Introduction :
Plus que tout, Satan attaque la promesse d’aller jusqu’au bout pour deux époux. Aujourd’hui le lien qui unit un couple est devenu particulièrement fragile. Les statistiques révèlent qu’un mariage sur deux finit par un divorce. Et savez-vous ce qui est vraiment dérangeant dans ces statistiques? 2 choses : Premièrement que les couples chrétiens sont tous aussi susceptibles au divorce que les couples non chrétiens. Deuxièmement, c’est que ces divorces détruisent nos enfants.
Malgré toutes les ressources que Dieu met à notre disposition, les chrétiens ont autant de chance de passer par un divorce que les non-croyants. Ça n’a pas toujours été le cas. Mais disons-le, l’église est aujourd’hui super influencée par le monde et les chrétiens sont peu engagés dans la foi. Il y a donc une vraie épidémie de divorces dans l’église. Ce qui veut dire aussi que 50% de nos enfants vivent aujourd’hui dans un foyer monoparental, avec tout ce que ça entraîne (la délinquance, la drogue, l’alcoolisme, la promiscuité sexuelle et toute une série d’autres problèmes assez graves). Ai-je raison d’être dérangé par ces statiques ? « Pourquoi s’en faire ? », vous me dites. «Ainsi va la vie!» Mais ce n’est pas ainsi que Dieu avait prévu les choses et qu’il veut que je vive aujourd’hui. Le divorce n’était pas dans le plan de Dieu au départ et c’est une solution qui lui déplait énormément. En termes simples, Dieu a toujours voulu qu’un mariage soit l’union d’un homme et d’une femme pour la vie. En Malachie 2.16, dieu dit donc: «…» Et plus que tout, il souhaite que les enfants soient élevés par deux parents de sexe opposé dans les instructions du Seigneur. Dieu est honoré lorsqu’il voit nos familles fonctionner dans l’amour, dans la fidélité, dans la confiance, dans une atmosphère de communication ouverte, propice à l’épanouissement personnel, pourvoyant des modèles de féminité et de masculinité saints et bons à reproduire.
I. Refusons la possibilité du divorce:
Et si nous acceptons la possibilité de portes de sortie en cours de chemin, (pour autre cas qu’en force majeure), alors nous minons l’engagement que nous prenons à l’autel devant Dieu au moment de notre mariage. Nous nous engageons sur une pente glissante. Laissez moi vous dire que l’histoire révèle que toutes les sociétés qui ont accepté le divorce pour un tout et un rien ont fini par s’effriter à leur fondation et s’écrouler. Et c’est là où nous en sommes. Oui aujourd’hui les gens se divorcent pour presque rien. Savez-vous l’excuse qu’ils utilisent souvent? Ils disent : «Je ne suis plus heureux avec mon mari ou avec ma femme!» «Il vaut mieux qu’on se quitte.»
Voici ce qu’un avocat écrit à ce sujet: « Naïvement, nous pensons que notre bonheur sera fait par autrui. La plupart des divorces résultent d’attentes irréalistes vis à vis du mariage. Jack pense que Jill changera sa vie et lui amènera le bonheur parfait. Quand il courtise avec elle, il l’appelle son ange, son chou. Il lui chante des chansons d’amour, lorsqu’elle s’endort dans ses bras. Il est convaincu qu’une fois unis par les liens du mariage, elle comblera toutes ses attentes. Ce qui les amène assez enthousiasmés devant l’adjoint du maire pour signer le contrat matrimonial. Mais quelques temps plus tard, c’est le retour à la réalité. Jack réalise qu’être marié veut dire vivre au côté de quelqu’un qui a des sauts d’humeur fréquents à certains moments du mois, sa belle gagne beaucoup du poids au fil des années qui passent, elle a mauvaise halène les matins quand elle se tourne vers lui pour qu’il la prenne dans ses bras. Pour ce qui est de la cuisine, elle a difficile de réussir même les pizzas congelées. Et puis elle sent des pieds. Il se demande en secret comment il a pu s’embarquer dans cette aventure. Elle l’a bien trompé, avec ses jolies boucles blondes et son joli visage. De son côté, Jill