Je vous invite à ouvrir vos bibles en Matthieu 6:24-34. Le titre de mon sermon aujourd’hui est : « ah, si j’étais riche ! »
J’ai pensé à ce titre parce qu’il y plusieurs années, un film musical intitulé « Un violoniste sur le toit ! » est sorti, et dans ce film il y avait un papa juif qui cherchait à bien marier ses filles. N’ayant pas la capacité de leur offrir une dote attirante, il commence à rêver puis à chanter « Ah si j’étais riche, lalalalalalalalaie ! »
Avant de lire notre passage, laissez-moi vous demander : « Quelle attitude avez-vous vis-à-vis de l’argent ? » ou je pourrais peut-être le dire ainsi : « Comment l’argent vous affecte-t-il ? »
Nous sommes tous affectés d’une manière ou d’une autre par l’argent. Certains sont affectés par le manque d’argent et d’autres sont affectés par une trop grande abondance d’argent.
Ca me rappelle l’histoire du couple qui allait chaque année à la foire du Kentucky. Plus que tout le mari voulait voler une fois au dessus de la ville, dans le vieil avion biplan qui était un des gros centre d’attraction de cette foire. Mais chaque fois son épouse lui répondait : « je sais chéri, mais ça coûte 100 dollars et 100 dollars, c’est 100 dollars ! »
Finalement une année, le mari répondit à sa femme : « Mais Martha, j’ai maintenant 81 ans. Si je ne le fais pas maintenant, je n’aurais peut-être plus l’occasion de le faire une autre fois. » A quoi sa femme répondit : « Mais c’est 100 dollars de plus que ce qu’on devrait dépenser et 100$, c’est 100$ ! »
Alors que tout ceci se passait, le pilote de l’avion n’était qu’à deux pas et il écoutait cet échange. Le pilote vint alors à eux et leur dit ceci : « Mes amis je vous ai entendu. Si vous voulez je suis prêt à faire un marché avec vous. Je vous emmène gratuitement, si vous parvenez à ne pas dire un mot ou à ne pas crier une fois. Dans le cas contraire, vous me devrez 100$. »
Le vieux couple se laissa tenter et ils s’envolèrent avec le pilote. Nul besoin de vous dire que le pilote fit tout ce qu’il put pour les faire crier. Il fit des pirouettes, des piqués, des tournant serrés, des vrilles et tout ce qu’il connaissait. Mais il n’entendit pas un mot derrière lui. Impressionné, il se posa. Enfin au sol, il se retourna et dit au vieil homme : « Je n’en reviens pas. J’ai effectué toutes les acrobaties que je connaissais, mais vous êtes restés muet comme une taupe. »
Le vieil homme lui répondit avec une larme à l’œil : « Non d’un chien, j’ai presque dit quelque chose quand Martha est tombée hors de l’avion durant cette dernière vrille, mais 100$, c’est 100$ ! »
Si vous le voulez bien, lisons à présent Matthieu 6 : 19-24 « … »
Jésus parle ici d’un problème que chaque être humain rencontre. Quelle place l’argent doit-il tenir dans notre vie ?
Tôt ou tard, le désir de s’enrichir vient frapper à notre porte. C’est une question de temps. Je ne sais pas si vous l’avez déjà entendu toquer à la porte de votre cœur, mais préparez-vous car c’est inévitable.
Et quand ce désir vient se présenter à nous, nous devons déterminer si c’est l’amour de Dieu qui continuera à nous guider ou l’amour de l’argent.
Si notre œil se tourne vers les possessions matérielles, alors tout notre corps sera plongé dans l’obscurité, nous dit Jésus au verset 23. En d’autres termes, si je fais le mauvais choix lorsque l’ennemi se présente à ma porte, je me dirigerai vers l’enfer, vers ce lieu obscur où se trouvent le malheur et la destruction éternelle.
