Introduction :
Aujourd’hui je voudrais commencer en vous demandant quelle est votre histoire d’amour préférée ? Si certains gardent un esprit assez jeune, peut-être ils me diront “la belle au bois dormant” ou “Blanche Neige” ou encore “La Belle et la Bête”. D’autres un peu plus âgés diront probablement Roméo et Juliette ou Cyrano de Bergerac ou encore “Au temps où on emporte le vent!” Il y a tellement d’histoires d’amour qui sont sorties à travers les siècles. L’amour a inspiré bon nombre d’auteurs. Elle a fait couler de l’encre non seulement sur la rencontre d’un homme et d’une femme qui se sont épris l’un de l’autre, mais aussi sur des relations particulièrement fortes entre amis, sur les sentiments que peuvent éprouver des parents envers leurs enfants ou vice-versa et même sur de belles histoires entre l’homme et l’animal. Il y a une histoire que j’ai entendue dernièrement et qui m’a touché sur l’amour. C’est une femme coréenne qui un jour décide d’aller visiter ses parents dans un village à un jour de marche. C’est l’époque où ils n’ont pas encore de voiture, ni de routes comme aujourd’hui. Quand elle part, il fait bon mais c’est l’hiver et elle doit passer par des forêts assez élevées en altitude. Elle part donc avec son bébé, mais, après une demi- journée, le ciel se couvre et le vent commence à souffler. Une vraie tempête de neige s’abat sur elle. La température chute dramatiquement et elle commence à ne plus vraiment voir par où elle doit aller. Mal équipée, elle faiblit vite et elle se perd. La nuit tombe et c’est de pire en pire. Elle n’arrive presque plus à avancer. Réalisant que son bébé ne survivra probablement pas, elle tire son manteau et elle le met autour de son enfant pour le protéger. Elle frissonne de tout son corps après cela, mais voyant que le nourrisson tremble toujours et que ses lèvres sont bleues, elle prend cette décision : lui survivra, même si elle doit en mourir. Elle enlève donc le gros pull qui lui reste et elle enrobe le petit dans son vêtement. Effectivement ce soir-là, elle en meurt, mais l’enfant survit et est retrouvé par son oncle qui inquiet s’est lancé à leur recherche. Quand l’oncle arrive, il trouve sa filleule morte gelée, mais dans ses bras, il y a une grosse boule de vêtements et au milieu son fils est sain et sauf.
Quand le garçon grandit, chaque semaine ses proches lui rappelle ce que sa mère a fait pour lui pour l’aider à être sage. Mais le jeune homme a difficile de comprendre. Un jour après avoir fait une grosse bêtise, il s’enfuit. Puis son oncle se met à sa recherche et le soir, en arrivant près du cimetière, il aperçoit un mouvement. C’est l’hiver à ce moment-là et il fait moins 20 degrés. Il s’approche et il voit le jeune homme sur la tombe de sa maman, agenouillé sans son manteau et son T-shirt. Le jeune homme pleure et il répète : « Maman, est-ce cela que tu as ressenti, il y a 20 ans ? Est-ce ainsi que tu as eu froid pour moi ? Aide-moi à aimer les autres comme toi tu m’as aimé ! »
Dans un sens, il est difficile de comprendre les sacrifices fait au nom de l’amour, n’est-ce pas ? Ils défient toute logique, ils nous laissent stupéfaits. Ils bouleversent nos âmes au plus profond de nous-mêmes. Oh que l’amour est magnifique ; l’amour d’une mère pour un enfant ou d’un enfant pour son parent ou d’un ami pour un autre ami !
Aujourd’hui, je voudrais parler sur l’amour en concentrant notre étude sur le plus grand sacrifice d’amour jamais fait. Je vous demande d’ouvrir vos bibles en Jean 19 : 15 à 18. Lisons ensemble ce récit historique, « … » Il est difficile de comprendre l’étendue de tout ce sacrifice, sans comprendre le contexte historique de cette crucifixion en Jean 19. Pour retirer les leçons appropriées de ce texte, il nous faut donc un peu creuser cet après-midi. Je sais que des films récents ont fait un bon travail à ce sujet. Même si certaines choses sont parfois fictives et imaginées, je suis reconnaissant pour la bonne part de réalisme qu’ils ont apporté au sacrifice de Jésus. La semaine prochaine, nous verrons un petit extrait de ceux-ci, mais pour l’instant je me propose de vous exposer oralement les faits.
