Ecoute les mises en garde

Série: David, l'homme que Dieu aimait (2 Samuel 24.1-5)

Introduction :

David connut au moins quatre périodes de grand découragement dans sa vie, pourriez-vous me les citer ? Si maintenant je vous demandais de citer le plus grave péché que David aie commis, que me diriez-vous ? Avant de voir ce péché, je veux mentionner rapidement deux choses.
  1. Le fait d’avoir remporté toute une série de victoires pour Dieu ne veut pas dire qu’on devient hors d’atteinte de Satan.
  2. Avoir vécu fidèlement à Christ pendant des années ne nous immunise pas contre les tentations du péché. Nous pouvons encore tout aussi facilement tomber. C’est pourquoi Paul écrivit ceci en 1 Cor. 9.27 : « … » Avait-il déjà vécu fidèlement à Christ depuis un bon bout de temps lorsqu’il écrivit ces mots ? Avait-il déjà prêché à des milliers de personnes et converti des centaines d’âmes ? Oui. Mais il avait toujours le besoin de lutter contre ses tendances pécheresses. Il ne voulait pas s’éloigner de Dieu dans sa vieillesse et être privé du paradis.
Donc le fait d’avoir remporté toute une série de victoires pour Dieu et d’avoir une longue histoire de fidélité ne nous met pas à l’abri de Satan. Je vois également cette vérité dans la vie de David aujourd’hui. Il vient de gagner toute une série de batailles contre les Philistins, il est resté fidèle des décennies, mais peut-être parce que tout va trop bien, il relâche sa garde et commence à s’éloigner de Dieu. Vous remarquerez que pas une seule fois dans ce texte nous ne verrons que David va prier pour être guidé par Dieu dans ses projets. 1 Chroniques 21.1, un récit parallèle à 2 Samuel 24 nous dit donc ceci : « … »

Pourquoi compter les enfants d’Israël était-il un péché ? En soi, ce n’était pas un mal. Moïse l’avait fait en Nombres 1, selon l’ordre de Dieu. Je vois donc trois réponses possibles à cette question.

De toute façon, David ne se lança pas dans un projet approuvé par le Seigneur. Et certains autour de lui le savait, car nous lisons ceci dans les versets 3 et 4 qui suivent : « … » Joab souhaitait donc la prospérité au roi et à Israël, mais il savait que compter le peuple serait un mal contre l’Éternel. Il essaya donc d’arrêter le roi, mais David s’entêta. Satan s’était déjà emparé trop fermement de son cœur. Il allait faire ce qu’il voulait faire. Est-ce que cette attitude vous rappelle un autre moment dans sa vie ? En fait, son entêtement est similaire à celui qu’il manifesta lorsqu’il convoita Bath-Schéba. Là aussi un de ses serviteurs lui avait dit des paroles qui auraient dû l’arrêter net (elle est mariée, c’est la femme d’un de tes capitaines fidèle et la fille d’Éliam, un héro qui t’accompagne depuis longtemps). Mais David ignora la mise en garde et les conséquences furent tragiques. Ici, il adopte la même attitude. Les acteurs sont différents, mais c’est le même genre d’histoire.

Arrêtons-nous ici pour aujourd’hui et retirons trois leçons de ceci.

I. Nous avons tous besoin de mise en garde de temps à autres.

Pourquoi ? Tout simplement parce que Satan œuvre en permanence contre nous. Et même si nous avons remporté de grands combats pour Dieu, même si nous avons été fidèles pendant des décennies, nous sommes vulnérables. Satan utilisera toutes les opportunités pour entrer dans nos cœurs et nos pensées. C’est pourquoi nous avons besoin de personnes autour de nous qui nous diront quand nous allons trop loin, quand nous marchons vers une autre voie que celle de Dieu. Nous avons besoin d’entendre des mises en garde qui nous font penser aux conséquences de certains choix.

