La semaine dernière j’ai lu une question intéressante sur un site Internet chrétien : « Si demain votre église était retirée de votre ville, de votre village ou de votre quartier, quelqu’un le remarquerait-il ? »
Je sais que nous le remarquerions, mais les autres le remarqueraient-ils ? Leur manquerait-elle ?
Peut-être nous pourrions encore plus personnaliser cette question : « Si j’étais enlevé de mon quartier, de ma communauté, de mon petit coin, quelqu’un ressentirait-il mon absence ? »
Pendant quelques minutes, je voudrais que vous méditiez ces questions et dans peu de temps je vous dirai pourquoi je vous les ai posées.
Si vous le voulez bien, je vous invite à aller en Matth. 5 :14-16. Ce sera le texte de notre sermon aujourd’hui. Lisons ensemble « … »
Cet après-midi, je voudrais vous parler sur la 2ème illustration que Jésus utilise dans le sermon sur la montagne.
Vous êtes la lumière, Jésus dit. Il y a tellement de choses à retirer de ce passage.
Peut-être le premier point à traiter, c’est de parler de pourquoi notre nature est lumière. Ensuite nous pourrons méditer sur la fonction de la lumière et enfin sur les dangers pour la lumière.
Je pense que la réponse la plus simple, c’est parce que Dieu est lumière et il a mis sa nature en nous.
En 1 Jean 1 : 5, nous lisons : « … »
Est-ce que ce passage signifie littéralement que Dieu brille dans le noir ? Peut-être, mais je pense surtout que Jean parlait en termes symboliques. Selon la bible, Dieu est entièrement juste, il n’y a en lui aucun péché, aucun côté obscur à sa personnalité. Rien n’entache sa pureté. D’un point de vue morale, la sainteté de Dieu est lumière. D’un point de vue intellectuel, la connaissance de Dieu est donc lumière. Et d’un point de vue physique, ceci signifie que la gloire de sa présence se manifeste par la lumière.
En Jean, au chapitre 1, nous lisons du verset 1 au verset 10 : « … »
Selon ce passage, Jésus est Dieu et puisqu’il est Dieu, il est également lumière. Au verset 9, nous lisons qu’il est la véritable lumière.
L’implication de ce passage, c’est qu’il ne faut pas se tromper sur notre nature. Nous ne sommes pas la véritable lumière, nous ne sommes que des catadioptres. Moi Daniel, avec mon bel esprit et tous mes talents, je ne suis pas la vraie source de lumière pour tous ceux qui m’entourent, je ne peux faire que de réfléchir la lumière de Dieu.
Nous sommes comme ces lampes à accumulation solaire dans les jardins, qui après le départ de la lumière du jour, illumine les sentiers en vertu de ce qu’elles ont reçu. Nous sommes comme la lune, qui en réalité est une planète morte et couverte d’une couche de poussière noire, mais qui parvient à briller, et à paraître vivante et blanche comme neige, parce que le soleil l’inonde de sa lumière. (Voir Ephésiens 2 :4-5)
Nous ne sommes qu’un substitut. Mais quel substitut ! Par la radiance de Christ, aujourd’hui nous avons une beauté inhabituelle. Il a mis en nous les fruits de son Esprit : la paix, la joie, l’amour, la patience, la bonté, la fidélité, la douceur et la modération. (Gal. 5 :22).
Aux yeux du monde, nous sommes différent ! Oh je connais toujours tous mes défauts, je connais chaque coin de poussière noire qui recouvre ma vie, mais de l’extérieur les gens perçoivent quand même quelque chose de différent. Ils voient une lumière inhabituelle. Et ils se disent : « tiens, d’où cela vient-il ? »
Ceci m’amène à mon deuxième point.
En tant que lumière, à quoi dois-je servir ?
La lumière n’est pas faite pour attirer l’attention à elle, mais pour illuminer quelque chose (voir Ps. 119 :105) Les lumières signalent soit une ville, soit une côte, soit des récifs, soit une route, mais elles ne sont pas là pour elles-mêmes.
Frères et sœurs, nous devons servir de guide pour que les gens trouvent Christ, lui en qui est la vie.
Le problème, si nous ne le comprenons pas, c’est que nous risquons de faire du mal autour de nous. Si nous devenons une lumière pour attirer les gens à nous et que nous oublions Christ, alors nous avons la même situation que lorsque les papillons de nuit sont attirés par les lumières. Ils viennent à toute allure s’écraser et se brûler contre les ampoules. C’est ce qui se passe lorsque les gens viennent à moi car je brille et que j’oublie de les diriger vers Christ. Je finis tôt ou tard par décevoir et faire du mal à celui qui se frotte à moi.
