Aujourd’hui je voudrais retourner dans notre étude du sermon sur la montagne et me concentrer sur Matthieu ch. 6 : 33. Le titre de mon sermon est : « Quelles sont vraiment mes priorités ? »
Nous avons déjà abordé ce passage il y a deux semaines, mais nous n’avons pas encore tout dit à son sujet. Alors si certaines choses vous semblent familières, prenez patience, il y a aura malgré tout de nouvelles pensées, et puis rappelez-vous qu’une bonne révision n’a jamais fait de mal à personne.
Lisons à présent le verset : « … »
Cherchez d’abord, nous dit Jésus.
Il parle ici d’établir certaines priorités. Si ces priorités sont en place, selon lui nos vies seront bénies. L’inverse peut donc aussi être affirmé.
Si aujourd’hui rien ne va,… si très peu à l’air de bien marché, c’est probablement parce que mes priorités ne sont pas correctes.
Le monde n’a-t-il pas besoin d’entendre cela ? Le journal du Wall Street rapporte que depuis 1960, aux USA :
Les politiciens pensaient, au fil de ces dernières décennies, que si le pays dépensait plus pour aider les gens, les problèmes sociaux diminueraient. Ils pensaient que si la population gagnait plus, la vie de tous s’améliorerait. Mais ça n’a pas marché.
D’ailleurs le même article dit encore qu’il y a eu une augmentation de 419% des naissances illégitimes, que le taux de divorce a quadruplé et que le nombre de suicides a doublé chez les adolescents.
Entre parenthèses, même si ces statistiques sont pour les USA, ne pensons pas que nous sommes logés à une autre enseigne, nous qui vivons en France. L’hexagone suit de près les Etats-Unis dans sa progression.
Nos valeurs s’évaporent à toute allure et avec ce phénomène, nos priorités deviennent ridicules. Ainsi nos problèmes finissent par être de plus en plus profonds et abondants.
Mais Jésus dans ce sermon donne la solution à une vie comblée. Il dit : « Cherchez d’abord le Royaume de Dieu et toutes choses vous seront données ».
Je voudrais donc aujourd’hui nous inviter à considérer nos priorités.
I. Rechercher quoi ?
Pour ce faire, observons tout d’abord correctement ce que Jésus nous invite à rechercher.
Pour suivre son conseil et connaître le bonheur, il faut comprendre ce qu’il disait aux foules de chercher.
Ce n’est pas l’argent qu’il fallait poursuivre, voir versets 19-20 en Matthieu 5
Ce n’est pas la nourriture ou le vêtement, voir verset 25
Ce n’est pas non plus la santé, voir verset 27
C’est le royaume que Jésus nous conseillait premièrement de poursuivre, puis parallèlement sa justice.
Parlons un peu de ce royaume.
Habituellement un royaume a trois attributs. Un territoire, un roi et une loi.
Le royaume de Dieu n’était pas pour Jésus un morceau de terre sur cette planète. Les aspirations du Christ n’étaient pas politiques ou géographiques. En Luc 17 :20-21 nous lisons : « … »
Le royaume de Dieu trouve son territoire dans le cœur de l’homme. Il veut régner sur notre âme, sur notre esprit, sur notre corps, sur nos émotions et non pas sur un lieu géographique. La terre lui appartient déjà, il n’a pas besoin de la reconquérir.
Mais Dieu a besoin de reconquérir nos cœurs.
La question qu’il faut se poser aujourd’hui est donc, cherchons nous le règne de Dieu dans nos cœurs ?
Qui domine là dedans ? Est-ce le moi et tous ses désirs égoïstes et charnels ou est-ce Dieu ?
Laissez-moi vous dire, dans chaque cœur il y a un trône et une croix. Les gens ne le réalisent peut-être pas, mais c’est le cas. Et soit Christ est sur le trône et moi sur la croix.
Ou soit je suis sur le trône et Christ est sur la croix. Dans ce cas, il y restera, jusqu’à ce que je cherche à faire la volonté de Dieu.
Dieu veut la proéminence dans nos vies. Et s’il l’obtient, savez-vous sur qui il veut porter tous nos regards ? Philippiens 2 :10-11 « … » Sur Christ.
II. Pourquoi Christ doit-il être mon point focal :
Dieu veut que Christ devienne le point focal de nos existences. Pourquoi ?
