Si vous avez une bible, je vous invite à l’ouvrir en Jean chapitre 12. Le titre de mon sermon aujourd’hui est « Comment dire je t’aime à Dieu. » Je voudrais commencer en vous demandant de méditer pendant quelques instants sur la façon dont vous exprimer votre amour envers vos bien-aimés. Comment le faites-vous en général ? Nous les français, nous avons parfois difficile d’exprimer ouvertement notre amour aux autres. Aux Etats-Unis, les gens ont plus facile de montrer leurs sentiments. Durant les conférences, ça arrive fréquemment de voir les présentateurs pleurer. Quand deux amis se quittent, ils se disent souvent à haute voix : « Je t’aime, Mike ou Daniel ! » et ils se serrent dans les bras. Mais en France, c’est rare quand on va voir quelqu’un pleurer publiquement et sans honte. C’est rare de voir deux personnes qui se disent : « Je t’aime », surtout s’ils sont du même sex. Rarement, nous voyons deux garçons qui se disent bonjour ou au revoir en se serrant dans les bras. Même avec nos parents ou entre époux et épouse, on a parfois difficile d’exprimer nos sentiments. Au fond, la plupart d’entre nous ne sont pas très doués avec cela. Je suis persuadé que beaucoup parmi nous travaillent encore sur eux-mêmes pour être plus transparent en ce qui concerne leurs émotions. Honnêtement, combien ici n’ont pas une épouse qui de temps à autres dit : « Je sais rarement ce que tu ressens vraiment. Partages un peu tes sentiments avec moi ! » Je sais que mon épouse me le dit toujours de temps à autres. Et quand elle le fait, c’est parce qu’en fait elle se dit au fond d’elle-même que je suis vraiment nul pour exprimer ce que je ressens ? , que c’est typique pour un homme. Toutefois, je crois que le problème, quand une femme pense ça, vient aussi d’une incapacité à lire les choses. Un homme exprime ses émotions, mais il ne les exprime pas toujours de la même façon qu’une femme. Il y a un très bon livre qui a été écrit sur le sujet, il y a quelques années. L’auteur voulait justement montrer que nous exprimons souvent notre amour de façon différente. Il a d’ailleurs donné pour titre à son livre : « les 5 langages d’amour ». Selon lui, il y a 5 moyens de le faire. Certains le font par les mots, càd. verbalement.
Laissez-moi illustrer.
Un enseignant dans une classe biblique parlait sur le sujet, il y a quelque temps. Il demanda aux adultes présents : « comment ceux autour de vous disent-ils que vous êtes aimés ou comment le dites-vous ? »
Plusieurs jeunes filles, levèrent leur main et dirent : « Nous avons reçu des lettres d’amour de certains garçons ! » C’est ce que l’auteur du livre dont j’ai parlé appelle, l’amour verbal.
Ensuite, un homme a dit : « Chaque fois qu’il y a une occasion spéciale, je rentre à la maison avec trois roses pour ma femme. Je le fais depuis des années. Chacune représente un mot. Trois roses pour trois mots. Une pour « Je », une seconde pour « t’ » et une troisième pour « aime ».
En fait cet homme exprimait depuis toujours son amour avec des cadeaux. C’est ainsi qu’il fonctionnait. Etait-ce moins bien que par les mots ? Non c’est juste différent. C’est aussi une façon de dire : « Je t’aime ». Si vous ne me croyez pas, alors pourquoi échangerez vous des cadeaux pour Noël dans une semaine ? Pourquoi prenons-nous le temps de faire dix grands magasins, serré comme des sardines, pour trouver la bonne chose pour mettre sous le sapin ?
De retour à mon illustration, une femme leva sa main et dit : « Parfois quand j’ai une semaine très difficile, j’ouvre la porte de notre appartement et je le trouve tout à fait nettoyé. Mon mari a vu que j’étais épuisée et secrètement il a demandé à terminer plus tôt, il est rentré et il a fait tout le ménage. En plus quand je rentre dans la salle à manger, je trouve un repas qu’il a préparé avec des bougies sur la table. »
Pas mal, n’est-ce pas ? Comment cet homme dit-il : « je t’aime » ? En servant son épouse.
Une autre dame dans la classe dit alors : « Moi je dis à mes enfants que je les aime chaque jour, en les serrant dans mes bras et en leur donnant des baises. Je leur montre mon amour physiquement.
Enfin une vieille femme dit : « Lorsque j’étais malade ma fille a pris un congé à son travail et est venue dormir à mes cotés à l’hôpital. Elle l’a fait pendant 3 semaines pendant lesquelles elle n’a pas été payée. »
Ca c’est l’amour exprimé par un sacrifice de temps.
