Le baptême chrétien
Série: “Retour aux rudiments de notre foi”
Introduction :
Nous retournons aujourd’hui à notre série d’études qui se concentrent sur les rudiments de la foi chrétienne. Nous avons vu beaucoup de choses ces dernières semaines sur la doctrine de base du Christianisme. Parmi les choses les plus importantes, nous avons dit que Dieu a conçu un plan pour définir ce à quoi l’église doit ressembler. Il nous a donné un moule, dans lequel nous devons nous fondre pour faire partie de son église. C’est seulement en faisant cela que nous pourrons reproduire l’église comme au premier siècle, la vraie église du Nouveau Testament.
Ce moule comprend le baptême, n’est-ce pas ? Je vous en ai quelque peu parlé ces dernières semaines. Aujourd’hui, je voudrais y revenir pour la dernière fois, mais de manière un peu plus approfondie. Durant les trente minutes qui me sont imparties, je vais tacher de répondre à trois questions : 1) Qu’est-ce que le baptême ? 2) Pourquoi doit-on le prendre ? 3) Qui peut le recevoir?
Commençons avec le premier point :
I. Qu’est-ce que le baptême ?
Lorsque des théologiens désirent produire une bible dans une langue courante, le plus souvent ils donnent l’équivalent des mots grecs ou hébreux dans la langue qu’ils souhaitent utiliser. Ils leur arrivent toutefois de créer des mots nouveaux de temps à autres, qui ressemblent phonétiquement, à ceux utilisés dans les textes originaux. Cette pratique est courante lorsqu’il s’agit de donner un nom aux personnages bibliques. Ainsi dans le livre d’Hébreux, nous trouvons en français le nom : Melchisédek. Si les théologiens avaient vraiment traduit ce nom, ils auraient écrit : « le roi de justice ». Jacob n’aurait pas été Jacob, mais usurpateur. Mais puisque ce terme en hébreux est Yaaqob, les traducteurs ont créé le nom Jacob.
Bien que cette pratique soit courante pour les noms propres, elle est en revenge très inhabituel pour les noms communs. On pourrait même franchement dire que c’est exceptionnel. Nous serions en droit de nous interroger sur la légitimité des motifs si nous trouvions un tel choix. Et bien dans cette catégorie de mots communs que les théologiens n’ont pas traduit se trouve le mot « baptizo ». Ce terme qui nous a donné en français un équivalent phonétique presque parfait : le baptême. Est-ce que le mot baptême explique ce que « baptizo » signifiait pour les grecs ? Non. Quelqu’un dit : « Ce n’est pas tragique. Ca signifie asperger d’eau un bébé ! ». Quelqu’un d’autre objecte : « Non. Ça signifie verser de l’eau sur la tête de quelqu’un. » Un troisième dit : « C’est faux, il s’agit de plonger quelqu’un dans l’eau. » Que de points de vue différents ! Pourquoi y a-t-il tant d’opinions ? Parce que le mot n’a pas été traduit. Voyons donc si nous pouvons découvrir la signification du terme, sans être aveuglé par la tradition d’une confession ou d’une autre.
Le meilleur moyen pour comprendre un mot lorsqu’on ne parle pas une langue, c’est d’aller dans un lexique des mots grecs expliqué en français. Les lexiques sont généralement écrits par des spécialistes qui ont étudié une langue en profondeur. Ces spécialistes ont passé du temps à lire des centaines de documents pour voir comment les mots sont employés dans divers contextes et ce qu’ils signifient vraiment. Puis ils en font un livre qui reprend tous les termes de a à z (ou si on parle du grec qui va de l’alpha à l’oméga). Dans les lexiques grecs, si vous regardez au mot baptême, vous voyez qu’il devrait être traduit par : « immerger ou plonger ou submerger ». La traduction de ce terme peut être confirmée par de nombreux passages bibliques, comme par exemple celui de Romains 6.4 qui parle d’un ensevelissement. Le contexte d’autres passages le montre aussi, comme en Actes ch. 8.35. Le texte dit : « … » (pour bien faire les traducteurs auraient du écrire : « Voici de l’eau, qu’est-ce qui m’empêche d’être immergé ?... Et Philippe plongea l’Eunuque dans l’eau. ») Sachez qu’en grec il existe aussi le mot asperger. C’est le mot « rhantizo » qui est utilisé en Hébreux 9.21. De même, le mot verser existe. Il est employé en Marc 14.3. C’est le mot « Katacheo » ou « epicheo ». Mais le Saint-Esprit n’a pas utilisé ces mots pour décrire ce que Philippe fit à l’Eunuque. Et quand notre Seigneur a dit, en Matthieu 28.19 : « Allez, faites de toutes nations des disciples, les baptisant… », c’est le terme immerger qu’il a employé.