C’est pour toutes ces raisons-là que Dieu veut que Christ ait la proéminence dans nos cœurs.
Voulez-vous connaître le nom d’une personne qui vivait en ayant compris cela ? Paul. Regardez en Galates 2 :20 « … » Puis lisons Philippiens 3 :13-14 : « … ». Jésus était sa passion. Il avait pour but de mettre Christ en premier dans tout ce qu’il faisait.
J’ose donc dire aujourd’hui que, tout comme Paul, la proéminence de Jésus doit être le seul but de nos vies.
III. Evaluation de ce principe dans ma vie :
Je te vois venir Alex, tu me dis : « Daniel, ne dois-je pas avoir d’autres buts ? Ne dois-je pas boire, manger, travailler, prendre soin de ma maison ? Il faut être réaliste, je ne peux pas servir Jésus tout le temps. »
Alex, Dieu sait que nous avons besoin de toutes ces choses, que je ne peux pas être en prière 24 heures sur 24. Mais toutes ces choses que tu as citées peuvent se rattacher au seul but de vivre pour Christ.
Paul avait compris cela. C’est pour cette raison qu’il écrivait en 1 Corinthiens 6 :12 « … » Paul dit tout est OK, mais tout n’est pas utile.
J’aime comme certaines bibles anglaises le traduisent. Elles disent : « tout n’est pas expéditif ». Dans ce terme expéditif, on entend le mot expédition. Et comme la bible le dit, nous sommes sur cette terre en train de faire une expédition, un voyage. Durant ce voyage, tout est attirant autour de moi, mais tout n’est pas utile à mon but, tout n’est pas digne de mon temps et de mes efforts.
On peut donc interpréter ce passage ainsi : « Mon travail, ma nourriture, mes divertissements, ma famille, mon petit ami, ma petite amie, toutes ces choses sont biens seulement si elles me rapprochent de Christ ! »
Je dis donc, vivre en cherchant d’abord le royaume de Dieu, ce n’est pas seulement se demander si une chose est un péché ou pas. C’est le premier pas. Mais le second, c’est aussi de se demander, est-ce que toutes choses que je désire vont me rapprocher de Dieu ?
Est-ce que mes vacances m’aident à me rafraîchir pour mieux servir Christ ensuite ?
Est-ce que ma relation avec ma petite amie m’encourage à devenir un meilleur chrétien ou pas ?
Est-ce que ces relations avec tel ami aide mon attitude envers Christ ou est-ce qu’elles m’éloignent de lui ?
Est-ce que mon sommeil améliore ma productivité pour Jésus ?
Est-ce que mon travail m’aide à me rapprocher ou rapprocher les autres de Christ ?
Si oui, alors remercions Dieu et pratiquons, sans culpabilité ces choses. Si oui, alors je recherche bien avant toutes choses le royaume de Dieu, à mettre Jésus en premier en tout.
IV. Comment parvenir à mettre Christ et sa justice en premier.
Avant de terminer, je voudrais donner de petits conseils pratiques, qui peuvent tous nous aider à laisser à Christ le trône qui est dans notre cœur.
La bible me donne-t-elle des indications à ce sujet ? La réponse est oui !
Il y avait un homme qui un jour alla acheter un perroquet. Sur la cage il y avait un signe qui disait : 75 euros/par perroquet, avec la garantie qu’il parlera. C’était un prix extraordinaire pour un perroquet. Alors il acheta un des oiseaux et une cage. Il ramena le tout chez lui et le mit dans son living.
Mais après plusieurs jours, le perroquet ne parlait toujours pas. Il décida donc de retourner au magasin pour se plaindre et faire valoir sa garantie. Lorsqu’il expliqua son cas au vendeur, le vendeur lui dit : « Monsieur avez-vous acheté une petite balançoire pour votre perroquet. » L’homme lui demanda si ça importait et le vendeur lui répondit que oui. Il acheta alors une balançoire pour 25 euros. Après quelques jours, le perroquet ne disait toujours rien. Alors il retourna voir le vendeur.
« Monsieur, » lui dit ce dernier « avez-vous un petit miroir dans la cage ? » « Non » répondit le monsieur. « Ah, si vous n’avez pas de miroir, le perroquet ne se regardera pas et il n’apprendra pas à parler »
L’homme acheta donc un petit miroir pour 15 euros.
