S'attendre à infiniment plus (Actes 3)

Série: Sermons divers

Introduction :

Qu’attendez-vous de la vie aujourd’hui? Certains d’entre nous sont beaucoup trop peu ambitieux. Ils vont jusqu’à certaines limites, puis ils s’arrêtent. Ils se contentent d’une vie trop banale, trop vide de sens. Le monde a fini par les convaincre qu’ils ne doivent pas attendre beaucoup de leur existence ici bas. Ils vivent donc confinés dans des vies médiocres. Mais Dieu ne veut pas ça pour nous. Je veux le montrer à travers notre sermon aujourd’hui et vous encourager à attendre beaucoup plus que ça. Je veux vous aider à voir que vous pouvez probablement recevoir d’avantage.

Si vous avez une bible, je vous invite à l’ouvrir en Actes chapitre 3. Nous y trouvons une histoire qui se passe juste après la création de l’église. Elle est toute fraîche, elle vient juste de naître. Mais elle est remplie de l’Esprit Saint. Jésus vient de déverser son salut et son Esprit sur ses disciples. Et parce que l’Esprit Saint est aux commandes, plein de choses inhabituelles se passent. Au verset 1 nous lisons ceci: « … ». Il est donc 3 heures de l’après-midi. Pierre et Jean se rendent au temple. Pourquoi vont-ils au temple? Parce que c’est l’heure de la prière et que soit ils pensent pouvoir parler de Jésus aux gens qui y s’y trouvent, ou soit parce qu’ils veulent prier eux-mêmes. N’oubliez pas que le temple représentait l’endroit où Dieu résidait pour les Juifs. Les gens y allaient donc pour se rapprocher de Lui et communier avec Lui. Selon le Nouveau Testament aujourd’hui, notre corps est le temple du Saint-Esprit. Dieu réside en nous. Mais collectivement, l’endroit où Dieu se trouve est le lieu où les chrétiens s’assemblent.

Au verset 2, Luc nous dit que les apôtres rencontrèrent un homme avec un problème bien spécifique. Lisons ensemble: « … » À première vue, son nom n’est pas important puisqu’il n’est pas mentionné. Ça aurait pu être n’importe qui. D’ailleurs il représente la personnalité de beaucoup de monde aujourd’hui. Pourquoi? Parce qu’il avait la maladie de celui qui ne visait pas assez haut pour sa vie, qui se satisfaisait de trop peu.

I. L’histoire d’un mendiant qui avait une existence médiocre.

La bible dit qu’il était boiteux depuis toujours. Il ne pouvait donc pas tenir debout tout seul. Ses jambes et ses pieds ne lui permettaient pas d’être stable. C’était un homme fébrile, un handicapé. Il ne pouvait pas se lever et rester debout tout seul. Son problème était avant tout physique. Mais pour beaucoup aujourd’hui le problème est mental et spirituel. Nous vivons dans un monde d’handicapés spirituels. Ils ne sont pas fous ou attardés, mais ils n’ont pas de force mentale. Ils sont en partie paralysés psychologiquement. Presque chaque fois que vous les croisez, vous les trouvez dépassés par les circonstances. Presque chaque fois que vous les voyez, ils sont en train de vaciller ou de chuter. Presque chaque fois que vous leur parlez, ils vous disent que ça ne va pas.

Il n’est pas possible que tout aie toujours bien. Nous connaissons tous des moments difficiles. Jésus et les apôtres en ont connu aussi. Mais dans notre histoire en Actes 3, nous lisons que cet homme était dans cet état depuis sa naissance. En d’autres termes, il ne vivait pas juste une mauvaise journée, une mauvaise semaine ou un mauvais mois. C’était sa condition habituelle, son lot quotidien, son style de vie. Des gens devaient le porter chaque jour. À nouveau, nous avons tous besoin d’être portés par quelqu’un par moment. Aucun de nous ne peut survivre sans aide ponctuelle. Mais pour être sains, nous devons nous aussi porter d’autres de temps à autre. Toujours être dans la position où on désire de l’assistance, sans jamais être capable d’apporter de l’aide à autrui est un problème, n’est-ce pas? L’homme dans notre histoire n’aurait pas du se satisfaire de cela.

