De qui ou de quoi suis-je esclave?
Série: Romains (ch 6.12-23)
Introduction :
« Nous sommes tous l’esclave de quelqu’un ou de quelque chose ! » Êtes-vous d’accord avec cette phrase ? Paul va dire que c’est vrai en Romains 6.16. Si c’est juste, alors aujourd’hui de qui et de quoi sommes-nous esclaves ? Prenez du temps pour y réfléchir. Pour le savoir, il me semble qu’il faut considérer deux choses :
- À qui mon cœur appartient-il ?
- Qu’est-ce que je poursuis le plus activement dans ma vie à ce jour?
Paul donne un moyen simple de répondre à ses deux questions aujourd’hui. Si tu veux déterminer à qui ton cœur appartient, regarde d’abord si tu es passé par le baptême. Si tu veux déterminer ce que tu poursuis le plus activement dans ta vie, regarde qui tu sers vraiment avec ton corps, ton esprit, ton temps et ton énergie.
I. Regarde si tu es passé par le baptême de Jésus
Pourquoi ?
- Parce que c’est supposé être le moment où tu te donnes à Dieu
- Parce que c’est un acte d’obéissance, défini par des instructions bien précises, qui permet facilement de voir en qui nous plaçons notre foi et qui nous voulons vraiment comme maître dans notre vie.
- Je voudrais un peu développer cette pensée. Le baptême, je dis est un acte d’obéissance, défini par des instructions bien précises. Les Saintes Écritures nous précisent la forme (Jean 3.23, il faut beaucoup d’eau. Actes 8.38, il faut descendre dans l’eau. Romains 6.4 et Col 2.12, il faut être enseveli. Actes 8.39a, il faut ressortir de l’eau). Nous trouvons aussi le but du baptême dans le Nouveau Testament. Quel doit-il être ? Un acte de foi personnel et de repentance effectué pour le pardon des péchés et la réception du Saint-Esprit (Actes 2.38 et 1 Pierre 3.21). Tout acte baptismal qui ne correspond pas à la forme ou au but demandé par la bible, n’est pas vraiment baptême de Jésus. Actes 19.1-5 nous en informe très clairement.
- Ça signifie que l’aspersion pratiquée chez les catholiques, le baptême des enfants pratiqué chez les protestants et l’immersion pratiquée le plus souvent chez les évangéliques, ne sont pas conformes au baptême biblique. Elles requièrent donc quoi ? Une mise en conformité avec la Parole de Dieu.
- Et je dis c’est au baptême qu’on voit souvent en qui nous plaçons notre foi et qui nous voulons comme maître dans notre vie. Car certains refusent de le faire, premièrement parce que qu’est-ce que les parents vont penser ? Une foi invisible, on est prêt à manifester, mais prendre le risque d’être exposé (ex. voisin musulman). Jésus a dit celui qui ne m’aime pas plus que son père et sa mère n’est pas quoi ? Matthieu 10.37-39 : « … »
- Ne croyez pas que l’exemple est vrai seulement pour les musulmans. C’est comme arracher des dents de demander à quelqu’un qui est passé par un rythme baptismal dans une autre confession de se mettre en conformité avec les Saintes Écritures et d’être de nouveau immergé. Souvent il n’a pas envie de renier le groupe duquel il faisait partie. Il ne veut pas admettre que ses sentiments lors de cette expérience et depuis sont en porte à faux avec la bible. Mais alors où la foi d’une telle personne est-elle placée? Pas vraiment en Jésus. Soit dans son ancien pasteur, ou dans son ancien mouvement ou dans ses sentiments humains.
- Le baptême, cet acte si simple, révèle tellement. Il est hyper important, mais il ne peut pas être fait n’importe comment. Je pense à cette histoire de l’ivrogne qui passe un jour par dessus une rivière où des gens se font baptisés. Voyant cela, il décide de rejoindre la file qui attend dans l’eau. Quand il arrive tout devant, le prédicateur le remarque enfin. Le prêcheur lui demande : « Monsieur, êtes-vous prêt à trouver Jésus ? »
L’ivrogne dit : « Oui, prêcheur ! Je suis prêt. »
Le prédicateur le prend et le plonge dans l’eau, puis il le ressort et lui demande : « Avez-vous trouvé Jésus ? »
« Non, je ne l’ai pas trouvé ! » répond l’ivrogne.