Il rentra chez lui, l’installa dans la cage et attendit plusieurs jours de plus. Mais le perroquet ne disait pas un mot. Il retourna donc furieux au magasin. Il dit au vendeur : « J’ai acheté un perroquet avec la garantie qu’il parlerait. Vous m’avez dit qu’il fallait une balançoire, j’ai acheté la balançoire. Vous m’avez dit qu’il fallait un miroir, j’ai acheté un miroir, mais il ne dit toujours pas un mot, pas un ! » « Mais avez-vous une petite échelle et une clochette ? » dit le vendeur. Avant que nos perroquets parlent, ils ont besoin de monter une échelle de sonner une petite cloche et alors seulement ils disent quelque chose. L’homme acheta donc une petite échelle et une sonnette pour 30 euros de plus, puis il rentra chez lui.
Le lendemain il revint au magasin avec sa cage pour voir s’il pouvait la revendre. Le vendeur lui demanda pourquoi. L’homme répondit : « Mon perroquet est mort. Mais il a finalement parlé avant de mourir ! » « Ah oui, qu’a-t-il dit ? » demanda le vendeur. « Il m’a adressé un reproche. Il m’a dit : ne vendait-il pas des graines dans ce magasin pour que tu m’aies ainsi affamé ? »
Si souvent notre vie est comme celle de cet oiseau. Nous nous balançons sur notre perche, nous nous regardons dans les miroirs, nous sonnons nos cloches et nous courrons de haut en bas sur notre petite échelle. Mais nous oublions de nous nourrir des Paroles du Seigneur.
Si nous voulons mettre Christ en premier dans nos vies, c’est peut-être une bonne idée de commencer nos journées comme David le faisait.
Le matin donnons-nous nos premières pensées à Dieu ? Quand le réveil sonne disons-nous : « Bon Dieu, il est l’heure de me lever ! » ou « Bon matin Dieu »
Quelles sont nos premières pensées quand nos paupières s’ouvrent ? Si je médite sa Parole, ses bienfaits, si je le salue par la prière, ma vie sera plus facile à vivre avec les bonnes priorités.
Si les premiers chrétiens parvenaient à garder les bonnes priorités, c’est probablement parce qu’ils ne négligeaient pas les moments du rassemblement.
Entre parenthèses, je trouve intéressant de voir le lien qu’il y a entre le jour du Seigneur et le fait de rechercher d’abord le Royaume de Dieu. Si vous y pensez, ce n’est probablement pas un hasard, que le jour du Seigneur que nous devons garder est le 1er jour de la semaine, le dimanche. Nous devons nous réunir le premier jour pour lui afin de parvenir à mettre Christ en premier.
Je voudrais terminer en vous parlant ce soir d’une église qui exista il y a deux milles ans. Cette église était connue dans toute sa province pour les bonnes œuvres qu’elle faisait. Les membres étaient dévoués et exemplaires dans leurs paroles et actions. Mais cette église avait perdu quelque chose d’important. Jésus décida donc de lui écrire personnellement une lettre. Voila ce qu’il lui dit, Apocalypse 2 :4 « … »
Le problème de cette église, ce n’était pas que les membres aimaient un autre Seigneur. Ce n’était pas qu’ils avaient commencé à se souiller par le péché. Mais ils n’aimaient tout simplement plus Dieu comme ils l’avaient autrefois aimé. La flamme avait perdu son intensité.
Et aujourd’hui, alors que nous étudions ce principe que Jésus nous donne, il faut nous poser une question. Notre amour pour lui a-t-il perdu de son intensité, comparé à ce qu’il fût autrefois ? L’aimions-nous d’avantage hier qu’aujourd’hui ?
Si oui, Christ vous appelle à ventiler cette flamme et replonger dans une relation profonde avec lui. « Cherchez d’abord mon royaume », il nous dit « et ensuite, moi je vous donnerai toutes choses ! » Vous n’aurez pas besoin de vous inquiéter, c’est lui qui pourvoira.
Alors donnons-lui la première place dans notre cœur. Que dans chaque décision, nous puissions chercher à ce qui le glorifiera, plutôt que ce qui nous arrangera. Aimons-le passionnément, cherchons d’abord son royaume et sa justice. Laissons-le être le numéro un dans nos vies.