Jésus ajoute, juste au cas où l’on pense pouvoir vivre avec un pied d’un coté et un autre de l’autre, que personne ne peut servir deux maîtres à la fois. On ne peut pas aimer l’argent et aimer Dieu en même temps, c’est impossible ! Les intérêts de l’un finiront toujours par rentrer en conflit avec les intérêts de l’autre. Je vous laisse y réfléchir un instant aujourd’hui, comment les intérêts de l’argent vont-ils dans le sens contraire de celui de Dieu ?
On pourrait faire toute une leçon à ce sujet (sur les économies, la collecte, les dettes, le nombre d’heures raisonnables qu’un homme doit passer au travail, sur les héritages). Mais je ne vais pas m’y étendre car je voudrais parler du reste des paroles de Jésus dans cette section. Suffit de dire, on ne peut être partagé dans le cœur entre l’argent et Dieu. Dieu nous veut tout entier, ou nous ne pouvons lui être vraiment utile. Mais pire que ça, ou alors nos choix nous feront vivre l’enfer. Non seulement l’enfer éternel, mais l’enfer des relations froissées, des disputes de famille, de problèmes de santé, et l’enfer du souci.
Juste au cas où vous pensez que l’abondance d’argent peut vous éviter les soucis, laissez-moi vous citer des paroles de Sylvester Stallone, lors d’une interview il y a quelques années. Il a dit ceci lorsqu’on lui demanda quel effet l’argent qu’il avait gagné avait eu sur sa vie : « L’argent n’amène pas la paix d’esprit. En fait, il amène d’avantage de problèmes. Tout est multiplié par 10. Ce n’est pas une plainte, mais quand on s’amasse une fortune, au début on croit que tout va devenir facile. C’est faux. Ca amène d’avantage de soucis. Les vices que cet argent développe en nous sont effrayants. »
Juda pourrait en témoigner aujourd’hui. Lui qui pour quelques pièces livra Jésus au autorités juives. Une étude récente a révélé combien l’argent n’a pas perdu son aspect dangereux. Selon elle, 64% des couples se disputent régulièrement pour des questions financières. 54% de tous les divorces sont du à des problèmes d’argent. C’est d’ailleurs la 1ère cause de divorce.
Jésus, connaissant ce danger, va donc nous mettre en garde dans les versets qui suivent, contre ce qui peut nous faire devenir l’ami fidèle de l’argent. Il va dire ceci à partir du verset 25-32 « … »
I. Définition de l’inquiétude :
Donc suite à cette exhortation sur l’amour de Dieu, plutôt que l’amour des richesses, Jésus va dire : « c’est pourquoi je vous dis ». Il lie ainsi ce qui précède à ce qui suit. Puis il va répéter plusieurs fois cette phrase : « Ne vous inquiétez donc point ! ».
L’inquiétude, selon Jésus, est dangereuse. Elle a donc ce pouvoir de nous distraire de la direction dans laquelle nous devons aller.
Je viens d’ailleurs de découvrir un détail intéressant concernant l’origine du mot « inquiétude ». Savez-vous quelle est sa signification en grec ? Inquiétude signifie « être tirés dans des directions différentes ». En d’autres termes, l’inquiétude nous écartèle et finit par nous détruire.
Elle ne nous permet pas de nous concentrer sur ce que nous devons faire. Elle finit par nous distraire de notre but, de Dieu et par nous plonger dans le brouillard. Et ça ne prend pas grand-chose pour qu’elle puisse y parvenir.
Jésus reprend donc toutes les inquiétudes qui peuvent nous assaillir et il les classifie dans 4 domaines. Selon lui, il y a :
Jésus parle de toutes ces choses et il dit : « ne vous inquiétez point ! ». Il interdit donc de penser aux problèmes de demain pour s’en rendre malade aujourd’hui. En termes plus poétiques, il interdit de saisir les nuages du lendemain pour masquer le soleil d’aujourd’hui.
