Le vrai berger

Jean chapitre 10

Introduction:

Si vous avez une bible je vous invite à l’ouvrir en Jean chapitre 10. Il est bon d’être de retour et de pouvoir reprendre notre étude du livre de Jean.

Le titre de mon sermon pour aujourd’hui est le vrai berger.

Lisons ensemble le texte : « … » v.1-10

Pour bien comprendre tout ce à quoi Jésus fait référence aujourd’hui, il me semble nécessaire de vous parler en débutant sur la nature du travail pastoral et des moutons.

Les juifs, contrairement à nous comprenaient bien les images que Jésus utilisait. Ils dépendaient lourdement de l’élevage des moutons. De nos jours, la plupart d’entre nous n’ont jamais vu de berger à l’œuvre et si par chance nous avons pu croiser un troupeau, nous n’avons probablement pas pu passer beaucoup de temps à pouvoir comprendre son fonctionnement.

Une chose qu’il faut savoir, c’est que les moutons sont entièrement dépendants de leur berger.

Pourquoi ?

    Premièrement parce qu’ils sont sans aucune défense. Ils n’ont pas des dents pointues, de mâchoires puissantes, ils n’ont pas d’écailles, de griffes redoutables. D’ailleurs, ils ne sont pas agressifs. On ne les trouve jamais en train de se bagarrer ou d’essayer d’impressionner quelqu’un pour défendre leur territoire.

    Vous savez, j’ai voyagé dans beaucoup d’endroits. J’ai vu beaucoup de panneaux sur les clôtures, qui disaient : « Attention chien méchant ! », j’ai découvert dans les montagnes américaines des panneaux qui disaient « Attention, ours sauvages ! » ou dans les marécages de la Louisiane, des signes qui disaient : « Attention aux mains et aux pieds, alligators dans les points d’eau. » Mais je n’ai jamais vu d’inscriptions qui disaient : « attention, mouton féroce ! » Ce n’est pas dans leur nature d’être agressifs.

    On sait qu’il prenne vite peur et que si un ennemi les attaques, ils ne font que courir pour s’enfuir. Et encore, c’est s’ils ne restent pas paralysés par la terreur.

    La seule défense qu’ils ont est donc leur berger. Quand je parle de toutes ces caractéristiques, pensez aux applications avec Jésus. Les moutons sont totalement dépendants du berger parce qu’ils ne sont pas très futés. Ils se conforment rapidement et souvent ne pensent pas plus loin que le bout de leur nez.

    Les chercheurs ont fait des expériences et ont remarqué que lorsqu’un d’entre eux commence à sauter en croyant voir un obstacle, les autres suivent et sautent aussi arriver au point imaginaire. Ils s’imitent bêtement.

    Les fermiers ont parfois vu des moutons courir au centre d’un feu, plutôt que loin du feu et périr par manque d’intuition.

    Et puis quand ils mangent, ils ne voient souvent rien d’autre que l’herbe sous leur nez. Ils suivent la végétation luxuriante jusque dans des coins isolés et dangereux, puis quand ils relèvent leur tête, ils sont généralement loin du troupeau et perdus.

    Le berger est donc essentiel pour les rappeler à l’ordre et les guider au bon endroit. Sans lui, en un sens c’est souvent le suicide.

Dû à tous ces facteurs, le berger doit constamment veiller. Il doit trouver les bons coins et conduire son troupeau s’abreuver et se nourrir là où s’est sain et sauf.

C’était important à l’époque, où les prédateurs sauvages abondaient ou il y avait des tas de voleurs, et dans un pays qui était connu pour ses pluies soudaines et ses éboulements de terrain.

Les brebis répondaient à deux besoins pour les villageois de ce temps. Elles étaient une source de viande et elles donnaient de la laine pour fabriquer les vêtements. C’est surtout la deuxième fonction qui était importante. Rappelez-vous qu’ils n’avaient pas toutes les matières synthétiques pour faire des tuniques ou des couvertures.

Il n’était donc pas inhabituel pour un berger de conserver les mêmes bêtes pour des années. Une relation intime se formait donc entre l’homme et la brebis. Il les nommait souvent en connexion avec des attributs physiques particuliers.