Sur quoi le prédicateur le plonge de nouveau dans l’eau et le maintient un peu plus longtemps dedans. Il le relève enfin et lui dit : « Et maintenant frère, as-tu trouvé Jésus ? »
L’ivrogne lui répond : « Pas encore prêcheur ! »
À ce point, le prédicateur est un peu énervé. Il le replonge une troisième fois et décide de le garder sous l’eau pendant 30 secondes. Quand il le ressort, il lui dit sur un ton menaçant : « Mon ami, es-tu sûr de ne pas avoir trouvé Jésus ? »
Le vieil ivrogne essuie ses yeux et dit au prédicateur : « Prêcheur, êtes-vous bien sûr que c’est ici que Jésus est tombé dans l’eau ? »
- Cet homme ne savait pas dans quoi il avait mis les pieds et beaucoup de gens ne le savent pas non plus lorsqu’ils passent par les eaux. Les enseignements qu’ils ont reçus sont erronés. Mais la bible dit que le baptême est le moment où nous devenons une plante avec Jésus, c’est le moment où le péché qui est en nous meurt et est lavé par le sang de l’agneau. C’est le moment où Dieu nous donne un cœur nouveau et un nouvel Esprit (Ezéchiel 36.25-26).
- Mais pour que le baptême soit efficace, Romains 6.17 précise bien qu’il faut une obéissance de cœur à la règle de doctrine. « … » En d’autres termes, si le cœur n’y est pas, si l’on ne croit pas vraiment au Seigneur et si on ne s’engage pas véritablement envers lui, on n’est pas baptisé, on est seulement mouillé.
- Notre obéissance doit venir du cœur et elle doit être à la règle de doctrine, c’est à dire en conformité avec le modèle enseigné par les apôtres dans le Nouveau Testament. En utilisant ces termes, le Saint-Esprit nous met en garde sur le fait qu’il y a un baptême seulement qui est celui de Jésus. Ce n’est pas celui qui est pris pour plaire à une fille ou à une grand-mère. Êtes-vous passé par celui-là ? Si oui alors votre cœur appartient bien au Seigneur.
Vous avez répondu à la première question avec succès.
Mais attention, il ne suffit pas d’être passé par le baptême et d’avoir changé de propriétaire ou de maître « en nom ». Les Tunisiens viennent de le découvrir. Avec la révolution de Jasmin, ils viennent de chasser le dictateur qui les réduisait à la misère. Mais sont-ils libres pour autant ? Tout dépend ceux qu’ils vont choisir de servir maintenant ? S’ils commencent à travailler avec l’ancien parti du président, s’ils reproduisent les erreurs du passé, alors ils auront beau avoir changé de maître, ils resteront asservis. C’est tout ce principe que Paul développe dans le reste de Romains 6. Lisons ensemble les versets 12 à 23 : « … » Ce passage m’amène donc à la deuxième réflexion pour savoir de qui nous sommes vraiment esclave. Pour le déterminer, il faut voir ce que nous poursuivons le plus activement dans nos vies.
II. Regarde ce que tu poursuis le plus activement dans ta vie
Ce n’est pas difficile de le savoir. Il suffit d’observer qui je sers vraiment avec mon corps, mon esprit, mon temps et mon énergie.
- Envers qui est-ce que je ressens la plus grande obligation dans mon existence de tous les jours ? Si je classe par ordre décroissant, est-ce que j’obtiens ceci : Dieu, mon épouse, mes enfants, l’église et ensuite le travail, les amis et les choses matérielles ?
- Si tu me dis que tu ressens la plus grande obligation envers Dieu, comment cela se traduit-il concrètement dans ta vie de tous les jours ? Par… ?
