Introduction :
Certaines personnes dans son monde sont affligées plus que d’autres par les épreuves. L’auteur Joseph Bayly est une de ces personnes. Il a perdu ses trois enfants en quelques années. Le premier est décédé durant une opération alors qu’il n’a avait que quelques jours. Le second est mort de leucémie à l’âge de 5 ans. Le troisième s’est écrasé contre un arbre en faisant de la luge et a expiré à l’âge de 18 ans. J’ai difficile de m’imaginer ce que cet homme a dû ressentir en enterrant son dernier garçon.
Il écrit quelque chose de profond dans un livre intitulé: «Les dernières choses dont nous avons discutées», écoutez: «Nous déplaçons les corps de nos morts avec un brancard, un lit, une luge ou une voiture noire, mais nous sommes impuissants pour les faire marcher à nouveau. Il est frustrant, à une époque où nous avons fait tant de progrès médicaux, de ne rien pouvoir rien faire pour arrêter la mort. Aujourd’hui, les électroencéphalogrammes remplacent les petits miroirs qu’on mettait devant la bouche pour voir si un homme vit toujours, les autopsies sont devenues plus sophistiquées, les corps sont embaumés avec des produits chimiques et on ne place plus des pièces de monnaie sur les yeux, mais la mort continue à exister et à nous ravir des êtres chers. Tout dans ce monde semble changer, sauf la mort. Les fermiers, aussi bien que les grands hommes d’affaire vivre dans son ombre. Nul n’y échappe, pas même la mère, l’enfant, l’adolescent, le vieillard ou celui qui gagne le prix Nobel. Le chirurgien qui transplante des cœurs, aussi bien que son patient plein d’espoir finiront un jour dans un corbillard. Le croque-mort aussi bien que les corps qu’il prépare finiront dans le cercueil. La mort n’épargne nul homme.» Et pourtant… peu de gens sont prêts à faire face à leur mortalité ou à parler ouvertement de ce moment qui viendra un jour. L’idée nous gêne.
I. Comment les gens gèrent le sujet de la mort
En réfléchissant à comment les gens gèrent le sujet de la mort, voici quelques réactions communes:
Par exemple, vous avez déjà peut-être vu l’autocollant qui dit: «Ne prenez pas la vie aussi sérieusement! Vous n’en sortirez pas vivant de toute manière.» Beaucoup font de telles blagues sur la mort pour éviter d’y penser sérieusement. C’est un moyen d’exorciser les mauvaises ondes... Quand certains en parlent, c’est donc pour en rire. Comme dans cette histoire qui est parue il n’y a pas longtemps. C’est une femme qui perd son mari après 50 ans de vie commune et beaucoup de disputes. Elle contacte par téléphone le tailleur de pierre tombale et lui demande de faire quelque chose de simple, dans ses moyens financiers. Elle lui dit: «Gardez l’inscription brève. Gravez juste «à mon mari» à un endroit approprié sur la pierre.» L’homme accepte et lui fait ce qu’elle veut. Quelques jours plus tard, elle vient voir le résultat au cimetière. Avec horreur, elle découvre ceci sur la pierre tombale: «À mon mari… à un endroit approprié!» De telles histoires sont amusantes, mais en réalité elles masquent la peur qui entoure la mort. Une réaction commune pour éviter ces pensées noires sur la mort est donc de faire de l’humour à ce sujet.
Quand j’étais jeune et que nous partions en vacances l’été, nous passions souvent à côté d’accidents de la route. Je me rappelle un crash en particulier ou les gens étaient déchiquetés et à moitié éjectés de la voiture. Ma mère nous disait toujours quand nous arrivions à côté de telle scène: «Tournez la tête les enfants!» C’est ce que beaucoup font intellectuellement avec la mort. Ils n’en parlent pas, ils évitent de réfléchir à ce sujet. Ils font semblant qu’elle n’existe pas, qu’ils n’y seront jamais confrontés. Pour eux, mieux vaut faire ça que de lutter avec sa signification.
C’est pour ça que certains en font des poèmes ou la dépeignent comme quelque chose de sublime sur Internet. Mais je suis d’accord avec Joseph Bayly (celui qui a perdu ses trois enfants) qui écrit plus tard dans son livre: «Nierions-nous la réalité de la mort ou essayerions-nous de la rendre belle? Un corps n’est jamais joli, que ce soit celui d’un homme ou d’un animal. Nous ne pouvons pas la rendre belle. Plutôt, il nous faut l’accepter et vivre avec. Nous ne pouvons pas changer sa laide nature.» Si vous avez perdu un bien-aimé et été voir son corps à la morgue, vous savez que Bayly a raison. La mort n’a rien de beau. La mort fait peur aux gens comme peu de choses. C’est pour cette raison que beaucoup sur leur lit de mort disent: «J’ai peur de ce que je vais trouver.» Si vous ne croyez pas que la mort fait peur, regardez comment les gens réagissent dans un avion lorsqu’il y a des turbulences et que l’appareil fait comme un ascenseur.