Et il appelait chaque petit mouton par un nom, jusqu’à ce qu’il reconnaisse ce nom et réponde à sa voix.

D’ailleurs la nuit, tous les moutons du village étaient généralement gardés ensemble dans un enclos commun. Cet enclos fournissait une protection contre les voleurs ou les bêtes sauvages. Et le matin, lorsque chaque berger venait, pour séparer ses brebis, il lui suffisait de les appeler une à une par leur nom. Quand l’animal entendait le mot familier, prononcé par la voix familière, il se frayait un chemin en poussant les autres et il courait à son berger.

Il y a encore des choses à dire sur l’art pastoral, mais nous les dirons la semaine prochaine. Ces premiers éléments suffisent à notre leçon pour aujourd’hui.

Il y a trois points que nous retirerons en deux semaines. Un, il est le seul vrai berger (v. 1-6), deux il est la porte de la bergerie (v.7-10), trois il est le bon berger (v.11-15).

Aujourd’hui, nous nous concentrerons seulement sur la première section qui a pour titre, le vrai berger.

Jésus commence son discours en disant : « En vérité, en vérité, je vous le dis…je suis le berger des brebis, je ne suis pas un voleur ni un brigand. »

I. Pourquoi dit-il cela ?

Il faut se rappeler ce qui vient juste de se passer au chapitre 9. Les dirigeants juifs viennent d’exclure un ancien aveugle que Jésus a guéri. Cet homme a osé déclarer devant eux qu’à son sens, Christ n’était pas une fraude.

Lorsqu’il ressort, Jésus le retrouve et lui dit qu’il est le Fils de Dieu, sur quoi l’homme se prosterne et l’adore. Il accepte de suite les Paroles du Christ.

Quelle différence avec les chefs juifs ! C’est eux qui auraient dû venir à Jésus et se prosterner. Mais à la place, ils le démolissent par des propos diffamatoires et ils empêchent les autres de l’accepter. Ils disent aux gens que Jésus est un faux prophète (9 :16)

A la fin du chapitre 9, Jésus leur dit qu’ils sont vraiment destinés à être des aveugles, (9 :39-41). Et maintenant, il les appelle à raisonner sur son œuvre et son ministère.

En essence, il dit : « Je ne suis pas venu avec un masque, je n’ai jamais menti, utilisé la malhonnêteté ou la flatterie pour attirer les gens à moi. » « Je suis venu en plein jour, par la porte principale parce que je n’ai rien à cacher !».

Il faut savoir qu’à l’époque d’autres soi-disant messies se présentaient parfois et essayaient de rallier le peuple juif contre Rome. Pour se faire, ils utilisaient des mensonges et leurs méthodes étaient violentes, comme celles des brigands. Leurs intentions n’étaient pas pures (Matthieu 24 :4-5).

Alors comment les juifs pouvaient-ils voir la différence ? En étudiant la méthode de ceux qui se présentaient et se disaient Jésus.

Je pense ici à une bonne illustration. Aux USA, il y a quelques années, un jeune homme s’est retrouvé coincé dans la cheminée d’une entreprise. Alertés par des cris, des gens ont appelé les pompiers et des journalistes de la télévision sont arrivés avec tous les secours.

Quand ils ont crié dans la cheminée pour savoir ce que le gars faisait là, il a répondu qu’il travaillait là et qu’après être rentré il avait réalisé qu’il avait oublié ses lunettes. Il était alors revenu au milieu de la nuit, et plutôt que de déranger les gardes, il avait essayé de s’introduire par le toit. Qu’auriez-vous pensé ? Il ne faut pas un génie pour deviner qu’il mentait. Pourquoi ne pouvait-il pas attendre le lendemain ou appelé les gardiens pour lui ouvrir ? Les pompiers ont appelé de suite la police et lorsqu’ils l’ont sorti, le gars s’est fait arrêté.

Un voleur ne vient pas se présenter à la porte, mais il cherche un moyen détourné de parvenir à ses fins. Jésus dit qu’il n’était pas un voleur. Il déclarait ouvertement être celui qu’il attendait depuis si longtemps. En parlant ainsi, il faisait référence à une prophétie trouvée en Ez. 34 : 1-6 et 20-26 : « … »

Mais en se déclarant être le Messie, le Berger, Jésus suggérait autre chose.