Nous devons assumer notre rôle de lumière et guider les autres à Christ. Lorsque quelqu’un vient à moi et me dit : « Tu es différent ! Ca me plait », je devrais alors lui dire : « Laisse moi te parler de Jésus »
A quoi pourrais-je comparer cela ? Aux Etats-Unis, un problème qui était permanent quand on vivait aux Texas et au Nouveau Mexique était les cafards. Il y en avait des immenses. Il faut savoir que je déteste les cafards, ils me dégoûtent car ils représentent la saleté, les microbes et les problèmes intestinaux (car ils laissent des petits excréments sur les assiettes et les plats). Ils s’infiltrent partout et s’est très difficile de s’en débarrasser une fois qu’ils sont chez vous. Malheureusement, il y a très peu de moyen peu coûteux de savoir si une maison est infestée. La meilleure chose, c’est de se lever la nuit et sans faire de bruit, d’allumer la lumière dans la cuisine. C’est ce qu’on faisait de temps à autres.
Ce que Jésus dit ici, c’est que nous sommes pour les gens, la lumière qui peut mettre en évidence les parties défaillantes de leur caractère.
Parfois vous voyez, je ne réalise pas mon manque de patience, jusqu’au moment où je suis en compagnie d’une personne plus que patiente. Parfois, je ne remarque pas que mes priorités ne sont pas les bonnes, jusqu’au moment où je passe du temps avec quelqu’un qui a les bonnes priorités en place. Parents, ça vous est déjà arrivé de passer des vacances chez un ami chrétien, et de voir combien de temps le soir il prenait pour faire une dévotion avec sa famille ? Quelle a été votre réaction ? Parfois la honte qu’on ressent. De la même façon, nous sommes là pour éclairer le monde.
Frères et sœurs, il nous faut comprendre que le monde ne réalise pas qu’ils sont dans l’obscurité, jusqu’au moment où nous parvenons à leur montrer. Et quand nous y arrivons, souvent ils disent : « Whaou ! Je ne me rendais pas compte ! » ou « Je ne savais pas à quel point, j’avais besoin de ce que tu m’as amené, merci »
La question qu’il faut se poser aujourd’hui est celle-ci : « Est-ce que ma vie permet aux gens de voir plus clairement ? »
Le rôle de la lumière, c’est de guider mais aussi d’exposer, de révéler ce qui est caché.
De quoi le monde qui nous entoure a-t-il peur aujourd’hui ? Les craintes sont nombreuses. Les personnes âgées craignent d’être agressée, les parents craignent d’être un jour sans ressources, les jeunes craignent de ne pas trouver le bonheur. Nous craignons tous quelque chose. Marilèna craint l’obscurité, quand elle se met au lit le soir. Mais j’ai acheté une petite veilleuse pour elle et le soir quand elle se couche, cette lumière rassure les craintes de mon enfant.
Jésus en m’appelant une lumière, m’appelle à dissiper les craintes de ceux qui nous entourent.
Comment puis-je faire cela ? Exactement en faisant la même chose que ce que je fais pour ma propre personne quand je commence à craindre, en amenant à l’esprit les promesses de Dieu pour ceux qui le suivent. « Je ne t’abandonnerai point, je ne te délaisserai point » (Héb. 13 :5), « ne vous inquiétez pas pour votre vie, de ce que vous mangerez, de ce que vous serez vêtu…Dieu sait de quoi vous avez besoin » (Matth. 6)…
Comment aidons-nous les autres à calmer leurs craintes aujourd’hui ? Comment les protégeons-nous et les rassurons-nous ?
La lumière chasse les ténèbres.
Nous venons donc de voir les 3 rôles de la lumière. Je vous propose maintenant d’examiner la force de luminosité de notre lumière
Un jour un jeune homme s’apprêtait à quitter sa famille pour faire sa vie de l’autre coté du pays. Ce dimanche là, alors que lui et les siens étaient à l’église, le prédicateur le prit sur le coté et lui recommanda de faire attention à qui serait ses bons amis. Le milieu dans lequel le jeune allait évolué était très mondain et connu pour corrompre les bonnes mœurs ou se moquer des gens droits. Le jeune homme s’en alla et quelques mois passèrent. Un jour, le jeune revint pour visiter ses parents. Ce dimanche là, il croisa le prédicateur à l’église et lui annonça qu’il était toujours fidèle, malgré le fait que tous ses bons amis venaient du milieu anti-chrétien. Etonné le prédicateur lui demanda : « Tu veux dire qu’ils ne t’ont pas persécuté pour le fait que tu sois un croyant ? » « Non » le jeune homme répondit, « D’ailleurs ils ne l’ont jamais deviné ! »
Aujourd’hui, les gens qui nous entourent savent-ils que nous sommes chrétiens ? Notre lumière brille-t-elle devant eux ?
Nous ne pouvons croire que Jésus peut tolérer le contraire, ni qu’il ne peut tolérer les règles de la République, qui nous forcent à laisser nos croyances dans nos tiroirs quand nous sortons en public, puis à les retrouver quand nous rentrons au foyer.
Un chrétien qui se laisse convaincre par une telle façon de voir les choses, n’a rien compris aux paroles de Jésus qui nous appelle à luire chaque jour, à chaque heure.