sentait son cœur s’emballer à chaque fois qu’elle voyait Jack, avant de se marier. Elle pensait qu’il lui ferait un bébé tout mignon, qu’il prendrait toujours soin d’elle et que ce serait l’idylle à trois. Mais aujourd’hui, elle doit supporter la fumée de ses cigarettes et son addiction pour l’alcool. Tous les soirs, il ne pense qu’à regarder le football à la télé, il ne communique pas beaucoup avec elle et il est vraiment insensible. La chasse de la toilette, celle qu’il avait promise de réparer il y a des semaines, est toujours cassée. Le lave-vaisselle aussi. Et puis il laisse ses vêtements traîner partout. Il ne remet jamais le bouchon sur le tube de dentifrice. Il ne nettoie pas l’évier ou la douche après lui. Si seulement elle avait su que son chevalier étincelant était en fait un vrai cochon. Aujourd’hui, Jill pleure souvent. Elle a commencé à faire des recherches pour trouver un bon psychologue. Oui, ce qu’elle pensait être au départ une chevauchée vers le soleil couchant avec son prince charmant l’a finalement conduite vers une nuit sans fin. Malheureusement 50% des mariages finissent par un divorce. 65% des remariages terminent identiquement. S’ils s’attendaient à ce que leur bonheur soit fait par quelqu’un ou par quelque chose, les conjoints finissent toujours par être désillusionnés. Aujourd’hui le jardin d’Éden et le partenaire «parfait» n’existent pas. Il y a quelques années, je me souviens avoir vu une bande dessinée avec une grosse femme qui regardait son tout petit mari de très haut. Elle pointait son doigt vers lui et disait : « Rends-moi heureuse ! » C’était comique, c’était une distorsion de la réalité. Comment ce tout petit bonhomme aurait-il pu la satisfaire. Mais en un sens, beaucoup agissent comme cette femme. Et au final, personne sur terre n’a la capacité de nous rendre heureux ou malheureux » N’est-ce pas vrai ? C’est Dieu qui rend heureux. Et le bonheur se trouve quand on suit la Parole.
II. Faisons preuve d’engagement:
Or la bible nous dit que le mariage est un partenariat jusqu’au bout. Il ne doit pas persister uniquement si les deux partenaires sont heureux. Ce qui permet au mariage de durer, c’est l’engagement. En Matthieu 19, nous voyons que les pharisiens de l’époque de Jésus n’avaient pas compris ce point. Dans ce passage nous les trouvons en train d’essayer de piéger Jésus. À votre avis, quel était un des meilleurs moyens d’accomplir cela ? C’était d’amener sur la table un sujet qui divisait. Et le sujet qui divisait et fâchait à l’époque était le même qu’aujourd’hui. C’était le divorce. Au verset 3 nous lisons : « … »
Avant de voir la réponse de Jésus, sachez qu’à ce moment il y avait deux grands courants de pensée différents. En accord avec Deut. 24.1, les deux courants disaient qu’un homme pouvait renvoyé sa femme (pas le contraire). Dans quelles circonstances ? Suite à un «Erwat dabar», c’est à dire à quelque chose de déplaisant. Mais les deux écoles différaient sur ce qui pouvaient légitiment rendre sa femme déplaisante. D’un côté, il y avait les libéraux qui suivaient Rabbi Hallel. Rabbi Hallel enseignait que les Juifs pouvaient divorcer leurs femmes pour presque rien. Par exemple, si une épouse fatiguait trop son mari avec ses jacassements, il suffisait selon ce rabbi de lui dire trois fois de suite : «Je te répudie!» Vous aurez tout compris, si je vous cite une expression que le Talmud attribuait à ce rabbi. Elle disait: « Si ta femme brûlait ton pain, renvois-la, il vaut mieux que tu en maries une autre!» Le rabbi qui lui succéda n’était pas mieux. Il s’appelait rabbi Akiba. Il disait : « Quand tu commences à penser que les autres femmes sont plus jolies que la tienne, c’est l’heure de changer. Débarrasse-toi d’elle et prends en une beaucoup plus plaisante.» Des tas de juifs suivaient ces rabbis. Leur interprétation était très attirante.