Comme tous les moutons du monde ne suivent pas le même berger, tous les gens ne suivraient pas le vrai Berger. Seul ceux qui appartenaient à son troupeau le reconnaîtraient.

Et les dirigeants, pour la plupart ne faisaient pas partie de ce troupeau. Mais l’aveugle qui venait d’être guéri, lui en faisait partie.

II Applications :

Arrêtons-nous ici et voyons comment ceci s’applique à nous autre.

    La première leçon que je retire de tout ceci, c’est que nous pouvons faire confiance au fait que Jésus est vraiment celui qu’il disait être.

    Il n’a jamais utilisé la tromperie pour que les gens le suivent. Et il n’est pas différent aujourd’hui.

    Il n’est pas intéressé secrètement par votre argent, par le prestige, par le pouvoir, il veut juste nous aider pour que nous marchions dans une direction saine et sauf.

    Selon ce qu’il dit, il est le seul qui peut pourvoir correctement pour mes besoins profonds.

    Qui peut nier que je suis au fond comme un mouton insensé ? Combien de fois est-ce que je ne me retrouve pas dans des problèmes, parce que j’ai commencé à penser comme tout le monde autour de moi, parce que je suis les voies du monde ?

    Combien de fois est-ce que je n’ai pas difficile à trouver le sommeil le soir, parce que je me laisse influencer par les obstacles imaginaires que les autres sont convaincus voir ?

    Combien de fois est-ce que je n’ai pas erré dans les déserts parce que j’ai essayé de combler mes besoins dans des endroits stupides et de façon idiote ?

    Suis-je le seul à réaliser ça aujourd’hui ?

    Combien de fois ne mettons-nous pas en danger notre âme, notre couple, notre famille, nos emploies, nos églises même, suite à un manque de sagesse ?

    Je suis profondément reconnaissant envers Dieu, parce qu’il m’a donné un berger qui peut me ramener dans le droit chemin quand je m’égare, parce qu’il m’a fourni un guide que je peux suivre sans m’inquiéter.

    Je suis reconnaissant parce que Jésus a prouvé qu’il est un vrai Berger, par sa bienveillance envers ceux qu’il a rencontré.

    Ne le voulez-vous pas comme Berger vous qui ne l’avez pas encore accepté ?

    Il n’y en a pas de meilleur. Mais si vous voulez faire partie de son troupeau, il faut être à l’écoute de sa voix. Jean 8 :47 dit la même chose, mais d’une autre façon, Jean 14 :21 aussi.

    De quelle voix êtes-vous à l’écoute aujourd’hui ?

    Ca me rappelle une petite histoire. Un montagnard va visiter son cousin dans la grande ville de New York. Alors qu’ils se baladent, tout d’un coup le campagnard s’arrête et dit : « ne bouge plus, j’entends un grillon ! »

    Le cousin, lui répond : « Quoi, t’es fou ! Comment peux-tu entendre un grillon ? ». Sur quoi le campagnard va derrière une poubelle, se penche et puis se relève avec un grillon entre son pouce et son index.

    Le cousin est impressionné parce qu’il y a des milliers de personnes, des centaines de voitures et des bâtiments à n’en pas finir. Les klaxons retentissent à droite à gauche, les moteurs ronflent, de la musique sort des grandes surfaces, des vendeurs crient pour attirer les gens, et des dizaines de touristes font la conversation.

    « Comment pouvais-tu l’entendre ? »

    Sur quoi le montagnard met une main dans sa poche, il la ressort avec une dizaine de pièces et il les jette à terre.

    A ce moment, des têtes se retournent de tous cotés et regardent dans leur direction.

    Puis le montagnard dit : « C’est juste une question de ce à quoi on est attentif ! »

    A quoi sommes-nous attentifs aujourd’hui ?

    Le monde est attentif aux mauvaises choses, à la philosophie, à la psychologie, aux mouvements féministes, aux mouvements homosexuels, au matérialisme, à l’hédonisme.

    Mais ceux qui sont du troupeau de Dieu, sont attentifs à la voix du vrai Berger. Enfin, je retire de tout ceci, que lorsque j’habitue mon oreille à reconnaître sa voix, il habitue son œil à me reconnaître.

