Introduction :
Aujourd’hui je voudrais vous parler d’un problème très répandu autour de nous. De quoi s’agit-il ? De l’hypocrisie
Les hommes ont malheureusement souvent deux visages. Si les non-croyants n’ont pas de remords à ce sujet, nous sommes appelés nous chrétiens à une ligne de conduite bien plus droite que cela. Jésus avait d’ailleurs beaucoup de choses à dire sur l’hypocrisie. Lui qui était habituellement très doux adressait des remontrances très dures aux croyants hypocrites, particulièrement aux conducteurs religieux. Nous allons le voir dans quelques instants.
Dans les évangiles nous voyons qu’il utilisa 17 fois le terme hypocrite. Mais que signifiait-il exactement? Je sais ce qu’il représente pour nous, mais que représentait-il pour Jésus ou quelqu’un vivant au premier siècle ?
I. Définition de l’hypocrisie:
Jésus avait grandi dans un petit village appelé Nazareth. Il était constitué de plus ou moins 300 personnes, presque tous les habitants descendaient d’une même famille.
Une grande ville venait de voir le jour pas loin de Nazareth, celle de Sepphoris. Hérode Antipas, le fils d’Hérode le Grand venait de donner l’ordre de la faire construire, en l’an 2 avant Jésus Christ. Jésus et Joseph y avaient peut-être travaillé, puisqu’ils étaient non pas charpentiers mais bâtisseurs (Tekton) et que 30,000 personnes venaient d’y prendre résidence. Les maisons étaient toute neuves, ainsi que les lieux publics. Les archéologues nous apprennent que le roi y fit construire un théâtre pouvant accueillir jusqu’à 4,500 personnes. C’est important car nous savons ceci sur le théâtre de l’époque :
Par analogie, les gens de l’époque ont commencé à utiliser ce terme pour qualifier ceux qui avaient deux visages, qui n’étaient pas sincères et qui, en quelque sorte, jouaient un rôle dans la vie de tous les jours. Avec le temps le mot prit une connotation négative. Voilà comment Jésus finit par utiliser ce terme pour décrire les croyants malhonnêtes. Chaque fois que vous entendrez Jésus prononcer ce mot dans la bible, vous saurez qu’il faisait référence à quelqu’un qui portait un masque.
II. L’hypocrisie touche la plupart des croyants:
Parce que les conducteurs ont beaucoup à perdre s’ils ne préservent pas une bonne image. Les conséquences peuvent être dramatiques si les croyants découvrent certaines choses sur eux (financièrement, dans le domaine de l’influence et de sa continuation dans la structure de l’église).
Jésus passait son temps à reprendre les chefs religieux. Dans un sermon en particulier, celui que nous trouvons en Matthieu 23, il condamna 7 fois les chefs religieux de son époque en disant: «Malheur à vous scribes et Pharisiens hypocrites!» (V. 13, 14, 15, 23, 25, 27, 29) Pourquoi Jésus confronta-t-il si violemment ceux qui étaient conducteurs?
Laissez-moi vous dire aujourd’hui qu’une des meilleures armes de Satan pour détourner les hommes de la religion est un conducteur religieux hypocrite. De nos jours, les gens ont peur de la religion institutionnalisée à cause de tous les scandales qu’il y a eu. Pensez à tout ce qui s’est passé dans le catholicisme, à tous les cas de pédophilie qui ont été découverts dernièrement, ou encore aux lettres que le major d’homme du pape a publiées révélant la corruption, l’amour du pouvoir, les luttes internes. Les choses ne sont pas bien meilleures dans le monde protestant ou évangélique. Combien de télé-évangélistes n’ont pas été arrêtés pour fraude, détournement d’argent et manipulations. Combien de fois n’a-t-on pas découvert que des prédicateurs vivaient dans l’adultère, alors qu’ils prêchaient la pureté de semaine en semaine. Tout ceci mène les gens, les croyants comme non-croyants à être très méfiants. Beaucoup ne veulent plus même entendre parler de Dieu à cause de cela. C’est triste! À notre honte, ça arrive aussi dans l’église du Christ parce que l’homme est l’homme. Je connais des prédicateurs qui ont séduit des femmes mariées et brisé des ménages, alors que tous les dimanches ils disaient de servir Dieu du pupitre. Je connais même un prédicateur pour jeune qui s’est enfui avec une fille de 16 ans. Il était marié et avait deux enfants. Quel triste bilan! Et les non-croyants finissent par écrire des choses horribles sur le christianisme. Je vous cite par exemple un extrait de texte de Tohmas R. Ybarra un sceptique: «Un chrétien est un homme qui éprouve de la repentance le dimanche pour ce qu’il a fait le samedi et qu’il refera à nouveau le lundi.»
Ésaïe disait ceci au ch.29.13-14 : « … » Jésus a répété ces paroles en Matthieu 15.7-9.
J’ai bien peur que les chrétiens dans nos assemblées progressent à l’image du catholicisme. Qu’est-ce que je veux dire?
III. Domaines dans lesquels il nous faut être prudents de ne pas être hypocrites.
Lors du sermon sur la Montagne Jésus a encouragé ses disciples à vivre une vie simple et authentique. Et il a ponctué son exhortation avec cette mise en garde en Matthieu 6.1: «…» Que dit-il ici? Qu’il ne faut pas essayer de paraître super pieux pour impressionner les gens. Qu’il ne faut pas être malhonnête avec la foi. À l’époque de Jésus, il y avait principalement trois façons de montrer sa piété :
Jésus ne remit pas en question ces expressions de foi. Mais il condamna ce que les Juifs en faisaient. Ils utilisaient ces actes de justice pour se glorifier et s’attirer l’admiration des foules, plus que pour plaire à Dieu. Jésus donna donc des instructions pour pratiquer ces 3 disciplines beaucoup plus authentiquement.
