Savoir aimer

Série: Romains (ch 12.9-11)

Introduction :

Aujourd’hui je voudrais vous parler de l’amour. Pas de n’importe quel amour, mais de l’amour que nous sommes supposés avoir en tant que chrétiens envers les gens du dehors, mais aussi et surtout les uns envers les autres.

Il y a quelques années, Florent Pagny a écrit une chanson qui a fait un tabac. Elle s’appelait : « Savoir aimer ! » Vous souvenez-vous de ses paroles ? Elle disait :
« Savoir sourire à une inconnue qui passe, n'en garder aucune trace sinon celle du plaisir
Savoir aimer sans rien attendre en retour, ni espoir ni grand amour, pas même l'espoir d'être aimé.
Refrain:
Mais savoir donner. Donner sans reprendre. Ne rien faire qu'apprendre. Apprendre à aimer. Aimer sans attendre. Aimer à tout prendre
Apprendre à sourire, rien que pour le geste, sans vouloir le reste et apprendre à vivre et s'en aller.
Savoir attendre, goûter à ce plein bonheur qu'on vous donne comme par erreur tant on ne l'attendait plus.
Se voir y croire pour tromper la peur du vide, encrée comme autant de rides qui ternissent les miroirs.
Refrain
Savoir souffrir, en silence sans murmure, ni défense ni armure.
Souffrir à vouloir mourir et se relever, comme on renaît de ses cendres avec tant d'amour à revendre qu'on tire un trait sur le passé
Refrain
Apprendre à rêver, à rêver pour deux, rien qu'en fermant les yeux.
Et savoir donner, donner sans rature, ni demi-mesure
Apprendre à rester, vouloir jusqu'au bout, rester malgré tout
Apprendre à aimer et s'en aller, et s'en aller… »

C’est pas mal comme définition. J’aime aussi ce que des enfants ont dit sur l’amour. On a demandé à des petits de 4 à 8 ans dans une école de dire ce que représentait l’amour pour eux. Écoutez ce qu’ils ont répondu, c’est intéressant.

Frères et sœurs, est-ce que l’amour se définit vraiment ainsi ? Est-ce à ce genre d ‘amour que Christ nous appelle aujourd’hui ? Paul nous donne des précisions sur ce point en Romains chapitre 12.9-21. Si vous avez une bible, veuillez l’ouvrir à cet endroit et lisons le texte ensemble : « … » Nous avons tous notre définition de l’amour, mais la meilleure vient de Dieu bien sûr. Agape est le mot que le Saint Esprit va utiliser ici pour parler de l’amour ou de la charité. Ce mot agape décrit l’amour le plus élevé, celui qui cherche en toute occasion le bien de l’être aimé. C’est l’amour qui caractérise Dieu lui-même. Paul a utilisé ce mot pour qualifier Dieu en Romains 5 aux versets 5 & 8, et en Romains 8 aux versets 35 & 39. Mais à présent, il nous dit que nous devons avoir ce même amour les uns pour les autres. Et il commence à expliquer comment l’agape doit se manifester dans nos relations les uns avec les autres et envers ceux du dehors.

Je n’ai malheureusement pas le temps de tout voir aujourd’hui, je vais donc seulement aborder 4 manières dont l’amour du chrétien doit s’exprimer.

I. Le chrétien doit aimer sincèrement :

Notre amour doit être réel. Nous devons vraiment aimer les autres, pas seulement faire semblant ou porter un masque. Il est facile après un certain nombre d’années dans la foi de se lasser des gens qui viennent à l’église. Il y en a tellement qui passent. Et puis parmi ceux qui reste, nombreux sont ceux qui semblent être là pour profiter de nous. Il est facile aussi de devenir insensible aux gens de l’extérieur à force d’entendre la douleur du monde ou d’être trahi par les autres. Alors on adopte l’apparence de l’amour. On pose toujours des questions, on semble se soucier de la situation des autres, alors qu’en réalité on est de pierre à l’intérieur. Un chrétien ne doit pas être ainsi.