Vous voyez, nous avons tous notre façon de dire « je t’aime ». Ce qui est important c’est de bien se connaître, de savoir ce qui pour moi parle haut et fort (les mots, les actes de service, le temps, l’affection physique ou être aidé). Mais c’est aussi de pouvoir comprendre comment notre conjoint exprime en général son amour.
Quand je sais ces deux choses, je peux alors apprendre à communiquer de façon plus efficace avec mon conjoint (en adaptant mes méthodes) et je peux mieux comprendre les choses qu’il ou qu’elle essaye d’exprimer.
Donc aujourd’hui je vous demande de faire une recherche intérieure pour voir comment vous exprimez en général votre amour. Quel est votre langage de choix ?
Et puis je voudrais que vous transposiez ceci à la foi et que vous réfléchissiez à comment vous exprimez votre amour envers Dieu.
Pour notre leçon aujourd’hui, je voudrais montrer certains moyens que Dieu comprend et apprécie. Je vais d’abord utiliser un exemple du livre de Jean.
Lisons ensemble le chapitre 12 : 1-8 « … »
Jean nous rapporte donc ici la dernière fois que Jésus passera du temps dans la maison de ses amis en Béthanie.
C’est lors d’un repas. Ca doit être un repas vraiment spécial, parce que deux des hommes qui sont assis avec lui ont été miraculeusement aidé par Jésus. L’un d’eux est Lazare qui venait de mourir et de ressusciter un peu plus tôt. Le second est Simon qui était lépreux et qui maintenant est de nouveau pur. Ils doivent avoir de belles histoires à partager, n’est-ce pas ? Vous vous imaginez la joie qu’ils doivent ressentir ?
Je voudrais tout d’abord souligner le fait que ces deux hommes sont là parce qu’ils veulent témoigner leur amour envers Christ.
Ils montrent leur amour par leur présence. Ils ont fait, de cette occasion de s’asseoir à la table de Jésus, une priorité dans leur emploie du temps.
Mais ce n’est pas la liste entière de ceux qui sont là. Il y a aussi Marthe. Que fait-elle selon le verset 2 ? Elle sert Jésus !
Se pourrait-il que ce soit sa façon de témoigner ses tendres sentiments pour son ami Jésus ? Se pourrait-il qu’elle exprime son amour par des actes de services ? Moi je le crois.
Et puis il y a aussi Marie, la douce Marie, la sensible Marie. Elle a toujours a l’esprit ce que Jésus a fait pour elle. Elle est émerveillée par ce grand prédicateur, par ce bon ami, par cet incroyable guérisseur, par cet homme qui a pu transformer sa peine en joie la plus profonde.
Elle semblerait qu’elle ressente des choses que les mots ne suffisent pas à dire. Les paroles ne peuvent exprimer ce que son cœur ressent. Donc la bible nous dit qu’elle prend une livre de parfum, à peu près un demi-litre de nard pur et elle le verse sur les pieds de Jésus. Puis elle commence à les frotter avec ses cheveux.
Le nard était un parfum précieux que les anciens importaient du Nord de l’Inde. Il était habituellement transporté dans des vases d’alabastre pour préserver sa fraîcheur.
Pour accéder au parfum, il fallait cassé le vase de marbre qui était scellé. Et quand on cassait le vase, on était obligé d’utiliser très vite tout le parfum qui ne se conservait pas.
A cause du prix et de sa courte durée de vie, un tel parfum n’était en général utilisé que lors des grandes fêtes, lors des grandes occasions, pour oindre la tête des invités.
Il n’était jamais utilisé pour un seul individu, durant un repas banal et certainement pas pour laver des pieds sales.
Mais c’est exactement ce que Marie fit. Et le texte nous dit que son geste toucha Jésus.
Je vous demande pourquoi aujourd’hui ? Pourquoi un tel acte de gâchis fut-il applaudi par notre Seigneur ?