    La bible dit qu’il me connaît par mon nom.

    J’ai lu une bonne illustration sur ce point cette semaine. Si vous allez chez un gars et qu’il vous amène à son aquarium, puis qu’il vous montre chaque poisson et qu’il vous donne un prénom pour chacun d’entre eux. Qu’est-ce que ça vous dit ? Qu’il a passé beaucoup de temps à les regarder, à en prendre soin.

    C’est vrai pour nous aussi.

    Lors de notre voyage aux USA, lorsque j’ai fait notre rapport aux assemblées qui soutiennent notre travail, il y a un petit garçon de 7 ans qui a posé une question inhabituelle. Il a dit : « Quels sont certains noms des gens dans l’église ? » Ca m’a pris par surprise, parce que d’habitude, personne ne veut savoir ça. On me dit toujours, ne tombe pas dans le piège où tu commences à citer des noms de personnes qu’on n’a jamais vues. Alors je cite rarement des noms.

    Mais lui m’a demandé des noms. Je lui ai dit que c’était bien, que comme ça il saurait pour qui prier. Mais je n’avais aucune idée du contexte de sa question. Quand je suis rentré, plus tard Tammy m’a dit : « Sais-tu pourquoi il demandait des noms ? » J’ai dit non. Parce que ce garçon venait d’être adopté par sa sœur de 18 ans. Il avait été abandonné par sa mère très jeune, et son père avec qui il vivait le maltraitait. Il était mal nourri, battu et abusé.

    Sa sœur a appris sa situation et dès qu’elle est devenue majeure, elle a demandé à un ami de la conduire chez son père qui vivait à des centaines de km d’elle et de la protéger. Elle est rentrée, elle a pris son petit frère et elle a dit au père que s’il essayait de l’arrêter, elle le dénoncerait à la police pour l’abus qu’elle avait elle-même subit de sa part.

    Durant son voyage l’église a prié pour elle et les membres ont préparé une fête pour accueillir l’enfant. Ils lui ont acheté son tout premier vélo. Quand il est arrivé, ils l’ont tous embrassés et ils lui ont donné des cadeaux et ils ont mangé le gâteau avec lui.

    Quand l’enfant est reparti avec sa sœur ce soir-là, il lui a demandé une question. Savez-vous laquelle ? « Comment ces gens connaissent-ils mon nom ? »

    Ca l’a tellement marqué que quelqu’un avait pris le temps d’apprendre son nom, sans l’avoir rencontré qu’aujourd’hui la première question qu’il demande concernant les gens, c’est « quel est leur nom ? »

    Et il vous connaît aujourd’hui par votre nom.

    C’est touchant, n’est-ce pas ! Il y a quelqu’un qui vous aime assez pour se soucier de votre nom au Michigan. Mais encore mieux que ça, Jésus vous connaît par votre nom !

    Quand il regarde ici bas aujourd’hui, il ne voit pas une foule, il voit des brebis qui sont siennes ! Et il n’oubliera jamais votre nom. Il voulait que les israélites le sachent. Regardez comment il le dit en Es. 49 :16 « … »

    Peut-être vous avez eu la chance de voir votre nom dans un endroit prestigieux auparavant, dans un grand journal ou à la TV ou sur un beau diplôme ou sur une plaque.

    Mais la bible nous dit qu’il apparaît à un endroit encore plus incroyable que tout cela, sur la main de Dieu. Il y ait gravé pour ne pas l’oublier.

    Tout ceci me montre combien il aime aujourd’hui ceux qui lui appartiennent.

Conclusion :

En terminant, je voudrais dire que si notre cœur est à lui au plus profond de nous, tôt ou tard il vient nous appeler à le suivre. Et il le fait par notre nom (Jean 1 : 47-49, Nathanael – Luc 19 : 1-6, Zachée – Ex. 2, Moise – Jér. 1 :5)

Aujourd’hui faites-vous partie de son troupeau ? Tout dépend de votre cœur et de la réponse que vous donnez à son appel. Il vous demande de vous engager envers lui par le baptême. L’avez-vous fait ?

Il n’y a pas de meilleur berger que lui. En vérité, en vérité il est le vrai Berger !