Remarquez en passant que le baptême n’était pas une suggestion dans ce passage, mais un commandement. En Actes 2 quand les juifs ont dit : « Que ferons-nous ? », Pierre a répondu : « Repentez-vous et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus-Christ ». Ça signifiait en vertu de l’autorité de Jésus. Ce n’était pas une suggestion, mais un ordre en provenance direct du ciel. Il ne demandait pas quelques gouttes d’eau soient aspergées sur un individu, ni un bol d’eau versé sur la tête. Il ordonnait l’immersion. Cette pratique n’est pas mon idée, ni juste mon interprétation. Je me contente de traduire ce qu’il y a dans le texte. Quand notre Seigneur était sur terre, il y a deux milles ans, c’est l’ordre qu’il a exprimé. C’est ce que les gens ont fait dans de l’eau à l’époque, selon le Nouveau Testament, c’est ce qu’il nous faut faire aujourd’hui. Voici donc la première question enterrée. Qu’est-ce que le baptême ? C’est une immersion dans de l’eau.
Nous abordons à présent la deuxième question :
II. Pourquoi le baptême devait-il être reçu ?
Pour y répondre, je voudrais que vous retourniez en Matthieu 28.19. Il est écrit : « Allez, faites de toutes nations des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. ». Est-ce que baptiser au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, comme il est écrit en Matthieu signifie la même chose qu’en Actes 2.38, quand Pierre dit à ses auditeurs de se faire baptiser au nom de Jésus Christ ? À votre avis ? Non. En Matthieu 28.19, Jésus dit dans le grec d’immerger « eis to onoma tou patros… » et en Actes 2.38, Pierre dit dans le grec d’immerger « epi to onomati iesu christou… »
La préposition epi en Actes 2 donne l’idée de faire quelque chose sur la base de Jésus Christ. Rappelez-vous que Pierre venait d’expliquer à ses auditeurs qui ils avaient mis sur la croix. Ils avaient mis à mort le Christ, le Seigneur. Jésus faisait partie de la trinité. Il était Dieu fait chair. Si c’était le cas, n’avait-il pas le droit de leur donner un commandement ? Bien sûr que si, et maintenant en continuant son message, Pierre leur ordonnait de se laisser immerger sur base de l’identité de Jésus. Tous genoux devaient fléchir devant lui.
- Pourquoi devrais-je être baptisé aujourd’hui ? Pour la même raison que les Juifs en ce jour-là, parce que Jésus l’a demandé. Si le Seigneur le demande, alors ça change tout, n’est-ce pas ? C’est lui qui a toute autorité. Les hommes doivent être plongés dans l’eau sur base de son autorité. Baptiser quelqu’un au nom de Jésus Christ, ça ne veut pas dire devoir plonger quelqu’un en répétant bêtement des formules toutes faites. Ça veut dire le faire parce que Jésus a mis son autorité derrière ce commandement.
- En Matthieu 28.19, la signification est différente. La préposition « eis » donne l’idée d’immerger les gens réceptifs dans la possession du Père, du Fils et du Saint-Esprit. Je veux vous lire l’extrait d’un livre de James D. Bales sur la conversion de Corneille. Cet homme est un spécialiste des langues anciennes. Son avis représente celui de beaucoup de traducteurs sur la question. Il dit ceci en parlant de Matthieu 28.19 : « Être baptisé au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit indique que les gens de cette époque étaient baptisés pour devenir la possession de Dieu. Celui qui était immergé le faisait pour appartenir à la trinité. Paul indique dans ces écrits que les premiers chrétiens l’avaient bien compris. Par exemple en 1 Corinthiens 1.12-13, lorsque des divisions survinrent à Corinthe, il rappela ceci aux frères : « Je veux dire que chacun de vous parle ainsi : Moi, je suis de Paul et moi, d’Appolos ! et moi, de Céphas ! Et moi de Christ ! Christ est-il divisé ? Paul a-t-il été crucifié pour vous, ou est-ce au nom de Paul que vous avez été baptisés ? La réponse était bien sûr que non. Le baptême au nom de Jésus les avait placé dans un groupe de personnes qui appartenaient à Dieu seul.
