Introduction :
Si vous avez une bible, je vous demande de l’ouvrir aujourd’hui en 1 Samuel chapitre 1. Nous venons de débuter une nouvelle série d’études sur la vie de David, et comme je vous l’ai dit la semaine dernière, avant de lire l’histoire de ce grand homme, il nous faut d’abord apprendre certaines choses sur les événements qui ont précédé sa venue.
Ainsi, nous avons vu qui était sa grand-mère (Ruth) et quelle exemple inspirant elle lui laissa. Aujourd’hui, nous continuons ce travail qui consiste à donner forme au décor de la scène sur laquelle David va apparaître, qui était Samuel.
I. L’histoire de Samuel
Cet homme était un homme pieux. C’était tout à son crédit, car les juifs de l’époque pensaient beaucoup aux plaisirs du monde et peu à Dieu. C’était comme avec de nombreux Chrétiens aujourd’hui. Ils oubliaient d’honorer l’Éternel, en allant par exemple comme il se doit l’adorer régulièrement au temple et en lui offrant leurs premiers fruits. Elkana lui sortait du lot, regardez au verset 3 : « … ». Ce n’est pas qu’il était parfait. D’ailleurs le monde avait aussi finit par l’influencer. En quoi ? Regardez au verset 2 : « … ». Il avait deux femmes. Avant de commenter sur cette situation, je voudrais tout d’abord dire qu’en mariant deux femmes, on ne peut pas dire qu’il avait vraiment péché. Deutéronome 21.15-16 montre que Dieu le permettait. Mais parce qu’une chose est permise, ça ne veut pas toujours dire qu’elle est souhaitable. Dieu le permettait à cause de l’emprise trop grande des voies du monde sur son peuple, mais quel a toujours été Son désir ? Un homme et une femme qui s’unissent exclusivement pour une vie. Et quand les Juifs ne parvenaient pas à se contrôler sexuellement, le résultat était toujours tragique. Dans l’histoire d’Elkana, que découvrons-nous ? La même chose que dans celle de Jacob avec Rachel et Léa. Nous trouvons un foyer qui était plein de discordes, avec de la jalousie, deux épouses qui sont rivales, de la méchanceté et beaucoup de larmes. Quel homme ici désire-t-il une telle famille ? Y a-t-il quelqu’un parmi nous messieurs, qui voudrait rentrer chez lui le soir, après une longue journée de travail, pour régler les disputes incessantes de 2 femmes et jouer sans cesse les arbitres, les pacificateurs, pour entendre des insultes ou être le témoin de coup bas continuels ? Lorsque Dieu nous dit de nous attacher à une femme seulement, il sait pourquoi. Il sait qu’on ne va pas pouvoir aimer pareillement deux femmes et il ne cherche qu’à nous éviter des problèmes. Je dirais aussi qu’Il ne veut pas que nous fassions des malheureuses. Et des malheureuses dans le foyer d’Elkana, il y en avait.
Quels étaient les noms des deux femmes d’Elkana ? Verset 2, une s’appelait Anne et l’autre Peninna. Laquelle est-ce qu’il préférait ? Versets 4 et 5 nous dit qu’Anne était sa préférée. Pourtant Peninna lui avait donné beaucoup d’enfants et Anne était stérile. Alors, juste un petit commentaire à ce sujet. Quelle expression l’auteur utilise-t-il au verset 5 pour nous dire qu’Anne ne pouvait pas avoir d’enfant ? « L’Éternel l’avait rendue stérile ». Est-ce que cela signifie que Dieu avait maudit Anne en l’empêchant d’avoir des enfants éventuellement à cause d’un péché spécifique ? Je ne pense pas (même si Deut. 28.4 et 18 disent que ça pourrait être le cas). Mais nous allons voir dans un instant qu’Anne semblait être une femme très dévouée à Dieu. Je crois plutôt que cette expression indique que Dieu est souverain dans notre vie, même en ce qui concerne notre corps. Et comme pour l’aveugle né en Jean 9.1-3 sur lequel les apôtres se sont interrogés, Dieu détermine parfois les circonstances de notre vie pour faire éclater sa gloire. Anne était donc comme beaucoup de femmes chrétiennes aujourd’hui, tout simplement dans une situation difficile à accepter, mais qui au final résulterait en quelque chose de positif. Ce qui ne veut pas dire que c’était facile à gérer. Elle devait probablement se demander pourquoi Dieu l’avait ainsi maudite, et en plus Peninna profitait de la situation pour lui retourner le couteau dans la plaie. C’était à un tel point que nous lisons ceci aux versets 7 et 8 : « … » Anne en déprimait au point de ne pas pouvoir manger. Et comment trouvez-vous les essais de son mari pour la réconforter ? C’était pathétique, n’est-ce pas ?