Il doit aimer sincèrement. Pas seulement quand les autres agissent correctement, mais aussi quand ils font des erreurs. C’est pour cette raison probablement que Pierre dit en 1 Pierre 4.8 : « … »

Avez-vous vu la pièce de théâtre intitulée « Raisin in the Son » ? C’est l’histoire d’une famille afro-américaine qui touche 100,000 dollars d’une assurance vie quand le père décède. Lorsqu’elle reçoit la somme, la mère retrouve du courage. Voilà finalement sa chance de quitter le ghetto de Harlem et d’aller habiter dans une petite maison à la campagne. Sa fille qui est excellente à l’école est extatique. Elle pense qu’elle va avoir la chance de pouvoir accomplir son rêve en entrant à l’école de médecine. Mais le fils aîné a un autre plan, des projets difficiles à ignorer. Il vient demander à sa mère et à sa sœur l’argent pour commencer un business avec son ami. Selon lui avec tout ce qu’il va gagner il va pouvoir prendre soin des rêves de tout le monde et vraiment devenir quelqu’un. C’est un bon investissement. Avec les gains ils pourront tous s’acheter ce que la vie leur a toujours nier. Contre son bon jugement la mère finit par céder aux supplications de son fils. Elle doit admettre qu’il n’a jamais eu beaucoup de chance dans la vie et qu’il mérite une opportunité de sortir de Harlem. Mais une fois l’entreprise ouverte, le bon ami quitte la ville avec la caisse. Le fils doit donc rentrer chez lui et annoncer la nouvelle désastreuse, dire à tous les siens que leurs rêves viennent de s’envoler et qu’ils ont tout perdu. En apprenant cela, la sœur entre dans une rage folle. Elle commence à lui dire plein de choses qu’elle ne devrait pas dire. Son mépris pour son frère est sans limite. Elle l’insulte, le blâme, le maltraite. Alors qu’elle prend son souffle entre deux phrases, sa mère l’arrête et lui dit : « Je pensais t’avoir appris à aimer ton frère. » La fille répond : « L’aimer ? Il ne reste plus rien à aimer en lui ! » À quoi sa mère interjette : « Il reste toujours quelque chose à aimer dans quelqu’un. Si tu n’as pas encore appris cela, tu es encore loin d’être adulte. As-tu pleuré pour ce garçon aujourd’hui ? Pas pour toi ou l’argent que notre famille a perdu, as-tu pleuré pour lui à cause de ce qu’il vient de vivre et ce que ça va encore lui faire ? Ces paroles nous en apprennent beaucoup. Mais elle ne s’arrête pas là. Dans l’histoire elle continue et dit encore ceci : « Mon enfant, quand penses-tu qu’il faut le plus aimer ? Quand tout va bien pour une personne et qu’elle a les poches pleines, quand tu peux recevoir quelque chose ? Non ma fille, c’est quand quelqu’un tombe et se retrouve dans la poussière! Quand tu évalues quelqu’un, évalue correctement, sois sûr que tu n’oublies pas toutes les vallées et les monts par lesquelles il est passé ! »

C’est des bonnes paroles n’est-ce pas ? Jésus n’agissait-il pas ainsi ? Regardez comment il traitait les pécheurs comme la femme adultère qui avait été prise sur le fait. Il reste toujours quelque chose à aimer chez nos interlocuteurs. Il suffit de chercher. Démontrer de l’amour même quand quelqu’un est au plus bas, quand quelqu’un est pécheur est ce que nous sommes appelés à faire.

II. Le chrétien doit s’attacher fortement au bien.

Donc numéro un le chrétien doit aimer sincèrement. Numéro deux, il faut avoir le mal en horreur et nous attacher fortement au bien. Ce sont deux facettes d’une même médaille.