Pour accomplir tout ceci, 4 soldats au minimum étaient assignés à escorter chaque prisonnier. Un d’entre eux devait marcher devant le groupe avec un écriteau, mentionnant le crime de celui qui allait être exécuté. Son panneau était ensuite cloué sur la croix, au-dessus de la tête du condamné. Que disait l’écriteau sur le crime de Jésus ? Selon Jean 19 : 19-22, Pilate y avait fait inscrire : Jésus de Nazareth, roi des juifs. C’était sa façon de se venger des juifs. Ces derniers s’en offensaient et voulaient que Pilate reformule son chef d’accusation. Ce que Pilate se refusait de faire. Après avoir cédé là où il n’aurait pas dû, maintenant il voulait se montrer ferme. C’est ironique qu’il vacillait pour ce qui était important, mais qu’il se montrait ferme pour le trivial.
Trop souvent nous sommes comme lui, n’est-ce pas ? Nous laissons tomber les bras quand il est important de se battre et de ne pas compromettre, et nous luttons avec une trop grande fermeté sur des détails qui n’ont aucune importance.
Avant, je voudrais dire que la croix était un châtiment terrible. C’était un objet pour affliger les souffrances et les humiliations les plus terribles. Les Romains ne l’avaient pas inventée, mais ils l’avaient perfectionnée pour infliger le maximum de douleur possible. Elle était positionnée à un endroit extrêmement visible (dans ce cas sur une colline). On arrachait les vêtements au condamné, qui était totalement mis à nu, puis attaché au bois avec de longs clous de fer au niveau des poignets et des chevilles. Toutefois il ne mourrait pas en se vidant de son sang, mais en s’asphyxiant peu à peu. Car pour respirer, le crucifié devait pousser au niveau des chevilles pour se redresser et avoir la poitrine moins tendue. Faites l’essai (tout le monde les bras en l’air). Quand le prisonnier n’avait plus la force de remonter son corps, il ne pouvait plus respirer. Inutile de dire que remonter son corps impliquait de nombreuses souffrances. D’abord, il fallait pousser là où les clous perçaient les chevilles. Puis dans le cas de Jésus, son dos était écorché, suite à la flagellation qu’il avait reçue - flagellation qui était faite avec des lanières de cuir sur lesquels des morceaux d’os et de pierre étaient attachés. Inutile de dire que sa douleur devait être extrême avec le dos en sang, avec les plaies qui frottaient sur le bois rugueux de la croix. Et puis pensez aux mouches qui étaient attirées par le sang. Les historiens nous disent aussi que bien souvent les oiseaux de proie venaient se nourrir sur le corps du crucifié avant même que l’homme ne soit mort.
Auriez-vous crié de douleur ou de frustration ? J’imagine que c’est en partie pour cela que les brigands étaient furieux. Ils en voulaient au monde pour une telle exécution. Mais savez-vous comment Jésus choisit de subir tout ceci ? Regardez en Ésaïe 53 :7 « … » Sans un seul mot !
Alors que les autres condamnés criaient et suppliaient, alors qu’ils pleuraient ou marchandaient, qu’ils crachaient, se débattaient ou insultaient, Jésus choisit de s’étendre volontairement. Ces mains, qui n’avaient jamais fait de mal à qui que ce soit, furent saisies et percées par un soldat insensible. La cruauté de ce spectacle devait faire trembler les cieux.
Je voudrais pouvoir assurer que si j’avais été présent j’aurais fait un autre choix. Je voudrais pouvoir assurer que j’aurais eu difficile de supporter toute cette méchanceté, que j’aurais dit : « Vous avez eu ce que vous vouliez, maintenant laissez-le tranquille ! » « Retournez à la maison, n’avez-vous rien de mieux à faire ? Dieu vous observe ! Pensez à vos enfants qui vous voient aussi vous réjouir d’un tel spectacle. » Mais je ne sais pas si j’aurais plus de courage que Jean ou Marie. Mais, ces gens auraient mérité d’entendre quelques vérités, n’est-ce pas ? Jésus aurait d’ailleurs eu raison de les reprendre s’il avait voulu. Mais l’a-t-il fait ? Non.
