Quelqu’un a-t-il frappé à la porte?
Matthieu 7 :7-11


Introduction :

Si vous avez une bible, je vous invite à l’ouvrir en Matthieu ch. 7.

Le titre de mon sermon est : « quelqu’un a-t-il frappé à la porte ? »

En pensant à ce titre, je voudrais que vous vous représentiez un homme assis dans son fauteuil. Il est seul, mais il a tellement à donner. Il est fort et doux, mais il ne se pousse jamais chez les autres. Alors il attend. Il attend que quelqu’un vienne à lui pour profiter de toute la sagesse et tout le réconfort qu’il peut apporter. En attendant dans son fauteuil, il regarde par la fenêtre les gens passer près de chez lui et il se demande qui viendra toquer à sa porte. Quelqu’un viendra-t-il frapper chez lui ?

Aujourd’hui, cet homme représente Dieu. Il est assis sur son trône dans le ciel. Il nous regarde vivre nos vies et passer à proximité de lui. Il a tellement à offrir. Il est sage, il est puissant et il peut tout pour nous. Mais il ne se force pas dans nos vies. Alors il attend. Qui viendra frapper à sa porte ?

Lisons ensemble, les versets 7 à 11 : « … »

Selon Jésus, la prière est une chose importante. Elle est importante pour notre vie personnelle, pour notre vie de famille, pour notre vie professionnelle, pour notre vie d’église.

La prière est ce coup à la porte du ciel, pour recevoir l’aide divine. Il est donc important de ne jamais oublier de prier dans nos vies.

I. N’oublions pas de prier :

Ceci me rappelle une petite histoire.

C’est un jeune homme qui un jour, part dans la montagne pour aller se promener. Alors qu’il gambade sur un sentier, il arrive près d’un pré, où il voit la plus jolie fleur qu’il ait jamais vue. Il décide de la cueillir pour l’offrir à sa petite amie.

Mais quand il l’arrache, la terre commence à trembler. Dans la falaise juste à coté, une porte s’ouvre et une grotte apparaît.

Il est un peu effrayé, mais étant aventurier, il décide de l’explorer. Il y rentre et quelques mètres plus loin, il tombe sur une grande chambre contenant des bijoux, des saphirs, des diamants, des pièces en or, des assiettes d’argent et des armes précieuses. Fou de joie, il dépose la rose et commence à remplir ses poches, sa chemise et tout ce qu’il peut.

Il s’apprête ensuite à repartir, mais il entend une petite voix qui lui dit : « N’oublie pas le plus important, le plus joli de tout ». Il s’arrête étonné, puis il regarde autour de lui. Ne voyant pas d’où la voie vient, il cherche ce qui pourrait être le plus important. Il voit une grosse bague et il décide de la prendre. Qu’est-ce qui pourrait être plus important, plus joli que la pierre sur la bague ?

Il se remet en route pour sortir et il entend à nouveau : « N’oublie pas le plus important, le plus joli de tout ! » Il y pense quelques instants, mais il se dit que ce qu’il a dans les mains lui suffira. Rien ne peut lui offrir un meilleur futur que cela. Donc il ressort.

Mais quand il quitte, le sol se remet à trembler. La porte de la grotte se referme et alors qu’il s’éloigne, tout ce qu’il a dans les mains et les poches commence à se transformer en poussière. Le plus il va loin et le plus le changement s’intensifie. Pourquoi ?

Parce que la rose était ce qui gardait toute ces choses en bon état. Le plus important, ce n’était pas la bague, mais la rose. Le plus joli aussi d’ailleurs.

Cette histoire illustre parfaitement les paroles de Jésus. Jésus nous dit que la prière est ce qui nous assure les bénédictions du ciel.

Et donc aujourd’hui, il faut nous poser une question importante. Il faut regarder au-delà de nos apparences spirituelles et se demander : nous manque-t-il cette flamme intérieure ? Avons-nous oublié ce qui fait la vraie force d’une vie : la prière personnelle ? Passons-nous toujours du temps en conversation intime avec Dieu ?

Avons-nous rempli nos poches de trésors, tout en oubliant la clé du ciel, la chose la plus importante ?

Je pense que la plus grande ressource négligée de notre époque, ce n’est pas l’énergie solaire, ou l’énergie nucléaire, mais c’est la prière. Nous sommes des idiots quand nous oublions quand nous oublions de prier car il n’y a pas de substitut pour la prière.

Un homme peut perdre une jambe, mais il peut se faire fabriquer une prothèse de remplacement.