Le terme s’attacher est le terme « Kolla » qui signifie littéralement être collé ou cimenté. Ainsi nous devons adhérer en tout temps au bien dans la vie, mais aussi à ce qui est bien dans la vie des autres. Bien que nous soyons appelé à haïr le mal, nous ne sommes pas appelés à former des brigades armées pour Dieu. Il faut se rappeler que dans le jardin de Gethsémané, lorsque Pierre sortit son épée pour combattre les soldats venus arrêter Jésus, notre Seigneur lui dit de remettre son épée dans son fourreau et Jésus recolla l’oreille de Malchus (Jean 18). À travers cet incident, Jésus enseigna à Pierre que nous ne pouvons nous débarrasser du mal de ce monde par les muscles et la force. Jésus changea les cœurs, pas en donnant des coups de bâton, mais en aimant les gens autour de lui.

Allons en Jude 22-23 et lisons ensemble : « … » Il nous faut haïr la tunique souillée par la chair, mais aussi de la pitié pour les autres si on veut les arracher du feu. Qu’est-ce que ce principe ? C’est celui qui dit qu’on déteste le péché, mais qu’on aime le pécheur. Pour arriver à un tel équilibre, il faut quelque part essayer de voir le bien chez eux. Et quand on le trouve, il faut nous attacher à ces choses. N’ayons pas peur de complimenter ce qui est juste et bon. Nous allons très vite pour critiquer, mais nous sommes lents à complimenter, à féliciter. Pourtant, féliciter accomplit bien plus que les critiques pour changer les cœurs.

L’histoire de Paul et d’Anne me vient à l’esprit. Ils formaient un couple ordinaire. Comme la plupart des ménages, ils avaient difficile de nouer les deux bouts en fin de mois. Et comme la plupart des autres couples, ils se disputaient régulièrement. Quand ils se parlaient c’était souvent pour dénoncer ce que l’autre faisait de mal. Il y en avait toujours un qui blâmait l’autre. Mais un jour un changement extraordinaire se produisit. Paul dit à Anne en descendant : « Tu sais chérie, j’aime mon tiroir magique dans ma garde-robe. Chaque fois que je l’ouvre il est rempli de chaussettes et de sous-vêtements propres. Je veux te remercier d’avoir toujours nettoyer mon linge toutes ces années. » Anne regarda par dessus ses lunettes en baissant son magazine et dit : « Tu dois vouloir quelque chose, qu’est-ce que tu vas me demander ? » « Rien », il répondit, « je veux juste te dire que j’apprécie ce tiroir magique. » Vu que ce n’était pas la première fois que Paul agissait bizarrement, Anne oublia l’histoire. Mais quelques jours plus tard, Paul revint lui dire quelque chose d’inhabituel. « Anne, je voulais te remercier d’avoir inscrit les montants que tu as dépensé dans le carnet de chèques ce mois-ci. Sur 16 chèques que tu as émis, tu n’en as oublié qu’un. C’est super ! » Anne répondit : « Paul, tu te plains toujours que j’oublie de marquer le montant de mes dépenses dans notre carnet de chèques. Pourquoi t’arrêtes-tu maintenant ? » Paul répondit : « Pour aucune raison. Je remarque les efforts que tu fais et je les apprécie, c’est tout ce que je voulais te dire. » Anne se demanda ce qui pouvait bien être arrivé. Le jour suivant, lorsqu’elle écrivit un chèque au magasin, elle vérifia deux fois qu’elle avait bien marqué le montant. En partant, elle se demanda : « Pourquoi je me soucie tout d’un coup de ces stupides chèques ? » Elle essaya d’oublier les événements des jours précédents, mais le comportement bizarre de Paul s’intensifia. Un soir il lui dit : « Anne, c’était un repas fantastique. Je l’ai vraiment beaucoup aimé. Ces 15 dernières années, tu as dû préparer probablement plus de 14,000 repas pour moi et les enfants, c’est quelque chose. Et chérie, la maison est impeccable. Tu as travaillé dur. Merci d’être toujours fidèle à toi-même. J’apprécie ta compagnie et tout ton travail fait si courageusement. » En entendant cela Anne commença à s’inquiéter. Elle se dit : « Est-il sarcastique ? D’habitude il me critique toujours ! » Qu’est ce qui n’allait pas avec Paul ? Ne remarquait-il pas ce qu’elle n’avait pas encore fait ? Bien sûr que si ! Il avait l’œil pour ça. Mais il persistait à se concentrer sur le bien, sur le bon dans sa vie. Au fil des semaines, l’attitude d’Anne changea aussi. Elle commença également à remercier Paul pour toutes les bonnes choses dans sa vie. En jour, elle lui dit même : « Paul je veux te remercier pour chaque heure que tu passes au travail afin de gagner de l’argent pour nous nourrir et nous vêtir. Tu le fais depuis des années, mais je ne pense pas que je t’aie jamais dit combien je l’apprécie. » La morale de cette histoire, frères et sœurs est celle-ci, en s’attachant au bien dans la vie des autres, Paul et Anne tombèrent encore plus amoureux l’un de l’autre et leur relation devint bien meilleure.