Mais ne vous y méprenez pas. Ces mots sont un cri de victoire et non de défaite. Cette expression était souvent utilisée par un fermier, quand un animal naissait après un accouchement difficile et qu’il constatait que le petit était parfait. Jésus prononçait maintenant ces mots parce qu’il avait tenu jusqu’au bout sans compromettre. Son obéissance parfaite avait glorifié Dieu. Il venait d’accomplir le plan que lui, son Père et l’Esprit avait mis en place depuis la fondation du monde pour la rédemption de l’homme. Par sa crucifixion, il venait de montrer l’amour suprême de Dieu. Pensez-y, s’il avait renoncé avant ce moment à ce supplice, alors il n’aurait pas pu montrer toute l’étendue de l’amour de Dieu aux hommes. Ca aurait été comme dire que Dieu nous aime, mais seulement jusqu’à un point. Mais en mourrant ainsi, Jésus venait de montrer qu’il n’y avait rien que Dieu n’était prêt mettre en œuvre dans son amour, pour notre salut. Il est prêt à tout sacrifier. Son amour n’a pas de limites. (peut dire : Il y a une fameuse toile qui illustre ce point. Elle représente un jeune soldat qui durant la 1ère guerre mondiale répare une ligne téléphonique sous le feu de l’ennemi. Ça doit être fait parce qu’il est vital que les messages du Haut commandement passe pour guider les troupes. Mais alors qu’il remet en place le dernier fil, il prend une balle dans la poitrine et il parvient à peine à connecter la ligne. Sous la toile, il y a cette phrase qui dit : « Mission accomplie ! » Elle sous-entend qu’il a donné sa vie pour faire passer le message. Et bien c’est parallèle avec ce que Jésus a fait, dans mille fois plus de souffrances. Il est allé sur la croix afin qu’un message puisse nous parvenir haut et clair. Et ce message consiste en ces mots : « Dieu vous aime ! »)
Je termine alors ici et je vous propose 4 leçons importantes que je retire de tout cela. À travers la crucifixion, j’apprends :
Comme Jésus, il faut que j’apprenne à remettre mes ennemis dans les mains de Dieu. Il n’est pas nécessaire de leur donner une leçon pour qu’ils apprennent à être meilleur. Il me suffit de prier pour eux. N’est-ce pas ce que notre Christ a fait ? N’est-ce pas ce qu’il a enseigné en Matt. 5 : 43-44 ? Puis-je apprendre de lui ?
II. Combien Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint-Esprit nous aiment.
Il était prêt à aller jusqu’à la croix pour moi et à être abandonné par Dieu. N’est-ce pas difficile à admettre, qu’il était prêt à faire ça pour moi et pour vous ? Dieu nous aime, le réalisez-vous aujourd’hui ? Quelqu’un d’autre vous aime-t-il ainsi ? Même en connaissant tous vos défauts et vos vices les plus profonds ?
III. Que le salut est disponible pour tous,
Même pour celui qui pendant un temps s’est moqué de Dieu, comme le truand sur la croix.
Même pour celui qui a commis des crimes répugnants
Même pour celui qui a attendu les derniers instants de sa vie pour commencer à croire,
Le salut est disponible pour vous et pour moi aujourd’hui. Tout ce que nous avons à faire,
c’est de confesser notre iniquité, d’admettre que nous sommes des pécheurs qui méritons
la punition la plus stricte de Dieu, c’est de confesser la pureté du Christ et de demander
qu’il se rappelle de nous par le baptême, si nous ne sommes pas coincé sur une croix.
IV. Les terribles conséquences du péché.
En regardant Jésus séparé de Dieu, je le vois. En voyant son désespoir à cet instant-là, je le vois. En voyant les ténèbres et l’obscurité qui vint ce jour-là, je le vois. Je le vois en lisant ce que les soldats firent, en apprenant leur dureté alors qu’ils tirèrent au sort les vêtements de Jésus devant sa mère, alors qu’ils donnèrent du vinaigre quand Jésus les supplia pour avoir quelque chose à boire, alors qu’ils traitèrent l’amour de Dieu, comme s’il n’importait pas. Je vois les terribles conséquences du péché aussi en regardant à ce truand qui refusa jusqu’au bout de se voir comme il était vraiment et de s’humilier alors qu’il était à côté du Fils de Dieu, de l’image même de la justice. Il s’est moqué jusqu’au bout du Fils de Dieu, en restant aveugle aux événements extraordinaires qui se déroulaient sous ses yeux, les ténèbres, le tremblement de terre, et qui sait quoi d’autre encore ? Je le vois en considérant tout ceux qui ce jour-là rejetèrent la plus grande histoire d’amour jamais jouée.
Conclusion :
En conclusion, il faut se demander ce que nous faisons de cette histoire avec Jésus qui est mort sur la croix. Attention, ce n’est pas une histoire qui a été faite seulement pour être racontée, puis oubliée. C’est une histoire qui demande une réponse du cœur. C’est la plus grande histoire d’amour jamais jouée, et elle l’a été pour vous et pour moi. Alors la question est qu’allez-vous faire de ce récit, parce que Jésus est mort pour vous !