II. L’endroit où il venait chercher de l’aide.

La bible dit qu’il passait son temps où ? Aux portes du temple. Et depuis longtemps. Donc il était probablement là aussi au temps du ministère de Jésus. J’y reviendrai. Mais je trouve intéressant que ce soit là où ses proches l’amenaient pour trouver assistance. Mais remarquez où il se faisait déposer au verset 2. C’était à la Porte nommée La Belle. À votre avis, pourquoi l’homme voulait-il être installé à cette porte? Parce que cette porte était prestigieuse. Elle avait coûté beaucoup. Elle valait beaucoup. C’est par cette porte que les gens qui avaient de l’importance, de l’argent entraient au temple. C’est donc là qu’il pouvait le mieux demander la charité.

Mais c’est intéressant aussi de noter qu’il n’était pas à l’intérieur du temple. Il se concentrait sur les petites pièces qu’il pouvait recevoir, non pas sur les prières qu’il aurait pu adresser à Dieu. Se contentait-il de suffisamment dans son existence? Moi je ne crois pas.Et peut-être était-ce pour cela qu’il rentrait chez lui tous les jours dans le même état qu’en arrivant le matin, en étant porté et qu’il avait raté Jésus qui aurait pu le guérir. Il se contentait donc d’être un mendiant. Je veux souligner ce point. C’était un mendiant. Il venait là pour voir ce que les gens pouvaient faire pour lui.

Écoutez bien, je fais à présent un parallèle. Si vous venez à la maison de Dieu aujourd’hui, principalement pour voir ce que les gens peuvent faire pour vous, vous êtes un mendiant tout comme lui. Vous ne visez pas assez haut. Vos attentes sont trop faibles. Si vous n’êtes pas ici pour rencontrer Dieu, vous n’allez pas vraiment améliorer, transformer votre existence. Votre vie ne décollera pas. Et rencontrer Dieu, communier avec lui, ne se fait pas uniquement lors d’un sermon. Certains chrétiens pensent parfois: « Si je peux juste être présent pour la prédication, alors ça suffira! » C’est faux. Ça aussi c’est l’attitude d’un mendiant. C’est venir en pensant: « Prédicateur, nourris-moi. Eglise, sers-moi! » Dieu vous a invité ici pour l’adorer, non pas pour une prédication uniquement. Il vous a invité à venir le rencontrer, à venir manger le repas du Seigneur avec lui, à venir lui parler, pas seulement à venir entendre un homme prêcher ou pour faire des activités amusantes avec l’église. En agissant ainsi, vous manifestez n’avoir rien compris au but de l’église et du culte le dimanche. Si c’est juste pour qu’on remplisse votre tasse que vous venez, vous avez des attentes trop limitées. Et le problème avec des attentes limitées, c’est que vous allez recevoir juste ce que vous recherchez. Dans dix ans, vous serez toujours dans la même situation qu’aujourd’hui, dans la même torpeur spirituelle.

Dans la vie on reconnaît facilement un boiteux spirituel. Savez-vous à quoi? Ils ont toujours une requête de prière, mais jamais un témoignage qui apporte quelque chose aux autres. Ils veulent toujours recevoir quelque chose de Dieu, mais ils ne parlent jamais de ce qu’ils reçoivent de Dieu. Ils se manifestent seulement quand ils désirent quelque chose, mais ils ne viennent jamais quand il faut donner aux autres. Le boiteux en Actes verset 3 demanda l’aumône à Pierre et Jean : « une petite pièce s’il vous plaît ! »

III. L’attitude des vrais disciples de Dieu.

Le verset 4 dit: « … » (Pierre et Jean fixèrent leurs yeux sur lui). Ça révèle beaucoup, car que faisons-nous habituellement lorsque nous voyons un mendiant? Soit nous traversons la rue pour ne pas être ennuyé, soit nous évitons de le regarder. Ou alors on prend la plus petite pièce dans notre porte-monnaie, on la met dans son pot sans regarder pour se débarrasser de lui au plus vite. Mais on passe devant lui aussi vite que possible, n’est-ce pas? Pas les apôtres. Le texte nous dit qu’ils s’arrêtèrent et le fixèrent des yeux. Ils firent attention à lui. Parce qu’ils reconnurent que cet homme avait besoin de plus que ce qu’il demandait.