J’aime comment un prédicateur définit les inquiétudes. Il dit : « Les inquiétudes sont les intérêts payés sur un emprunt de problèmes »
II. Raisons pour lesquelles il nous faut rejeter les soucis :
Pourquoi ? (Hormis la raison majeure qu’on a déjà traitée, hormis le fait qu’ils nous rendent esclaves de l’argent)
Au total 92% des choses sont inchangeables. Donc même les spécialistes humains considèrent que seuls 8% des soucis humains sont valables. Et pour ceux qui sont valables, les gens peuvent y faire quelque chose, donc rien ne sert de s’inquiéter. L’inquiétude est futile, Jésus dit qui de vous peut ajouter une coudée à ses jours par ses inquiétudes. Puis de toute façon, rien dans la vie ne peut se résoudre sans l’aide de Dieu.
En Matthieu 6 au verset 26, Jésus dit : «Regardez les oiseaux du ciel: Ils ne sèment ni ne moissonnent, ils n’amassent rien dans des greniers, et votre Père céleste les nourrit. Ne valez-vous pas beaucoup plus qu’eux? »
Laissez moi exprimer cela d’autres termes, pour vous aider à comprendre ce que Jésus essaye d’établir. On pourrait le rendre ainsi, quel fermier nourrit ses poules mais affame ses enfants ? »
Donc s’inquiéter pour savoir si demain nous aurons à manger ou pas, en un sens c’est remettre en question la bienveillance de Dieu. C’est dire qu’il préfère des poules à ses enfants. C’est une insulte.
Et en plus, c’est manquer de foi. Jésus le dit ainsi au verset 30 : « Si Dieu revêt ainsi l’herbe des champs qui existe aujourd’hui et demain sera jetée au four, ne vous (vêtira-t-il) pas à plus forte raison, gens de peu de foi? »
J’ai lu que les femmes juives ramassaient les fleurs dans les champs lorsqu’elles fanaient. Pourquoi ? Parce qu’elles se servaient de leurs tiges pour former un genre de foin qui leur permettait de faire prendre le feu et d’allumer leur four. L’idée de ce passage, c’est que Dieu a donné de la beauté à des plantes sans grande importance. Et donc puisqu’il prend du temps pour décorer la nature, il se soucie aussi de l’apparence de ses propres enfants.
S’inquiéter pour son vêtement, c’est comme dire qu’on ne croit pas au fait que Dieu veille sur nous. C’est manquer de foi.
Laissez-moi vous demander, « vous inquiétez-vous aujourd’hui ? » Si oui, qu’êtes-vous en train de dire à Dieu ? Voulez-vous vraiment lui envoyer un message qui sera une blessure à sa bonté ?
Alors tout ceci dit, comment éviter les inquiétudes ou je devrais peut-être le dire différemment, car on ne peut pas empêcher que certaines choses viennent nous tracasser, mais on peut choisir comment on y réagit.
On peut entretenir les inquiétudes, on peut se laisser asservir par elles, on peut aussi les ignorer.
La solution pour éviter d’être contrôlé par les soucis, ce n’est donc pas d’ignorer ce qui peut tracasser une personne. C’est de faire de notre mieux et de se rappeler que nous ne sommes pas seuls
Au verset 32 Jésus dit que ses interlocuteurs n’étaient pas comme les païens. Ils avaient un père qui veillait sur eux.
Ceci amène une question intéressante, aujourd’hui avons-nous choisi d’avoir un père pour veiller sur nous ? Beaucoup aiment tellement leur indépendance qu’ils préfèrent se débrouiller seuls. Etes-vous de ce nombre ?
Imaginons un instant qu’un millionnaire rentre dans cette pièce, s’avance devant nous et dit en regardant Alex dans les yeux : « je veux t’adopter pour que tu sois mon fils ! » Je pourvoirai pour toi, mais il faudra vivre sous mon toit. Accepterais-tu Alex ?