Dans les papyri de l’époque, cette expression « eis to onoma », dans le nom de, était fréquemment utilisée pour officialiser un transfert de propriétaire. L’archéologue Stephen L. Keiger, l’atteste dans un livre qui s’intitule « L’archéologie dans le Nouveau Testament » et qui présente le résultat de ses recherches. Adolph Deisman, qui est un des plus grands érudits de notre siècle, le dit aussi dans son livre : « La vie à l’Est dans l’antiquité ». George Milligan arrive à la même conclusion dans son ouvrage sur le vocabulaire grec du Nouveau Testament. Tous disent qu’être baptisé dans le nom de indique être immergé pour appartenir à la personne dont le nom est ensuite mentionné. »
Ainsi, de nouveau lorsque nous lisons qu’il faut baptiser les hommes au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, ça ne veut pas dire qu’il faut obligatoirement immerger en utilisant cette formule. Ça veut dire qu’il faut que nous le fassions pour que les gens deviennent la possession de Dieu. Nous le faisons en vertu de l’autorité qu’à aujourd’hui Jésus, mais encore pour que les gens puissent appartenir à la trinité. L’important ce n’est pas les formules utilisées, mais les raisons pour lesquelles nous donnons le baptême.
- Je vous demande à présent de regarder en Marc 16.15-16. Nous y lisons : « … » Laissez-moi vous demander, quand un homme est-il sauvé ? Quand il reconnaît que Jésus est Christ et Seigneur ? Je sais que c’est ce que beaucoup disent. Selon eux, il suffit de croire ces deux faits pour être sauvé. Mais si je respecte la Parole de Dieu, il fait marqué : « Celui qui croit et qui est baptisé sera sauvé ». La bible ne dit pas juste : « Celui qui croit, sans rien faire d’autre, est sauvé ». Personne n’est sauvé juste en croyant, sans être baptisé. En Actes 2, une fois de plus, qu’a dit Pierre lorsque les gens lui ont demandé ce qu’ils devaient faire ? Verset 38 : « Repentez-vous et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus Christ pour le pardon des péchés ». Quand un homme est-il sauvé ? Quand ses péchés sont pardonnés. Quand il devient la possession de Christ. Et quand cela se passe-t-il ? Quand il est baptisé. Ce n’est pas juste mon opinion, c’est ce que dit la bible. C’est l’avis de Pierre. Le baptême est pour la rémission des péchés.
En Actes 22.16, quand Ananias alla se présenter à Saul qui avait vu Jésus sur le chemin, que lui dit-il ? «Et maintenant, que tardes-tu… en appelant le nom du Seigneur Jésus » Quand les péchés de Paul furent-ils lavés par le sang de Christ ? Quand il fut baptisé, car à ce moment, il en appela au nom du Seigneur Jésus. Cette action représentait un appel au Christ. Le baptême est donc pour la rémission des péchés, pour obtenir le salut.
- Si je vais de l’avant dans le Nouveau Testament, dans le passage que nous avons regardé la semaine dernière en Romains 6. 3-6, nous voyons aussi que le baptême était un acte de repentance dans lequel on mourrait au péché et on s’engageait à marcher en suivant Christ. Paul dit très clairement dans ces versets, que le baptême doit être pris pour marcher en nouveauté de vie, c’est à dire avec un nouvel objectif et un nouveau cœur. Quand un homme peut-il faire cela ? Quand il abandonne son ancien maître, pour se donner à Dieu. Par le baptême, il est libéré des chaines du péché, de ses conséquences spirituelles et il devient un nouvel être au service de Dieu.
- Une autre raison que nous avons invoquée la semaine dernière pour le baptême est l’opportunité à ce moment d’être ajouté à l’église. En 1 Corinthiens 12.13, Paul dit : « … » Nous avons vu que le corps est l’église. Et l’église, selon la bible, c’est l’ensemble des sauvés, de ceux qui bénéficient des soins du Christ, des effets de son sang qui circule dans le corps. Quel est donc le but du baptême ? C’est pour nous sauver et nous voir ajouté à l’église.
- En Galates 3.26-27 nous lisons encore ceci : « … » En accord avec ce passage, comment un homme se revêt-il de Christ ? Par le baptême. Sachez aujourd’hui que personne ne peut être accepté au côté de Dieu sans être revêtu de justice. Et comment pouvons-nous être revêtu de justice ? Par nous même, c’est impossible. C’est seulement en revêtant Christ que nous pouvons nous présenter devant Lui et survivre.