Le boiteux demandait de l’argent, mais l’argent ne pouvait pas changer sa condition. L’argent lui permettait juste de survivre, d’exister. À la longue j’espère que vous voyez que même si parfois l’argent est utile, il n’apporte pas de vraies solutions aux problèmes importants de la vie. D’ailleurs c’est souvent le contraire, l’argent crée de nouveaux problèmes. Pierre lui dit donc ceci au verset 6: « … » Notre boiteux demandait quelques pièces pour continuer à vivre misérablement, pour parvenir à nouer les deux bouts. Mais ce qui lui fut offert fut une opportunité de changer toute son existence.

Mais à nouveau pourquoi n’eut-il pas cette opportunité plus tôt? Se pourrait-il que c’était aussi parce qu’il ne passait son temps qu’avec d’autres mendiants? Se pourrait-il que c’était parce que ceux qui s’occupaient de lui ne pensaient pas qu’ils pouvaient être plus qu’un mendiant? Beaucoup sont des mendiants spirituels ici bas parce qu’ils parlent avec les mauvaises personnes. Ils prennent des conseils de gens auprès de gens qui sont mendiants tout comme eux. Si vous voulez viser beaucoup plus haut dans la vie et avoir les bonnes attentes, il faut se frotter à des Pierres ou à des Jeans. Il faut passer du temps avec des gens qui sont puissants en Dieu. Nous connaissons tous ce principe dans les autres domaines de la vie. Si je veux courir plus vite, il est vital de passer du temps avec des gens qui peuvent courir plus vite que moi. Ne courons pas avec ceux qui sont lents. Si je veux voir le surnaturel, il est crucial que je me joigne à des gens qui croient vraiment en Dieu, qui ont une vraie connexion avec Christ. C’est le seul moyen de rejoindre les géants de la foi. Quand Pierre et Jean se présentèrent dans la vie du boiteux, ils lui firent voir des possibilités qu’il n’avait même jamais entrevues. Les apôtres lui firent réaliser qu’être un mendiant n’était pas suffisant.

Ils ne lui donnèrent donc pas ce qu’il demandait. Le mendiant voulait se frotter à des gens qui avaient de l’argent et de l’or. Pierre et Jean ne pouvaient pas l’aider avec ça. Mais ils étaient connectés à Dieu. Au verset 6, Pierre en appela au nom le plus puissant au monde et dit: « Au nom de Jésus-Christ de Nazareth, lève-toi! » Malheureusement beaucoup de chrétiens ne comprennent pas cette expression : « Au nom de Jésus, lève-toi et marche », Si j’allais à Matignon et que je disais : « Au nom de François Hollande amenez-moi à manger ! », on me botterait le derrière jusqu’à la sortie. Pourquoi ? Parce que je n’ai aucun poids. Le nom de Jésus n’était pas juste une formule magique. Utiliser le nom de Jésus ne donne pas nécessairement du pouvoir. Les exorcistes ambulants d’Éphèse en Actes 19.13-16 découvrirent cela. Pierre et Jean avaient bien la puissance de Jésus à leur disposition en vertu de leur connexion à Jésus. Pierre dit: « Ce que j’ai je te le donne… Marche! » Et au verset 7 nous lisons: « … »