Mais d’un autre côté, il y avait aussi les conservateurs, conduits par le rabbi Shammai. Ce dernier enseignait qu’une seule raison pouvait justifier le divorce. C’était l’infidélité sexuelle de la femme. Bien sûr, les habitudes sexuelles du mari ne rentraient pas en ligne de compte. Selon ce camp, lorsque la femme avait été infidèle, le divorce était obligatoire. L’homme n’était pas libre de choisir autrement.
Aux versets 4 à 6 Jésus rejeta ces deux interprétations. Il dit ceci: «…» En d’autres termes que fit Jésus ? Il les ramena non pas à rabbi un tel ou un tel, il les renvoya à la bible, au récit de la création pour qu’ils se rappellent que Dieu voulait au départ que le mariage soit une institution permanente, une union pour la vie. Un engagement solennel. Alors pourquoi Moïse disait-il de faire autrement ? C’est la question qui naturellement vint à l’esprit des docteurs de la loi au v.7. Au verset 8, Jésus y répondit : « … »
Remarquez quatre choses dans la réponse de Jésus :
En étudiant en profondeur ce passage et les autres qui sont liés, il me semble peu probable que Jésus a donné ici la permission à un couple de se divorcer parce qu’un des deux partenaires est tombé une fois sous le coup de la tentation. Déjà, ça ne collerait pas avec l’idée derrière le mot porneia. Plutôt, Jésus a essayé de décrire une situation où l’un des deux partenaires se met à tromper sexuellement son conjoint, sans éprouver des vrais remords ou l’envie réelle d’y mettre fin. Et j’insiste sur le fait qu’il n’y a pas de commandement pour que le partenaire fidèle quitte celui qui ne l’est pas. Notre Dieu qui déteste le divorce désire que celui qui est fidèle reste marié le plus longtemps possible. Pourquoi? Pour lui donner le temps d’agir et de réparer, de penser, de restaurer cette relation qui est fracturée.
J’ai souvent vu des couples qui ont persisté, en qui Dieu a agit et qui ont dit plus tard: «Restez ensemble est la meilleure des choses que nous ayons faite» et « Je lui ai pardonné » ou « J’ai compris que j’ai brisé l’intimité qui nous unissait, je ne savais pas si nous pouvions dépasser ce cap ou nous étions arrivés, mais nos enfants et notre mariage faisaient que ça valait la peine d’essayer.» J’applaudis ce genre d’attitude, parce que c’est faire preuve d’engagement réel.
III. 3 principes pour faire face à la possibilité d’un divorce:
Pour clôturer, je veux donc revenir sur comment un chrétien doit réagir lorsqu’il fait face dans son couple à la possibilité d’un divorce.
Conclusion :
Je termine avec cette pensée encourageante : Je suis persuadé qu’il n’existe pas de mariage trop endommagé pour que Christ. Si deux partenaires sont prêts à s’en remettre entièrement à lui et le laisser travailler en son temps et à sa manière, il est certain qu’il pourra recoller les morceaux. Mais pour qu’il agisse, il faut l’inviter à œuvre dans nos cœurs et dans nos couples. Il ne fera rien contre notre volonté. Il préfère attendre à la porte jusqu’à ce qu’on lui permette d’entrer pour travailler en nous ou dans notre conjoint, pour guérir de manière surnaturelle toutes ces blessures dues à des années de disputes, de malentendus, de souffrances et de mauvaises volontés.
De même si vous êtes ici aujourd’hui et que vous sortez d’un divorce qui a été brutal, Christ peut vous aider. Si votre partenaire vous a quitté pour un autre ou une autre, soi-disant plus attirant, si vous vous sentez abandonné, trompé, sans plus aucune valeur, Christ comprend votre douleur. Lui aussi a été rejeté. Lui aussi a connu l’injustice, et l’abandon. Il est passé par tous ces horribles moments. Mais il a enduré et aujourd’hui il peut vous donner la force de vous relever. Nul autre que lui ne peut ramasser les morceaux de votre vie et les recoller avec amour et compassion pour en refaire quelque chose de beau. Le laisserez-vous aujourd’hui vous apporter son réconfort ? Vous en remettrez-vous à lui ? N’essayez pas de marcher seul, refusez de vous laissez aller, placez votre main dans la sienne et marchez côte à côte avec lui vers de nouveaux horizons.