Introduction :
Je voudrais commencer cette leçon aujourd’hui en vous demandant de penser à ce que vous ressentez quand vous voyez la présence du péché dans une autre personne. Comment réagissez-vous ? Nous avons souvent tendance à être à une extrême ou l’autre : Soit nous ne ressentons rien, parce que nous sommes habitués à voir le mal partout (exemple magazines avec mannequins en culotte). Nous sommes donc devenus indifférents. Soit nous sommes choqués, voir indignés et nous pouvons dans ce cas ressentir de la colère devant certains comportements. Quand ça arrive, nous pouvons même éprouver du dégoût envers l’individu qui n’agit pas comme il le doit.
En tout cas, nous avons plus vite tendance à condamner le péché que nous trouvons en l’autre qu’en nous même. N’est-il pas vrai que nous parlerons plus vite et plus virulemment des erreurs des autres que des nôtres ?
En lisant ma bible, je constate que nous avons l’attitude inverse de celle que Dieu veut que nous ayons. Dieu veut que nous soyons beaucoup plus strictes avec nos propres fautes qu’avec les autres. Je devrais être irrité au plus haut point quand je glisse dans le péché. Ceci pour respecter le principe dont Jésus parle dans le sermon sur la montagne. Il faut enlever la poutre dans mon œil avant de vouloir enlever la paille qui est dans l’œil de mon voisin. Pourquoi est-ce que je vous dis tout ceci cette après-midi ? Parce que dans le texte où nous sommes pour le moment, en 2 Samuel 24, David commet la plus grosse erreur de sa vie et se rappelle qu’il faut d’abord se remettre en question avant de blâmer les autres.
Quels sont les événements décrits dans ce passage ? Nous avons vu la semaine dernière que dans son arrogance ou son insécurité, David a décidé de faire un recensement, pour voir de combien de soldats il dispose. Joab voit tout de suite le problème avec l’ordre de David. Il essaye de l’arrêter, sans succès. David ne fait pas attention aux mises en garde de son général, donc le peuple est compté. Nous lisons ensuite ceci dans le texte, versets 8 à 10 : « … ». David fut donc troublé dans sa conscience. Quel merveilleux outil est la conscience quand nous ne l’étouffons pas ! Dieu nous l’a donnée pour nous aider à choisir le bien, c’est un cadeau de sa part, chaque être est né avec une conscience. Et si je l’entretiens en l’huilant avec la Parole de Dieu, alors quand je fais le mal, il y a un feu qui brûle en moi et me torture. Elle se lève et crie contre nos mauvaises actions. Mon cœur en devient alors tout perturbé. Et David est dans cette situation. Il sait qu’il a péché contre l’Éternel. Il plie alors sous le poids de sa conscience et il s’adresse à Dieu en lui disant : « J’ai eu tort, lave mon iniquité ! » Mais il a fallut 9 mois et 20 jours, selon le verset 8, pour en arriver là. Et tout ce temps la colère de Dieu s’est accumulée. Cependant, Dieu ne fait pas la sourde oreille quand quelqu’un va vers Lui pour demander pardon. Le jour suivant, le jour suivant il envoie donc un prophète. Quel est son nom ? Gad. Gad propose un choix à David. Il peut choisir entre 3 punitions. Lisons les versets 11 à 13 : « … »
Le choix n’est pas facile. Pensez-y un instant, pour quelle option auriez-vous opté ?
J’aime ce que le texte nous dit ensuite aux v. 16-17, regardez : « … » L’Éternel est dégoûté par ce qu’il s’est vu obligé d’accomplir pour rappeler ses serviteurs à l’ordre. Il arrête donc son ange et David fait une déclaration remarquable. Il dit : « Seigneur prends moi et ma famille plutôt que de continuer à ravager tout le peuple. C’est moi qui mérite la punition. C’est moi le plus coupable de tous. » Je ne pense pas que c’est vrai à cause du début du chapitre, mais son attitude est impressionnante. David se concentre uniquement sur sa culpabilité pas sur la faute éventuelle du peuple. Il dit : « C’est moi qui a une poutre dans l’œil, qui ai fait un péché gros comme le monde pour susciter tout cela ! Traite-moi dans toute ta rigueur et pardonne les autres. » Puis nous lisons ceci aux versets 18 à 25 : « … »
Ainsi se termine cette histoire. Je veux m’arrêter ici pour aujourd’hui et retirer 3 leçons de ces événements.
I. Dieu n’apprécie pas quand nous péchons
Premièrement, je voudrais que vous remarquiez que Dieu n’apprécie pas quand nous péchons. Il ne dit peut-être rien pendant un temps, mais sa colère s’accumule contre nous si nous nous entêtons. Notez qu’Il a attendu 9 mois avant d’agir contre David et qui sait combien de temps encore avant de punir Israël. Mais au fur et à mesure que les mois passaient, son jugement devenait de plus en plus certain. Il était arrêté. Sommes-nous aujourd’hui dans le péché ? Pensons-nous que Dieu accepte une errance ou l’autre parce qu’au final on n’est pas aussi mauvais qu’autrui ? Si oui, attention ! La colère de Dieu est peut-être en train de s’accumuler. Les conséquences du péché sont toujours plus graves qu’on le pense. David était dans une grande angoisse (v.14) en voyant les conséquence de sa faute. Littéralement il avait des crampes d’estomac, il en était malade.
