit c’est un mal d’entreprendre des projets sociaux, mais l’argent de l’église doit avant tout être pour aider les Saints (les veuves, les orphelins) et pour soutenir les ouvriers de Dieu.

Maintenant, est-ce mal d’utiliser nos collectes pour louer un bâtiment où nous réunir, pour acheter du pain et du fruit de la vigne pour le repas du Seigneur? Est-ce mal d’acheter des bibles, des armoires, des cahiers pour la classe des enfants? Non! La bible n’en parle pas, mais nous savons que les premiers chrétiens aussi avaient besoin de garder une trésorerie commune pour leur frais de fonctionnement. Autrement comment pouvaient-ils payer leurs prédicateurs et leurs bâtiments? Paul ne disait-il pas aussi en 1 Corinthiens 9.7: « Qui jamais fait le service militaire à ses propres frais? Qui est-ce qui plante une vigne et n’en mange pas le fruit? » Au verset 13 et 14, il ajoute: « Ne savez-vous pas que ceux qui remplissent les fonctions sacrées sont nourris par le temple, que ceux qui servent à l’autel ont part à l’autel? De même aussi le Seigneur a ordonné à ceux qui annoncent l’Évangile de vivre de l’Évangile. » Nous devons donc donner à la collecte parce que nous devons répondre à des besoins légitimes. Nous devons avoir les moyens d’adorer Dieu, d’aider nos membres plus pauvres et de répandre l’évangile à la maison et à l’étranger.

Conclusion:

Je voudrais terminer avec l’histoire d’un fermier qui avait décidé de donner au Seigneur. Il avait dit à sa femme: « Si Dieu nous bénit avec nos vaches, j’honorerais Dieu en lui offrant une partie de nos profits ». Peu après une de ses vaches mit au monde deux petits veaux: un roux et un blanc. En rentrant ce jour là à la maison, le fermier dit à sa femme: « Puisque Dieu nous a bénit, nous allons lui dédier un de ces deux veaux. Quand il sera un peut plus grand nous le revendrons et donneront les profits à l’église. Lequel veux-tu qu’on lui donne?» Le couple ne pouvait pas se décider. Ils convinrent donc d’attendre un peu pour faire leur choix. Quelques jours passèrent. Un soir le fermier revint tout triste à la maison, il dit à sa femme: « Chérie j’ai une mauvaise nouvelle à t’annoncer. Le veau de Dieu vient de mourir aujourd’hui. J’ai finalement décidé que nous garderons le blanc. » Frères et soeurs, nous devons être généreux avec Dieu. Nous devons nous interroger. Nos priorités sont-elles bien établies dans la vie? Sommes-nous généreux avec Dieu? Désirons-lui lui offrir des sacrifices qui sont des parfums de bonne odeur? Le montant que nous lui donnons n’est pas important en soi.

Aujourd’hui j’ai donné une petite boîte avec 2 pièces à nos frères. Ça ne représentait pas grand chose pour eux, parce que ce n’est pas grand chose par rapport à mes revenus. Mais si aujourd’hui, ça avait été vos fils qui avaient sorti ces petites boîtes et qui y avaient mis leurs petites épargnes. S’ils y avaient mis un petit dessein qui disait en plus: « Je t’aime papa! » Est-ce que cette petite boîte aurait eu de la valeur à vos yeux? Le montant n’est pas important quand on donne à Dieu, mais ce qui compte c’est que ça représente sur votre coeur. Quand vous avez mis dans l’offrande aujourd’hui, qu’est-ce que ça représentait? Le chrétien doit donner, le chrétien doit être généreux, le chrétien doit désirer plus que simplement recevoir. Il doit être à l’image de Dieu et donner généreusement.

Terminons par une prière: « ... ».