« Anne, pourquoi pleures-tu et ne manges-tu pas ? » C’était parce qu’il avait amené dans son foyer une femme qui la meurtrissait.
« Pourquoi ton cœur est-il attristé ? » Je lui aurai dit : « Parce que tu ne fais pas ce qu’il faut pour reprendre Peninna quand elle me torture et la faire cesser ! »
« Anne, est-ce que je ne vaux pas pour toi mieux que dix fils ? » C’est égocentrique, vous ne trouvez pas ? C’est comme dire, tu es bénie malgré tout car moi je suis là. Bien sûr il n’y était qu’à moitié, puisqu’il avait deux femmes.
Avec seulement quatre questions, il nous montre à quel point il était incapable de cerner le cœur de sa bien-aimée, de compatir à sa douleur, à ce qu’elle ressentait. Qu’aurait-il mieux valu pour lui de faire ? (Messieurs écoutez) De simplement l’écouter et de lui exprimer son désir de voir les choses être différentes, mais aussi sa frustration devant son impuissance. Mais bon, la situation va donner cours à de bonnes choses, car vers qui Anne va-t-elle se tourner pour exprimer sa douleur ? Regardez aux versets 9 à 17 : « … » Je lis ensuite que Dieu décide de bénir Anne. Pourquoi ? Comment a-t-elle géré la crise ? Elle a prié et remis ses soucis au Seigneur. Et qu’a-t-elle promis à Dieu ? Elle a promis que si elle connait la joie d’avoir un enfant, elle ne le gardera pas. Elle le consacrera à Dieu pour tous les jours de sa vie et le rasoir ne passera pas sur sa tête. En d’autres termes, elle en fera un Nazaréen. Si vous ne savez pas de quoi il s’agit, c’est ce que Samson était. En Nombres 6.1-8, nous trouvons les instructions concernant ce vœu qui était habituellement de courte durée et volontaire de la part de la personne qui le prenait. (Il consistait en un style de vie très stricte, avec une apparence qui montrait que l’individu était entièrement voué à Dieu). Mais plus que ça, elle allait le donner au service de Dieu en l’offrant aux prêtres pour que l’enfant serve toute sa vie, à leurs côtés. Vous vous imaginez une telle promesse ? Nous allons y revenir dans quelques moments, mais vous seriez-vous prêts à faire la même chose ? C’est une chose de le dire, c’est une autre de le faire. Quand l’enfant naît quelques temps plus tard, Anne découvre un joli petit garçon, elle décide de le nommer Samuel, en souvenir de sa prière à Dieu. Son cœur pourrait vaciller, mais Anne tient bon et elle convainc son mari de donner leur fils au service de Dieu. Il faut savoir qu’Elkana pourrait annuler la promesse de sa femme (voir Nombres 30.7-9). Mais il ne le fait pas, et donc à l’âge de 3 ans, le petit Samuel est déposé au temple, près du vieux prêtre Éli.
Vous vous rappelez le reste de l’histoire. À partir de là, le Seigneur bénit Anne en lui donnant trois autres fils et deux filles (2.21). Et chaque année, lorsque c’est le moment de se présenter devant Dieu pour les sacrifices, Anne monte au tabernacle avec un nouveau vêtement pour Samuel. Ce qui montre qu’elle ne peut pas l’oublier (2.19). Mais elle a choisi pour lui, la meilleure situation pour remercier Dieu de sa bienveillance et pour l’éduquer dans la voie du Seigneur. Avec ceci, j’en arrête là pour Anne et Elkana, et je désire maintenant regarder à ce qui se passe au temple.