Un homme peut casser son téléphone, mais il peut utiliser son ordinateur et un casque pour communiquer.

Un homme peut casser une lampe, mais il peut allumer une bougie pour s’illuminer. Toutes ces choses remplaceront provisoirement. Mais il n’y a pas de substitut valable pour la prière.

Pourquoi n’obtenons-nous pas certaines bénédictions que nous voudrions parfois avoir ?

Pourquoi sommes-nous si souvent abattus quand viennent les problèmes ?

Pourquoi le péché ternit-il si souvent nos cœurs ?

Il y a une réponse en Jacques 4 :2 et 3. On lit « … », c’est soit parce que notre vie de prière est stérile, parce que nos moments de communications avec Dieu sont quasis inexistants. Et donc, nous continuons à exister avec les mêmes besoins insatisfaits. Ou soit c’est parce que nous demandons mal. Alors posons-nous la question, comment pouvons-nous bien demander ?

II. Comprenons ce que signifie bien prier :

  1. A. Est-ce que demandez bien quelque chose consiste à utiliser les bonnes formules ?

    Est-ce que Dieu écoute certaines personnes mieux que d’autres parce qu’ils parlent à certains moments de la journée, plutôt qu’à d’autres ?

    Donc est-ce que je dois me lever à certaines heures ou interrompre tout ce que je fais à certains moments, pour réciter parfaitement quelques paroles toutes faites ? Est-ce que c’est ca qui m’attire les faveurs de Dieu ?

    Oh que non ! En Matthieu 6 :7 Jésus condamnait les prières toute faites des pharisiens. En 1 Thessaloniciens 5 : 17, le Saint-Esprit nous dit : « … »

    Alors peut-être aujourd’hui, tu te dis : « Comment est-il possible de prier constamment ? Ne vaut-il pas mieux prier à des heures convenues ?»

    Ce que le Saint-Esprit essaye de montrer dans la bible, c’est que nous devons parler à Dieu à chaque moment important durant la journée. Nous devons le voir comme un ami qui marche en permanence à nos cotés et vers qui nous pouvons nous tourner quand vient un doute, une décision à prendre, quand la crainte nous saisit ou la tentation nous attise. Dieu est là et comme mon meilleur ami, il m’invite à tout partager avec lui. Pas besoin de passer une heure avec des formules magiques qu’on récite. Il suffit de nous adresser à lui en toute simplicité pour lui présenter chaque besoin au moment quand on en ressent la nécessité.

  2. B. Je pense tout d’abord que c’est ça bien prier et puis c’est aussi montrer de la persévérance. Et peut-être est-ce là la différence entre celui qui trouve une réponse et celui qui ne la trouve pas ?

    La persévérance.

    Il y a certains chrétiens qui n’abandonnent pas.

    Revenons aux paroles de Jésus en Matthieu 7. Regardez le verset 7.

    Jésus utilise 3 verbes pour expliquer ce que nous devons faire quand nous désirons une chose. Ces 3 verbes sont : demandez – cherchez – frappez

    Il y a une progression logique dans ces 3 actions. Le sujet, qui désire une bénédiction, devient de plus en plus agressif dans la poursuite de ce qu’il veut.

    Jésus est donc en train de parler de persévérance ici. Il encourage chacun à considérer l’intensité de ce qu’il désire. Si nous prions avec peu de cœur, seulement une ou deux fois la semaine, nous ne devons pas nous attendre à de grandes bénédictions de la part de Dieu.

    Remarquez que les verbes que Jésus utilise au verset 7 sont tous à l’impératif dans le grec. Ce qui signifie que Jésus nous adresse ici un commandement. Si l’on veut une bénédiction, Jésus attend de nous que nous fassions ce qu’il demande, que nous soyons actifs dans la prière. La prière n’est pas une option.

    De plus le temps de ces verbes dans le grec marque une action continue. C'est-à-dire que nous devrions traduire, « continuez à demander, continuez à chercher, continuez à frapper » (idem Luc 18 :1)

    Est-ce qu’aujourd’hui nous prions ainsi, avec persévérance ?

  3. C. Est-ce que je demande à Dieu, lorsque je ressens un besoin pour une chose ? Paul dit en Philippiens 4 :6 « … »

    Paul dit qu’il faut faire connaître nos besoins en toutes choses à Dieu.