J’ai appris dernièrement que les acteurs à l’époque étaient introduits sur scène au son des trompettes. De la même manière, avant de faire un don, les Juifs attiraient l’attention de tous ceux autour d’eux afin d’être reconnus et admirés. Si Jésus devait parler aux chrétiens de notre époque, il dirait peut-être ceci: «N’inscrivez pas vos noms sur une grande plaque en argent que vous mettez au mur, si vous offrez de l’argent pour construire une église» ou «Ne soyez pas offensés si vos noms n’apparaissent pas sur une liste de généreux donateurs» Ne donnez pas de l’argent pour avoir l’air d’être une bonne personne.
Jésus préfère que vous fassiez les choses autrement, regardez aux versets 3 et 4: «…» En d’autres termes, donnons généreusement, donnons avec joie, donnons de manière sacrificielle, mais dans le silence. Ce qu’on offre est une histoire privée entre nous et Dieu. Si vous mêlez quelqu’un d’autre à cette histoire, surtout pour être bien vus, alors vous recevez immédiatement votre récompense. Vous laissez filer l’opportunité d’en recevoir une bien meilleure au ciel, de Dieu lui-même. Frères et soeurs, Dieu remarque toujours ce que nous faisons pour lui. Il est dit plus tard dans la bible en Hébreux 6.10 : « … » C’est une promesse dans laquelle nous pouvons avoir confiance. Mais si nous insistons pour annoncer sur les toits de 10 manières différentes notre générosité, alors l’approbation des hommes est tout ce que nous recevrons.
Et puis réalisons, que peu importe combien nous donnons, il n’y a rien d’exceptionnel à cela. Chaque dimanche, il y a des dizaines de frères et sœurs extrêmement généreux qui ont donné, qui donnent et qui donneront encore dans le panier sans le laisser savoir à personne. Eux sont bien meilleurs que celui qui fait les choses pour épater la galerie. Dieu leur a promis une récompense et il n’oubliera jamais.
Il dit ceci en Matthieu 6.5: «…» Au temps de Jésus la prière publique avait dégénéré de 3 manières.
Les juifs apprenaient des prières toutes faites qu’ils devaient réciter à diverses occasions. C’était une routine monotone et standard dont peu déviaient. Tout d’abord il y avait trois grandes prières durant la journée. Elles se faisaient à des heures strictes dans des positions bien déterminées. Puis il y avait le reste. Ceci enlevait toute spontanéité. Parfois n’avons-nous pas tendance à faire la même chose avec nos prières avant le repas. Elles sont souvent clichées et identiques.
Le plus éloquent et le plus poétique et le mieux c’était. Parfois nous avons tendance à faire pareille. On utilise des formules compliquées et les prières comme un moyen de monter au pupitre. Mais honnêtement qui veut entendre un sermon quand on remercie Dieu pour un sandwich. Jésus voulait la spontanéité et la simplicité, non pas des formules à rallonges et toutes faites pour impressionner la galerie.
William Barclay écrit que prier correctement donnait un certain statu. Il fallait suivre à la lettre la tradition. Celui qui priait devait le faire les mains élevées vers le ciel, les paumes vers le haut. La tête devait être baissée, Il fallait utiliser des mots éloquents et les prononcer avec force trois fois par jour, de préférence au coin des rues.
Jésus condamna cette pratique. Voici ce qu’il conseilla plutôt de faire aux versets 6 et 7: «…» Ah qu’il est bon de s’approcher du Seigneur et de lui parler naturellement. Si nos enfants nous parlaient comme certains d’entre nous prie à Dieu, on en rigolerait: «O père majestueux,…»
Vous savez ce que j’aime? C’est d’entendre un tout nouveau converti prier. Vous voulez savoir comment bien prier ? Écoutez le. Les chrétiens qui viennent juste de se donner à Dieu et qui n’ont aucune racine dans l’église sont merveilleusement spontanés. Ils sont réels, personnels, honnêtes. Ils ne connaissent pas les formules toutes faites. Ils parlent du cœur. Je suis persuadé que des paroles si directes et sincères réjouissent le Seigneur.
Bon, après la prière Jésus parla du jeûne. Voici ce que nous lisons au verset 16: «…» Charles Swindoll dit ceci concernant ce point: «Chez les Juifs les jours de jeûne étaient le lundi et jeudi. C’était également les jours où le marché avait lieu. En conséquence, il y une grande audience pour voir et admirer la piété de ceux qui jeûnaient. De nombreux croyants faisaient tout pour s’assurer que les gens remarquent qu’ils jeûnaient. Ils parcouraient les rues avec leurs cheveux ébouriffés, avec leurs vêtements en lambeaux et souillés. Ils allaient même jusqu’au point de se blanchir le visage avec des cosmétiques pour accentuer leur pâleur.» C’était vraiment de l’hypocrisie. Comment devaient-ils plutôt s’y prendre selon Jésus? Lisons les versets 17 et 18: «…»
Conclusion :
Histoire d’Alexandre le Grand qui passait dans le camp et trouva un de ses gardes endormi. Le visage du soldat pâlit et il devint tout tremblant. Quel est ton nom soldat: «Alexandre!» Sur quoi le général le dévisagea. Avec sévérité il lui dit finalement ceci: «Soldat tu changeras soit ton nom, soit ton comportement. Que je n’aie plus à te le redire!»
Êtes-vous aux prises avec l’hypocrisie aujourd’hui? Si oui, il faut écouter attentivement les paroles de Jésus et les laisser germer en nous. Trop est en jeu pour continuer à vivre avec des masques sur le visage. Frère, il est temps de laisser le rideau retomber et d’arrêter tous nos semblants. Prions!