Dans ce passage, Jésus dit que Dieu est un père extraordinaire. Il sait selon le v.32 de quoi nous avons besoin. Il nous connaît mieux que quiconque. Il sait même des choses sur nous que nous ignorons, par exemple le nombre de cheveux sur notre tête. (Matthieu 10 :29-30)
Si nous acceptons qu’il nous adopte, il prendra soin de nous. Ce n’est pas que tout deviendra parfait. Ce n’est pas que nous n’aurons plus de problèmes. Même les oiseaux dont Jésus parle ont parfois difficile et se blessent. Mais Dieu est là quand chacun d’entre eux meurt. Rien n’arrive sans que Dieu ne le permette. Pourquoi permet-il les épreuves ? Pas pour nous détruire, mais parce qu’il sait que certaines choses peuvent nous rendre plus forts. Parce qu’il sait que sans épreuves nous ne pouvons grandir. Chaque jour il nous donne ce dont nous avons besoin pour que nous puissions apprendre à dépendre de lui. Les épreuves, frères, nous rappelle que nous avons besoin d’un père. Comme le dit un ancien proverbe : « Le soleil seul dans le ciel produit le désert. » C’est vrai aussi pour notre tempérament. Dieu veut mieux que ça pour nous. Il permet donc aux épreuves de venir, mais durant celles-ci, il veille.
Il y avait un navire qui fut pris un jour dans une tempête. Le bateau tanguait dangereusement. Le pont prenait l’eau. Un de marins, qui était en bas, devint de plus en plus anxieux. Finalement, pris de panique et n’y tenant plus, il grimpa l’escalier pour se rendre au bateau de sauvetage. Lorsqu’il ouvrit l’écoutille, il vit le capitaine à la barre sur le pont du haut. Il fut quelque peu arrêté, puis il remarqua que le capitaine lui sourit et lui fit un clin d’œil. L’effet fut immédiat. Le marin se sentit ridicule, il se calma, retourna en bas et dit à ses compagnons : « ne vous inquiétez pas, j’ai vu le capitaine et il m’a sourit. Tout va bien ! »
Quand nous nous inquiétons, regardons donc vers le ciel. Nous y verrons Dieu aux commandes, en train de nous sourire. Comme quelqu’un l’a dit : « chaque matin, va sur ton balcon, regarde au ciel, vois la face de Dieu et rentre faire face au jour. » Nous avons un père qui nous connaît, qui nous aime et qui prend soin de nous.
Rappelons-nous que pour chaque épreuve, il nous donne la force adéquate et nécessaire pour faire face. Il ne promet pas de donner la force pour faire aux emprunts des problèmes potentiels de demain, mais il nous donne la force pour aujourd’hui, pour les problèmes quotidiens au jour le jour. Si je fais venir en avance les nuages de demain, alors il ne faut pas m’étonner si je bouleverse l’écologie.
Comme le dit la chanson : « Quand le vol de la tempête vient assombrir ton ciel bleu, compte les bienfaits de Dieu » Les bienfaits nous aideront à nous rappeler que nous avons des raisons de faire confiance.
Et je dis aussi, ne négligeons pas d’apprécier ce que nous avons déjà reçu, en nous inquiétant de ce que nous n’avons pas encore eu.
On penserait que tu serais fou, si tu refusais. Et pourtant beaucoup agissent exactement ainsi en refusant que Dieu devienne leur père.
Alors aujourd’hui en terminant notre étude, posons-nous la question : « Comment l’argent et les possessions nous affectent-ils ? » Possédons-nous les choses ou les choses nous possèdent-elles ? Selon Jésus, Dieu seul doit nous posséder, car Dieu seul pourra prendre soin de nous et nous éviter une vie infernale.
Je voudrais terminer avec une petite histoire. C’est au sujet d’un gars qui décharge les bateaux. Un jour il tombe à l’eau alors qu’il porte deux fardeaux, un sous chaque bras. Il commence à couler, alors pris de panique il crie : « Au secours, au secours ! » « Au secours, vite si personne ne vient m’aider, je vais devoir laisser couler ces enclumes que je tiens sous mes bras ! » C’est un peu comique, mais ça aide à bien clôturer mon sermon. Si je ne fais pas attention, moi aussi je risque de devenir comme cet homme, et les choses matérielles, les soucis qu’elles apportent finiront par me faire couler.
Alors aujourd’hui, sommes-nous prêt à tout remettre dans les mains de Dieu ? Psaumes 34 :17-19