J’ai vu un feuilleton TV qui m’a fait penser à cela il y a deux jours. Un docteur parlait à son fils qu’on avait surpris au travail en train de faire une grosse bêtise dans une armoire et puis mis à la porte. Il lui disait arrête faire le clown, dans la vie on a souvent qu’une seule chance. C’est vrai avec les hommes, même si ça ne l’est pas exactement avec Dieu.
II. Écoutons notre conscience et entretenons-la
Alors écoutons notre conscience. Comme je l’ai dit c’est un cadeau de Dieu. Elle nous est donnée pour sonner l’alarme quand nous choisissons les mauvaises directions. Mais attention, car nous pouvons étouffer notre conscience, voir l’éliminer. En 1 Timothée 4.2, Paul nous laisse savoir que certains ont la marque de la flétrissure dans leur conscience. L’image qu’il projette ici est celle d’une peau qui a été marquée au fer rouge. Avez-vous déjà vu un corps après une telle brûlure ? Il n’est jamais pareil. En exposant notre conscience à certaines choses et en poussant pour la tenir à l’écart, nous pouvons l’atrophier, la marquer, faire d’elle un corps mutilé.
David n’avait pas totalement repoussé sa conscience. J’aime les termes que nous trouvons au verset 10. Il est dit : « David sentit battre son cœur » Littéralement, son cœur fut assailli. Le mot utilisé ici pour décrire ce qu’il ressenti est celui qui servait à qualifier une ville qu’un ennemi faisait crouler et ravageait. C’est ainsi que son cœur était, comme une ville prise d’assaut et tombant sous l’épée de l’ennemi. L’idée que l’auteur nous donne, c’est que David se mit à saigner intérieurement, sa conscience se mit à l’handicaper lourdement. Pourquoi ressentait-il tout ceci ? Parce que son cœur était toujours sensible à la volonté de Dieu.
Ce qui m’amène à examiner mon cœur : comment réagit-il quand je commets un péché ? Est-ce que j’essaie de rationaliser, de trouver des excuses, ou est-ce que je me tourne vers Dieu pour implorer son pardon ? Nous vivons dans un monde où les gens ne veulent plus assumer de responsabilité pour leurs actions. Mais en tant que Chrétiens, nous sommes appelés à être différents. Nous devons comme David, savoir nous agenouiller et dire : « Seigneur c’est ma faute, j’accepte ton jugement, que ta punition retombe sur moi seul. »
III. Plaidons notre pardon en manifestant une foi personnelle.
Troisième point : « Plaidons notre pardon en manifestant une foi personnelle ». C’est ce que David fit, n’est-ce pas ? Il ne voulait pas qu’un autre s’humilie à sa place. C’est lui qui paierait pour le champ, pour les bœufs, pour le bois. Il n’offrirait pas à l’Éternel des holocaustes qui ne lui coûteraient rien.
Je parlais avec mon voisin cette semaine qui voulait que je prie pour lui. « Prie pour que Dieu me protège, Daniel. » Je veux bien, mais je lui ai répondu aussi ceci : « Moi je ne suis rien, Christ lui peut tout. C’est Christ qui doit intercéder pour toi si tu veux vraiment être protégé. C’est bien de me demander de prier pour toi, mais c’est mille fois supérieur de faire ce qu’il faut pour que Jésus soit ton ami et ton intercesseur. » Il m’a regardé bizarrement après que je lui ai dit cela. Voyez-vous le problème, c’est qu’on veut les faveurs de Dieu, sans vraiment avoir besoin de faire quoi que ce soit personnellement. David ne pensait pas ainsi. Sa prière, son sacrifice serait le fruit de sa foi, non de celle d’un autre.
On pourrait dire beaucoup sur le pardon avec ces versets. Par exemple à qui faites-vous confiance pour obtenir le pardon de Dieu aujourd’hui ? À un conjoint qui prie pour vous ? À une vieille maman qui va toujours à l’église parler de vous à Dieu ? Vous tournez-vous personnellement vers lui dans un acte d’humilité personnelle ?
Conclusion :
Le temps ne me permet plus d’aller plus loin, mais je veux terminer sur une note positive. Dans ce texte, nous apprenons quand même que Dieu est plein de compassion et miséricorde. Il est juste bien sûr, mais il faut voir plus que cela dans cette histoire aujourd’hui. N’oubliez pas qu’il arrêta l’ange de la destruction, il ne lui donna pas une minute de plus que ce qui était fixé. Comme David le dit, il est meilleur de tomber dans ses mains que dans les mains de l’homme.
Ça me ramène à mon introduction. Comme je l’ai dit, un homme a si facile d’être dur avec les autres. C’est simple pour nous de ramasser des cailloux pour lapider quelqu’un et manquer d’amour. Nous le voyons même dans les églises. Parfois quelqu’un s’avance et demande nos prières pour un péché avec lequel il se débat ou pour demander pardon à tel frère ou telle sœur. Et nous restons les bras croisés en faisant une moue. Nous pensons « c’est trop simple, il n’est d’ailleurs pas vraiment désolé. » Et nous jugeons, alors que Dieu lui pardonne. Pourquoi ? Parce qu’il est plein de compassion. Parce que son amour est infini. Il n’est pas seulement juste, il est bon, bien meilleur que nous ne le serons jamais. Le comprenez-vous aujourd’hui ? Si oui, alors n’hésitez pas à aller vers Lui en demandant pardon. Soyez comme David qui trouva le salut. Il nous attend, à nous de voir ce que nous ferons.
Terminons avec une prière.