Le texte dit qu’immédiatement, l’homme se leva. On peut toujours discerner quand il s’agit vraiment d’un miracle de Dieu. Les hommes dans leur supercherie ne peuvent pas imiter ses œuvres grandioses et surnaturelles. Ils essaient mais ils n’y parviennent pas. Le verset 8 dit: « D’un saut il fut debout et il se mit à marcher ». Imaginez ce que les gens devaient penser: « Allo, la terre nous avons un problème ici. » Ce qui se passait n’était pas normal, car il était boiteux depuis sa naissance. Ça veut dire que ses chevilles n’avaient jamais été assez fortes pour lui permettre d’apprendre à marcher seul et encore moins à sauter. En tant que bambin, il n’avait jamais marché. En tant que petit garçon, il n’avait jamais marché, en tant qu’adolescent il n’avait jamais marché. Mais quand le nom de Jésus fut invoqué, il se leva et marcha d’un coup, sans avoir besoin d’apprendre à le faire. On sait quand c’est Dieu qui agit, car Dieu seul peut faire sauter les étapes, faire abstraction du processus habituel et des règles normales de la nature. Ce que nous lisons ici est important, car cette histoire nous apprend que Dieu peut nous aider surnaturellement à accomplir des choses qu’on n’arrive pas à accomplir seul depuis toujours. Pierre et Jean lui firent voir cela.

IV. Le résultat.

Au verset 9, nous lisons: « … ». Je peux vous garantir que ce jour-là le culte ne fut pas un culte habituel au temple. Cet homme faisait des vagues, il créait des perturbations. Il sautait, marchait et louait Dieu. Il était comme un enfant avec un jouet neuf. Il savait à présent ce que la prière pouvait accomplir. Nous remarquons de suite quand les gens ne sont plus des mendiants, n’est-ce pas ? Parce que leur foi devient visible. Ils ne peuvent pas contenir leurs cris de joie, leur témoignage, leurs louanges pour Dieu. Le boiteux guéri proclamait les bienfaits du Seigneur. Il comprenait que la foi n’est pas une affaire de vie privée. Il n’avait donc pas choisi de rentrer à la maison pour louer Dieu entre ses 4 murs. Regardez au verset 10: « … » Pensez-vous que cet homme se souciait que certains auraient pu penser qu’il était fou? Non. Le boiteux savait à présent ce que Dieu pouvait faire et ses attentes ne seraient plus jamais pareilles.

Conclusion:

Au final tout ceci est aussi une illustration du salut. Tout homme dans ce monde est boiteux, incapable de marcher seul vers le ciel. L’handicapé était pauvre, il avait besoin d’argent et la bible dit que nous sommes déficitaires devant Dieu. Il était en rupture avec Dieu, parce que même s’il squattait aux portes du temple, il était hors du temple. De la même manière, tous les pécheurs de ce monde sont séparés de Dieu et sont hors de l’église, même s’ils sont parfois physiquement proche de l’église. Mais ils sont sans espoir et sans Christ pour aussi longtemps qu’ils ne font pas partie de l’église.

Quelles sont vos attentes spirituelles aujourd’hui? Qu’attendez-vous que Dieu fasse pour vous? Avez vous les attentes limitées d’un mendiant ou croyez-vous que Dieu peut faire infiniment plus que tout ce que nous pensons ou demandons, par la puissance qui agit en nous au nom de Jésus? N’oubliez pas qu’il y a de la puissance dans le nom de Christ. Pas parce qu’il y a de la magie dans ce nom, mais en vertu de la connexion qui peut exister entre nous et Jésus et Jésus et Dieu.

Êtes-vous prêts à prendre quelques secondes pour dire au Seigneur que vous ne voulez plus être un handicapé ? Dites-lui: « O Seigneur, je ne veux plus être un mendiant, un boiteux! Je veux voir ce que tu peux faire dans ma vie. Je veux me lever et marcher sur mes deux pieds, pas seulement exister misérablement. Je suis fatigué de seulement être ce que je suis. Je veux que tu me relèves et que tu me donnes une raison de danser et de sauter, de crier dans la joie et de louer ton nom. »