Tout d’abord, parce que c’était la façon de Marie de dire : « Je t’aime ! » à son Sauveur. C’était le moyen indéniable de dire pour elle : « Personne n’est comme toi Seigneur ! Je t’aime de tout mon cœur ! »
C’est ce que Jésus vit dans cette action. Et je voudrais que vous pensiez à quel genre de cadeau c’était pour plaire à Christ. Son cadeau était unique
I. Premièrement, il était extravagant. Savez-vous qu’un tel parfum valait le salaire d’une année de travail ? Probablement l’équivalent moderne de 20.000 euros. Pensez à tout le temps que ça demanda pour elle d’amasser tout l’argent pour acheter ce parfum. Son geste était absurde pour Judas, mais pour Marie ça n’aurait pas vraiment une expression d’amour si elle avait calculé le coût. Elle se devait de prendre la chose la plus précieuse qu’elle avait pour l’offrir à Jésus. Mes amis, c’est ça la nature du véritable amour. L’amour donne tout ce qu’il a et son seul regret, c’est de ne pas avoir plus à donner. Ca me rappelle une pièce de théâtre que j’ai vue il y a quelques années. Elle racontait l’histoire d’un couple, de Della et Jim qui était très pauvres, mais qui s’aimaient énormément. Chacun avait une possession unique. La chevelure de Della faisait sa gloire. Elle avait mis des années à la faire grandir. Quand elle laissait descendre ses cheveux, ils pouvaient presque lui servir de robe. Jim, lui avait une montre à chaîne. Elle lui avait été donnée par son père et c’était son trésor. Quand vint la Noël, leur première année de mariage, malheureusement ils n’eurent pas d’argent pour acheter un cadeau et se témoigner leur amour. Alors Della se rendit dans un institut particulier, où on achetait les cheveux pour en faire des perruques. Elle se fit tondre la tête, afin de recevoir assez d’argent, pour acheter un étui d’argent pour la belle montre de Jim. Elle rentra chez elle avec un ruban sur la tête pour cacher ce qu’elle avait fait et parce que ça la gênait d’être ainsi. Cette veille de Noël, lorsque son mari rentra, il ne remarqua rien et il fut le premier à lui offrir un cadeau. C’était un peigne avec quelques belles pierres précieuses pour garnir sa chevelure. C’était un cadeau très cher. Il avait vendu la montre de son père pour pouvoir le lui offrir. Vous vous imaginez la réaction de chacun, quand ils apprirent ce qu’ils avaient fait l’un pour l’autre ? Ils avaient sacrifié tout ce qu’ils pouvaient y avoir à sacrifier, ils avaient offert quelque chose de façon extravagante. Quelle belle histoire ! Vous voyez l’amour véritable ne peut pas imaginer donner autrement qu’ainsi. C’est comme ça que Marie donna quelque chose à Jésus. Elle donna extravagamment. Et moi, aujourd’hui comment est-ce que je donne à Dieu ? Est-ce en comptant ?
II. Deuxièmement son cadeau, je dirais, manifestait l’humilité. Pourquoi ? Je vous ai dit il y a quelques minutes que normalement c’était sur la tête que les anciens répandaient le parfum, pas sur les pieds. C’était un honneur que de pouvoir oindre la chevelure de quelqu’un. Il se baissait devant vous et vous étiez la personne qui lui apportait une grande bénédiction. Mais Marie ne se sentait pas digne d’oindre la tête de Jésus. Elle oignit ses pieds. La dernière chose qu’elle pensait pouvoir faire, c’était de passer une bénédiction à Jésus. Elle ne pensait pas valoir assez pour faire cela. Elle avait trop d’humilité que pour faire cette erreur. Je me demande, quand je lis cette histoire, si moi aussi j’exprime mon amour dans l’humilité à Dieu ? Est-ce que lorsque je lui donne quelque chose, je pense au fond de moi « je vais bénir Dieu avec mon argent et mes prières ! » ou est-ce que je me dis : « Je ne suis pas digne de lui apporter même cela ! » Il y a une grande différence entre ces deux attitudes. Marie était humble dans son offrande et c’est aussi ce qui toucha le Seigneur.
III. Et puis son cadeau représentait un oubli total de sa personne.
Les deux premiers points montrent cela déjà. Mais il y a un élément supplémentaire qui le prouve. C’est ce qu’elle fit avec ses cheveux. Pour bien comprendre, il faut savoir qu’en Palestine, à cette époque, aucune femme ne sortait en public avec ses cheveux flottant au vent. A l’âge où les jeunes filles devenaient adultes, on leur remontait les cheveux derrière un voile et jamais plus elles ne paradaient avec leurs cheveux cascadant librement sur leurs épaules. Faire autrement était un signe d’immoralité pour une femme. Remarquez que dans le texte, Marie ne se soucie pas de cela. Je sais pourquoi. Pensez à ceci, lorsque deux personnes s’aiment ne vivent-elles pas dans leur propre monde ? Bien sûr que si. Et ça leur est égal ce que les autres pensent. A ce moment, Marie aime tellement son Sauveur, ça lui est égal ce que les autres pensent. Elle peut oublier toutes les normes pour montrer ce qu’elle ressent vraiment. Oh, elle aime Jésus et son cadeau est magnifique ! Elle prend ses cheveux, sa couronne de gloire, cette chevelure qu’elle lave, qu’elle brosse, qu’elle tresse chaque matin et elle lui frotte les pieds. C’est Jésus qui va oindre sa tête, mais pas avec des mains ! Cette approche va révéler à notre Seigneur le cœur de cette femme et il va en être touché. C’est comme lorsque nous offrons des fleurs, un bague ou de l’argent, ces choses ne sont qu’un symbole d’un cadeau plus grand, celui de notre cœur. Pour Jésus l’acte de Marie est un symbole d’amour. Et jusqu’à ce jour la fragrance de son cadeau parvient toujours à notre nez. On s’en rappelle encore !