    Savez-vous que beaucoup de chrétiens comprennent mal ce principe ? Il divise dans leur esprit ce qui est du domaine spirituel, de ce qui est du domaine purement physique. Puis ils pensent qu’ils ne peuvent prier que pour les choses qui ont un impact spirituel. Ils ne prient presque jamais pour ce qui est du domaine physique, car ils pensent que ce n’est pas juste. Il pense que Dieu n’est pas intéressé à ce domaine de nos vies.

    Mais Paul dit, faites connaître vos besoins en toutes choses, petites ou grandes, spirituelles ou non. Pensez-vous qu’il y a une chose trop petite pour susciter l’intérêt de Dieu, alors qu’il connaît même combien de cheveux nous avons sur notre tête, alors qu’il sait quand un seul petit oiseau meurt.

    Rien pour lui, n’est trop insignifiant. Alors prions quand nous avons de petits chagrins de cœur, prions quand nous avons besoin de trouver une place de parking au centre ville, prions quand nous manquons de patience avec un enfant, prions si nous sommes en voyage et que nous voulons voir un animal sauvage originaire de la région. Aux USA, nos invités riaient toujours quand ils apprenaient qu’on priait lors de nos excursions pour que Dieu nous permette de voir des élans. Mais Dieu est Dieu de tout, sur tout et partout. Il peut répondre à chaque besoin. Et il est généreux. Demandons si nous désirons quelque chose, peu importe la chose.

  4. D. Et bien prier c’est aussi chercher. Je pense que chercher à deux sens dans les paroles de Jésus. D’abord, chercher implique se demander quelle est la volonté de Dieu pour chaque chose que je désire. Je ne le saurais pas à moins que je ne lui demande. Idem avec mes enfants quand ils veulent quelque chose.

    Mais, chercher c’est aussi se pousser à l’action. Comme quand on veut acheter une voiture.

    Il y a des moments dans la vie où nous devons prendre un rôle plus actif pour trouver une réponse à nos prières. Dieu ne nous demande pas seulement de nous asseoir dans nos églises et de prier, sans rien faire pour nous aider nous-mêmes.

    J’aime ce que Luther disait à ce sujet. Il l’expliquait ainsi : « Prie comme si tout dépend de Dieu, et mets toi à l’œuvre comme si tout dépend de toi. »

    Aujourd’hui blâmons-nous Dieu pour une prière qui n’a pas trouvé une issue favorable, alors que peut-être nous n’avons rien fait nous même pour nous sortir de notre situation ? Jésus dit prie, mais il dit aussi, cherche et tu trouveras.

  5. C. Et enfin il dit : « frappe ! ». Bien prier c’est frapper.

    Frapper, c’est adopter une certaine attitude. Ca implique avoir de la persévérance dans notre cœur.

    Un homme frappe à la porte quand il est bloqué à l’extérieur et qu’il a absolument besoin d’entrer.

    Un homme frappe lorsqu’il reconnaît ne pas avoir la clé, mais qu’il sait quelqu’un d’autre de l’autre coté la détient.

    Quand je pense à l’attitude de celui qui frappe à la porte, l’histoire de l’homme aveugle en Luc 18 me vient à l’esprit. Nous lisons aux versets 37-43 : « … »

    Cet homme n’était pas prêt à abandonner, car il savait que Jésus détenait la réponse à son problème, alors une fois il cria, deux fois il cria, puis trois, puis quatre. Ça c’est ce que j’appelle frapper. Et finalement Jésus finit par le remarquer et il dit : « Ta foi t’a sauvé ! »

    Paul aussi est un bon exemple pour souligner ce que signifie frapper à la porte. En 2 Corinthiens 12 :8, il mentionne que 3 fois il prit le temps pour des prières intenses afin de trouver la guérison. Et ensuite il trouva sa réponse. Ne me dites pas qu’il n’obtint pas de réponse. Paul trouva sa réponse, même si celle-ci n’alla pas dans le sens où il le voulait. Mais sa persévérance lui valut une réponse.

    Jésus dit : Demandez et vous recevrez, cherchez et vous trouverez, frappez et on vous ouvrira.



III. Les bénéfices :

Et puis en plus nous en retirons encore bien d’autres bénéfices.

Entre autres, la prière persistante nous apprendra quatre choses :

  1. A dépendre de Dieu.

    Vous êtes-vous déjà demandé pourquoi Dieu désire que l’on prie ? Après tout, ne lit-il pas dans nos pensées, ne connaît-il pas ne désirs sans même que nous les verbalisions ? Si

    Alors pourquoi prier ?

    Pas pour informer Dieu, mais pour l’inviter. Dieu ne s’impose pas, à moins qu’on lui demande de l’aide. Il respecte notre libre choix.