Nous ne sommes pas appelé à être des lampes clignotantes ! Comme dans la blague des 2 charpentiers. Vous la connaissez, n’est-ce pas ? Un des 2 est réputé pour ne pas être très intelligent, donc l’autre le charrie. C’est le soir et ils travaillent sur un bâtiment ensemble. Le plus malin prend sa lampe de poche, il l’allume et la pointe vers le second étage et dis à l’autre : « Pourrais-tu monter sur ce faisceau de lumière et aller me chercher mon marteau ? » L’autre, lui répond : «Tu crois vraiment que je suis un demeuré, n’est-ce pas ? Heu, Heu ! ……….. Je te connais trop bien, tu me laisserais monter à moitié chemin, puis tu éteindrais la lumière ! »
Notre lumière ne doit pas s’éteindre et se rallumer
La contamination de nos vies par les pratiques et les pensées du monde. Romains 12 :2 : « …
Je le vois comme pour les phares d’une voiture. Nous ne pouvons pas tolérer que la poussière et la crasse, assombrisse notre faisceau lumineux.
Aujourd’hui, y a-t-il quelque chose dans votre vie qui empêche votre lumière de briller ?
Mon exhortation, c’est que s’il y a quelque chose, faites le nettoyage.
Si c’est le mensonge qui ternît votre lampe, débarrassez-vous en !
Si c’est la fornication qui ternît votre lampe, débarrassez-vous en !
Si c’est une addiction à l’alcool ou à une autre substance qui ternît votre lampe, débarrassez-vous en !
Si c’est l’idolâtrie, la jalousie, l’envie, débarrassez-vous en, débarrassez-vous en !
Que votre lumière luise avec force.
Dans le même ordre d’idée, mais de l’autre coté de la médaille, il faut faire attention quand nous essayons de protéger notre famille et nos églises du Monde extérieur. Car si nous allons trop loin dans cet état d’esprit, nous risquons de nous séparer au point de ne plus avoir d’influence sur les ténèbres. Qui pourra alors faire une différence ? Si nous nous retranchons dans des monastères ou si nous nous enfermons dans les 4 murs de nos maisons, alors de quelle utilité sommes-nous ? Notre lumière n’est-elle pas couverte par un boisseau (cad un genre de bol en terre cuite qui servait à éteindre les lampes) ?
J’aime ce qu’un chrétien a dit : « Soit notre lumière sera éteinte par le boisseau, soit le boisseau sera réduit en morceau à cause de la force de notre lumière. »
Tout d’abord en dirigeant nos miroirs vers Dieu, par la méditation de sa Parole et par la prière. Rappelons-nous de comment Moise faisait pour briller d’avantage. Voir Exode 34 :29-35
Et puis Jésus a aussi répondu à cette question en Matthieu 5, au verset 14. Après avoir dit, vous êtes la lumière du monde, il ajoute : « Une ville sur une montagne ne peut pas être cachée. »
Qu’est-ce que ces paroles signifient ? Je ne suis pas une ville, je suis juste une seule personne. Je suis juste une lumière, une bougie. C’est vrai, mais je n’ai jamais été conçu pour briller tout seul.
Mes frères et mes sœurs ensembles avec moi, nous formons une ville. Nous pouvons nous aider mutuellement à rester purs. Nous pouvons nous encourager les uns les autres et veiller les uns sur les autres. Gloire à Dieu pour l’église locale !
En d’autres termes, n’essayons jamais de briller seul. En communion, nous brillerons beaucoup plus fort, nous illuminerons beaucoup plus loin et nous tiendrons beaucoup plus longtemps.
Alors quel genre de lumière sommes-nous aujourd’hui ? Une ville sur une colline, un phare entaché, une lampe clignotante, une guirlande de Noël (qui ne brille qu’une fois l’an, pour une occasion spéciale, pour le show plus que pour autre chose ?) ? Sommes-nous un catadioptre, un spot (cad un chrétien qui se concentre sur un domaine et le fait très bien, mais qui ne peut faire plus d’une chose), une diode ou un énorme feu ? Permettons-nous à la nature qu’il a mis en nous de briller ?
Et j’en reviens à ma question de départ, si aujourd’hui, vous étiez retiré de votre communauté, votre lumière viendrait-elle à manquer ?
En terminant, je voudrais que nous gravions dans nos cœurs que nous sommes la première bible que des gens liront. Nous sommes le tout premier sermon qu’il entendront, un sermon dans des chaussures… vous et moi avec nos actions, nos paroles et nos attitudes. »
En un sens, nous écrivons chaque jour un évangile, un chapitre à la fois, par les actions que nous faisons, par les mos que nous disons. Et les hommes lisent ce que nous écrivons,… que nous soyons fidèles ou non. Quel évangile leur présentons-nous ?
Il y a de grosses chances qu’ils parviendront seulement à connaître Jésus, la vraie lumière, en voyant cette lumière que nous réfléchissons. Jean 8 :12
Philippiens 2 :14-16 « … »