Pensez à tous ceux qui dans la bible auraient pu profiter d’une mise en garde. Par exemple, Adam et Éve. Quand Dieu avait dit en Genèse 2.16-17 : « Tu pourras manger de tous les arbres du jardin, mais tu ne mangeras pas de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, car le jour où tu en mangeras, tu mourras », à qui Dieu s’était-il adressé ? Le verset 15 nous dit à l’homme, pas à la femme. Regardez ensuite en Genèse 3.6, qui était au côté d’Ève lorsqu’elle prit le fruit défendu et le mangea ? Son mari. Mais pas une seule fois, Adam ne lui a adressé une mise en garde et ne lui a dit : « ne fais pas ça, ce n’est pas juste, Dieu l’a défendu et si tu le fais, nous allons mourir ! » Si la femme avait entendu Adam parler ainsi, peut-être le reste de l’histoire aurait été différent. Avec les années, en lisant la bible, je suis donc parvenu à la conclusion que nous avons tous besoin de personnes qui nous mettent en garde de temps à autres. C’est pour ça que Dieu désire que nous fassions partie d’une communauté locale de chrétiens.

Je parlais avec le mari de ma cousine la semaine dernière au sujet de suivre le culte sur la TV. Certes, c’est mieux que rien, mais il manque un aspect important dans cette option. C’est celui de la fraternité, des relations qui permettent de se remettre en question.

C’est aussi à cause de ce principe du besoin de la mise en garde que je dis aux jeunes gens d’être reconnaissant, s’ils ont des parents chrétiens. C’est un cadeau de Dieu pour pouvoir être remis en question. Remerciez le Seigneur si c’est le cas et choisissez plus tard un conjoint qui continuera à jouer ce rôle en l’absence de vos parents.

II. N’hésitez pas à choisir quelqu’un à qui vous rendrez des comptes spirituellement.

Ce qui m’amène naturellement au second point, n’hésitez pas à… Si nous avons besoin de recevoir des mises en garde, alors recherchons à avoir le genre de relations qui nous permettrons de les obtenir.

Savez-vous quel était le problème de David dans cette histoire ? C’est qu’il ne répondait plus à personne. Il était tellement au-dessus des autres, qu’il n’avait plus à s’expliquer. Il y avait un fossé entre lui et les siens, une séparation qui lui donnait entière liberté. Personne ne pouvait remettre en cause ses choix, même son général le plus important. Juste ou pas, ses ordres devaient être exécutés. Apprenons de ceci, que vivre sans répondre à quelqu’un est dangereux. Faire le choix d’une telle position, c’est opter pour le danger. Regardez ce qui arrive à nos présidents lorsqu’ils ne répondent pas au peuple. (C’est pour cette raison que je préfère le système américain qui donne le droit au Sénat et au Parlement de censurer le président). Si donc tu te retrouves un jour dans une position de liberté totale Alex, fais le nécessaire pour rechercher un ou plusieurs frères à qui tu rendras des comptes (Ex. Marlo). Donne-leur la liberté de te corriger, de te faire penser aux choses que tu peux ne pas avoir considérées. Donne leur carte blanche. Peu de personnes peuvent fonctionner correctement sans qu’on veille sur leurs choix. Même David n’était pas une de celles là.

Alors cet après-midi, je te le demande, à qui donnes-tu des comptes ? Si tu en donnes, est-ce que c’est dans tous les domaines de ta vie ? S’il te manque une personne qui peut veiller sur toi, prie pour que Dieu t’en donne une.

Conclusion :

En conclusion, j’espère qu’aucun de nous ne nous retrouvera un jour dans la position de David. Le plus haut on est, le plus la chute est dur et a des conséquences sur les autres.

Tu te dis peut-être aujourd’hui que tu n’es pas très important et donc que ton péché aura des conséquences limitées. Mais je voudrais dire ceci, j’ai rencontré des jeunes gens qui ont voulu sortir avec les mauvaises personnes dans leur folie. Ces jeunes gens n’ont pas choisi d’écouter les mises en garde des parents ou des frères et sœurs dans l’église. Lorsqu’ils se sont mariés contre l’avis de tous, ils pensaient que leur choix aurait des conséquences limitées. Mais avec le temps leur famille a grandi avec la venue des enfants et beaucoup ont vu leur bateau couler. Parfois je revois ces jeunes qui sont devenus des adultes et ils expriment leurs regrets. Ils disent : « Si seulement j’avais écouté… ! » Mais il est trop tard et des innocents souffrent aujourd’hui de leurs choix.

Nous avons tous un certain impact sur les autres. Alors faisons attention. Réalisons que nous avons besoin de mises en garde et qu’il nous faut chercher à rendre des comptes autant que possible dans tous les domaines. Puisse le Seigneur nous y aider.

Prions ensemble : « … »