Paul va dire premièrement au verset 15 que ça doit se traduire par le fait de ne plus vouloir pécher. Vous remarquerez que les questions du verset 1 et du verset 15 sont presque similaires. Mais dans le verset 1, Paul parle plus de ne pas continuer à vivre une vie de péché. Au verset 15, il demande plutôt : « maintenant que nous ne sommes plus sous la condamnation, nous permettrons-nous de pécher de temps en temps ? » Si je montre de la désinvolture par rapport au péché, quel qu’il soit alors je suis l’esclave du péché et non de la justice. J’appartiens de fait à Satan et non à Christ. Il nous faut comprendre aujourd’hui que nous sommes appelés à la sanctification. Qu’est-ce que ce mot veut dire ? Il est certain qu’il ne fait pas partie du vocabulaire de l’homme de la rue.
Que tous ceux qui sont sanctifiés se mettent debout s’il vous plait ! Dans une église de 400 personnes, un prédicateur a fait le même test et seulement un ancien et un autre prédicateur se sont mis debout. Les autres n’étaient pas sûrs. Le terme sanctification ou sainteté se trouve deux fois dans cette partie de Romains 6. Aux versets 19 et 22. Il vient de la racine « haiasmos » ou « hagios » en grec. Dans les religions païennes, hagios se référait à ce qui était offert aux dieux. Par la suite, le mot prit le sens de ce qui est séparé ou mis à part pour un usage spécifique. Je voudrais illustrer. Qu’est-ce que j’ai amené avec moi aujourd’hui ? Une brosse à dent. Ma brosse à dents ! Personne d’autres chez moi ne peut s’en servir. Je lai adoptée le jour où je l’ai acheté et je lui ai mis l’anneau rouge. Dans la bible, nous avons ce même concept. Dieu nous adopte le jour où il nous donne sa marque, le Saint-Esprit. C’est à dire à notre baptême. Colossiens 1.12-13 dit : « … » Toute personne sauvée a donc été sanctifiée, chacune est sainte. Si un prédicateur vous invite de nouveau un jour à vous lever si vous êtes sanctifié, pour autant que vous soyez baptisé pour les bonnes raisons il faut vous lever. Mais, attention ! Ma brosse à dents ne devrait jamais être employée pour autre chose que de me brosser les dents. Elle ne doit pas servir à nettoyer l’évier, à peindre un tableau, à cirer une chaussure. J’en ai dédiée une autre pour nettoyer mon rasoir avec du savon liquide, mais l’anneau est bleu. De la même manière dans la bible, la sanctification décrit en plus un processus quotidien qui doit durer tout au long de notre existence. C’est pour cette raison qu’en Hébreux 12.14, Paul dira aussi : « … » Ce que l’Esprit Saint dit à travers Paul en Romains 6, c’est qu’à notre conversion Dieu nous a mis à part et qu’à présent il nous faut vivre dans le but pour lequel il nous a racheté, c’est à dire en faisant tout ce qui est juste et approuvé par la bible. Il faut le faire même quand on n’en a pas envie. (Par exemple aller à l’église chaque dimanche).
Alors chaque jour nous avons le choix, vivre dans le péché ou comme esclave de la justice. Je dis, ne soyez pas une brosse à dents qu’on utilise pour nettoyer des toilettes. Certains pensent que le salaire du péché est le plaisir, la popularité et le succès. Mais Paul dit que ce n’est pas le cas. En fait vivre dans le péché, c’est opter pour des choses honteuses qui doivent nous faire rougir (v.21) et la seule chose qu’on gagne c’est la mort. C’est quelque chose qu’à coup sûr nous recevrons comme un salaire un jour si nous l’acceptons. Mais Dieu, lui, nous offre un cadeau, si nous choisissons de vivre pour lui de notre mieux, malgré nos imperfections. Quel est ce cadeau ? C’est la vie éternelle (v23)
Conclusion :
Quel beau moyen de nous motiver ! Alors aujourd’hui, je vous demande de réfléchir à ces deux issues : la mort ou la vie éternelle. Laquelle recevrez-vous un jour ? Tout dépend de qui vous êtes l’esclave, en d’autres termes, à qui vous avez donné votre cœur et ce que vous poursuivez le plus activement dans votre vie. Prions.