De qui ou de quoi suis-je esclave?

Série: Romains (ch 6.12-23)

Introduction :

« Nous sommes tous l’esclave de quelqu’un ou de quelque chose ! » Êtes-vous d’accord avec cette phrase ? Paul va dire que c’est vrai en Romains 6.16. Si c’est juste, alors aujourd’hui de qui et de quoi sommes-nous esclaves ? Prenez du temps pour y réfléchir. Pour le savoir, il me semble qu’il faut considérer deux choses : Paul donne un moyen simple de répondre à ses deux questions aujourd’hui. Si tu veux déterminer à qui ton cœur appartient, regarde d’abord si tu es passé par le baptême. Si tu veux déterminer ce que tu poursuis le plus activement dans ta vie, regarde qui tu sers vraiment avec ton corps, ton esprit, ton temps et ton énergie.

I. Regarde si tu es passé par le baptême de Jésus

Pourquoi ? Mais attention, il ne suffit pas d’être passé par le baptême et d’avoir changé de propriétaire ou de maître « en nom ». Les Tunisiens viennent de le découvrir. Avec la révolution de Jasmin, ils viennent de chasser le dictateur qui les réduisait à la misère. Mais sont-ils libres pour autant ? Tout dépend ceux qu’ils vont choisir de servir maintenant ? S’ils commencent à travailler avec l’ancien parti du président, s’ils reproduisent les erreurs du passé, alors ils auront beau avoir changé de maître, ils resteront asservis. C’est tout ce principe que Paul développe dans le reste de Romains 6. Lisons ensemble les versets 12 à 23 : « … » Ce passage m’amène donc à la deuxième réflexion pour savoir de qui nous sommes vraiment esclave. Pour le déterminer, il faut voir ce que nous poursuivons le plus activement dans nos vies.

II. Regarde ce que tu poursuis le plus activement dans ta vie

Ce n’est pas difficile de le savoir. Il suffit d’observer qui je sers vraiment avec mon corps, mon esprit, mon temps et mon énergie. Paul va dire premièrement au verset 15 que ça doit se traduire par le fait de ne plus vouloir pécher. Vous remarquerez que les questions du verset 1 et du verset 15 sont presque similaires. Mais dans le verset 1, Paul parle plus de ne pas continuer à vivre une vie de péché. Au verset 15, il demande plutôt : « maintenant que nous ne sommes plus sous la condamnation, nous permettrons-nous de pécher de temps en temps ? » Si je montre de la désinvolture par rapport au péché, quel qu’il soit alors je suis l’esclave du péché et non de la justice. J’appartiens de fait à Satan et non à Christ. Il nous faut comprendre aujourd’hui que nous sommes appelés à la sanctification. Qu’est-ce que ce mot veut dire ? Il est certain qu’il ne fait pas partie du vocabulaire de l’homme de la rue.

Que tous ceux qui sont sanctifiés se mettent debout s’il vous plait ! Dans une église de 400 personnes, un prédicateur a fait le même test et seulement un ancien et un autre prédicateur se sont mis debout. Les autres n’étaient pas sûrs. Le terme sanctification ou sainteté se trouve deux fois dans cette partie de Romains 6. Aux versets 19 et 22. Il vient de la racine « haiasmos » ou « hagios » en grec. Dans les religions païennes, hagios se référait à ce qui était offert aux dieux. Par la suite, le mot prit le sens de ce qui est séparé ou mis à part pour un usage spécifique. Je voudrais illustrer. Qu’est-ce que j’ai amené avec moi aujourd’hui ? Une brosse à dent. Ma brosse à dents ! Personne d’autres chez moi ne peut s’en servir. Je lai adoptée le jour où je l’ai acheté et je lui ai mis l’anneau rouge. Dans la bible, nous avons ce même concept. Dieu nous adopte le jour où il nous donne sa marque, le Saint-Esprit. C’est à dire à notre baptême. Colossiens 1.12-13 dit : « … » Toute personne sauvée a donc été sanctifiée, chacune est sainte. Si un prédicateur vous invite de nouveau un jour à vous lever si vous êtes sanctifié, pour autant que vous soyez baptisé pour les bonnes raisons il faut vous lever. Mais, attention ! Ma brosse à dents ne devrait jamais être employée pour autre chose que de me brosser les dents. Elle ne doit pas servir à nettoyer l’évier, à peindre un tableau, à cirer une chaussure. J’en ai dédiée une autre pour nettoyer mon rasoir avec du savon liquide, mais l’anneau est bleu. De la même manière dans la bible, la sanctification décrit en plus un processus quotidien qui doit durer tout au long de notre existence. C’est pour cette raison qu’en Hébreux 12.14, Paul dira aussi : « … » Ce que l’Esprit Saint dit à travers Paul en Romains 6, c’est qu’à notre conversion Dieu nous a mis à part et qu’à présent il nous faut vivre dans le but pour lequel il nous a racheté, c’est à dire en faisant tout ce qui est juste et approuvé par la bible. Il faut le faire même quand on n’en a pas envie. (Par exemple aller à l’église chaque dimanche).

Alors chaque jour nous avons le choix, vivre dans le péché ou comme esclave de la justice. Je dis, ne soyez pas une brosse à dents qu’on utilise pour nettoyer des toilettes. Certains pensent que le salaire du péché est le plaisir, la popularité et le succès. Mais Paul dit que ce n’est pas le cas. En fait vivre dans le péché, c’est opter pour des choses honteuses qui doivent nous faire rougir (v.21) et la seule chose qu’on gagne c’est la mort. C’est quelque chose qu’à coup sûr nous recevrons comme un salaire un jour si nous l’acceptons. Mais Dieu, lui, nous offre un cadeau, si nous choisissons de vivre pour lui de notre mieux, malgré nos imperfections. Quel est ce cadeau ? C’est la vie éternelle (v23)

Conclusion :

Quel beau moyen de nous motiver ! Alors aujourd’hui, je vous demande de réfléchir à ces deux issues : la mort ou la vie éternelle. Laquelle recevrez-vous un jour ? Tout dépend de qui vous êtes l’esclave, en d’autres termes, à qui vous avez donné votre cœur et ce que vous poursuivez le plus activement dans votre vie. Prions.