II. La mort d’un point de vue biblique:
Pourtant nous allons tous devoir faire face un jour à la mort. Quand je serais sur mon lit de mort ou qu’un de mes proches sera sur ce lit en train de rendre l’âme, la mort ne sera pas comique, distante ou belle. Elle sera réelle. Mais Dieu nous dit que nous n’avons pas besoin d’en avoir peur, même si elle est douloureuse. Pour vous montrer ceci, je vous invite à ouvrir vos bibles en Jean chapitre 11. Dans ce chapitre, nous allons voir tous les sentiments humains que la mort produit en nous, mais aussi comment Jésus nous aide à y faire face. Lisons ensemble tout d’abord le verset 1: «...»
Qui était Lazare? Il s’agissait d’un des meilleurs amis de Jésus. Il était célibataire et vivait dans un petit village de Judée avec ses deux sœurs, Marthe et Marie. Il semblerait que les rires venaient de disparaître dans leur maison. Lazare venait de tomber malade et sa condition était préoccupante. Sans aucun doute, ses sœurs avaient probablement fait appel à des docteurs qui semblaient complètement dépassés. Aucun remède n’y faisait. Le passage nous informe que Marthe et Marie envoyèrent donc un message de détresse, un appel au secours à Jésus («Maître viens vite, car celui que tu aimes est mourant»).
En général, il n’est pas nécessaire de dire dix fois à ses amis de venir quand les choses vont mal. Surement quand Jésus recevrait le message, il annulerait tous ses rendez-vous et il accourrait sans hésitation pour venir secourir Lazare. Mais très étrangement, quand Christ reçut le message, il décida de ne pas se précipiter à Béthanie. Il attendit un jour, puis deux et ce que les sœurs redoutaient arriva. Lazare mourut. Elles avaient beau vérifier, leur frère n’avait plus de pouls, plus de mouvement dans sa poitrine. Tout ce qu’il restait était son corps. Dans ces circonstances, je peux vous assurer que la mort n’avait rien d’amusant, d’irréel ou de beau pour elles. Elles faisaient face à un de leur pire cauchemar. Non seulement elles éprouvèrent un grand chagrin, mais le texte indique aussi qu’elles commencèrent à en vouloir à Jésus d’avoir tardé à venir. Leur déception était immense. Elles avaient espéré jusqu’au bout qu’il arriverait au plus vite, mais il n’était pas venu. Imaginez la peine et la colère qu’elles devaient ressentir. Comme quelqu’un l’a dit: «la foi est testée au maximum lorsque la mort détruit tout espoir de guérison».
Trois jours plus tard, Jésus arriva à Béthanie. En apprenant son arrivée, Marthe décide de sortir, de laisser tous les autres amis qui sont venus la consoler et d’aller confronter Jésus sur le chemin. Regardez les mots accusateurs qu’elle lui adresse au verset 21: «...» On ressent qu’elle est déçue et qu’elle se sent trahie, n’est-ce pas? Pourquoi Jésus n’était-il pas venu tout de suite? Comment pouvait-il justifier cela?
Ces mots de Marthe font écho à ceux que j’ai entendu dernièrement suite au massacre des enfants au Connecticut (plus de 20 enfants en maternelle ont été descendu par un tueur fou). Sur les réseaux sociaux d’Internet, beaucoup écrivent: «Si Dieu est si bon, s’il se soucie tant de nous, où était-il quand cette tragédie est arrivée?» Des milliers de personnes ont posé la même question après le 11 septembre 2001: «Où était Dieu quand les tours se sont effondrées?»
La mort remue des choses en nous et fait remonter à la surface tout un éventail d’émotions fortes. Marthe était fâchée contre Jésus. Elle ne pouvait pas comprendre pourquoi Jésus avait mis si longtemps à venir. Elle doutait désormais de sa compassion, de sa bonté. Peut-être vous posez-vous également des questions sur la compassion de Dieu ces derniers temps? Peut-être lui en voulez-vous parce que vous vous sentez terriblement seul depuis la mort de votre grand-mère, de votre père ou de votre soeur? Où était-il quand votre mère est décédée d’un terrible cancer? Ou quand votre fille est morte dans un accident de la route? Pourquoi Dieu n’a-t-il pas choisi d’arrêter sa voiture avant d’arriver à ce carrefour? Pourquoi, pourquoi, pourquoi?