Éli est un homme de Dieu. Il exerce les deux plus hautes responsabilités en Israël. Il est juge et grand prêtre. Il a le pouvoir civil et spirituel. La bible nous dit aussi qu’il a deux fils : Hophni et Phinées (1.3). Ils servent comme sacrificateurs. Mais ce sont des hommes pervertis. La bible nous dit ceci à leur sujet, au chapitre 2 versets 12 à 17 : « … » En agissant ainsi, les fils d’Éli ne respectaient pas les commandements trouvés en Lévitique 7.31 à 35 et 23 à 25. La poitrine et l’épaule droite des animaux sacrifiés leurs revenaient, mais pas la graisse et le reste. En agissant ainsi, ils volaient Dieu et ils empêchaient le peuple d’honorer l’Éternel comme il le devait. Comme si ce n’était pas suffisant, le verset 22 nous laisse savoir qu’ils couchaient aussi avec les femmes qu’ils trouvaient à l’entrée de la tente de Dieu. Ils se servaient du temple, pour trouver des femmes vulnérables et se dépraver. Ces deux hommes étaient donc des voleurs, des hommes sans morale, utilisant la religion comme une excuse pour s’engraisser et se rouler dans les plaisirs. Éli apprit la faute de ses enfants. Que pensez-vous qu’il fit ? Qu’auriez-vous fait ? Selon les versets 22 à 26 du chapitre 2, il essaya de les reprendre. Regardez : « … ». N’oublions pas que les fils d’Éli sont des adultes à ce point. Alors, ils ont le choix d’écouter ou pas. Et que choisissent-ils ? Ils continuent, car leur cœur est endurci et Dieu voyant cela va encore plus les endurcir. Maintenant Éli a un choix à faire. Lequel ? Le même que nous quand nos enfants plus âgés choisissent de désobéir à Dieu. Prendre des mesures supplémentaires et sanctionner ses enfants (il le peut, il est grand prêtre. Même il le doit). Ou alors laissez couler, parce que sa relation avec ses fils est plus importante que faire ce qui est juste pour Dieu. Que choisit Éli ? La mauvaise option. Il choisit ses fils. Et Dieu dégoûté, prononce alors son jugement aux versets 27 à 36. Les deux fils d’Éli mourront le même jour et sa maison ne sera plus au service de Dieu. Je veux lire un verset qui résume tout cela au chapitre 3, 13 : « … » Et l’homme qui accordait plus de valeurs à ses fils qu’à Dieu finit par tout perdre. Samuel fut celui à qui la prêtrise revint.
II. Les leçons :
C’est d’abord vrai pour ceux qu’il appelle à conduire une famille. Elkana était un homme assez dédié à Dieu, mais il lui manquait certaines choses. Il était fidèle aux assemblées de l’Éternel. Il donnait généreusement lorsqu’il se présentait à l’autel. Il accepta que son Fils rentre au service de Dieu. Mais tout de même sa consécration n’était pas parfaite. Pour ce qui était de son cœur, il avait permis au monde de l’influencer. Il était devenu un polygame parce que les païens autour de lui faisaient cela. En conséquence, sa famille en a souffert énormément.
Mais ce n’est pas seulement les pères de famille que Dieu veut voir profondément engagé envers Lui. C’est aussi ses conducteurs religieux. Il n’y a rien de pire que ceux qui se disent représentants de la religion et qui vivent de façon mondaine. Dieu déteste les hommes qui se disent conducteurs, mais qui au fond n’utilisent la religion comme un masque pour continuer à séduire les femmes, à prospérer financièrement et à dominer sur les autres. Les fils d’Éli étaient comme ça.
Et nous aujourd’hui, sommes-nous profondément engagés envers Dieu ? Peut-être nous allons à l’église régulièrement, peut-être nous sommes baptisés, peut-être nous contribuons financièrement avec générosité à l’œuvre de Dieu, mais est-ce que nos cœurs sont vraiment tout entier à Lui ou est-ce que la culture a fini par s’infiltrer dans nos pensées et certaines tentations dans notre cœur ? Si oui, il faut nous repentir, car nous allons faire souffrir beaucoup de personnes. Parfois ce sera des gens dans notre propre famille, parfois ça sera des frères dans le Seigneur ou encore des gens aux portes de nos églises, qui ne sont pas encore entrés, mais qui dépendent de nous pour trouver le bon chemin. Personne n’est parfait, mais il faut se garder car il est facile de tomber. Gardons donc dans notre coeur ce passage en 1 Jean 2.16 : « … »
Deuxième leçon qui découle de la première. Nous devons honorer Dieu en le mettant toujours en première position dans nos vies, que ce soit avec nos trésors, avec nos occupations ou avec notre famille. Dans l’histoire nous avons l’exemple d’Anne et d’Éli. La première a honoré Dieu en lui donnant son 1er né. Elle eut d’autres enfants, mais elle ne le savait pas encore quand elle donna son Fils au temple. En l’enrôlant au service de Dieu, elle fit bien plus que ce qui était attendu d’elle. Elle alla au delà de ce qui était demandé. Puis je vois que d’année en année, elle vint et donna à son fils. Mais ce n’est qu’après, qu’en seconde position qu’elle donna à Samuel. D’abord, elle donna à Dieu, puis ensuite à son enfant. Dieu était numéro 1 pour elle. Mais pas pour Éli.
Éli se souciait plus de ce que ces fils pouvaient continuer à recevoir que Dieu. Ils ne les privât pas de leurs positions et de leurs droits, parce qu’il ne voulait pas se les aliéner. Il tomba dans le piège qui se referme sur beaucoup d’entre nous. Il mit Dieu en seconde position pour sa famille et accepta de donner à Dieu les petits morceaux, les miettes restantes.