- Si je mets côte à côte avec ceci Colossiens ch. 2.11-12, je vois que le baptême est le moment où nous sommes circoncis. Oui aujourd’hui je suis circoncis. Mais ne pense pas mal, Christophe. Je parle d’une autre circoncision que mon corps ne manifeste peut-être pas à première vue. Je parle d’une circoncision intérieure. Regarde le passage : « … » La circoncision dont j’ai fait l’expérience aujourd’hui est celle que Dieu a opérée en moi, lorsqu’au moment du baptême, il a séparé mon être intérieur du péché et qu’il l’a mis de coté.
- Finalement en ce qui concerne les raisons du baptême pour la bible, je vous demande de regarder en 1 Pierre 3.21. Pierre parle là du baptême qui nous sauve. Mais il dit en vertu de quoi, il a le pouvoir de faire cela. En vertu de Christ, mais parce que l’acte du baptême constitue un appel à Dieu pour une conscience pure.
Si je comprends bien ce passage, qui ne sont pas des candidats légitimes au baptême ? Les personnes qui pensent déjà avoir une conscience pure. Tous ceux qui pensent être sauvés avant le baptême pensent avoir une conscience pure. Comment peuvent-ils alors en appeler encore à Dieu pour laver leur conscience ? C’est une contradiction. Il y a beaucoup de gens très sincères en dehors de ces murs, qui pensent avoir été sauvées lors d’une prière de la foi. Je ne remets pas en cause leur amour pour Dieu, mais ce n’est que quelques semaines plus tard, voir des mois après qu’elles ont pris le baptême. Or ce baptême n’a pu dès lors se faire pour les raisons que mentionne le Nouveau Testament. Personne qui croit déjà avoir une conscience pure ne peut faire ce que ce passage parle de faire au moment du baptême. Il en résulte donc, que même si elle est bien intentionnée, cette personne n’est pas vraiment sauvée. Elle n’a pas reçu le vrai baptême de Jésus, dont les Écritures parlent. Un homme qui suit le modèle biblique, lorsqu’il entend la Parole prêchée est coupé au cœur par la réalisation de ses mauvaises actions. Il en est malade et il demande comment il peut s’en sortir. Il veut être sauvé. C’est alors qu’il entend ce que Jésus lui offre. Mais s’il veut une ardoise propre, il doit se repentir et être baptisé pour la rémission de ses péchés. Avec une conscience souillée, dans la culpabilité, il doit venir aux eaux du baptême et par la foi, lorsqu’il est immergé demandé à Dieu, par cet acte de le laver, de le rendre plus blanc que neige dans sa conscience. Celui qui n’a pas pris le baptême dans ces circonstances n’a pas suivi les enseignements de Jésus. Il n’a pas été circoncis au moment du baptême, il n’a pas été ajouté au nombre des sauvés. Jésus n’est pas vraiment devenu son maître et Seigneur.
III. Qui peut recevoir le baptême ?
Nous avons donc vu ce qu’est le baptême, dans quel but il doit être pris et nous arrivons maintenant à notre point final. Qui peut recevoir le baptême ? Matthieu 28.19 répond en partie. Le baptême est pour ceux qui dans toutes les nations sont des disciples. Un disciple est une personne qui est un étudiant. Un disciple, ce n’est pas un bébé, du moins du point de vue physique. Le baptême c’est pour ceux qui ont pu étudier la volonté du Christ.
Les bébés viennent au monde sans péché. L’idée qu’on peut hériter les péchés de nos parents comme d’une chose dans les gènes, n’est pas une idée biblique. C’est une mauvaise compréhension des Écritures. Les bébés viennent au monde, pures. Or le baptême, c’est pour les pécheurs, pour ceux qui sont responsables dans leur conscience aux yeux de Dieu.
Puisque le baptême doit être précédé par la foi, selon Marc 16.15-16 et par la repentance, selon Pierre en Actes 2.38, le baptême est pour ceux qui sont capables de faire ces deux choses. Un bébé ne l’est pas.
Selon Actes 22.16, le baptême est pour ceux qui peuvent se lever, sans tarder et choisir d’être lavés dans le sang du Christ. Selon 1 Pierre 3.21, le baptême est pour ceux qui réalisent pleinement qu’ils ont une conscience souillée et qu’ils ont besoin de s’en remettre à Dieu par immersion pour être lavés.
Conclusion :
Etes-vous de ce nombre aujourd’hui ? Si oui, je vous invite à faire le nécessaire pour rejoindre le nombre des sauvés et faire partie de Son Église.