Nous aussi nous pouvons faire cela si nous nous attachons fortement au bien.

III. Le chrétien doit avoir de l’affection pour ses frères et sœurs.

Au verset 10 le terme que Paul utilise pour dire ayez de l’affection les uns pour les autres est philostorgos. C’est un terme composé. Dans ce mot on trouve Philia et Storge. Philea pour les grecs décrivait une affection chaleureuse, alors que stroge se référait à l’amour pour un membre d’une même famille. Ensemble, ces deux expressions soulignent la nature des relations qui doivent nous caractériser dans l’église (puisque les uns les autres fait référence aux…) Dans l’église, Dieu est notre Père et nous sommes tous frères et sœurs. D’autres religions appellent leurs adeptes « frères », mais seul le christianisme ordonne à ses membres d’aimer leurs frères et de manifester de l’affection chaleureuse.

J’ai réfléchi ces derniers jours à ce que ça pouvait bien signifier et impliquer. Par chance j’ai eu une conversation avec ma petite voisine jeudi soir. Elle avait eu des problèmes avec son frère et elle voulait me dire ce qui la peinait. Ce qu’elle m’a dit est vraiment profond. En fait son frère est aujourd’hui plus ou moins absent de sa vie. Quand elle était petite, elle garde le souvenir qu’elle passait des heures avec lui, dans sa chambre à lui parler, elle sortait faire les courses avec lui, elle lui faisait des papouilles… jusqu’à l’arrivée de sa belle-sœur. Aujourd’hui elle pleure la distance. Et je me demande qu’en est-il de nos relations dans le corps du Christ ? Manifestons nous cet amour familial ? Passons-nous du temps ensemble les uns avec les autres? Il n’est pas étonnant de voir que Paul va parler de l’hospitalité dans les versets suivants. Je me demande combien de fois j’ai été invité chez vous et vous chez moi ? Comment nous disons-nous bonjour ? Mettons-nous parfois notre bras autour du cou de l’autre pour lui dire que nous l’aimons et que nous aimons être proche de lui ? Nous avons tellement peur de toucher. Même se faire la bise est parfois un souci, alors pour le reste. Pourtant Paul parle d’avoir de l’affection chaleureuse. Pensez à combien Jésus était intime avec les siens : Jean était couché sur son sein, Judas le saluait avec un baiser, … Comment en arriverons-nous à pleurer avec ceux qui… et à nous réjouir avec ceux qui… si… Aimons-nous avec plein d’affection ? Quand un est à l’hôpital allons le visiter… Laissons savoir à tous que nous sommes différents d’un club et d’une entreprise. Nous sommes le corps du Christ. Et Jésus dit en Jean 13.34-35 : « … »