Jésus aurait-il pu sauver Lazare de la mort? Bien sûr! Aurait-il pu empêcher la maladie d’aller si loin? Absolument! Mais il a choisi d’attendre et d’en faire autrement. Pourquoi? Parce que la mort de la Lazare faisait partie d’un plan plus grandiose. Et un jour Dieu permettra à la mort de nous prendre et de prendre ceux que j’aime pour la même raison. Je ne sais pas quand ça arrivera, peut-être aujourd’hui ou demain ou dans dix ans. Mais Dieu permettra à la mort de venir dans ma maison. Et il faudra me rappeler lorsque je nagerai dans l’incompréhension et le doute, lorsque j’en arriverai à poser la même question que Marthe (Pourquoi?), que c’est parce que Ses plans sont plus grandioses que les mieux. La bible nous dit que ses voies ne sont pas nos voies. Et souvent si les choix de Dieu semblent mystérieux, c’est parce qu’il considère les choses sous un autre angle que moi. C’est avant tout parce que la mort n’est pas la fin. Regardez le reste de l’histoire. En Jean 11.37 à 39, nous lisons: «...»
Vous vous imaginez l’odeur du corps après 3 jours. L’ordre de Jésus d’enlever la pierre devait sembler de mauvais goût à Marthe. Mais remarquez la réponse que Jésus lui donne ensuite, versets 40 à 43: «...» Je me demande comment les proches de Marthe et Marie ont réagi quand Jésus a crié: «Lazare, sors du tombeau!» Ont-ils tous fait silence et foudroyé Jésus du regard? Imaginez tout d’un coup voir un mouvement dans l’obscurité de la tombe. Jean écrit ceci sur la scène qui suit, au v. 44: «...» Vous voyez la mort n’était pas finale. Pour Jésus, la tombe était le point de départ pour une nouvelle vie. Et aujourd’hui toujours, elle est l’endroit à partir duquel la vie émerge, que ce soit spirituellement lorsque nous sommes lavés de nos péchés ou physiquement.
III. La mort nous apprend certaines leçons:
Alors durant les quelques minutes qui nous restent, permettez-moi de retirer quelques leçons rapides relatives à la mort.
La première chose que je constate en méditant au sujet d’aujourd’hui, c’est que la mort est un des événements rares qui fait réfléchir tout le monde à l’éternité, même les âmes les plus insensibles de ce monde. Je l’ai vu souvent lors des funérailles. J’ai été appelé au chevet de personnes mourantes qui autrefois ne voulaient pas se soumettre à Dieu et qui dans les derniers instants devenaient croyants.
C’est ce que je disais avec cette dame qui était mourante et qui voulait s’en remettre à Dieu au dernier moment (même s’il était un peu tard). Mais je le vois aussi dans cette histoire. Regardez au verset 45 de Jean 11: «...» Je comprends pourquoi ils crurent. Pensez à ce que ça vous aurait fait si vous aviez été celui ou celle qui retirait les bandes du corps de Lazare lorsqu’il sortit de sa tombe.
Ne pensez vous pas que Marthe et Marie ont compris cela en retrouvant Lazare ? Aucun doute qu’après cet événement, ils ont apprécié la vie différemment, ils ont vu la vie avec des yeux différents. Comprenez-vous aujourd’hui que chaque jour ici bas est un cadeau de Dieu ?
Nous trouvons la première dans les mots de Jésus à Marthe en Jean 11.23: «...» La tombe n’est pas la fin. Les morts ne resteront pas toujours dans les profondeurs de la terre. Miraculeusement, ils reviendront un jour à la vie.
La seconde est qu’il y aura alors un jugement. Mais celui qui croit en lui aura la vie abondante. Regardez aux versets 25 et 26: «...» La question que pose ici Jésus à Marie est fondamentale, elle s’adresse à nous aussi. Chacun doit méditer ces mots: «Crois-tu en moi?»
Le message de l’autocollant que les gens mettent donc sur leur voiture est faux. Il faut prendre la vie au sérieux, car elle ne s’arrête pas au tombeau, mais on en ressort avec une destinée éternelle. La vraie question à méditer n’est pas: «Est-ce que je vivrai éternellement?», mais «où est-ce que je vais passer la vie éternelle?» Jésus est mort sur la croix pour que nous puissions nous débarrasser de nos péchés et vivre à tout jamais au paradis avec lui. Irons-nous y vivre avec lui? Tout dépend de si oui ou non nous croyons en lui et nous nous en remettons à ses ordres.
Conclusion:
Christ seul détient la clé de la mort ou de la vie, le pouvoir de la résurrection. Vous n’avez plus besoin d’avoir peur de la mort aujourd’hui, de faire semblant qu’elle n’existe pas. Comme Lazare la vie s’offre à vous, il vous suffit de ne pas la prendre à la rigolade et de vous donner tout entier à Dieu. Le ferez-vous?