    La prière est donc un apprentissage pour nous aider à dépendre d’avantage de Dieu. Si nous n’avions pas besoin de prier, nous n’apprendrions pas vraiment à nous tourner vers lui pour tous nos besoins.

  2. A aimer Dieu et à communiquer avec lui.

    Ceci dit la persévérance dans la prière crée une relation avec Dieu et nous apprend à savoir communiquer avec lui.

    Vous savez que plus que tout, Dieu veut une relation intime avec nous. Alors il nous appelle dans la parole à prier. Il me dit : « Parle avec moi de ta vie. » Mes dames avec qui vous sentez vous le plus proche ? Avec ceux qui parlent d’eux incessamment ou avec ceux qui veulent constamment écouter tous les petits détails de votre vie, parce qu’ils vous aiment ? Dieu sait cela. Et il est prêt à nous écouter. Il veut que la communication passe bien entre nous et lui. Si nous avions tous nos désirs, sans même demander, alors il n’y aurait pas de communication ou pas de grandes relations.

  3. A être meilleur

    Parfois le fait de ne pas recevoir de réponses nous aide à remettre certaines choses en questions, puis à grandir et à devenir meilleur.

    A quoi pourrais-je comparer cela ? A un jeune homme qui désire sortir avec une fille qui le rend fou.

    Il va lui demander si elle accepterait de sortir avec lui. Elle lui répond : « Non ! »

    Alors il rentre et il se demande pourquoi. Son meilleur ami arrive et il va lui poser la question. « Adelle ne veut pas sortir avec moi, peux-tu me dire pourquoi ? »

    « Honnêtement ? » « Oui ! » « Alors regardes-toi, tes vêtements sont sales et tu ne sens pas bon ! Peut-être si tu prenais mieux soin de ton apparence, ce serait différent.»

    Alors le jeune homme, commence à mieux prendre soin de lui. Il achète du déodorant, il utilise du fil dentaire, il prend une douche chaque soir et lave régulièrement ses vêtements. » Au bout d’un temps, il remarque que la jeune fille le regarde un peu plus souvent.

    Alors il va lui demander si maintenant elle sortirait avec lui. Et elle lui répond que non. Il est sec avec les autres et souvent méchants dans ses propos.

    Du coup, il commence à travailler sur sa personnalité. Il commence à être plus doux, plus gentil. Il pardonne plus facilement et aide ceux qui ont difficiles. Là, il change vraiment. Alors maintenant, c’est la jeune fille qui un jour vient à lui et lui demande : « M’aimes-tu toujours ? J’irais bien manger avec toi ce soir ! »

    Ce principe est parfois applicable à notre vie spirituelle. Nous prions et nous disons à Dieu : « S’il te plait Père, fais ça pour moi ! » Et Dieu dit : « Prend d’abord le temps de revenir dans le droit chemin et de changer ce qu’il faut. » Regardez en 1 Jean 3 :22 « … »

    La prière est donc un moyen de développer notre spiritualité.

  4. Et enfin la prière nous apprend la confiance en Dieu. Nous apprenons à faire confiance à ses réponses.

    S’il nous dit : « non » à une demande, alors on finit par réaliser que c’est pour notre bien. La chose voulue n’est pas la bonne.

    S’il nous dit : « attends », c’est que l’instant n’est pas bon pour avoir ce que je veux.

    S’il me dit : « voila », alors je sais que je peux vraiment me réjouir.



Conclusion :

En conclusion, que dire ? Que Dieu est bon. Jésus en Matthieu 7 le compare à un père.

Je suis père et je peux vous dire que je ne ferais jamais rien d’intentionnel pour faire du mal à mes deux petites filles. Dans toutes mes décisions, j’essaie de voir ce qui pourra au mieux leur bénéficier un jour. Alors si mauvais comme je suis, j’aime ainsi, combien plus aime Dieu ?

Donnerais-je une pierre à mes filles si elles ont faim ? Donnerais-je un serpent si elles avaient faim ? Même si elle me le demandait, je ne le ferais pas. De la même façon, même si je demande pour une mauvaise chose, Dieu ne me la donnera pas.

Je donnerais tout pour mes filles. Mais je suis infiniment petit et pauvre, tandis que Dieu est grand et riche. Dieu aime tous, il sait tout, et il peut tout. Nous serions fous de ne négliger la prière et la communication avec lui.

Alors aujourd’hui, est-il comme cet homme au début de mon sermon, qui attend votre coup à la porte ? En une phrase : « lui permettrez-vous d’être votre Père ? »