Qu’en est-il pour nous ? En quelle position Dieu vient-il dans notre vie, quand il s’agit de nos finances, de notre temps, de notre énergie, de nos relations ou de notre famille ? Si Dieu n’est pas en premier, il ne veut pas ce que vous pouvez lui donner. Et il risque de vous reprendre toutes les bénédictions que vous avez reçues. Mais pour celui qui fait ce qu’il doit, Dieu réserve ses bénédictions. Regardez à Anne avec ses 5 enfants à la fin.
Dernière leçon, qui découle de la seconde. Si aujourd’hui vous êtes parent, avez-vous offert votre enfant à Dieu ? Selon Éphésiens 6.4, Dieu veut que chaque chrétien éduque son enfant dans le Seigneur. Mais pour faire cela, par où faut-il commencer ? Il faut adopter en premier lieu, l’attitude qu’a manifestée Anne. Il nous faut désirer avant même que nos enfants ne viennent au monde, qu’ils appartiennent un jour à Dieu et qu’ils soient, peu importe leur sexe, attachés à Son service, qu’ils lui soient dédiés de tout leur cœur, peu importe leur vocation. Pourquoi Samuel est-il devenu un aussi grand homme ? Probablement d’abord parce que sa mère et son père l’ont voulu, puis parce qu’ils ont tout fait pour qu’il en soit ainsi.
Mon père me raconte souvent que sa mère est passée par une situation semblable à celle d’Anne. Elle ne pouvait pas avoir d’enfant. Elle a donc promis à Dieu de lui offrir celui qu’elle aurait s’il lui permettait de tomber enceinte. Elle pensait en ce temps qu’elle ferait ce qu’il faut pour que l’enfant devienne prêtre dans l’église Catholique. Dieu lui a donné un fils, mais il n’a pas persisté dans l’église Catholique. Il est toutefois devenu prédicateur dans l’église de notre Seigneur.
Êtes-vous prêts aujourd’hui à faire cette promesse au Seigneur : « Dieu si tu me donnes un jour un enfant, je ferai ce que je peux pour qu’il soit à toi ! » Attention, il ne s’agit pas seulement d’en faire le serment. Il faut encore suivre cela avec des actions quand l’enfant naît et grandit. Anne et Elkana l’ont amené au temple. Il faut emmener régulièrement nos enfants là où la bible peut leur être enseignée. Il faut être un exemple de fidélité pour eux, même quand ça coute. Il faut que nos enfants nous voient prier et adorer Dieu. Mais allons plus loin que cela, quand nos enfants grandissent, il faut être prêt à risquer de les perdre quand ils font ce qui est mal, ce qui est contraire aux enseignements de Dieu. Il faut être prêt à parler pour les reprendre et même à couper les tuyaux d’alimentation (notre soutien financier) s’ils choisissent les mauvaises voies.
Dieu nous a dit dans la bible, qu’être un parent qui fait tout pour lui offrir ses enfants, c’est non seulement parler de lui, mais aussi discipliner. La discipline de nos jours manque dans beaucoup de foyer. Nos enfants courent seuls et font ce qu’ils veulent. À l’âge de 14, 15 ans, beaucoup n’ont plus contrôle sur leurs enfants, parce qu’ils n’ont jamais fait ce que Dieu leur a demandé. Ils ont gâté leurs petits au point que la verge de la discipline n’a jamais touché leur derrière et rediriger leurs pas. Proverbes 23.13-14 : 22.15 et 29.15, nous dit que ce n’est pas bon frères et sœurs. Agir ainsi c’est oublier d’honorer Dieu en façonnant nos enfants à son image.
Conclusion :
Voilà donc trois leçons aujourd’hui qui pourront nous faire penser. Une sur la nécessité d’être profondément engagé, une sur la nécessité d’honorer Dieu en le mettant en premier en tout points et une sur le fait d’éduquer nos enfants dans les voies de Dieu.
Aujourd’hui le servez-vous de tout votre cœur ? Donnez-vous au Seigneur ce que vous avez de mieux ou simplement les restes que vous n’avez pas trouvés moyen d’utiliser ? Aujourd’hui avez-vous offert vos enfants à Dieu ? Et si oui, les élevez-vous en les amenant au culte, en les corrigeant de façon appropriée quand ils font le mal ? Leur avez vous appris qu’ils ne peuvent pas avoir tout ce qu’ils veulent, quand ils le veulent ?
Je voudrais inviter tout ceux qui sont parents aujourd’hui et qui le voudraient à se lever durant la prière finale et à demander avec moi à Dieu d’accepter le don de nos enfants, la promesse de notre cœur que nous ferons tout ce qui est possible, pour les élever dans ses voies ou les ramener à Lui s’ils sont déjà grands. Prions et que ceux qui veulent s’engager se lèvent. Mais ne le faites pas à la légère.