Conclusion :
Alors aujourd’hui, doit-on chercher des moyens de dire : « Je t’aime » à Dieu ? Bien sûr que oui ! Pendant qu’il nous reste du temps sur cette terre, faisons le. Faisons le car le temps est compté. Quand le jugement viendra tous les hommes auront besoin de lui, mais seuls ceux qui lui auront témoigner de l’amour seront invités à ses côtés. Aujourd’hui, aimez-vous Dieu ? Autant que Marie ? Alors dites le lui ! Comment ? En lui donnant tout votre cœur. En Matthieu 22 :37, nous lisons : « … » Donnez lui tout votre cœur, c'est-à-dire pour les anciens, tout votre esprit (symbolisé contrairement à nous par le cœur). Ne permettez pas aux impuretés de s’incruster dans vos pensées. Purifiez les et offrez les lui sur un plateau d’argent ! C’est la première façon de lui dire, « Je t’aime ! » Et puis je dirais, dites le lui verbalement. Confessez son nom, car Dieu aime cela. En Ps. 145 : 1-2, nous lisons « … » Chaque jour, David exaltait le nom de Dieu avec ses louanges. Nous pouvons faire de même, en le louant soit par le chant ou par les prières. Nous pouvons aussi lui écrire nos propres psaumes. C’est d’ailleurs un exercice intéressant. Faites le un jour, puis lisez le lui à voix haute, dans l’intimité de votre chambre. (Si j’ai le temps) Une lettre est un bon moyen d’exprimer notre amour. Durant la guerre du Golf, un soldat écrivit une lettre à sa femme. Sans le savoir c’était le jour où il allait mourir. Il n’eut jamais la chance de la poster, mais ses compagnons la rapportèrent plus tard à sa conjointe. Quand elle l’ouvrit, elle trouva quelques lignes écrites à chacun de ses enfants. Puis à la fin, elle vit ces derniers mots : « Tu es le centre de ma vie, j’ai toujours été parfaitement heureux avec toi. Si je ne reviens pas, apprends à aimer de nouveau, car tu as tellement à donner. » Sa femme versa de nombreuses larmes, mais ces mots devinrent son trésor à tout jamais. Je suspecte que c’est la même chose pour Dieu, lorsque nous lui écrivons une lettre d’amour. Je pense que c’est pour ça qu’il a préservé par son pouvoir le livre des Psaumes. En un sens, c’est la boîte secrète de lettres d’amour. Nous pouvons donc l’aimer en lui offrant notre esprit, nos louanges, des lettres, mais aussi en manifestant de l’obéissance. Regardez en 1 Jean 5 :3 « … » Si on veut l’aimer, il n’y a pas de moyen de contourner ce point. (Si j’ai le temps. Malheureusement parfois nous sommes comme dans cette histoire que j’ai entendue il n’y a pas longtemps. C’est un homme qui est malade du cancer. Il va au docteur avec son épouse avec qui il est marié depuis très, très longtemps. Après le bilan avec le monsieur, le médecin demande à parler seul un instant avec la femme. L’homme sort et voici ce que le médecin dit à l’épouse : « Je ne vais pas vous mentir, votre mari est en phase terminale. C’est une question de temps, mais vous pouvez l’aider à durer plus longtemps. Il vous suffit de bien suivre ces conseils. Ne lui permettez pas de s’épuiser. Faites lui 3 bons repas chaque jour, soyez douce avec lui, massez lui ses articulations endolories de temps à autres, faites lui un bon jus d’orange fraîchement pressé tous les matins et gardez la maison bien propre sans trop de poussière. Si vous faites tout cela, il vivra peut-être 2 à 3 ans de plus. La femme écoute, elle remercie le médecin pour ses conseils et elle part retrouver son mari. Quand son mari la voit, elle lui dit : « Je suis désolé chéri, le médecin dit que tu en as moins que pour un an, c’est sans appel. Il vaut mieux commencer à nous dire au revoir. » Ceci illustre combien il nous est difficile de parfois servir Dieu. On désire une relation de service à sens unique. C’est à Dieu de sacrifier pour nous et pas le contraire.) L’aimer, c’est avant tout le servir et lui obéir. Rappelons-nous que Dieu a fait plus pour nous que nous ne pourrons jamais faire pour lui. Tout cadeau que nous pourrions lui donner, même celui de Marie, pâle en comparaison avec celui qu’il nous a fait. Si vous avez un enfant, vous pouvez peut-être comprendre, car Jean 3 :16 dit : « … » En conclusion, je demande à nouveau : « aimez-vous Dieu aujourd’hui » ? Le démontrez-vous ? Etes-vous prêt à le prouver en vous repentant de vos péchés et en acceptant d’être baptisé ?