IV. Le chrétien doit honorer les autres :

Donc le chrétien doit aimer sincèrement, il doit s’attacher fortement au bien et quatrièmement il doit honorer les autres. Romains 12.10 : « … »

Nous devons user de prévenances mutuelles. Qu’est-ce que cela signifie ? La Bible du Semeur traduit ainsi le passage : « Faites passer les autres avant vous ! » L’idée est la même que durant un repas où on va se servir. Chez mes voisins, je suis parfois choqué car les hommes se servent toujours en premier et prennent les meilleures places. La bible dit qu’en tant que chrétiens nous devrions agir à l’inverse. Philippiens 2.3-4 va dans ce sens. Paul dit : « … » Le principe qu’il me faut appliquer est donc, en toutes circonstances, il faut me demander qu’est-ce que je peux faire pour les autres, pour les aider, pour les honorer ? Nous savons comment honorer nos parents quand ils deviennent âgés (« Prends ma chaise » « Je t’emmène au restaurant… »).

Nous honorons gracieusement certaines personnes. Nous allons par exemple fêter la fête des mères dans une semaine et dans quelques-unes de plus, la fête des pères. Mais la bible dit qu’ils ne sont pas les seuls que nous devons honorer. Selon Paul nous ne devrions pas désirer les honneurs pour nous-mêmes, mais plutôt pour les autres. Je vous laisse réfléchir, comment pouvons-nous encore user de prévenances envers les autres ? (Nous pouvons honorer avec des cadeaux, en organisant un repas pour quelqu’un…) Le chrétien qui honore les autres ainsi manifestera vraiment de l’amour pour autrui.

Conclusion :

En conclusion, je voudrais vous parler de ce qui est arrivé dans un camp de mineurs en Californie au tout début du siècle dernier. La seule femme du camp, une femme à la réputation douteuse, donna naissance à un enfant et perdit la vie en se faisant. Les hommes du camp eurent donc la charge de prendre soin du bébé. Il dormait dans une boîte, mais les mineurs décidèrent que ce n’était pas assez bien pour servir de lit à un bébé. Alors ils envoyèrent certains d’entre eux à 100km de là pour ramener sur une mule un crib en bois de cerisier. Quand le lit arriva, les chiffons qui servaient de vêtements au nourrisson parurent affreux. Ils lui firent de jolis vêtements. Mais une fois qu’il fut dans ses beaux habits dans son superbe landau, les hommes remarquèrent le contraste avec le sol qui était sale. Ils le nettoyèrent et le firent briller. Puis ils se dirent que tant qu’à faire, il valait mieux aussi repeindre les murs et refaire le plafond. Ils réparèrent les fenêtres et y mirent des rideaux. Et parce que le bébé avait besoin de sommeil, les hommes firent silence durant leur travail et ils arrêtèrent de jurer, de s’insulter et de se disputer. Quand le temps le permettait, ils emmenaient le bébé et posait son lit devant l’entrée de la mine. Mais ils réalisèrent que l’endroit était peu accueillant aussi pour le bambin. Alors ils nettoyèrent le tout et plantèrent des fleurs le long du chemin. Et au final, les mineurs décidèrent aussi d’améliorer leur apparence pour ne pas faire peur au petit. Ainsi la venue d’un enfant fit boule de neige et le lieu fut transformé en un endroit magnifique et la communauté en un groupe d’hommes agréables et plaisants. La venue d’un bébé fut l’élément déclencheur pour eux.

Mais la bible nous dit que Dieu a aussi offert un fils à ce monde pour transformer nos vies et nos attitudes. Il y a longtemps un ange annonça : « Aujourd’hui dans la ville de David, un sauveur est né, il est le sauveur et Seigneur… » Quelle sera votre réponse face à cette proclamation ? Il peut transformer nos cœurs et la façon dont nous aimons.